"Massages de pieds, mensonges, enregistrements clandestins, « omerta », descriptions crues de scènes sexuelles trioliques… Pendant quatre semaines, la cour s'est plongée dans le microcosme de la mairie de Draveil, commune de la banlieue parisienne que Georges Tron dirige depuis 1995. Cette affaire l'avait contraint à démissionner du gouvernement Fillon en 2011.
L'accusation et les parties civiles ont essayé de convaincre la cour que Georges Tron avait exercé une « emprise » sur ses accusatrices Virginie Ettel et Éva Loubrieu. Selon eux, cet ascendant moral constitue une forme de contrainte – l'une des caractéristiques du viol et de l'agression sexuelle dans le Code pénal. En 2018, bien que jugeant crédible l'existence de scènes sexuelles, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait estimé qu'il n'y avait cependant pas de contrainte, arguant notamment de contradictions et de mensonges de la part des plaignantes.
Emmuré dans ses dénégations, Georges Tron a renvoyé durant ce procès l'image d'un homme aux ambitions politiques fauchées, profondément seul. Connu pour prodiguer de fréquents massages de pieds aux femmes autour de lui, le maire s'est défendu de toute connotation sexuelle dans sa pratique de la réflexologie plantaire. « Jusqu'au 24 mai 2011, les gens voyaient en moi un réflexologue. (…) Et le lendemain, les gens voient en vous un pervers sexuel », a-t-il témoigné lors de son interrogatoire la semaine dernière."
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Virginie Ettel et Éva Loubrieu sous emprise
"Massages de pieds, mensonges, enregistrements clandestins, « omerta », descriptions crues de scènes sexuelles trioliques… Pendant quatre semaines, la cour s'est plongée dans le microcosme de la mairie de Draveil, commune de la banlieue parisienne que Georges Tron dirige depuis 1995. Cette affaire l'avait contraint à démissionner du gouvernement Fillon en 2011.
L'accusation et les parties civiles ont essayé de convaincre la cour que Georges Tron avait exercé une « emprise » sur ses accusatrices Virginie Ettel et Éva Loubrieu. Selon eux, cet ascendant moral constitue une forme de contrainte – l'une des caractéristiques du viol et de l'agression sexuelle dans le Code pénal. En 2018, bien que jugeant crédible l'existence de scènes sexuelles, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait estimé qu'il n'y avait cependant pas de contrainte, arguant notamment de contradictions et de mensonges de la part des plaignantes.
Emmuré dans ses dénégations, Georges Tron a renvoyé durant ce procès l'image d'un homme aux ambitions politiques fauchées, profondément seul. Connu pour prodiguer de fréquents massages de pieds aux femmes autour de lui, le maire s'est défendu de toute connotation sexuelle dans sa pratique de la réflexologie plantaire. « Jusqu'au 24 mai 2011, les gens voyaient en moi un réflexologue. (…) Et le lendemain, les gens voient en vous un pervers sexuel », a-t-il témoigné lors de son interrogatoire la semaine dernière."
https://www.lepoint.fr/justice/georges-tron-
condamne-en-appel-a-3-ans-ferme-pour-viol-17-02-2021-2414487_2386.php
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