vendredi 20 novembre 2020

Schéma national du maintien de l'ordre : « La première fois que des policiers me demandent d'arrêter de travailler »

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Gouvernement, droite et extrême-droite ont adopté la loi attaquant les libertés


Les députés ont débattu, vendredi 20 novembre, des dispositions les plus polémiques de la proposition de loi relative à la sécurité globale. Gouvernement et majorité ont tenté de faire croire que la loi ne portait pas atteinte aux libertés fondamentales. Mais échoué à convaincre une opposition combative et les observateurs. Récit du débat à l’Assemblée nationale.


"Un ministre de l’Intérieur omniprésent ; des rapporteurs peu bavards ; des députés attentifs et combatifs dans l’opposition, beaucoup moins diserts dans la majorité. Voici l’ambiance qui a régné dans l’Assemblée nationale vendredi 20 novembre, pour les discussions concernant la proposition de loi relative à la sécurité globale, et en particulier autour de son article le plus contesté, le numéro 24.

Présenté par les députés LREM Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, ce texte est un projet que le gouvernement a préféré faire présenter par des députés de sa majorité. L’avantage de cette procédure pour le gouvernement est qu’ainsi, le texte peut se passer de l’avis du Conseil d’État. Le déroulement des débats a confirmé que le gouvernement voulait ce texte, plus que les députés, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin défendant mieux que les rapporteurs chacune des dispositions de l’article 24. C’est aussi lui qui a mené les débats : il a proposé d’examiner en priorité l’article 24 dès 15 heures, afin d’éviter que cela « se fasse nocturnement » et de « prendre le temps d’écouter tous les amendements ». C’est aussi un amendement du gouvernement, expliqué en longueur par le ministre, qui a voulu répondre aux critiques à l’encontre de l’article 24. Il a été sans surprise le seul adopté, à l’exclusion de tous les autres présentés. Le débat autour de cet article aura duré tout l’après-midi, quatre heures et trente minutes en tout. Notons que pendant ce temps là, l’Assemblée nationale était barricadée de cars de CRS : craignait-on de fortes protestations ?"
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Les Républicains et le Rassemblement national ont soutenu le gouvernement

"Si le temps nécessaire a été donné à la discussion, la forme a été contestée par Guillaume Larrivé, des Républicains, qui a souligné que la commission des lois n’a pas pu examiner l’amendement du gouvernement, que ce dernier n’a pas saisi pour avis le Conseil d’État et que le garde des Sceaux aurait dû assister aux débats.

Sur le fond, les modifications de l’article introduite par le gouvernement n’ont pas changé l’esprit du texte, et pas convaincu ses opposants. Les députés de gauche – France insoumise, communistes, socialistes – ont déposé force amendements de suppression et de modification de l’article. Le Modem, divisé, avait également des partisans du retrait dans ses rangs. Des députés ex-LREM – Frédérique Dumas, Émilie Cariou (qui a participé au groupe Écologie, Démocratie, Solidarité) – ont aussi mené la bataille contre l’article. La droite et l’extrême-droite l’ont elles défendu, ou proposé de le durcir. Jean-Christophe Lagarde, du groupe UDI, a notamment proposé un floutage de toutes les images. Marine Le Pen a regretté que « cette protection ne soit pas étendue aux militaires. »

Deux visions de cet article se sont opposées. Gérald Darmanin a défendu le « nécessaire équilibre » entre « l’inaliénable liberté de la presse consubstantielle à notre démocratie, notre libéralisme politique, notre société » et « notre grand devoir de protéger ceux qui nous protègent. » Il a décrit « les conditions particulièrement ignobles » dans lesquelles « policiers et gendarmes sont attaqués ». Mais il a aussi voulu couper court aux critiques concernant l’article : « Est-ce que les journalistes, carte de presse ou pas, pourront filmer des policiers ou des gendarmes sans flouter : oui. (..) Diffuser ces images ? Oui. [...]"
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https://reporterre.net/Gouvernement-droite-et-extreme-droite-ont-adopte-la-loi-attaquant-les-libertes

Anonyme a dit…

[VIDEO] Forte mobilisation à Montpellier, contre la loi Sécurité globale
Par Jean-Philippe Vallespir -21 novembre 2020
Mobilisation contre la loi sécurité globale Montpellier


"L’ Assemblée Nationale a adopté vendredi soir l’article 24 du projet de loi sur la sécurité globale. À Montpellier, ce samedi matin c’est devant l’Hotel de Police, et à l’appel : des syndicats, du collectif « Danger Loi Sécurité Globale », des collectifs de défense de droits humains, et d’organisations de journalistes que la mobilisation a débuté.
Votée en première lecture le 20 au soir, la mesure la plus controversée de la proposition de loi « Sécurité globale » qui pénalise la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre a été adoptée, mais avec des garanties du gouvernement pour le droit d’informer.

La discussion des articles de la proposition de loi s’est achevée dans la matinée du 21, et le vote solennel sur l’ensemble de la proposition de loi aura lieu le mardi 24 novembre, après les questions au gouvernement.

Montpellier, plusieurs milliers de manifestants motivés
Un cortège de plusieurs milliers de manifestants s’est dirigé de l’Hôtel de police vers la préfecture en faisant une halte sur la place de la comédie avec un temps de prises de parole. Mais aussi pour laisser toute sa place au collectif #NousToutes, mobilisé contre les violences faites aux femmes, où plus d’une centaine de manifestants étaient là pour dire : « stop aux violences sexistes et sexuelles » et pour « dénoncer les impunités, et l’immobilisme des pouvoirs publics ».

Rue de la loge, les manifestants contre la loi Sécurité globale scandent « police partout justice nulle part », pour ensuite arriver devant la préfecture en revendiquant: « J’ai droit à la sûreté, je n’ai pas peur de mon État »"
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https://lemouvement.info/2020/11/21/video-forte-mobilisation-a-montpellier-contre-la-loi-securite-globale/