dimanche 3 novembre 2019

"Macron - Gilets jaunes : l'histoire secrète" : 3 moments forts à retenir de l'enquête de BFMTV

https://www.lejdd.fr/Politique/macron-gilets-jaunes-lhistoire-secrete-3-moments-forts-a-retenir-de-lenquete-de-bfmtv-3928414

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi suis-je cadre et gilet jaune : témoignage
1 OCT. 2019 PAR FRANCK NOIR.

«Après des mois de manipulation, dépeints comme des casseurs, des fainéants, des antisémites, des violents, des gueux, des paysans, des illettrés, des gauchistes et des fascistes, bref, tout et n’importe quoi tant que nous fûmes présentés comme des rebuts de la société, il est temps de prendre la parole, de réaffirmer notre image, de dire qui nous sommes.

Un parmi d’autres, je vous propose ici mon témoignage, pour dire haut et fort notre diversité, notre pluralisme, notre force.»
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«Pour comprendre mon engagement au sein du mouvement des Gilets Jaunes, il me semble important de préciser le monde dans lequel j’évolue.

Chaque jour est une torture. Non pas parce que je souffre de mon travail. Une torture psychologique. Comme tous les cadres, il y a une certaine pression, mais soyons honnêtes, au moins les horaires sont variables, on bouge beaucoup, il y a de la place pour une certaine autonomie… Je n’ai pas à me plaindre ni de mon travail ni des revenus qui en découlent. Non la torture, elle est de jouer à un jeu dans lequel vous êtes probablement assez bon, mais que vous détestez. Un jeu de dupe, où l’on croise tous les premiers requins qui se prennent pour des génies parce qu’ils ont pondu un PowerPoint. Ces gens qui vous parlent de leur dernière acquisition dont vous vous foutez éperdument, pour montrer à quel point ils réussissent, qu’ils s’épanouissent. Comme pour se rassurer eux-mêmes. Je me demande toujours jusqu’à quel point tout cela n’est pas pavlovien.»
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«J’ai du mal à concevoir le mépris présidentiel envers ces gens du peuple dont je viens, qui font tout pour s’en sortir, qui jouent un jeu qu’on leur impose de jouer, aux règles truquées.

Et Macron représente l’exacte image de tout ce que je déteste au monde.

Une froideur, un comportement de communicant, une image travaillée, un mensonge ambulant. Aucune sincérité, pas de compassion. Je déteste son monde.

Mais au-delà de ça, ce qui me met encore plus en colère, c’est que je ne sois pas à plaindre. Ça veut dire que tellement d’autres gens sont encore plus impactés par cet environnement. Et j’en connais tant. [...] »
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Le mouvement des Gilets Jaunes

«Quand le mouvement est apparu, j’ai enfin vu un espoir. Une lumière dans la nuit.

Cela avait déjà commencé au préalable avec l’émergence de Nuit Debout. On voyait cette jeunesse, ces concepts philosophiques nouveaux, différents, qui disaient "oui, un autre monde est possible", un monde humaniste où on ne partagerait pas la misère comme on le fait actuellement, mais les richesses, écologiques, humanistes, culturelles, et même le pognon au fond. Juste mieux redistribué.

J’ai vu sortir le livre de Piketty, et là aussi je me suis dit, peut-être qu’enfin une nouvelle forme de discours est en train d’émerger.

Puis est apparue la Loi Travail, une horreur, qui nous remettait encore plus de difficulté à entrevoir un futur serein. Toujours sans expliquer le bénéfice d’un tel sacrifice.»
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Cocorico !

«Donc les voilà les raisons pour qu’un cadre porte le Gilet Jaune le samedi. Sur le terrain ou dans son coeur. [...]

Je suis persuadé que la France se meurt pour des idéologies qui sont aujourd’hui exacerbées et qui ne font que rajouter du problème au problème.

Oui, j’étais attaché aux valeurs de notre système français. Non, je n’ai jamais trouvé que certains parmi les plus défavorisés profitaient d’un système. Je n’ai jamais partagé ces convictions, et je ne les partagerai jamais. Comment est-il même possible de mettre dans la même phrase « défavorisé » et « profiter » ?

À trop vouloir nous monter les uns contre les autres, nombreux sont ceux qui ont perdu le contact avec la base.

Personnellement, par mes origines et mon histoire, je ne me suis jamais autant senti français : les deux pieds dans la merde, à chanter, toujours plus fort : «Ahou!»


https://blogs.mediapart.fr/franck-noir/blog/011019/pourquoi-suis-je-cadre-et-gilet-jaune-temoignage

Anonyme a dit…

BFMTV révèle les terribles blessures infligées par les Gilets jaunes à Emmanuel Macron

«Dans le document “Macron-Gilets jaunes, l’histoire secrète”, BFMTV nous apprend qu’une horde de putschistes ultra-violents a pendant des mois mis le pays à feu et à sang, blessant gravement son président. Heureusement, après avoir été empêché d’agir par ses conseillers obtus, Emmanuel Macron a pu confirmer son génie et son talent de visionnaire pour résoudre définitivement la crise.»
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« Je vous propose de nous replonger un an en arrière, suggère Bruce Toussaint. On est en novembre 2018, le président va d’abord au contact des Français pendant plusieurs jours juste avant les cérémonies du 11-Novembre. » « C’était une façon de parler aux Français, rappelle Ruth Elkrief, de se placer dans l’Histoire. » En voulant rendre hommage à Pétain. « Mais ce à quoi on a assisté, c’est la violence de l’accueil. » La violence, déjà… C’était Verdun. « C’est les harangues contre le président, la colère. » Horreur, des harangues…
«Et la surprise du président et de ses équipes qui étaient censées être dans l’histoire mais qui est dans l’histoire très contemporaine qui est très violente.»
Bien plus violente que la Grande Guerre.»
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«Dix jours après la première manifestation, l’assurance d’Emmanuel Macron commence à se fissurer.» Dix jours après la manif du 17 novembre, c’est le 27. Comme dans ses autres récits rétrospectifs, BFMTV occulte totalement la journée du samedi 24 novembre. C’est pourtant là que tout a basculé, quand les manifestants, pacifiquement massés en bas des Champs-Elysées se sont faits charger et inonder de gaz lacrymogène, ce qui les amène à se défendre en dressant des barricades enflammées. Sur le moment, Ruth Elkrief en était pourtant bouleversée, affolée que les images de la plus belle avenue de monde en feu fassent le tour du globe… Bref, sans cette journée du 24 novembre, et l’initiative de réprimer violemment les Gilets jaunes, ils ne seraient pas revenus la semaine suivante avec, pour certains, l’intention d’en découdre et, pour beaucoup, la volonté de ne pas se laisser faire.»
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« Le président va devoir abattre sa dernière carte, repartir à la conquête des Français. » Des Français soigneusement triés. « Il investit l’espace médiatique avec son grand débat. » Et les médias investissent un maximum d’espace pour son grand débat. « C’est l’idée du président, remarque Stéphane Séjourné. Les collaborateurs n’étaient pas forcément convaincus. » Maudits collaborateurs. Le ministre Sébastien Lecornu l’admet,
«j’étais plus que circonspect». Et voilà : quand le président n’écoute pas ses collaborateurs, les ennuis s’éloignent et son génie peut s’exprimer.»
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« Mais le mouvement conserve des dizaines de milliers d’“agents dormants”, poursuit François Boulo, qui n’ont pas été satisfaits par les réponses du gouvernement et qui sont prêts à se mobiliser… » La discussion se poursuit quelques instants, jusqu’à ce que Bruce Toussaint relève : « Vous avez parlé d’agents dormants. Je comprends pas très bien. » « Pas un seul Gilet jaune n’est rentré chez lui parce qu’il aurait été convaincu par les mesures prises, lui explique François Boulo. Ils attendent une nouvelle occasion de se mobiliser pour mener le rapport de force. »
« De façon concertée, organisée, relance Bruce Toussaint, parce que “agents dormants”, euh… » Ça évoque un complot. « C’est juste une expression pour vous faire comprendre que… », tente François Boulo. « Enfin, le coupe l’animateur, c’est vous qui la prononcez, donc… » [...] »
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https://www.telerama.fr/television/bfmtv-revele-les-terribles-blessures-infligees-par-les-gilets-jaunes-a-emmanuel-macron,n6508443.php