FRANCE TRAVAIL : RÉVÉLATIONS SUR UNE AFFAIRE D'ÉTAT BLAST, Le souffle de l'info
https://youtu.be/rgXYJlq7Aek
La loi Plein emploi est annoncée comme un marqueur du second mandat de la présidence Macron. C’est elle qui, le gouvernement l’explique, va permettre à la France de passer sous la barre des 5% de demandeurs d’emploi. Ce big-bang, qui rassemblera sous une même bannière, celle de France Travail, tous les organismes publics intervenant sur l’accès à l’emploi, va renforcer dans les faits le contrôle des chômeurs.
Mais il est un autre effet direct dont personne ne parle. Blast révèle dans une enquête exclusive comment cette réforme imaginée et conceptualisée par le meilleur ami et témoin de mariage d’Emmanuel Macron va profiter aux affaires de son père... et à lui-même.
Ce circuit, qui relie le député Renaissance Marc Ferracci et son père Pierre Ferracci, passe par une société que le second a créée avec deux hommes dont il est le mentor, et un accord qui fait de son groupe Alpha le grand bénéficiaire de la réforme de Pôle emploi.
Blast révèle également, fait aggravant de ce mélange des genres insensé, que le député des Français de l’étranger va... lui aussi bénéficier de la loi dont il est rapporteur à l’Assemblée nationale.
Journaliste : Olivier-Jourdan Roulot, Thierry Gadault Montage : Camille Chalot Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Morgane Sabouret Production : Sophie Romillat Directeur des programmes : Mathias Enthoven Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa Directeur de la rédaction : Denis Robert
"Intime d’Emmanuel Macron, le député Renaissance Marc Ferracci a piloté les réformes de Pôle-Emploi et la création de France Travail, l’organisme public qui doit lui succéder une fois le projet de loi adopté. Patron du groupe Secafi-Alpha, son père en profite pour privatiser en douceur l’agence publique en la vidant de sa substance. Il y a mieux : l’opération - c’est une information Blast - va bénéficier personnellement à Pierre Ferracci au terme d’un circuit dont nous détaillons les éléments. Et aussi... à son fils. Un conflit d’intérêts digne de l’affaire Kohler. Révélations." (…)
"Olivier Dussopt a pour sa part défendu une « atteinte progressive » des 15 h à 20 heures d’activité, qui restent la « cible» du gouvernement mais peuvent être une « marche difficilement accessible du premier coup » pour certains allocataires, reconnaît le ministre du Travail.
À cet égard, dans un avis publié le 6 juillet dernier, la Défenseure des droits Claire Henon regrettait la suppression du projet de loi des mentions d’un contrat d’engagement « conjointement élaboré » ou « librement débattu » ; et appelle à les placer de nouveau « afin de conserver le principe d’un projet de réinsertion dans l’élaboration duquel le bénéficiaire du RSA doit avoir toute sa place. »
Un enjeu secondaire ? Au contraire. Petit rappel : si le contrat d’engagement tient compte de la qualification, des expériences professionnelles et des situations personnelles pour déterminer les « offres raisonnables d’emploi » - que l’allocataire pourrait, à terme, être contraint d’accepter - c’est aussi lui qui, en début de course, précise « les actes positifs et répétés de recherche d’emploi ». Donc la mise en place des activités obligatoires pour les allocataires du RSA (et autres), suivi des éventuelles sanctions en cas de non-respect du parcours.
Dans une tribune au « Monde », un collectif de diverses associations de solidarité et des syndicats (CGT, CFDT, ATD Quart-monde, Secours catholique, Médecins du Monde, APF France handicap, Emmaüs France), alerte pêle-mêle sur « le risque de trappe à précarité pour les personnes devant accepter des emplois très précaires, les risques des contrôles abusifs de la situation globale des ménages, qui pourrait accentuer le non-recours aux droits, les risques de radiation massive d’allocataires et de pression institutionnelle, aggravés par la dégradation des conditions de travail des agents de Pôle emploi qui vont devoir faire face à l’arrivée de près de deux millions d’allocataires du RSA ».
Qu’en dit Claire Hédon ? La Défenseure des droits résume : « Ce renforcement des obligations d’insertion socioprofessionnelle porte des atteintes disproportionnées ou discriminatoires aux droits et libertés des bénéficiaires du RSA »."
2 commentaires:
FRANCE TRAVAIL : RÉVÉLATIONS SUR UNE AFFAIRE D'ÉTAT
BLAST, Le souffle de l'info
https://youtu.be/rgXYJlq7Aek
La loi Plein emploi est annoncée comme un marqueur du second mandat de la présidence Macron. C’est elle qui, le gouvernement l’explique, va permettre à la France de passer sous la barre des 5% de demandeurs d’emploi. Ce big-bang, qui rassemblera sous une même bannière, celle de France Travail, tous les organismes publics intervenant sur l’accès à l’emploi, va renforcer dans les faits le contrôle des chômeurs.
Mais il est un autre effet direct dont personne ne parle. Blast révèle dans une enquête exclusive comment cette réforme imaginée et conceptualisée par le meilleur ami et témoin de mariage d’Emmanuel Macron va profiter aux affaires de son père... et à lui-même.
Ce circuit, qui relie le député Renaissance Marc Ferracci et son père Pierre Ferracci, passe par une société que le second a créée avec deux hommes dont il est le mentor, et un accord qui fait de son groupe Alpha le grand bénéficiaire de la réforme de Pôle emploi.
Blast révèle également, fait aggravant de ce mélange des genres insensé, que le député des Français de l’étranger va... lui aussi bénéficier de la loi dont il est rapporteur à l’Assemblée nationale.
Journaliste : Olivier-Jourdan Roulot, Thierry Gadault
Montage : Camille Chalot
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret
Production : Sophie Romillat
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
Lire l'enquête : https://www.blast-info.fr/articles/20...
"Intime d’Emmanuel Macron, le député Renaissance Marc Ferracci a piloté les réformes de Pôle-Emploi et la création de France Travail, l’organisme public qui doit lui succéder une fois le projet de loi adopté. Patron du groupe Secafi-Alpha, son père en profite pour privatiser en douceur l’agence publique en la vidant de sa substance. Il y a mieux : l’opération - c’est une information Blast - va bénéficier personnellement à Pierre Ferracci au terme d’un circuit dont nous détaillons les éléments. Et aussi... à son fils. Un conflit d’intérêts digne de l’affaire Kohler. Révélations."
(…)
https://www.blast-info.fr/articles/2023/info-blast-france-travail-ferracci-au-nom-du-pere-du-fils-et-du-business-ShHtp5kJTPG2yAvhI4V7Eg
* Une atteinte aux droits des allocataires?
"Olivier Dussopt a pour sa part défendu une « atteinte progressive » des 15 h à 20 heures d’activité, qui restent la « cible» du gouvernement mais peuvent être une « marche difficilement accessible du premier coup » pour certains allocataires, reconnaît le ministre du Travail.
À cet égard, dans un avis publié le 6 juillet dernier, la Défenseure des droits Claire Henon regrettait la suppression du projet de loi des mentions d’un contrat d’engagement « conjointement élaboré » ou « librement débattu » ; et appelle à les placer de nouveau « afin de conserver le principe d’un projet de réinsertion dans l’élaboration duquel le bénéficiaire du RSA doit avoir toute sa place. »
Un enjeu secondaire ? Au contraire. Petit rappel : si le contrat d’engagement tient compte de la qualification, des expériences professionnelles et des situations personnelles pour déterminer les « offres raisonnables d’emploi » - que l’allocataire pourrait, à terme, être contraint d’accepter - c’est aussi lui qui, en début de course, précise « les actes positifs et répétés de recherche d’emploi ». Donc la mise en place des activités obligatoires pour les allocataires du RSA (et autres), suivi des éventuelles sanctions en cas de non-respect du parcours.
Dans une tribune au « Monde », un collectif de diverses associations de solidarité et des syndicats (CGT, CFDT, ATD Quart-monde, Secours catholique, Médecins du Monde, APF France handicap, Emmaüs France), alerte pêle-mêle sur « le risque de trappe à précarité pour les personnes devant accepter des emplois très précaires, les risques des contrôles abusifs de la situation globale des ménages, qui pourrait accentuer le non-recours aux droits, les risques de radiation massive d’allocataires et de pression institutionnelle, aggravés par la dégradation des conditions de travail des agents de Pôle emploi qui vont devoir faire face à l’arrivée de près de deux millions d’allocataires du RSA ».
Qu’en dit Claire Hédon ? La Défenseure des droits résume : « Ce renforcement des obligations d’insertion socioprofessionnelle porte des atteintes disproportionnées ou discriminatoires aux droits et libertés des bénéficiaires du RSA »."
https://www.mercipourlinfo.fr/actualites/aides-et-allocations/rsa-le-senat-durcit-les-15h-a-20-heures-dactivite-1027953
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