samedi 24 avril 2021

Gard : le nouvel Observatoire du mont Aigoual n’ouvrira pas avant le printemps 2022 - midilibre.fr

https://www.midilibre.fr/2021/04/24/gard-le-nouvel-observatoire-du-mont-aigoual-nouvrira-pas-avant-le-printemps-2022-9506745.php



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les constructions de retenues collinaires, ces réservoirs d’eau permettant d’alimenter les canons à neige afin de maintenir le tourisme de ski, font bondir les associations environnementales. En Haute-Savoie, elles s’insurgent contre le « saccage d’un sanctuaire de biodiversité ».


"Grimper en haut du plateau de Beauregard, à 1 741 mètres d’altitude, sur les hauteurs de la station de La Clusaz (Haute-Savoie), c’est bénéficier d’un splendide panorama sur le massif des Aravis et sur le majestueux mont Blanc. Cette vaste prairie, où l’on peut croiser des chamois, des renards voire le rare tétras-lyre, est aujourd’hui menacée par les pelleteuses qui vont y construire une retenue collinaire. Un réservoir d’eau pour abreuver les canons à neige et maintenir le manteau neigeux de la station, chaque année plus fragile sous l’effet du dérèglement climatique. La mairie assure que cette retenue d’une capacité de 150 000 m3, la cinquième de la commune, permettra également de sécuriser l’alimentation en eau potable.

Mais les opposants, réunis au sein de l’association Nouvelle Montagne, s’indignent du « saccage d’un sanctuaire de biodiversité ». Sur le site de leur pétition, qui a récolté quasiment 50 000 signatures, ils rappellent que le site est classé Natura 2000 et que cette retenue collinaire mettra en danger l’équilibre hydrologique et détruira des écosystèmes, lieu de vie de sept espèces d’oiseaux.

L’Autorité environnementale a souligné l’absence ou l’insuffisance d’études concernant les prélèvements en eau et leurs conséquences environnementales. Et France Nature Environnement Haute-Savoie (FNE) a déploré « un nouveau projet à rebours des préoccupations générées par le changement climatique »."
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L’investissement de la région pour la neige de culture

"Quel avenir pour la montagne dans un monde de plus en plus chaud ? Pour Laurent Wauquiez (Les Républicains), président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la question trouve vite sa réponse. Son plan montagne, lancé en 2016, prévoit un budget de 50 millions d’euros dédié à la neige de culture.

Pour Vincent Neirinck, chargé de mission aménagement chez Mountain Wilderness, ces investissements ne sont qu’un palliatif temporaire. « Il faut accepter que le monde physique a changé et s’y préparer en arrêtant de dire que les gens ne viendront à la montagne que pour les canons à neige. » Il cite à l’appui plusieurs études [2], dont une menée en 2002 par le Sénat, dans laquelle Philippe Martin, le directeur du Service d’études et d’aménagement touristique de la montagne (SEATM), rappelle que « le chiffre d’affaires touristique global de l’été est supérieur au chiffre d’affaires hivernal, même s’il ne porte pas sur le même territoire».

Ainsi, ces retenues collinaires sont le symbole d’une autre époque, où l’or blanc tombait à foison sans canon crachant d’artificiels flocons. Un temps révolu que beaucoup d’élus ne semblent pas accepter, ce que déplore Christophe Lebrun, des Amis de la Terre. « C’est très cynique, ils savent qu’ils ne seront plus aux manettes dans quinze ans. Les gens n’auront pas été préparés à la fin de la neige et seront sur la touche. »

La patience est pourtant nécessaire, estime Samuel Morin, chercheur au CNRM. « La transition ne se fera pas du jour au lendemain. Il y a des exemples où cela marche, comme à Métabief, dans le Jura. Mais cela ne se décrète pas unilatéralement. Cela demande beaucoup d’échange et de compréhension mutuelle entre les collectifs qui veulent défendre l’environnement et les acteurs plus proactifs sur le développement touristique. »


https://reporterre.net/Saccager-la-montagne-pour-des-canons-a-neige-le-desastre-des-retenues-collinaires