« J’étais totalement scandalisé par ce lien de beaucoup d’experts avec l’industrie pharmaceutiques et cette corruption, on n’ose pas dire le mot, j’ose le dire aujourd’hui, c’est de la véritable corruption, qui a plongé des dizaines de milliers de Français dans la mort, [il ne] faut pas avoir peur des mots. Il y a près de 30 000 Français qui sont décédés », assène-t-il." (...)
Stock de masques : la lettre qui enfonce le gouvernement
Un courrier de septembre 2018 prouve que le directeur général de la Santé avait été prévenu de la nécessité de recommander des masques. Il n'en commandera que 100 millions, alors que le besoin était de près d'un milliard.
"C’est un courrier accablant pour le gouvernement, remettant en cause ses affirmations sur les raisons de la pénurie de masques au début de l’épidémie de Covid-19. Dès le début du mois de mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, expliquait que la faiblesse des stocks était due à un changement de doctrine et des décisions vieilles de près de dix ans. Depuis, le gouvernement et l’Elysée n’ont pas dévié de cette ligne de défense et n’ont jamais admis leur responsabilité dans cette situation. Elle est pourtant majeure. Comme l’avait révélé Libération, la cible d’un stock stratégique d’un milliard de masques est restée inchangée depuis dix ans et le ministère de la Santé n’a pas commandé les quantités suffisantes avant la crise.
Une lettre datée du 26 septembre 2018, que Libération s’est procurée, prouve que le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait été très clairement averti de la pénurie et des risques en cas de crise sanitaire. Ce document est signé par François Bourdi"
Fermeture d’usines médicales et suppression d’emplois : « Ils n’ont rien appris de ce qu’il s’est passé »
« Rendre à la France son indépendance sanitaire » ? Le vœu pieux de Macron sonne bien faux alors que le gouvernement semble sourd aux appels de salariés et d’élus à sauver trois entreprises médico-pharmaceutiques dans la tourmente. Les députés LREM viennent également de refuser la création d’un pôle public du médicament.
"Après avoir produit plus de 40 000 sondes de réanimation par jour pour les hôpitaux français pendant toute la crise sanitaire, sept jours sur sept, 60 salariés de l’entreprise Péters Surgical de Bobigny (Seine-Saint-Denis) attendent désormais avec angoisse leur notification de licenciement. Celle-ci devrait leur parvenir d’ici fin juin. La direction ne compte garder sur le site de Seine-Saint-Denis que les services administratifs et de recherche et développement. Leur production de « sondes de Motin », une sonde d’aspiration si précieuses pour intuber les malades du Covid-19 tout en évitant de contaminer les soignants, sera sous-traitée en Inde.
En Auvergne-Rhône-Alpes, deux autres sites industriels du secteur médical sont dans la tourmente. Famar, façonne de nombreux médicaments, dont la Nivaquine, un antipaludique dont on a beaucoup parlé ces derniers mois. Le laboratoire, qui travaille pour le compte de grands groupes pharmaceutiques comme Sanofi, est en redressement judiciaire. Trois repreneurs doivent être auditionnés mi-juin, chacun prévoyant de supprimer au moins la moitié des 240 emplois du site de production en banlieue lyonnaise (Saint-Genis-Laval), qui fabrique de nombreux médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. Chez Luxfer, dans le Puy-de-Dôme, aucune bouteille d’oxygène à usage médical ne sort plus de l’usine depuis le printemps 2019. La direction du groupe britannique refuse de céder le site à un repreneur, malgré de nombreuses offres et la proposition des salariés de constituer une société coopérative (lire notre article : Oxygène médical : les ouvriers de l’usine Luxfer appellent à une réouverture d’urgence)." .../...
« Ils n’apprennent rien de ce qu’il s’est passé ces derniers mois »
"Dernier signe en date de l’inaction des élus LREM sur le sujet des pénuries médicales, le rejet par la majorité à l’Assemblée d’une proposition de loi de la France insoumise préconisant la création d’un pôle public du médicament, chargé de gérer la production des molécules faisant défaut et du contrôle de leurs prix. « La majorité a tellement dénaturé notre texte que nous avons décidé de ne pas le défendre dans l’hémicycle, pointe Caroline Fiat, rapporteuse du texte. Ils n’apprennent rien de ce qu’il s’est passé ces derniers mois. Sommes-nous les seuls à être choqués d’entendre Sanofi annoncer qu’ils réserveront en priorité leur vaccin contre le Covid-19 aux États-Unis alors que l’État français finance à la fois la recherche, avec le crédit d’impôt recherche, et la production, via les remboursements de la Sécurité sociale ? Nous devons reprendre le contrôle sur la production et le prix des médicaments essentiels ».
En 2018, une mission sénatoriale d’information sur les pénuries de médicaments et de vaccins alertait déjà l’exécutif sur les liens entre désindustrialisation et vulnérabilité sanitaire. « Le décrochage de l’industrie pharmaceutique française et européenne est à l’origine d’une inquiétante perte d’indépendance sanitaire », écrivaient alors les élus."
Pr Perronne:« Ils ont laissé crever mon beau-frère. » Mad
https://youtu.be/ESIDVFfM9pw
Invité sur le plateau de Morandini, le professeur Christian Perronne est revenu à la charge en expliquant que le CHU de Nantes a laissé crever son beau-frère en refusant de donner le traitement.
5 commentaires:
« J’étais totalement scandalisé par ce lien de beaucoup d’experts avec l’industrie pharmaceutiques et cette corruption, on n’ose pas dire le mot, j’ose le dire aujourd’hui, c’est de la véritable corruption, qui a plongé des dizaines de milliers de Français dans la mort, [il ne] faut pas avoir peur des mots. Il y a près de 30 000 Français qui sont décédés », assène-t-il."
(...)
https://fr-mb.theepochtimes.com/professeur-perronne-jose-le-dire-il-y-a-une-veritable-corruption-qui-a-plonge-des-dizaines-de-milliers-de-francais-dans-la-mort-1420692.html
Stock de masques : la lettre qui enfonce le gouvernement
Un courrier de septembre 2018 prouve que le directeur général de la Santé avait été prévenu de la nécessité de recommander des masques. Il n'en commandera que 100 millions, alors que le besoin était de près d'un milliard.
"C’est un courrier accablant pour le gouvernement, remettant en cause ses affirmations sur les raisons de la pénurie de masques au début de l’épidémie de Covid-19. Dès le début du mois de mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, expliquait que la faiblesse des stocks était due à un changement de doctrine et des décisions vieilles de près de dix ans. Depuis, le gouvernement et l’Elysée n’ont pas dévié de cette ligne de défense et n’ont jamais admis leur responsabilité dans cette situation. Elle est pourtant majeure. Comme l’avait révélé Libération, la cible d’un stock stratégique d’un milliard de masques est restée inchangée depuis dix ans et le ministère de la Santé n’a pas commandé les quantités suffisantes avant la crise.
Une lettre datée du 26 septembre 2018, que Libération s’est procurée, prouve que le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait été très clairement averti de la pénurie et des risques en cas de crise sanitaire. Ce document est signé par François Bourdi"
https://www.liberation.fr/france/2020/06/18/stock-de-masques-la-lettre-qui-enfonce-le-gouvernement_1791645
INDÉPENDANCE SANITAIRE ?
Fermeture d’usines médicales et suppression d’emplois : « Ils n’ont rien appris de ce qu’il s’est passé »
« Rendre à la France son indépendance sanitaire » ? Le vœu pieux de Macron sonne bien faux alors que le gouvernement semble sourd aux appels de salariés et d’élus à sauver trois entreprises médico-pharmaceutiques dans la tourmente. Les députés LREM viennent également de refuser la création d’un pôle public du médicament.
"Après avoir produit plus de 40 000 sondes de réanimation par jour pour les hôpitaux français pendant toute la crise sanitaire, sept jours sur sept, 60 salariés de l’entreprise Péters Surgical de Bobigny (Seine-Saint-Denis) attendent désormais avec angoisse leur notification de licenciement. Celle-ci devrait leur parvenir d’ici fin juin. La direction ne compte garder sur le site de Seine-Saint-Denis que les services administratifs et de recherche et développement. Leur production de « sondes de Motin », une sonde d’aspiration si précieuses pour intuber les malades du Covid-19 tout en évitant de contaminer les soignants, sera sous-traitée en Inde.
En Auvergne-Rhône-Alpes, deux autres sites industriels du secteur médical sont dans la tourmente. Famar, façonne de nombreux médicaments, dont la Nivaquine, un antipaludique dont on a beaucoup parlé ces derniers mois. Le laboratoire, qui travaille pour le compte de grands groupes pharmaceutiques comme Sanofi, est en redressement judiciaire. Trois repreneurs doivent être auditionnés mi-juin, chacun prévoyant de supprimer au moins la moitié des 240 emplois du site de production en banlieue lyonnaise (Saint-Genis-Laval), qui fabrique de nombreux médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. Chez Luxfer, dans le Puy-de-Dôme, aucune bouteille d’oxygène à usage médical ne sort plus de l’usine depuis le printemps 2019. La direction du groupe britannique refuse de céder le site à un repreneur, malgré de nombreuses offres et la proposition des salariés de constituer une société coopérative (lire notre article : Oxygène médical : les ouvriers de l’usine Luxfer appellent à une réouverture d’urgence)."
.../...
« Ils n’apprennent rien de ce qu’il s’est passé ces derniers mois »
"Dernier signe en date de l’inaction des élus LREM sur le sujet des pénuries médicales, le rejet par la majorité à l’Assemblée d’une proposition de loi de la France insoumise préconisant la création d’un pôle public du médicament, chargé de gérer la production des molécules faisant défaut et du contrôle de leurs prix. « La majorité a tellement dénaturé notre texte que nous avons décidé de ne pas le défendre dans l’hémicycle, pointe Caroline Fiat, rapporteuse du texte. Ils n’apprennent rien de ce qu’il s’est passé ces derniers mois. Sommes-nous les seuls à être choqués d’entendre Sanofi annoncer qu’ils réserveront en priorité leur vaccin contre le Covid-19 aux États-Unis alors que l’État français finance à la fois la recherche, avec le crédit d’impôt recherche, et la production, via les remboursements de la Sécurité sociale ? Nous devons reprendre le contrôle sur la production et le prix des médicaments essentiels ».
En 2018, une mission sénatoriale d’information sur les pénuries de médicaments et de vaccins alertait déjà l’exécutif sur les liens entre désindustrialisation et vulnérabilité sanitaire. « Le décrochage de l’industrie pharmaceutique française et européenne est à l’origine d’une inquiétante perte d’indépendance sanitaire », écrivaient alors les élus."
Benoit Collet
https://www.bastamag.net/Suppression-d-emplois-delocalisation-Luxfer-Peters-Surgical-Famar-Sanofi-pole-public-medicament-hopital
Pr Perronne:« Ils ont laissé crever mon beau-frère. »
Mad
https://youtu.be/ESIDVFfM9pw
Invité sur le plateau de Morandini, le professeur Christian Perronne est revenu à la charge en expliquant que le CHU de Nantes a laissé crever son beau-frère en refusant de donner le traitement.
https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/19/est-il-vrai-que-la-letalite-du-covid-en-france-a-ete-de-19-contre-6-aux-etats-unis-comme-l-affirme-l_1791741
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