vendredi 27 mars 2020

« Pour Emmanuel Macron, tout l’enjeu consiste à sauver le capitalisme sanitaire et ses grandes industries » - Basta !

Pierre-André Juven, sociologue de la santé publique, qui met en garde contre les discours en trompe-l'œil De Macron


https://www.bastamag.net/Macron-plan-massif-pour-hopital-Etat-providence-Big-Pharma-covid19-neoliberalisme


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Déjà le mépris s'affichait en grand !...

HÔPITAL : 3 ANS D'ALERTES
L'insoumission


https://youtu.be/QE-fLMuBHSo


"Vos soupirs quand on vous parle du personnel soignant, c’est juste abject. La santé des Français mérite mieux qu'être une ligne comptable sur un document de technocrate."

Caroline Fiat, aide soignante devenue députée FI, juillet 2017.


Anonyme a dit…

UN DISCOURS QUI FAIT PSHIIT CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT

Allocution de Macron : Hommage et promesses aux hospitaliers ne feront pas oublier la casse de l’hôpital

"Dans l’allocution qu’il a tenue mercredi, Macron a tenté de masquer sa gestion catastrophique de la crise sanitaire. Ses hommages aux soignants sonnent creux quand on sait que les seules réponses qu’il a apporté aux revendications du personnel hospitalier ont été l’approfondissement des mesures austéritaires et la matraque !"
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«On a entendu des mots, on attend des actes», Macron, casseur en chef de l’hôpital public, peine à convaincre les soignants

"Au vu des réactions dans le monde hospitalier, il s’avère que l’opération de Macron fait un bide, et que la méfiance et les critiques, légitimes, des personnels soignants à l’égard de la politique du gouvernement sont toujours présentes. En marge de son allocution, des infirmières, dont on peut apercevoir la détresse et la colère ont interpellé Macron, concernant le manque de moyens auquel elles font face.

De plus, après l’allocution, les voix critiques se sont également faites entendre et nombre de soignants ont dénoncé l’hypocrisie du discours présidentiel et la nécessité d’avoir de vraies mesures, en urgence, et non des promesses lointaines et insuffisantes. Des syndicats se sont également positionnés, à l’instar du syndicat des professionnels infirmiers.

L’un de leurs portes-paroles déclare entre autre ceci : « Son discours sur l’État providence a débouché sur une loi urgence qui n’accorde pas un centime à l’hôpital. Surtout, on se souvient du grand plan hôpital du 20 novembre où il annonçait de l’argent pour l’hôpital, des revalorisations salariales et cela s’est traduit par une prime de 66 euros qui concerne 11% des infirmières, celles en tout début de carrière, et seulement dans quatre départements sur 100. Donc, vous voyez le fossé entre les discours et les actes. » Pointant ensuite la responsabilité de l’État concernant le manque de matériel nécessaires à la gestion de l’épidémie : « il y a manque cruel de masques du fait de l’incompétence du gouvernement, qui a été incapable de constituer les doses stratégiques et qui a perdu deux mois cruciaux entre fin décembre et fin février".
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Si Macron a mis en avant « l’unité et le courage pour vaincre », ce dont nous avons réellement besoin, c’est bel et bien d’un investissement financier et massif dans les hôpitaux et dans le système de santé publique, la hausse des salaires pour l’ensemble du personnel hospitaliers ainsi que pour les étudiants médecins et infirmiers qui sont aujourd’hui payés 1euro de l’heure pour aller au front, la réquisition et la nationalisation des établissements privées pour aider à gérer la crise, et ce sous contrôle des soignants. La gestion des hôpitaux sous contrôle des soignants est en effet primordiale pour opposer une politique antagonique à celle du gouvernement, qui fait et fera toujours passer le profit avant nos vies, en envoyant à la mort les soignants, mais aussi plus généralement les travailleurs, notamment ceux d’usines non essentielles, qui continuent de travailler pour le profit du patronat, au risque d’être contaminé et de propager par la suite le virus.

Si le Président n’a fait que louer et appeler à la solidarité de tous, en mentionnant notamment les 100 000 inscrits sur la plateforme « Je veux aider », c’est bel et bien à l’État, qui est responsable de la destruction de l’hôpital public, d’apporter une réponse sanitaire à la hauteur. Mais il apparaît de plus en plus évident que nos intérêts sont antagoniques aux leurs. Il est donc central qu’on s’organise et qu’on tente d’apporter une réponse à la crise. Personne d’autre que les soignants et les usagers n’a une vision plus juste des besoins et moyens pour répondre à la crise."



https://www.revolutionpermanente.fr/Allocution-de-Macron-Hommage-et-promesses-aux-hospitaliers-ne-feront-pas-oublier-la-casse-de-l

Anonyme a dit…

L'ART DE LA COMÉDIE
Le président de la République des mots


"Chacun l’aura compris, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de la République. Il s’avère juste le président des mots, celui qui parle, parle sans discontinuer, celui qui verbigère, qui étourdit à force de paroles, qui s’enivre de mots et voudrait griser son auditoire, tous ses auditoires, avec cette logorrhée qui n’en finit pas, qui n’en finit plus. Il voulait une parole rare? Elle est pluriquotidienne et dupliquée en éléments de langage partout serinés par ses perroquets de ministres –je ne parle pas de sa porte-parole, un précipité, au sens chimique du terme, de cette logocratie... Il avait promis la rareté de son verbe sous prétexte qu’il ne serait ni Sarkozy ni Hollande. Or, il est le premier sans l’action et le second sans la bonhomie: c’est à la fois un Sarkozy qui ne fait rien d’autre que laisser voguer le bateau maastrichtien et un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il parle avec un quidam critique dans un bain de foule. Il parle sans cesse et sa parole se montre accablante, démonétisée, dévalorisée. Il n’est pas orateur, mais il croit que son pouvoir hypnotique, celui du serpent qui convoite l’oiseau, fera tomber de la branche tous ceux qui auront entendu sa rhétorique, sa sophistique. Mais il prend sa volubilité pour de l’éloquence, il croit que son amphigouri est une ligne claire, il pense que son bavardage est l’atticisme postmoderne. Il se trompe lourdement; il trompe lourdement."
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"Car, ce qu’il faut retenir de cette allocution de Mulhouse, outre la leçon de géographie de la France pour les nuls, outre la démonstration de camping des prouesses techniques de ce qu’il est convenu d’appeler le Génie dans l’armée, outre la dix-millième verbigération présidentielle, c’est qu’on aura vu, et c’est le seul message valable quand ce qui est dit pèse aussi lourd qu’un postillon, c’est qu’Emmanuel Macron n’apparaît plus en compagnie de son épouse en jupe courte et haut-talons, comme lors de l’hommage à Simone Veil dans la cour des Invalides, en lui tenant la main, mais seul comme un chef de guerre qui serre les mâchoires qu’il cache désormais derrière un masque.

Sur ledit masque, Sibeth Ndiaye nous disait le jour du point presse de Mulhouse: "Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile: il n’y a pas de raison que le président de la République déroge aux prescriptions qui sont celles pour l’ensemble de la population". Puis l’on a vu le président portant un masque… C’était un énième effet du en même temps.

En avril 2019, Sibeth Ndiaye avait dit: "J’assume de mentir pour protéger le président de la République". C’est la dernière fois qu’elle a dit une chose vraie. On ne l’y a pas repris depuis.

Pour conclure, au moins ce propos: à Mulhouse, le président a appelé à une Opération "Résilience". Encore des mots…

Car cette guerre ne fait que commencer: comment pourrait-elle générer déjà sa résilience? Pour ce faire, il va falloir attendre les ruines qu’elle aura générées: ruine de l’Etat français, ruine de la classe politique confinée dans ses maisons de campagne, ruine de l’économie du pays, ruine de la parole présidentielle, ruine des élites, ruine de l’Etat maastrichtien, avant d’autres ruines dont on saura lesquelles dans deux ou trois mois. A cette époque seulement on pourra parler de résilience. Mais il faudra que les animaux sortis des cages où on les aura confinés pendant des mois entendent ce langage alors qu’ils retrouveront la liberté en bandes, en hordes, en meutes. La résilience est toujours minoritaire. Car ce qui fait bien plutôt la loi en pareil cas, ce sont les pathologies et leurs effets diffractés dans la vie concrète."

Michel Onfray



https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/l-art-de-la-comedie?mode=video

Anonyme a dit…

"En pleine crise sanitaire qui menace de se transformer en crise économique, le gouvernement a décidé de dispenser les actionnaires de solidarité. Même en cas d’aide d’État, il n’exige pas que les entreprises renoncent à verser des dividendes."


https://www.mediapart.fr/journal/economie/270320/le-gouvernement-exonere-les-actionnaires-de-toute-solidarite?onglet=full