"Michel-Ange Flori a également confirmé le dépôt de plainte sur son compte Twitter : «Je viens d’apprendre que je serai entendu au commissariat de Toulon demain sur plainte du président de la République. Ainsi, en macronie, on peut se moquer du cul du prophète, c’est de la satire, mais grimer le président en dictateur c’est un blasphème», a-t-il laconiquement commenté.
L'avocat de Michel-Ange Flori aurait confirmé auprès de France Bleu que son client était confiant, mais critiquait la procédure entamée par le chef de l'Etat : «Cette affiche, c'est excessif et c'est le principe de la caricature. Mais ça n'est pas injurieux.»
"Le 18 et 19 juin dernier, plusieurs centaines de personnes se retrouvaient à Redon pour une free party en hommage à Steve Maia Caniço, tué deux ans auparavant à Nantes par une charge de police lors de la fête de la musique. La fête à peine localisée, le préfet d’Ille-et-Vilaine envoyait immédiatement des centaines de forces de l’ordre pour réprimer celles et ceux qui se retrouvaient pour danser. Un jeune homme a eu la main arrachée par une grenade et les images des membres du GIGN en train de s’acharner pour mettre en pièces des instruments de musique ont fait le tour du monde. Nous publions aujourd’hui cette tribune, signée par plus de 300 gens de musique et autres langages, qui revient sur la nécessité de soutenir par tous les moyens les free party et les mondes qu’elles portent." .../...
"Cette année, non seulement la culture aura été jugée « non essentielle », mais la musique aura été criminalisée jusqu’au grotesque. On peut créditer un préfet du Morbihan de la trouvaille d’un arrêté interdisant en septembre dernier le transport en voiture d’instruments de musique. On aura vu ailleurs des patrouilles de police faire la chasse aux habitants des villes qui avaient le malheur d’écouter en pleine journée de la musique assez fort pour qu’elle s’entende de la rue. Et pour finir des armes de guerre contre une fête et ces images d’hommes du GIGN détruisant des sound systems à coups de hache. Il semble que le plus simple délassement musical soit devenu suspect. Les loisirs autorisés en permanence se restreignent à ceux qui nous maintiennent dans l’hébétude, les autres sont à portée d’interdiction arbitraire, d’imposition de passe sanitaire ou de tirs de grenades. Le moins qu’on puisse dire, c’est que dogme français de la sacralité de la culture en a pris un coup.
Comment ne pas interpréter cette privation – une forme au fond de privation sensorielle – comme l’un des actes de la guerre psychologique qui nous est faite ? À mesure que le monde est rendu plus irrespirable, on en condamne les sorties. Non seulement les sorties pratiques, les possibilités concrètes d’échapper aux conditions de vie dominantes, mais les sorties dans l’imaginaire, ces portes que la musique, la danse et leur partage ouvrent sur d’autres mondes. Il semble que l’âpreté (pour le grand nombre) du monde qu’on nous concocte commande la destruction violente de tout dehors, à la mesure de notre désir naturel de lui échapper. Ainsi traite-t-on les ZADs de toutes sortes, et ainsi légifère-t-on contre « les séparatismes ».
Cet enfermement dans un contexte hostile est exactement à l’image du dispositif policier qui à Redon coinçait les teufeurs dans un cul-de-sac, entre le cordon policier infranchissable, une rivière et des taillis, sous un tir nourri de gaz lacrymogène et de grenades.
Plus que jamais, nous défendrons la musique, les voies de traverse, les portes de sortie – et en particulier les free parties passées, présentes et à venir.
Moins que jamais nous ne voulons revendiquer l’utilité de nos pratiques artistiques pour le maintien d’une « cohésion sociale » qui prend de plus en plus ouvertement la forme d’une terreur généralisée.
Nous appelons à la multiplication des fêtes libres, et y prendrons part.
Comme le disait un fameux morceau des Spiral Tribe : YOU MIGHT STOP THE PARTY, BUT YOU CAN’T STOP THE FUTURE ! (Vous pouvez peut-être arrêter la fête, mais vous ne pouvez pas arrêter le futur)"
Allergie aux crustacés / 17 novembre 2018 Petit rappel face aux prix des carburants à la pompe aujourd'hui...
TAXES SUR LES CARBURANTS : L'ARNAQUE Clémentine Autain (7 nov. 2018)
https://youtu.be/99WzS0rUFoU
UNE ÉCOLOGIE IMPOPULAIRE N’A AUCUN AVENIR
"J’ai interpellé aujourd’hui le gouvernement sur l’injustice fiscale de sa politique en matière de taxation des carburants. Le Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie ne comprend décidément rien à la question posée par des millions de français. En effet, il n’y a aucune incohérence à dénoncer l’injustice fiscale de cette mesure qui, isolée, ne va pas faire bouger les lignes sur le réchauffement climatique mais seulement rendre encore plus difficiles les fins de mois pour le plus grand nombre." (...)
3 commentaires:
BLASPHÈME OR NOT BLASPHÈME ?
"Michel-Ange Flori a également confirmé le dépôt de plainte sur son compte Twitter : «Je viens d’apprendre que je serai entendu au commissariat de Toulon demain sur plainte du président de la République. Ainsi, en macronie, on peut se moquer du cul du prophète, c’est de la satire, mais grimer le président en dictateur c’est un blasphème», a-t-il laconiquement commenté.
L'avocat de Michel-Ange Flori aurait confirmé auprès de France Bleu que son client était confiant, mais critiquait la procédure entamée par le chef de l'Etat : «Cette affiche, c'est excessif et c'est le principe de la caricature. Mais ça n'est pas injurieux.»
https://francais.rt.com/france/89096-emmanuel-macron-depose-plainte-contre-lafficheur-a-grime-en-hitler
"Le 18 et 19 juin dernier, plusieurs centaines de personnes se retrouvaient à Redon pour une free party en hommage à Steve Maia Caniço, tué deux ans auparavant à Nantes par une charge de police lors de la fête de la musique. La fête à peine localisée, le préfet d’Ille-et-Vilaine envoyait immédiatement des centaines de forces de l’ordre pour réprimer celles et ceux qui se retrouvaient pour danser. Un jeune homme a eu la main arrachée par une grenade et les images des membres du GIGN en train de s’acharner pour mettre en pièces des instruments de musique ont fait le tour du monde. Nous publions aujourd’hui cette tribune, signée par plus de 300 gens de musique et autres langages, qui revient sur la nécessité de soutenir par tous les moyens les free party et les mondes qu’elles portent."
.../...
"Cette année, non seulement la culture aura été jugée « non essentielle », mais la musique aura été criminalisée jusqu’au grotesque. On peut créditer un préfet du Morbihan de la trouvaille d’un arrêté interdisant en septembre dernier le transport en voiture d’instruments de musique. On aura vu ailleurs des patrouilles de police faire la chasse aux habitants des villes qui avaient le malheur d’écouter en pleine journée de la musique assez fort pour qu’elle s’entende de la rue. Et pour finir des armes de guerre contre une fête et ces images d’hommes du GIGN détruisant des sound systems à coups de hache. Il semble que le plus simple délassement musical soit devenu suspect. Les loisirs autorisés en permanence se restreignent à ceux qui nous maintiennent dans l’hébétude, les autres sont à portée d’interdiction arbitraire, d’imposition de passe sanitaire ou de tirs de grenades. Le moins qu’on puisse dire, c’est que dogme français de la sacralité de la culture en a pris un coup.
Comment ne pas interpréter cette privation – une forme au fond de privation sensorielle – comme l’un des actes de la guerre psychologique qui nous est faite ? À mesure que le monde est rendu plus irrespirable, on en condamne les sorties. Non seulement les sorties pratiques, les possibilités concrètes d’échapper aux conditions de vie dominantes, mais les sorties dans l’imaginaire, ces portes que la musique, la danse et leur partage ouvrent sur d’autres mondes. Il semble que l’âpreté (pour le grand nombre) du monde qu’on nous concocte commande la destruction violente de tout dehors, à la mesure de notre désir naturel de lui échapper. Ainsi traite-t-on les ZADs de toutes sortes, et ainsi légifère-t-on contre « les séparatismes ».
Cet enfermement dans un contexte hostile est exactement à l’image du dispositif policier qui à Redon coinçait les teufeurs dans un cul-de-sac, entre le cordon policier infranchissable, une rivière et des taillis, sous un tir nourri de gaz lacrymogène et de grenades.
Plus que jamais, nous défendrons la musique, les voies de traverse, les portes de sortie – et en particulier les free parties passées, présentes et à venir.
Moins que jamais nous ne voulons revendiquer l’utilité de nos pratiques artistiques pour le maintien d’une « cohésion sociale » qui prend de plus en plus ouvertement la forme d’une terreur généralisée.
Nous appelons à la multiplication des fêtes libres, et y prendrons part.
Comme le disait un fameux morceau des Spiral Tribe :
YOU MIGHT STOP THE PARTY, BUT YOU CAN’T STOP THE FUTURE !
(Vous pouvez peut-être arrêter la fête, mais vous ne pouvez pas arrêter le futur)"
https://lundi.am/Liberte-Party
Allergie aux crustacés / 17 novembre 2018
Petit rappel face aux prix des carburants à la pompe aujourd'hui...
TAXES SUR LES CARBURANTS : L'ARNAQUE
Clémentine Autain (7 nov. 2018)
https://youtu.be/99WzS0rUFoU
UNE ÉCOLOGIE IMPOPULAIRE N’A AUCUN AVENIR
"J’ai interpellé aujourd’hui le gouvernement sur l’injustice fiscale de sa politique en matière de taxation des carburants. Le Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie ne comprend décidément rien à la question posée par des millions de français. En effet, il n’y a aucune incohérence à dénoncer l’injustice fiscale de cette mesure qui, isolée, ne va pas faire bouger les lignes sur le réchauffement climatique mais seulement rendre encore plus difficiles les fins de mois pour le plus grand nombre."
(...)
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