jeudi 29 octobre 2020

Double victoire pour le lobby des pesticides. Dans la nuit de mardi à mercredi,

 Pas touche à nos émoluments !...

 "Double victoire pour le lobby des pesticides. Dans la nuit de mardi à mercredi, le Sénat a adopté le projet de loi remettant en cause l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes dits «tueurs d'abeilles» – mais aussi extrêmement dangereux pour l'ensemble de la biodiversité et la santé humaine –, qui était pourtant prévue par la loi biodiversité de 2016. Pire, les sénateurs ont aussi voté un amendement LR déposé à la dernière minute, actant dans la loi le principe «pas d'interdiction de mise sur le marché de produits

phytopharmaceutiques sans alternative dans des conditions pragmatiques». Ce qui, de facto, conforterait le modèle agrochimique actuel et entraverait la transition agricole vers un modèle plus respectueux de l'environnement et de la santé. Entretien avec le sénateur écologiste du Morbihan, Joël Labbé."
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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Contre la démesure, une nouvelle revue écologiste : la revue Sauvages

Contre la démesure, une nouvelle revue écologiste : la revue Sauvages
Neuf premiers articles ont été publiés sur le site de la revue (numérique) Sauvages, dédiée aux questions écologiques, féministes, anti-spécistes et anti-racistes.


Présentation de la revue par son éditeur :

"C’est avec grand plaisir que nous vous informons de la création de la revue Sauvages, dédiée aux questions écologiques, féministes, anti-spécistes et anti-racistes. La revue souhaite offrir une demeure de pensée pour une perspective devenue plus que vitale pour enfin faire corps avec le vivant : cesser la démesure et retrouver le sens des limites. C’est à de telles altérités et à leurs imaginaires embarqués, émanant de l’écologie radicale ou populaire, de l’écologie relationnelle, sociale ou politique, de l’écologie du faire ou de l’écologie du soi… que la revue propose un foyer. Entre demeure et démesure, il n’y a qu’une lettre, le « s » de notre propre survie.

Pour ne pas tomber dans une catégorisation qui poursuivrait les écueils de la pensée techniciste du monde qui nous entoure, nous vous proposons de parcourir le site et de le nourrir de vos propres contributions à travers une promenade dans le vivant, symbolisée par une forêt. Une forêt multiple qui regrouperait tout un ensemble d’imaginaires du vivant, et ce faisant de modalités de réflexion revendiquant la désobéissance de la pensée, aspirant à la saine colère de l’affranchissement voire de la déconstruction, tout ceci dans l’humilité du décentrement, pour ainsi retrouver un peu de justesse et de justice, par la mesure.

À la lisière de cette forêt il est question de se défaire des grands schèmes de notre civilisation, de laisser un peu de nous pour ne pas coloniser le vivant de fonctionnements que nous n’avons pas choisis.

Les premiers pas dans cette forêt nous amènent rapidement dans le sous-bois où l’on commence à (re)sentir et rencontrer le foisonnement de la vie qui nous entoure.

Si l’on poursuit le chemin, il nous permet d’entrer un peu plus profondément dans la forêt, où il devient sinueux et se charge de broussailles : des idées et des sujets qui sont difficiles et pourtant essentiels.

Parfois, notre cheminement nous mène dans une clairière qui, avec son ciel étoilé, nous donne l’occasion de rêver à d’autres mondes.

Finalement, en prenant un peu de hauteur, on parcoure la canopée, couverture végétale foisonnante de vie, qui donne la mesure des interrelations, des énergies qui se mêlent et s’entremêlent pour faire écosystèmes, le fourmillement incessant et vivant qui habite la forêt.

Cette première expédition, par ses neuf premiers articles, arpente la lisière de quelques certitudes. À l’heure où les feuilles des arbres tombent, des récits et imaginaires tenaces doivent aussi tomber, faisant de la décomposition des savoirs autorisés et de leurs autorités intellectuelles le terreau favorable d’une critique radicale. Des sorcières aux naturiens, du funeste écotourisme au délétère patriarcat urbain, des cultures universitaires souvent embourgeoisées aux cultures paysannes à revivifier, ce numéro explore ce que nous devrions, collectivement, enfin commencer à déconstruire. Tout ceci en compagnie de Damien Deville, Fanny Ehl, Guillaume Faburel, Loriane Ferreira, Maële Giard, Mathilde Girault, François Jarrige, Jean-Baptiste Vidalou et Joëlle Zask.

Un autre numéro est en préparation pour janvier 2021, avec artistes et militant.e.s. Nous rentrerons alors dans une forêt dense d’expériences de luttes et de vies."

Pour toutes informations : sauvages@protonmail.com


https://reporterre.net/Contre-la-demesure-une-nouvelle-revue-ecologiste-la-revue-Sauvages

Anonyme a dit…

Des œufs labellisés « Terroir de Picardie »

"L’exploitation au cœur de ce nouveau scandale sanitaire fournit des œufs à différents revendeurs dont des grandes surfaces, des boulangeries, des volaillers, des restaurants ou encore des épiceries.

Pire encore, les denrées alimentaires qu’elle produit sont certifiées comme respectant la totalité des normes exigées en matière d’élevage.

Sur le site officiel de l’exploitation, par exemple, on peut lire : « ferme familiale qui a à cœur de produire des céréales, des œufs et de l’engrais organique dans le respect de la nature et des animaux » ou encore « l’élevage répond à toutes les normes sanitaires exigées par la réglementation française et européenne. Nous sommes régulièrement contrôlés par la DDPP. Les œufs sont labellisés Terroir de Picardie et répondent aux exigences qualitatives imposées par la charte. Notre production est engagée dans une démarche HACCP qui garantit la sécurité sanitaire de nos œufs ». Une tromperie caractérisée qui a de quoi faire bondir les défenseurs des animaux mais aussi les consommateurs pour qui les dangers pour la santé sont réels."
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https://www.demotivateur.fr/article/l-association-de-defense-des-animaux-l214-partage-une-video-choquante-d-un-elevage-intensif-de-200-000-poules-pondeuses-22858

Anonyme a dit…

"Nous laissons à notre gauche une ferme retapée, dont les bancs en plastique et l’herbe rase prouvent toute « l’utilité » des lieux. Sans doute des retraités du coin qui viennent passer quelques jours de vacances avec les enfants et les petits enfants. Ils ont eu le bon sens de ne pas poser des grilles partout et seules les clématites protègent l’entrée du soleil du sud. Pas de caméras de surveillance ici.

En tout cas, cela nous fait un bien fou de sortir. De s’extraire toute l’après-midi des rituels quotidiens de la maison et surtout de sortir des injonctions à respecter à la lettre les « mesures d’exception sanitaires». Ici, à l’orée du bois, le chemin s’enfonce franchement dans le front de chênes blancs. Et leur « distanciation », on s’en fout.

C’est avec cette civilisation qu’on a franchement envie de prendre ses distances.

Je pense aux copains et copines de la Maison Commune du village d’à côté. Ils font gaffe à l’hygiène, prennent soin de leurs anciens, mais ils continuent quand même de se faire des bonnes bouffes ensemble et ça c’est trop bien. Au moins il y a là une autre socialité, un bien vivre qui se dessinait déjà avant, et continue à être opératif. C’est la base de l’organisation politique. Paraît que Jacme, l’apiculteur du groupe a confectionné du gel hydroalcoolique pour toute la bande. Et ils se blindent de propolis pour l’immunité. Je me dis qu’il faudrait quand même qu’on y passe, tant pis pour les interdictions !! J’ai envie de voir les camarades. Cette solitude sociale forcée commence à me courir sur les nerfs.

En contrebas, à l’habituel transit routier de la départementale Albi-Millau ne subsiste que quelques véhicules qui vont et viennent, par grappes inégales de deux ou trois, puis rien. Pendant cinq minutes, c’est le calme plat. Le flux est erratique. Cela fait plus d’un mois, mais ça nous semble tellement « normal » cette « a-normalité ». Déjà, les éditorialistes de pacotille s’échinent à trouver la ritournelle du « monde d’après » la pandémie. Comme pour conjurer, ici et maintenant, toute alternative au système en train de ravager la planète. Mais en ce moment précis, avec Lucia, là au milieu des arbres, sur le sentier en ornière, toute cette logorrhée politico-médiatique nous semble clairement ennemie, de fait HOSTILE. Les chiffres de contaminés et de morts défilent jour après jour sur les écrans. Avec les courbes, les pics, les battements de ce grand corps abstrait et malade. Malade d’abstraction ? Mine de rien, une autre conception de la santé nous motive moi et Lucia. Une santé bien réelle, gagnée sur les chemins, dehors. Depuis le début de nos ballades quotidiennes en forêt, nos corps ne veulent plus jouer le jeu du décorum sécuritaire. Et on est pas les seuls…

Alors je ne sais pas si c’est la situation générale ou cette entrée en forêt qui a fait que cette évidence est apparue aussi nette. Un ami disait « Le réel est ce qui résiste ». Et ben oui, là tout de suite, cela me semble très juste. Les bruits de ces bois, les odeurs de ces champs, la sensation viscérale que la vie est LÀ, dans cette multitude vibrante, ce réseau vital. Les flaques d’eau, les pierres, les sentes des animaux font immédiatement sens pour moi : elles sont le tissu d’un territoire qui échappe à la carte du pouvoir."
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http://revuesauvages.org/index.php/2020/09/18/vidalou-garelle/