« [...] Des participants au contre-sommet nous ont fait parvenir la contribution qui suit. Nous la publions en espérant que d’autres suivent.»
«On peut être défait pour avoir eu le dessous dans un affrontement, mais au moins a-t-on pour soi l’expérience de s’être battu, et parfois la certitude que d’autres viendront un jour vous venger. La défaite absolue consiste en ce que Guy Brossollet appelait la “non-bataille”. Il n’y a pas même de défaite, et c’est cela la véritable défaite.
Depuis le sommet du G7 de Biarritz, Macron et son équipe se rengorgent de satisfaction pour les deux ou trois petits effets de scène que la mobilisation de tous les moyens médiatiques, militaires, policiers et diplomatiques à leur disposition leur a permis d’obtenir. Et depuis lors, symétriquement, les organisateurs du contre-sommet et ceux qu’ils prétendaient organiser s’échangent des noms d’oiseaux, se renvoyant la responsabilité de ce que lesdits organisateurs ne peuvent structurellement reconnaître comme un échec. Comme si cette situation ne contre-signait pas à elle seule la défaite advenue. [...] » .../...
« LE G7 EN FEU, LE CONTRE-SOMMET AU MILIEU »
«Il promettait ce G7. Après une année où la France sortait de son atonie, marquée par l’émergence conjointe du mouvement des Gilets Jaunes et d’un renouveau des luttes écologistes et climatique, le rendez-vous avait été fixé fin août au Pays Basque pour contester ensemble le cynique spectacle de l’ordre néo-libéral. Ces deux luttes qui avaient cohabité pendant l’année, sans jamais vraiment se croiser, devaient être le fer de lance d’un combat anticapitaliste, antiraciste, antiautoritaire, féministe et anti-impérialiste. Tout le monde s’attendait à une incarnation en acte du slogan «fin du monde, fin du mois, même combat». .../...
LE G7 ET SON DOUBLE
«Dans un G7 réellement inversé, le contre-sommet n’est qu’un moment de l’officiel. [...] Et étrangement, le «cadre proposé» et négocié avec l’Etat a fait en sorte que «le contre-sommet» soit réussi, c’est-à-dire qu’il ne se passe presque rien. Oupsi. Le ministère de l’intérieur avait de quoi être ravi. Il l’a été. [...] » .../...
Retour sur le contre-sommet de Biarritz depuis le Pays basque
«Nous recevons in extremis ce second récit de la semaine de contre-sommet qui s’est tenue à Biarritz. Si le contenu de ce texte recoupe un certain nombre des constats proposés dans notre autre article « Le pire contre-sommet de l’histoire » - Biarritz ou le triomphe de la non-bataille, l’auteur nous précise la manière dont la plateforme contre le G7 s’est constituée avant d’être selon lui, sabordée par la gauche et recontextualise les évènements dans la réalité politique du Pays basque.» .../...
2 commentaires:
«LE PIRE CONTRE-SOMMET DE L’HISTOIRE»
Biarritz ou le triomphe de la non-bataille
« [...] Des participants au contre-sommet nous ont fait parvenir la contribution qui suit. Nous la publions en espérant que d’autres suivent.»
«On peut être défait pour avoir eu le dessous dans un affrontement, mais au moins a-t-on pour soi l’expérience de s’être battu, et parfois la certitude que d’autres viendront un jour vous venger. La défaite absolue consiste en ce que Guy Brossollet appelait la “non-bataille”. Il n’y a pas même de défaite, et c’est cela la véritable défaite.
Depuis le sommet du G7 de Biarritz, Macron et son équipe se rengorgent de satisfaction pour les deux ou trois petits effets de scène que la mobilisation de tous les moyens médiatiques, militaires, policiers et diplomatiques à leur disposition leur a permis d’obtenir. Et depuis lors, symétriquement, les organisateurs du contre-sommet et ceux qu’ils prétendaient organiser s’échangent des noms d’oiseaux, se renvoyant la responsabilité de ce que lesdits organisateurs ne peuvent structurellement reconnaître comme un échec. Comme si cette situation ne contre-signait pas à elle seule la défaite advenue. [...] »
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« LE G7 EN FEU, LE CONTRE-SOMMET AU MILIEU »
«Il promettait ce G7. Après une année où la France sortait de son atonie, marquée par l’émergence conjointe du mouvement des Gilets Jaunes et d’un renouveau des luttes écologistes et climatique, le rendez-vous avait été fixé fin août au Pays Basque pour contester ensemble le cynique spectacle de l’ordre néo-libéral. Ces deux luttes qui avaient cohabité pendant l’année, sans jamais vraiment se croiser, devaient être le fer de lance d’un combat anticapitaliste, antiraciste, antiautoritaire, féministe et anti-impérialiste. Tout le monde s’attendait à une incarnation en acte du slogan «fin du monde, fin du mois, même combat».
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LE G7 ET SON DOUBLE
«Dans un G7 réellement inversé, le contre-sommet n’est qu’un moment de l’officiel. [...]
Et étrangement, le «cadre proposé» et négocié avec l’Etat a fait en sorte que «le contre-sommet» soit réussi, c’est-à-dire qu’il ne se passe presque rien. Oupsi. Le ministère de l’intérieur avait de quoi être ravi. Il l’a été. [...] »
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https://lundi.am/Le-pire-contre-sommet-de-l-histoire
UN CONTRE-G7 AU SOMMET DE
L’ABSURDE
Retour sur le contre-sommet de Biarritz depuis le Pays basque
«Nous recevons in extremis ce second récit de la semaine de contre-sommet qui s’est tenue à Biarritz. Si le contenu de ce texte recoupe un certain nombre des constats proposés dans notre autre article « Le pire contre-sommet de l’histoire » - Biarritz ou le triomphe de la non-bataille, l’auteur nous précise la manière dont la plateforme contre le G7 s’est constituée avant d’être selon lui, sabordée par la gauche et recontextualise les évènements dans la réalité politique du Pays basque.»
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https://lundi.am/Un-contre-G7-au-sommet-de-l-absurde2
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