Voilà une analyse qui devrait raviver la pensée du commandeur du pays, celui qui nous disait que "nous n'allons plus vivre comme avant"... À moins que sa pensée libérale chloroformée ne se soit pas complétement sédi(ment)été !
BLOGS « Le meilleur ce serait que cette crise du coronavirus ouvre, à rebours de la globalisation, la voie d’une véritable mondialisation, c’est-à-dire au sens étymologique de ce mot : à un monde humainement vivable », espère le juriste Alain Supiot.DR?
ENTRETIEN Alain Supiot : « Seul le choc avec le réel peut réveiller d’un sommeil dogmatique »
"Professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire « Etat social et mondialisation : analyse juridique des solidarités », le juriste Alain Supiot, auteur de très nombreux ouvrages, L’esprit de Philadelphie, La gouvernance par les nombres, Le travail n’est pas une marchandise ou La force d’une idée pour ne citer qu’eux, revient pour Alternatives Economiques sur les croyances et le programme néolibéral qui ont conduit au démantèlement méthodique des piliers de l’Etat social, dont on redécouvre soudainement l’utilité à la faveur de la crise sanitaire. Ce grand spécialiste du droit du travail, fondateur de l’Institut d’études avancées de Nantes, nous livre son analyse." .../...
Et si le contrôle ouvrier sur l’économie était la seule issue face à la crise sanitaire ?
"Dans un contexte où les responsabilités du pouvoir dans la catastrophe sanitaire en cours ne sont plus à démontrer, de même que sa volonté de faire primer les profits sur nos vies, réorganiser sous contrôle des travailleurs la production, la distribution et les services pourrait être la seule solution pour se donner réellement les moyens de vaincre le virus et d’éviter des milliers de morts."
Le tableau dramatique qui se dessine devant nous
"Hôpitaux saturés dès le début de la crise, manque de masques, de gel, de blouses, de tests de dépistage, d’appareils d’assistance respiratoire… Si l’on croit aux déclarations de guerre contre le virus de la part du gouvernement, il faut en conclure que nos généraux sont parfaitement incompétents ! C’est les soldats au front qui le disent le plus clairement dans ces nombreux témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux où le personnel hospitalier dénonce les conditions de sécurité déplorables dans lesquelles ils sont en train de travailler et disent se sentir comme « de la chair à canon ». Le scandale autour des masques est certainement l’exemple le plus édifiant d’une préparation et d’une gestion catastrophiques de la crise sanitaire. D’ores et déjà on sait qu’il aura des conséquences non-négligeables dans quelques semaines lorsqu’on aura besoin de la totalité du personnel soignant, déjà en sous-effectif, pour répondre au pic de l’épidémie et que de nombreux soignants seront eux-mêmes malades.
Dans ce contexte, le Haut-Rhin constitue aujourd’hui une sorte de miroir avancé, une projection terrible de l’avenir immédiat, où l’on voit mourir les patients les uns après les autres dans la solitude la plus totale, où l’on trie déjà ouvertement les patients en fonction de leur âge (on n’intube plus personne de plus de 75 ans) à cause du manque criant de lits de réanimation et d’appareils d’assistance respiratoire. Il faut s’attendre à ce que dans les prochains jours et semaines ce soit le cas dans la majeure partie de la France." .../...
La crise du coronavirus prouve « la nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires »
Vendredi 20 mars, la Confédération paysanne, a publié une lettre ouverte intitulée « Coronavirus : La nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires ».
"La crise du coronavirus « montre que bien des domaines de notre quotidien doivent être extraits des logiques de compétition mondiale, de recherche de profit à tout prix, de financiarisation de l’économie réelle, de spécialisation des territoires », écrit le syndicat agricole. Il fait ainsi référence au président Emmanuel Macron qui déclarait la semaine dernière : « Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie [..] à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle. »
Dans cette lettre, le syndicat affirme :
Si on continue à piller les ressources naturelles, à considérer la terre, le vivant et la main d’œuvre comme des marchandises comme les autres, à produire l’alimentation comme une denrée industrielle standardisée et échangeable à travers la planète, comment ferons-nous face à l’effondrement de la biodiversité, aux conséquences sanitaires et agronomiques du changement climatique ? [...] Si on continue à construire des filières internationalisées dont le moindre choc économique, sanitaire, climatique engendre une volatilité catastrophique des marchés, comment garantir des prix justes, stables et sécurisés pour nous paysans qui vous nourrissons ici et ailleurs ?
«Il faut trouver des solutions concrètes, innovantes et durables pour tous les paysans»
D’après la Confédération paysanne, la pandémie actuelle touche particulièrement les paysans et paysannes : « Les modes de distributions et commercialisations qui font vivre des dizaines de milliers de paysan.ne.s et concernent des millions de citoyen.ne.s sont sous pression. Il faut trouver des solutions concrètes, innovantes et durables pour tou.te.s les paysan.ne.s, touché.e.s, parce qu’ils.elles dépendent du système mondialisé, de contrats avec la restauration hors domicile, de marchés de plein vent dont l’ouverture est incertaine. »
« Il n’est pas question de répondre à la mondialisation et au système financier capitaliste par une autarcie ou le repli sur soi, mais bien de remettre au cœur des politiques publiques la question de l’autonomie », précise le syndicat."
Attendez-vous au racket : même les porte-monnaies vont être essorés !
"La sanction, de 135 € d'amende depuis mercredi, pourra passer à 1 500 € en cas de récidive "dans les 15 jours" et monter a "3 700 € d'amende et six mois de prison au maximum" dans le cas "de quatre violations dans les trente jours". (...)
"Je m'appelle Julien, et je suis chef d'entreprise. Depuis une semaine, je suis un chef d'orchestre en visio, un maître d'œuvre en télétravail. Et depuis une semaine, je me pose une seule question : les clients que je perds les uns après les autres reviendront-ils… après ?
Nous sommes en guerre. Cette guerre consiste à rester chez moi avec ceux que j'aime. Il y a pire, bien pire. Mais je m'inquiète du nombre de morts qu'elle fera. Chez les humains, bien sûr, c'est la première des priorités. Mais aussi chez les entreprises. Et après cette première semaine, je suis loin d'être rassuré.
On est samedi. Il est treize heures. Le téléphone n'a pas encore sonné. Qui a dit qu'il n'y avait plus de week-ends ?"
« Comment rester chez soi quand on n’a pas de maison ?»
"Une semaine après l’entrée en vigueur des mesures de confinement, aucune mise à l’abri n’a été décidée pour protéger les deux mille réfugiés qui vivent dans les campements du littoral nord de la France. Sur le terrain, les associations sont très inquiètes du fait des conditions sanitaires désastreuses." .../...
"Depuis les débuts de la crise, les mots choisis par le président de la République sonnent à la fois fort et faux. Le chef de l'État a prévenu qu'il nous faudrait changer de modèle. Mais peine à faire tomber ses a priori, constate le Père Danziec." (...)
10 commentaires:
Voilà une analyse qui devrait raviver la pensée du commandeur du pays, celui qui nous disait que "nous n'allons plus vivre comme avant"...
À moins que sa pensée libérale chloroformée ne se soit pas complétement sédi(ment)été !
BLOGS
« Le meilleur ce serait que cette crise du coronavirus ouvre, à rebours de la globalisation, la voie d’une véritable mondialisation, c’est-à-dire au sens étymologique de ce mot : à un monde humainement vivable », espère le juriste Alain Supiot.DR?
ENTRETIEN Alain Supiot : « Seul le choc avec le réel peut réveiller d’un sommeil dogmatique »
"Professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire « Etat social et mondialisation : analyse juridique des solidarités », le juriste Alain Supiot, auteur de très nombreux ouvrages, L’esprit de Philadelphie, La gouvernance par les nombres, Le travail n’est pas une marchandise ou La force d’une idée pour ne citer qu’eux, revient pour Alternatives Economiques sur les croyances et le programme néolibéral qui ont conduit au démantèlement méthodique des piliers de l’Etat social, dont on redécouvre soudainement l’utilité à la faveur de la crise sanitaire. Ce grand spécialiste du droit du travail, fondateur de l’Institut d’études avancées de Nantes, nous livre son analyse."
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https://www.alternatives-economiques.fr/alain-supiot-seul-choc-reel-reveiller-dun-sommeil-do/00092216
Et si le contrôle ouvrier sur l’économie était la seule issue face à la crise sanitaire ?
"Dans un contexte où les responsabilités du pouvoir dans la catastrophe sanitaire en cours ne sont plus à démontrer, de même que sa volonté de faire primer les profits sur nos vies, réorganiser sous contrôle des travailleurs la production, la distribution et les services pourrait être la seule solution pour se donner réellement les moyens de vaincre le virus et d’éviter des milliers de morts."
Le tableau dramatique qui se dessine devant nous
"Hôpitaux saturés dès le début de la crise, manque de masques, de gel, de blouses, de tests de dépistage, d’appareils d’assistance respiratoire… Si l’on croit aux déclarations de guerre contre le virus de la part du gouvernement, il faut en conclure que nos généraux sont parfaitement incompétents ! C’est les soldats au front qui le disent le plus clairement dans ces nombreux témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux où le personnel hospitalier dénonce les conditions de sécurité déplorables dans lesquelles ils sont en train de travailler et disent se sentir comme « de la chair à canon ». Le scandale autour des masques est certainement l’exemple le plus édifiant d’une préparation et d’une gestion catastrophiques de la crise sanitaire. D’ores et déjà on sait qu’il aura des conséquences non-négligeables dans quelques semaines lorsqu’on aura besoin de la totalité du personnel soignant, déjà en sous-effectif, pour répondre au pic de l’épidémie et que de nombreux soignants seront eux-mêmes malades.
Dans ce contexte, le Haut-Rhin constitue aujourd’hui une sorte de miroir avancé, une projection terrible de l’avenir immédiat, où l’on voit mourir les patients les uns après les autres dans la solitude la plus totale, où l’on trie déjà ouvertement les patients en fonction de leur âge (on n’intube plus personne de plus de 75 ans) à cause du manque criant de lits de réanimation et d’appareils d’assistance respiratoire. Il faut s’attendre à ce que dans les prochains jours et semaines ce soit le cas dans la majeure partie de la France."
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https://www.revolutionpermanente.fr/Et-si-le-controle-ouvrier-sur-l-economie-etait-la-seule-issue-face-a-la-crise-sanitaire-19773
La crise du coronavirus prouve « la nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires »
Vendredi 20 mars, la Confédération paysanne, a publié une lettre ouverte intitulée « Coronavirus : La nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires ».
"La crise du coronavirus « montre que bien des domaines de notre quotidien doivent être extraits des logiques de compétition mondiale, de recherche de profit à tout prix, de financiarisation de l’économie réelle, de spécialisation des territoires », écrit le syndicat agricole. Il fait ainsi référence au président Emmanuel Macron qui déclarait la semaine dernière : « Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie [..] à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle. »
Dans cette lettre, le syndicat affirme :
Si on continue à piller les ressources naturelles, à considérer la terre, le vivant et la main d’œuvre comme des marchandises comme les autres, à produire l’alimentation comme une denrée industrielle standardisée et échangeable à travers la planète, comment ferons-nous face à l’effondrement de la biodiversité, aux conséquences sanitaires et agronomiques du changement climatique ? [...] Si on continue à construire des filières internationalisées dont le moindre choc économique, sanitaire, climatique engendre une volatilité catastrophique des marchés, comment garantir des prix justes, stables et sécurisés pour nous paysans qui vous nourrissons ici et ailleurs ?
«Il faut trouver des solutions concrètes, innovantes et durables pour tous les paysans»
D’après la Confédération paysanne, la pandémie actuelle touche particulièrement les paysans et paysannes : « Les modes de distributions et commercialisations qui font vivre des dizaines de milliers de paysan.ne.s et concernent des millions de citoyen.ne.s sont sous pression. Il faut trouver des solutions concrètes, innovantes et durables pour tou.te.s les paysan.ne.s, touché.e.s, parce qu’ils.elles dépendent du système mondialisé, de contrats avec la restauration hors domicile, de marchés de plein vent dont l’ouverture est incertaine. »
« Il n’est pas question de répondre à la mondialisation et au système financier capitaliste par une autarcie ou le repli sur soi, mais bien de remettre au cœur des politiques publiques la question de l’autonomie », précise le syndicat."
Source : Confédération paysanne.
https://reporterre.net/La-crise-du-coronavirus-prouve-la-necessaire-refondation-de-nos-systemes-agricoles-et
Attendez-vous au racket : même les porte-monnaies vont être essorés !
"La sanction, de 135 € d'amende depuis mercredi, pourra passer à 1 500 € en cas de récidive "dans les 15 jours" et monter a
"3 700 € d'amende et six mois de prison au maximum" dans le cas "de quatre violations dans les trente jours".
(...)
http://www.leparisien.fr/politique/coronavirus-et-confinement-ce-que-contient-le-projet-de-loi-sur-l-etat-d-urgence-sanitaire-22-03-2020-8285337.php
Allô tonton, pourquoi tu tousses?
https://www.objectifgard.com/2020/03/22/gard-couvre-feu-a-nimes-et-ales-des-ce-soir/
État d'urgence sanitaire ou urgence de l'État à confiner les droits ?
"L'état d'urgence sanitaire est cette fois déclaré pour deux mois"
https://www.liberation.fr/france/2020/03/22/etat-d-urgence-les-droits-du-parlement-ne-peuvent-pas-etre-confines_1782698
"Je m'appelle Julien, et je suis chef d'entreprise. Depuis une semaine, je suis un chef d'orchestre en visio, un maître d'œuvre en télétravail. Et depuis une semaine, je me pose une seule question : les clients que je perds les uns après les autres reviendront-ils… après ?
Nous sommes en guerre. Cette guerre consiste à rester chez moi avec ceux que j'aime. Il y a pire, bien pire. Mais je m'inquiète du nombre de morts qu'elle fera. Chez les humains, bien sûr, c'est la première des priorités. Mais aussi chez les entreprises. Et après cette première semaine, je suis loin d'être rassuré.
On est samedi. Il est treize heures. Le téléphone n'a pas encore sonné. Qui a dit qu'il n'y avait plus de week-ends ?"
https://www.lepoint.fr/debats/depuis-une-semaine-je-gere-une-boite-en-teletravail-23-03-2020-2368287_2.php
« Comment rester chez soi quand on n’a pas de maison ?»
"Une semaine après l’entrée en vigueur des mesures de confinement, aucune mise à l’abri n’a été décidée pour protéger les deux mille réfugiés qui vivent dans les campements du littoral nord de la France. Sur le terrain, les associations sont très inquiètes du fait des conditions sanitaires désastreuses."
.../...
https://reporterre.net/Les-migrants-de-Calais-abandonnes-face-au-coronavirus
DES MOTS FORTS ET FAUX
"Depuis les débuts de la crise, les mots choisis par le président de la République sonnent à la fois fort et faux. Le chef de l'État a prévenu qu'il nous faudrait changer de modèle. Mais peine à faire tomber ses a priori, constate le Père Danziec."
(...)
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/macron-lepreuve-du-covid-19-le-retour-de-la-nation-117192
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