« Si les gens sont encore en poste dans les ministères, que notre Président est encore en poste, c’est grâce à [nous]. Et personne ne le dit », avouait un CRS à France Inter le 12 novembre dernier. De fait. Le gouvernement, sans aucun appui populaire depuis son entrée en fonction, ne tient que par sa force armée. Tandis qu’une large majorité de Français continue d’approuver le mouvement social1, celui-ci, malgré les yeux crevés et les mains arrachées, fêtait hier son premier anniversaire à la faveur d’un cinquante-troisième « acte ». Pour l’occasion, nous sommes allés demander, au hasard des rues de la capitale, à une dizaine de femmes gilets jaunes ce qu’elles espéraient à présent.»
« “Le policier est tenu à l’obligation de neutralité. Il s’abstient, dans l’exercice de ses fonctions, de toute expression ou manifestation de ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques”, indique le code. Or, Didier Lallement était bien en service -et en uniforme- au moment où il a fait savoir à une gilet jaune qu’il n’était “pas dans le même camp” qu’elle. »
«La compagne du manifestant valenciennois qui a perdu un oeil après un tir de grenade lacrymogène samedi à Paris, témoigne.» (...) «"Le globe a été coupé à cause de la violence de l'impact. Les os sont fracassés, du coup, ça ne tient plus le globe oculaire. Il a maintenant l'oeil bandé. Par la suite, il devra sûrement mettre une prothèse. Il souffre beaucoup...", témoigne Séverine au bord des larmes. » (...)
Belloubet et Lallement : le choix de la violence !
«C’était la marche anniversaire du mouvement des gilets jaunes. Une nouvelle fois, ce fut un déchaînement de violences policières et d’interpellations, gardes à vue et toute la panoplie des traitements qui sont admirées par la police de Hong Kong et les militaires chiliens. Mais c’était à Paris. En désignant la Place d’Italie comme point de démarrage de la marche, le préfet de police a préparé le chaos. Mais partout dans Paris, ce fut la même sauce. Une violence sans principe et sans bornes ni décence.
À preuve le traitement réservé à notre député insoumis, Alexis Corbière. Il décline son identité pour sortir de la nasse policière tendue contre tout bon sens comme d’habitude. Il est aussitôt bousculé par un coup de bouclier et gazé de sang-froid. Car ce n’est pas de la police républicaine. C’est un comportement typique de milicien comme en atteste celui qui répond à Corbière, qui se présente comme député : « on n’en a rien à foutre ». Le préfet de police Lallement avait félicité les policiers qui avaient frappé le député Loïc Prud’homme à Bordeau, du temps où il était préfet de région et bien connu pour la violence qu’il déchaînait dans la répression des gilets jaunes. C’est ce comportement qui lui a valu d’être nommé préfet de police de Paris. Cet ancien membre du PS passé à la macronie est, comme tous les transfuges du type Belloubet et son réseau dans la justice, un zélé de la macronie qui doit se faire bien voir. Son silence, celui de Belloubet, a valeur d’encouragement à la violence policière comme le démontre le journaliste David Dufresne.
Il est clair que le choix du pouvoir est de faire peur, très peur pour dissuader. Mais les gens et les réseaux ont vu les images des marches au Chili et ailleurs. Ils savent identifier ce que ce type de comportement veut dire d’un point de vue politique. Je fais donc le pari que cette méthode va se retourner contre ses auteurs. Car aux alentours du 5 décembre, dans la montée de la tension sociale, la méthode de la violence milicienne va vite se heurter à un désaveu populaire massif. Je doute qu’on offre des fleurs aux mains qui bastonnent, gazent arrêtent et ainsi de suite. Dans la classe moyenne, d’abord tétanisée contre les gilets jaunes, la conscience progresse et le désaveu se construit. La prise de conscience dans certains milieux du journalisme en est un bon témoin. Ces catégories sociales en voie de déclassement, exposées sur le terrain par des chefferies qui ignorent leur travail, se rebiffent. Au demeurant une fois qu’ils ont filmé et longuement commenté les deux cageots qui brulent, les « journalistes » de l’officialité rentrent à la maison. Ceux qui se font frapper et malmener, ce sont les indépendants. Ce qui n’empêche pas ensuite tous les ronds de cuir de la profession de s’en réclamer.» .../...
7 commentaires:
« Si les gens sont encore en poste dans les ministères, que notre Président est encore en poste, c’est grâce à [nous]. Et personne ne le dit », avouait un CRS à France Inter le 12 novembre dernier. De fait. Le gouvernement, sans aucun appui populaire depuis son entrée en fonction, ne tient que par sa force armée. Tandis qu’une large majorité de Français continue d’approuver le mouvement social1, celui-ci, malgré les yeux crevés et les mains arrachées, fêtait hier son premier anniversaire à la faveur d’un cinquante-troisième « acte ».
Pour l’occasion, nous sommes allés demander, au hasard des rues de la capitale, à une dizaine de femmes gilets jaunes ce qu’elles espéraient à présent.»
https://www.revue-ballast.fr/gilets-jaunes-un-an-de-lutte-portfolio/
« “Le policier est tenu à l’obligation de neutralité. Il s’abstient, dans l’exercice de ses fonctions, de toute expression ou manifestation de ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques”, indique le code. Or, Didier Lallement était bien en service -et en uniforme- au moment où il a fait savoir à une gilet jaune qu’il n’était “pas dans le même camp” qu’elle. »
https://m.huffingtonpost.fr/entry/gilets-jaunes-didier-lallement-pas-dans-le-meme-camp-indignent_fr_5dd255dbe4b02947481a2d9a
Acte 53 : Tir de LBD dans la tête.
GJ Magazine.
https://youtu.be/bDf_0u53fDg
Alors que ce couple parlait avec un street médic, l'homme reçoit un LBD en plein visage...
Attention, Images violentes!
https://mobile.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-l-igpn-saisie-apres-la-blessure-a-loeil-d-un-manifestant-samedi-a-paris_3708787.html#xtref=acc_dir
«La compagne du manifestant valenciennois qui a perdu un oeil après un tir de grenade lacrymogène samedi à Paris, témoigne.»
(...)
«"Le globe a été coupé à cause de la violence de l'impact. Les os sont fracassés, du coup, ça ne tient plus le globe oculaire. Il a maintenant l'oeil bandé. Par la suite, il devra sûrement mettre une prothèse. Il souffre beaucoup...", témoigne Séverine au bord des larmes. »
(...)
https://www.google.com/amp/s/france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/valenciennes/temoignage-on-ne-va-pas-laisser-passer-ca-compagne-manu-gilet-jaune-qui-perdu-oeil-est-choquee-1751465.amp
Belloubet et Lallement : le choix de la violence !
«C’était la marche anniversaire du mouvement des gilets jaunes. Une nouvelle fois, ce fut un déchaînement de violences policières et d’interpellations, gardes à vue et toute la panoplie des traitements qui sont admirées par la police de Hong Kong et les militaires chiliens. Mais c’était à Paris. En désignant la Place d’Italie comme point de démarrage de la marche, le préfet de police a préparé le chaos. Mais partout dans Paris, ce fut la même sauce. Une violence sans principe et sans bornes ni décence.
À preuve le traitement réservé à notre député insoumis, Alexis Corbière. Il décline son identité pour sortir de la nasse policière tendue contre tout bon sens comme d’habitude. Il est aussitôt bousculé par un coup de bouclier et gazé de sang-froid. Car ce n’est pas de la police républicaine. C’est un comportement typique de milicien comme en atteste celui qui répond à Corbière, qui se présente comme député : « on n’en a rien à foutre ». Le préfet de police Lallement avait félicité les policiers qui avaient frappé le député Loïc Prud’homme à Bordeau, du temps où il était préfet de région et bien connu pour la violence qu’il déchaînait dans la répression des gilets jaunes. C’est ce comportement qui lui a valu d’être nommé préfet de police de Paris. Cet ancien membre du PS passé à la macronie est, comme tous les transfuges du type Belloubet et son réseau dans la justice, un zélé de la macronie qui doit se faire bien voir. Son silence, celui de Belloubet, a valeur d’encouragement à la violence policière comme le démontre le journaliste David Dufresne.
Il est clair que le choix du pouvoir est de faire peur, très peur pour dissuader. Mais les gens et les réseaux ont vu les images des marches au Chili et ailleurs. Ils savent identifier ce que ce type de comportement veut dire d’un point de vue politique. Je fais donc le pari que cette méthode va se retourner contre ses auteurs. Car aux alentours du 5 décembre, dans la montée de la tension sociale, la méthode de la violence milicienne va vite se heurter à un désaveu populaire massif. Je doute qu’on offre des fleurs aux mains qui bastonnent, gazent arrêtent et ainsi de suite. Dans la classe moyenne, d’abord tétanisée contre les gilets jaunes, la conscience progresse et le désaveu se construit. La prise de conscience dans certains milieux du journalisme en est un bon témoin. Ces catégories sociales en voie de déclassement, exposées sur le terrain par des chefferies qui ignorent leur travail, se rebiffent. Au demeurant une fois qu’ils ont filmé et longuement commenté les deux cageots qui brulent, les « journalistes » de l’officialité rentrent à la maison. Ceux qui se font frapper et malmener, ce sont les indépendants. Ce qui n’empêche pas ensuite tous les ronds de cuir de la profession de s’en réclamer.»
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https://melenchon.fr/2019/11/18/ca-avance-bien/
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