Pour la chaîne d'info en continu la plus en phase avec la "macronie", ça en devient vulgaire de dévoiler de tels chiffres... On subodorait que ces gens-là nous coûtaient une blinde mais des augmentations pareilles, ça devient indécent. Vite, une "conférence sur le financement" des apôtres pour qu'Edouard Philippe, le grand timonier des équilibres, ait le nez et la barbe plongés dans la farine des chiffres!
L'ANCIEN MONDE EST TOUJOURS LÀ Macron sauve l’ENA, tête de proue d’un système de méritocratie à la française
"Après avoir annoncé la suppression de l’ENA à l’issue du Grand Débat, l’exécutif témoigne son attachement à cette école, haut lieu des logiques méritocratiques propres à l’histoire, en France, de ce qu'Althusser nommait les “appareils idéologiques d’Etat”. Scoop : les grands corps de l’ancien monde sont bien vivants, leur âme - reproduction sociale, méritocratie, inégalités - aussi !" .../...
<< [Dix mois plus tard, et une situation politique bouleversée par une grève inédite de la RATP et de la SNCF contre la réforme des retraites longue d’une cinquantaine de jours,] aussitôt après avoir reçu le rapport produit par Thiriez Frédéric, chargée de proposer des préconisations pour une refonte du système des grandes écoles de la haute fonction publique, Matignon s’est empressé de couper-court aux mesures un tant soit peu susceptible de troubler, tout à fait partiellement, la marche normale du fonctionnement des admissions et de la formation de ces “grandes” écoles. Parmi celles-ci, se trouvait par exemple la tenue d’un “concours spécial” pour les candidats “d’origine modeste”, lequel aurait eu bien des difficultés à masquer la réalité d’un milieu de la bourgeoisie qui se reproduit en vase quasi-clos. Et ce, malgré les quelques mesures de communication, les enfants de cadres et chefs d’entreprises sont les plus représentés dans ces écoles : 76% des étudiants à l’ENA sont des enfants de CSP+, 68 % à Sciences Po, ou encore 82 % à Polytechnique. A la place, l’exécutif s’efforcera, entre autres, d’étendre davantage le système de bourses et d’envisager la possibilité de réviser le nom de l’ENA par ce celui d’École d’administration publique. Ainsi, “le big bang n’aura pas lieu” ironise un haut fonctionnaire dans le journal L’Opinion. Un conseiller poursuit : “le symbole est là, l’ENA sera supprimée. Pas le principe de l’école, mais le nom”, et le journaliste conclut : “Emmanuel Macron qui, ministre de l’Economie, prônait « l’agilité » et « l’Etat en mode start-up », s’en est remis au rituel de la technocratie : une annonce, une mission, un rapport, des décisions à soupeser... et une réforme à enterrer.” >> .../...
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Pour la chaîne d'info en continu la plus en phase avec la "macronie", ça en devient vulgaire de dévoiler de tels chiffres...
On subodorait que ces gens-là nous coûtaient une blinde mais des augmentations pareilles, ça devient indécent.
Vite, une "conférence sur le financement" des apôtres pour qu'Edouard Philippe, le grand timonier des équilibres, ait le nez et la barbe plongés dans la farine des chiffres!
L'ANCIEN MONDE EST TOUJOURS LÀ
Macron sauve l’ENA, tête de proue d’un système de méritocratie à la française
"Après avoir annoncé la suppression de l’ENA à l’issue du Grand Débat, l’exécutif témoigne son attachement à cette école, haut lieu des logiques méritocratiques propres à l’histoire, en France, de ce qu'Althusser nommait les “appareils idéologiques d’Etat”. Scoop : les grands corps de l’ancien monde sont bien vivants, leur âme - reproduction sociale, méritocratie, inégalités - aussi !"
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<< [Dix mois plus tard, et une situation politique bouleversée par une grève inédite de la RATP et de la SNCF contre la réforme des retraites longue d’une cinquantaine de jours,] aussitôt après avoir reçu le rapport produit par Thiriez Frédéric, chargée de proposer des préconisations pour une refonte du système des grandes écoles de la haute fonction publique, Matignon s’est empressé de couper-court aux mesures un tant soit peu susceptible de troubler, tout à fait partiellement, la marche normale du fonctionnement des admissions et de la formation de ces “grandes” écoles. Parmi celles-ci, se trouvait par exemple la tenue d’un “concours spécial” pour les candidats “d’origine modeste”, lequel aurait eu bien des difficultés à masquer la réalité d’un milieu de la bourgeoisie qui se reproduit en vase quasi-clos. Et ce, malgré les quelques mesures de communication, les enfants de cadres et chefs d’entreprises sont les plus représentés dans ces écoles : 76% des étudiants à l’ENA sont des enfants de CSP+, 68 % à Sciences Po, ou encore 82 % à Polytechnique. A la place, l’exécutif s’efforcera, entre autres, d’étendre davantage le système de bourses et d’envisager la possibilité de réviser le nom de l’ENA par ce celui d’École d’administration publique. Ainsi, “le big bang n’aura pas lieu” ironise un haut fonctionnaire dans le journal L’Opinion. Un conseiller poursuit : “le symbole est là, l’ENA sera supprimée. Pas le principe de l’école, mais le nom”, et le journaliste conclut : “Emmanuel Macron qui, ministre de l’Economie, prônait « l’agilité » et « l’Etat en mode start-up », s’en est remis au rituel de la technocratie : une annonce, une mission, un rapport, des décisions à soupeser... et une réforme à enterrer.” >>
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https://www.revolutionpermanente.fr/Macron-sauve-l-ENA-tete-de-proue-d-un-systeme-de-meritocratie-a-la-francaise
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