dimanche 4 octobre 2020

La France au miroir du Covid

https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/la-france-au-miroir-du-covid



2 commentaires:

Anonyme a dit…

LIRE HOCQUENGHEM
« Qu’aujourd’hui on ne trouve plus, à gauche, une capacité à questionner et à refuser radicalement, l’école, la psychiatrie, la prison, la famille, ne signifie certainement pas une avancée, bien au contraire. »


Dans son numéro de rentrée, le magazine de la dissidence sexuelle Trou Noir a fait paraître cette réponse baroque à « l’affaire Hocquenghem » qui a agité le monde militant féministe et homosexuel ces dernières semaines. Ce texte évoque beaucoup de sujets en tension : la figure du pédophile, la mémoire militante, la libération sexuelle, l’enfant comme paratonnerre des désirs frustrés des adultes, etc. ; et se présente comme un point de départ à une série lectures de la pensée-Hocquenghem.

"Le soir du 30 août 2020 les caméras de RT France suivent Cassiopée, une militante du collectif féministe Les Grenades. Son action: déverser du faux sang sur la plaque commémorative de Guy Hocquenghem apposée au bas d’un immeuble où il a vécu à Paris. Hocquenhem se serait rendu coupable, selon elle, d’apologie de la pédocriminalité. La Mairie prend son courage à deux mains et enlève la plaque compromettante en catimini quelques jours plus tard sans dire un mot. Le journaliste Amaury Brelet [1] est le premier à relayer l’affaire dans le journal réactionnaire Valeurs Actuelles. Une opération médiatique réussie pour ces féministes qui sont parvenues à faire parler de Guy Hocquenghem au-delà de son public habituel. Je ne m’attarderai pas sur les récents enjeux de l’extrême-droite à rendre la gauche coupable de la décadence de notre siècle, pour cela je vous conseille la lecture de « Pourquoi les théories conspirationnistes d’extrême-droite sont-elles à ce point obsédées par la pédophilie?», ni sur le contexte historique rappelant que Guy Hocquenghem luttait dans les années 1970 pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle pour les relations homosexuelles fixée par le régime de Vichy à 18 ans (contre 15 ans pour les hétéros). Je traiterai davantage de la structure de pensée du système de l’enfance du dernier polémiste de gauche (aujourd’hui ils sont tous de droite), mort en 1988, qu’est ce cher Guy Hocquenghem."
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https://lundi.am/Lire-Hocquenghem

Anonyme a dit…

Pour prolonger la réflexion de 09:44...


"Jusqu’à ces dernières années, l’extrême-droite était relativement seule à continuer à propager l’amalgame entre les mouvements homosexuels, les luttes sociales et la défense de la pédophilie. Nous constatons aujourd’hui que l’extrême-droite n’est plus la seule à propager de tels discours, bien que les formulations et les fondements matériels de ces derniers soient sensiblement différents lorsqu’ils se retrouvent dans d’autre milieux.

Les auteurs de discours réactionnaires décrivant des élites dépravées souhaitant s’en prendre aux enfants semblent guidés par l’angoisse face à l’ébranlement des formes sociales et des conceptions genrées traditionnelles. Dans le cas de certaines militantes féministes, comme celles s’étant opposées à l’existence d’une plaque rendant l’hommage à Guy Hocquenghem, nous pouvons supposer que, faute d’un rapport de force suffisant pour améliorer les conditions de vie des femmes ou des minorités, il s’agit d’exister politiquement par la polémique médiatique et, s’il le faut, par la calomnie.

Et malgré de nombreuses divergences, il arrive aussi que l’extrême-droite et une partie de la gauche colportent les mêmes rumeurs. Ainsi, en 2018, suite à la « loi Schiappa » créant un nouveau délit d’ « atteinte sexuelle sur mineur de moins de quinze ans avec pénétration », le gouvernement était accusé, tant par l’extrême-droite que par une partie de la gauche et du féminisme, de viser une suppression de la qualifications des viols sur mineurs, alors qu’aucune infraction n’était supprimée, et qu’aucune réforme n’assouplissait la définition du viol sur mineur. Plus récemment, dans une pétition s’opposant à la nomination de Gérald Darmanin et d’Eric Dupond-Moretti signée par l’essentiel des représentantes du féminisme institutionnel2, le reproche principal fait à ce dernier était d’avoir, en tant qu’avocat, défendu ses clients, quelle que soit la gravité des faits dont ils étaient accusés … Encore plus surprenant, les acquittés d’Outreau, dont l’innocence avait été démontrée et reconnue après des années de prison, et qui avaient reçu les excuses du procureur, du juge, du gouvernement et du président de la République, étaient désignés dans cette pétition comme des « pédocriminels» ayant échappé à la condamnation à cause d’un avocat sans scrupule… Les signataires reprenaient ici une théorie complotiste, populaire notamment dans les réseaux soraliens."
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http://solitudesintangibles.fr/pourquoi-les-theories-conspirationnistes-dextreme-droite-sont-elles-a-ce-point-obsedees-par-la-pedophilie-ali-breland/