"Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu l’accord conclu avec les « insoumis », jeudi matin sur BFM-TV. Il juge que « le vrai Parti socialiste, c’est un Parti socialiste qui a accepté dans son histoire d’être un parti qui bousculait, avec [François] Mitterrand, avec [Lionel] Jospin, qui avait accepté l’idée d’aller vers une forme de radicalité ».
Le premier secrétaire a reconnu qu’il ne « savai[t] pas ce que sera[it] la décision » du conseil national du PS. « Je fais confiance [aux membres du conseil national]. Je leur dirai où nous nous situons. Nous devons considérer que la gauche a besoin de se rassembler pour pouvoir gagner », a-t-il affirmé. Pour vanter cet accord en vue des législatives, M. Faure explique qu’il ne souhaite pas « dérouler le tapis rouge sous les pieds d’une majorité présidentielle qui va être à l’origine de graves régressions pour les Françaises et les Français ». « Nous avons déjà vécu la réforme de l’assurance-chômage. On nous prépare maintenant la réforme des retraites. »
David Assouline, premier secrétaire de la fédération de Paris du PS à Paris et sénateur, a fait savoir jeudi après-midi dans un tweet que les socialistes parisiens, sur une ligne semblable à celle de Mme Hidalgo, « répondant à l’aspiration profonde à l’unité, ne proposeron[t] pas de défaire un accord de notre parti déjà engagé, malgré nos réserves, sur l’Europe et sur la place accordée à nos candidats».
"La présidente de la région Occitanie s’oppose en tout point à l’accord entre son parti et celui de Jean-Luc Mélenchon. Elle a annoncé jeudi qu’elle voterait contre lors du conseil national du PS et soutient plusieurs candidats socialistes non investis dans sa région." (...)
« RÉGRESSION ÉCONOMIQUE, SOCIALE, RÉGALIENNE ET EUROPÉENNE »
"Le sens de l’orientation de Jean-Christophe Cambadélis nous permet au moins de comprendre comment Manuel Valls peut écrire, dans une tribune publiée par L’Express joliment intitulée « Républicains de gauche, votre place est aux côtés d'Emmanuel Macron », que l’union de la gauche acte « la régression économique, sociale, régalienne et européenne ». « Il s'agit de sauver des personnes, des circonscriptions, des finances. Voici que l'on se vassalise pour ne pas s'appauvrir, que l'on vend son âme pour ne pas perdre la face », tance celui qui franchit les Pyrénées au gré de ses échecs électoraux.
Grâce soit rendue à l’ancien Premier ministre, qui nous épargne un laborieux travail de recensement, grâce à ce tweet daté du 2 mai : « Des traîtres : Le Drian, Delanoë, Collomb, Parly, Castaner, Dussopt, Bourguignon… et Touraine, Guigou, Rebsamen, Meadel… et des millions d’électeurs. Tous des traitres. Vieille rengaine des partis qui disparaissent et des dirigeants qui abandonnent les valeurs, l’honneur, le courage. » Autant de vertus dont sont incontestablement parés les membres de cette liste, parmi lesquels le ci-devant socialiste Olivier Dussopt fait figure de modèle : en 2017, ce dernier avait voté contre le budget du gouvernement à l’Assemblée nationale, avant de le défendre six jours plus tard au Sénat, une fois devenu secrétaire d’État en charge de la Fonction publique. Quelle rectitude !
Mais revenons, pour conclure, à la tribune de Manuel Valls. La mise en garde qui suit mérite d’être citée in extenso, tant elle résume ce qu’est la gauche de droite : « Chaque Français de gauche, y compris s'il a choisi, par dépit, le bulletin Mélenchon au premier tour, doit bien comprendre ce qu'une victoire de la future ‘union populaire’ signifierait concrètement : retour à la retraite à 60 ans avec son lot d'incertitude financière et la mise en danger de notre système de retraites ; hausse unilatérale du SMIC, quitte à sacrifier les emplois des plus modestes ; abrogation de la loi El Khomri, des ordonnances travail, de la réforme de l'assurance-chômage, de la flat tax ou encore rétablissement de l'ISF, faisant fi de l'amélioration du climat entrepreneurial que tout ceci a permis et donc des emplois créés ; abrogation des lois sécurité globale et contre le séparatisme, sacrifiant la sécurité des Français et la lutte contre le terrorisme et l'islamisme sur l'autel d'un communautarisme de complaisance ; passage à la VIeme République au risque de l'instabilité et de l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat... » Pas sûr que les électeurs de gauche prennent peur..."
4 commentaires:
« Rassembler pour gagner »
"Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu l’accord conclu avec les « insoumis », jeudi matin sur BFM-TV. Il juge que « le vrai Parti socialiste, c’est un Parti socialiste qui a accepté dans son histoire d’être un parti qui bousculait, avec [François] Mitterrand, avec [Lionel] Jospin, qui avait accepté l’idée d’aller vers une forme de radicalité ».
Le premier secrétaire a reconnu qu’il ne « savai[t] pas ce que sera[it] la décision » du conseil national du PS. « Je fais confiance [aux membres du conseil national]. Je leur dirai où nous nous situons. Nous devons considérer que la gauche a besoin de se rassembler pour pouvoir gagner », a-t-il affirmé. Pour vanter cet accord en vue des législatives, M. Faure explique qu’il ne souhaite pas « dérouler le tapis rouge sous les pieds d’une majorité présidentielle qui va être à l’origine de graves régressions pour les Françaises et les Français ». « Nous avons déjà vécu la réforme de l’assurance-chômage. On nous prépare maintenant la réforme des retraites. »
David Assouline, premier secrétaire de la fédération de Paris du PS à Paris et sénateur, a fait savoir jeudi après-midi dans un tweet que les socialistes parisiens, sur une ligne semblable à celle de Mme Hidalgo, « répondant à l’aspiration profonde à l’unité, ne proposeron[t] pas de défaire un accord de notre parti déjà engagé, malgré nos réserves, sur l’Europe et sur la place accordée à nos candidats».
https://www.lemonde.fr/elections-legislatives-2022/article/2022/05/05/legislatives-2022-martine-aubry-appelle-les-socialistes-a-valider-l-accord-entre-le-ps-et-lfi_6124852_6104324.html
"La présidente de la région Occitanie s’oppose en tout point à l’accord entre son parti et celui de Jean-Luc Mélenchon. Elle a annoncé jeudi qu’elle voterait contre lors du conseil national du PS et soutient plusieurs candidats socialistes non investis dans sa région."
(...)
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/05/05/alliance-ps-lfi-pour-les-legislatives-la-socialiste-carole-delga-s-oppose-a-cet-accord-et-mene-la-fronde-en-occitanie_6124930_823448.html
https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/carte-legislatives-2022-insoumis-ecolos-communistes-socialistes-qui-portera-les-couleurs-de-l-union-de-la-gauche-dans-votre-circonscription_5116612.html
« RÉGRESSION ÉCONOMIQUE, SOCIALE, RÉGALIENNE ET EUROPÉENNE »
"Le sens de l’orientation de Jean-Christophe Cambadélis nous permet au moins de comprendre comment Manuel Valls peut écrire, dans une tribune publiée par L’Express joliment intitulée « Républicains de gauche, votre place est aux côtés d'Emmanuel Macron », que l’union de la gauche acte « la régression économique, sociale, régalienne et européenne ». « Il s'agit de sauver des personnes, des circonscriptions, des finances. Voici que l'on se vassalise pour ne pas s'appauvrir, que l'on vend son âme pour ne pas perdre la face », tance celui qui franchit les Pyrénées au gré de ses échecs électoraux.
Grâce soit rendue à l’ancien Premier ministre, qui nous épargne un laborieux travail de recensement, grâce à ce tweet daté du 2 mai : « Des traîtres : Le Drian, Delanoë, Collomb, Parly, Castaner, Dussopt, Bourguignon… et Touraine, Guigou, Rebsamen, Meadel… et des millions d’électeurs. Tous des traitres. Vieille rengaine des partis qui disparaissent et des dirigeants qui abandonnent les valeurs, l’honneur, le courage. » Autant de vertus dont sont incontestablement parés les membres de cette liste, parmi lesquels le ci-devant socialiste Olivier Dussopt fait figure de modèle : en 2017, ce dernier avait voté contre le budget du gouvernement à l’Assemblée nationale, avant de le défendre six jours plus tard au Sénat, une fois devenu secrétaire d’État en charge de la Fonction publique. Quelle rectitude !
Mais revenons, pour conclure, à la tribune de Manuel Valls. La mise en garde qui suit mérite d’être citée in extenso, tant elle résume ce qu’est la gauche de droite : « Chaque Français de gauche, y compris s'il a choisi, par dépit, le bulletin Mélenchon au premier tour, doit bien comprendre ce qu'une victoire de la future ‘union populaire’ signifierait concrètement : retour à la retraite à 60 ans avec son lot d'incertitude financière et la mise en danger de notre système de retraites ; hausse unilatérale du SMIC, quitte à sacrifier les emplois des plus modestes ; abrogation de la loi El Khomri, des ordonnances travail, de la réforme de l'assurance-chômage, de la flat tax ou encore rétablissement de l'ISF, faisant fi de l'amélioration du climat entrepreneurial que tout ceci a permis et donc des emplois créés ; abrogation des lois sécurité globale et contre le séparatisme, sacrifiant la sécurité des Français et la lutte contre le terrorisme et l'islamisme sur l'autel d'un communautarisme de complaisance ; passage à la VIeme République au risque de l'instabilité et de l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat... » Pas sûr que les électeurs de gauche prennent peur..."
https://www.marianne.net/politique/gauche/valls-cazeneuve-cambadelis-le-parti-socialiste-explique-par-ceux-qui-lont-coule
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