lundi 11 novembre 2019

Sur ces 10 dernières années nous avons eu 3 000 000 de plus d'inscrits demandeurs d'emploi, mais aucune médiatisation sur le sujet, et surtout aucune analyse sur la mise en précarité de plus de 6 000 000 d'inscrits demandeurs d'emploi. Il faudrait rajouter à ce chiffre les inscrits au RSA et les sans abris non inscrits à Pôle emploi. Peut-être est-ce une explication valable à l’insurrection gilet jaune ?



 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "« La réforme de l'assurance-chômage est un déni de..." :

Les inscrits demandeurs d'emploi en France

«Tout le monde parle des demandeurs d'emploi. Mais la presse nous noie dans des chiffres qui ne représentent que ce que l'on veut bien nous montrer. Dans cet article nous allons aborder pour mieux le comprendre le paysage de la précarité salariale.

L'indemnisation des demandeurs d'emploi fait partie de la protection sociale des salariés.

C'est un régime d'assurance des salariés payé avec les cotisations sociales sur leur salaire. C'est ce que les employeurs appellent les charges sociales. Les employeurs doivent reverser une cotisation d'assurance perte d'emploi du salaire du salarié à l'Unédic (grâce à la richesse que le salarié a produit par son travail pour cet employeur). C'est pour le salarié une des compensations, gagnées par les luttes à cause de la mise en subordination par le contrat de travail à l'employeur, sur la maltraitance imposée par la gestion humaine ou les cadences nécessaires afin de garantir la rente du possédant des moyens de production.

Mais maintenant l'impôt aux citoyens se substitue de plus en plus aux cotisations des travailleurs pour les employeurs exonérés de charges. C'est une baise du salaire du salarié que celui ci ne voit pas, sauf quand il doit payer de plus en plus cher sa mutuelle, ses assurances ou des taxes...»
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«Sur ces 10 dernières années nous avons eu 3 000 000 de plus d'inscrits demandeurs d'emploi, mais aucune médiatisation sur le sujet, et surtout aucune analyse sur la mise en précarité de plus de 6 000 000 d'inscrits demandeurs d'emploi. Il faudrait rajouter à ce chiffre les inscrits au RSA et les sans abris non inscrits à Pôle emploi. Peut-être est-ce une explication valable à l'insurrection gilet jaune ?»
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FRANC SERRES
Ingénieur systèmes informatiques et d'infrastructures à Pôle emploi
FRONTIGNAN - France


https://blogs.mediapart.fr/franc-serres/blog/290719/les-inscrits-demandeurs-demploi-en-france 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

DÉTRUIRE LA MISÈRE ET LA PAUVRETÉ.
Le Média.


https://youtu.be/NqBt3mdkSbM

Pour cette 4ème édition de Mauvaise Presse, nous parlons de la pauvreté en France.
Nous recevons Claire Hedon, Présidente d'ADT QUART MONDE, Nolwenn Weiler, journaliste pour Bastamag, ainsi que l'ancien auteur des Guignols, Bruno Gaccio.


Anonyme a dit…

La réforme de l’assurance chômage va « hacher menu » les précaires

«La réforme des règles de l’assurance-chômage est entrée en vigueur le 1er novembre.
«Reporterre» a rencontré un berger, une journaliste pigiste et une professeure remplaçante. Précarisés, ils racontent comment la réforme va alourdir leur quotidien.»

«Entrée en vigueur vendredi 1er novembre, la réforme des règles de l’assurance chômage permettra à l’État d’économiser jusqu’à six milliards d’euros à la fin 2022. Elle touchera, selon l’Unédic, environ 710.000 personnes dès la première année de sa pleine mise en œuvre, à partir d’avril prochain. Leurs indemnisations vont baisser et accéder à leurs droits sera plus compliqué. C’est d’autant plus problématique que, toujours selon l’Unédic, la réforme concerne des individus fragiles : ils sont plus jeunes que la moyenne des allocataires — « ceux qui voient l’ouverture de leur droit retardée sont plus nombreux à avoir moins de 25 ans » — et ont des droits plus courts, avec des salaires plus bas.
Nous avons interrogé trois travailleurs précarisés, qui seront, comme les autres personnes vivant hors du cadre de l’emploi à plein temps, durement affectées par la réforme.»
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https://reporterre.net/La-reforme-de-l-assurance-chomage-va-hacher-menu-les-precaires

Anonyme a dit…

«Les gilets jaunes qui comptent fêter dignement une année de lutte historique ont bien compris que la manifestation n’était pas un moyen de se compter mais un levier pour l’action directe. Quant à l’appel à l’arrêt du travail lancé par les centrales syndicales, les travailleurs et militants prêts à défendre les conquis sociaux de leurs aïeux le savent bien, il faudra plus qu’un défilé où l’on chante la révolution ; cette fois-ci il faudra la faire. [...] »
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UNE CERTAINE IDÉE DE L’ÉCONOMIE

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«Les manifestations les plus claires des changements du pouvoir sont l’affirmation et l’accroissement des métropoles qui agissent comme des serveurs, des lieux de connexion de flux. La métropole n’est pas simplement « le théâtre de l’affrontement, elle en est le moyen. Le premier geste pour que quelque chose puisse surgir au milieu de la métropole ; pour que s’ouvrent d’autres possibles, c’est d’arrêter son perpetuum mobile » (L’insurrection qui vient). Le blocage et le sabotage sont donc les outils les plus efficaces aux personnes qui ont pris en compte ces modifications. « Tout bloquer voilà désormais le premier réflexe de tout ce qui se dresse contre l’ordre présent. Dans une économie délocalisée où les entreprises fonctionnent en flux tendu, où la valeur dérive de la connexion au réseau, où les autoroutes sont des maillons de la chaine de production dématérialisée qui va de sous-traitant en sous-traitant et de là à l’usine de montage, bloquer la production c’est aussi bien bloquer la circulation. » (L’insurrection qui vient). Il nous faut réapprendre des ouvriers qui disposent des savoirs techniques stratégiques sur la manière dont fonctionnent ces infrastructures, « La puissance ouvrière demeure : qui sait faire fonctionner un système sait aussi le saboter efficacement ». (A nos amis).»
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UNE CERTAINE IDÉE DU « POLITIQUE »

«Politique n’aurait jamais dû devenir un nom». (Maintenant). Il y a des conflits, des prises de parole, des moments qui sont politiques, il n’existe pas de sphère autonome du politique. C’est justement l’autonomisation de « la politique » dans des lieux qui lui sont fictivement dédiés, une assemblée nationale, un gouvernement, qui conduit « à un usage social du langage » et dévoile une chose : la politique ne croit plus en rien. S’adapter au marché, faire preuve de
«pragmatisme» sont les deux tâches essentielles qui incomberaient à la politique. [ Or c’est bien parce que la sphère de la politique ne croit plus en rien que personne ne croit en elle ]. « Une force politique véritable ne peut se construire que de proche en proche et de moment en moment, et non par la simple énonciation de finalités » (Maintenant).»
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UNE CERTAINE IDÉE DE L’ACTION

«Le mouvement des gilets jaunes a permis de faire éclater au grand jour que les « défilés traines savates relevaient de la pacification par la protestation » (Maintenant). La manifestation doit permettre d’être une base de lancement pour des actions directes. L’émeute est formatrice parce qu’elle donne à voir. [...]
«L’émeute est désirable comme moment de vérité. Elle est suspension momentanée de la confusion : dans les gaz, les choses sont curieusement plus claires et le réel enfin lisible » (Maintenant).

L’émeute n’est pas une visée de nos opérations, elle est un moyen pour accéder à un objectif qui l’excède de très loin. « Une montée insurrectionnelle n’est peut-être rien d’autre qu’une multiplication de communes, leur liaison et leur articulation » (L’insurrection qui vient). Tenir, occuper, s’organiser sont les principes mêmes d’une révolution. La lutte pour l’émancipation demeure une lutte sans fin.

Pour celles et ceux qui ont fait le choix d’engager dans l’insurrection leur corps dans les mois à venir, retenons une chose : « Le courage n’est rien, la confiance dans son propre courage est tout ». »

Pierre Belivisin


https://lundi.am/Pourquoi-re-lire-le-Comite-Invisible