samedi 4 mai 2019

La violence la plus menaçante est économique et sociale



Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Gilets jaunes: Le programme (réduit) de l'acte XXV..." :

Nous ne sommes pas dupes !

«La violence la plus menaçante est économique et sociale. C'est celle de ce gouvernement qui défend les intérêts de quelques-un·e·s aux détriments de tous et toutes. C'est la violence qui marque les corps et les esprits de celles et ceux qui s'abîment au travail pour survivre.»
(...)

«Et aujourd'hui, nous appelons à écrire une nouvelle histoire.

Nous, écrivain·e·s, musicien·ne·s, réalisa·teur·trice·s, édit·eur·rice·s, sculpt·eur·rice·s, photographes, technicien·ne·s du son et de l'image, scénaristes, chorégraphes, dessinat·eur·rice·s, peintres, circassien·ne·s, comédien·ne·s, product·eur·rice·s, danseu·r·se·s, créat·eur·rice·s en tous genres, sommes ­révolté·e·s par la répression, la manipulation et l'irresponsabilité de ce gouvernement à un moment si charnière de notre histoire.

Utilisons notre pouvoir, celui des mots, de la parole, de la musique, de l'image, de la pensée, de l'art, pour inventer un nouveau récit et soutenir celles et ceux qui luttent dans la rue et sur les ronds-points depuis des mois.» (...)

https://www.liberation.fr/debats/2019/05/04/gilets-jaunes-nous-ne-sommes-pas-dupes_1724724


5 commentaires:

Anonyme a dit…

« Le nombre de blessé·e·s, de vies brisées, d’arrestations et de condamnations ­dépasse l’entendement. Comment peut-on encore exercer notre droit de ­manifester face à une telle répression  ? Rien ne justifie la mise en place d’un arsenal législatif dit "anticasseur" qui bafoue nos libertés fondamentales.»
(...)

« Nous continuerons à nous indigner, plus fort, plus souvent, plus ensemble, poursuit la tribune. Et aujourd’hui, nous appelons à écrire une nouvelle histoire. Nous, écrivain·e·s, musicien·ne·s, réalisa·teur·trice·s, édit·eur·rice·s, sculpt·eur·rice·s, photographes, technicien·ne·s du son et de l’image, scénaristes, chorégraphes, dessinat·eur·rice·s, peintres, circassien·ne·s, comédien·ne·s, product·eur·rice·s, danseu·r·se·s, créat·eur·rice·s en tous genres, sommes révolté·e·s par la répression, la manipulation et l’irresponsabilité de ce gouvernement à un moment si charnière de notre histoire. »

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2510631-20190504-gilets-jaunes-plus-1400-personnalites-monde-culture-clament-soutien-mouvement

Anonyme a dit…

ANNONCES DE MACRON : POUDRE DE PERLIMPINPIN?
Le Fil d'Actu - Officiel.

https://youtu.be/adkH24kxeGA

Anonyme a dit…

INTERVIEW
«LES GILETS JAUNES VONT DURER CAR LE SYSTÈME SOCIO-ÉCONOMIQUE ARRIVE À BOUT DE SOUFFLE», SELON L'HISTORIEN PIERRE VERMEREN

«Dans «La France qui déclasse. Les Gilets jaunes, une jacquerie du XXIe siècle» (éd. Tallandier), sorti le 2 mai en librairie, le normalien et agrégé d'histoire Pierre Vermeren revient sur les nombreux maux qui affectent les territoires dits périphériques, l'Hexagone «des ronds-points», comme certains l'appellent. Un mal-être qui a été, selon lui, prélude de la crise sociale qui agite le pays depuis six mois.»
(...)

Est-ce le résultat de quarante ans de politiques publiques «mal faites» ?

«Le mouvement des gilets jaunes est né, et risque bien de durer, car le système socio-économique arrive à bout de souffle. Dans les années 1980, la thèse de la «fin du travail» était à la mode, tout comme celle de la «fin de la classe ouvrière». Nos élites ont alors décidé d'abandonner le secteur productif pour se recentrer, comme au Royaume-Uni, sur le secteur bancaire (qui finance aujourd'hui le crédit, non plus l'investissement) et le tertiaire (transports, commerce, médias...), avec pour conséquence une économie court-termiste, un déficit croissant et une fuite en avant dans l'endettement. Et ce, sans résoudre la situation sociale de cette France périphérique. Un chiffre éloquent : il y a aujourd'hui à peu près le même nombre de travailleurs en France qu'il y a trente ans, alors même qu'il y a plusieurs millions d'habitants supplémentaires.»
(...)

https://www.cnews.fr/france/2019-05-03/les-gilets-jaunes-vont-durer-car-le-systeme-socio-economique-arrive-bout-de

Anonyme a dit…

"Éviter les enquêtes", "seul but" de l'institution judiciaire selon Arié Alimi

Selon Maître Alimi, "on a, à Paris, une doyenne des juges d’instruction qui depuis plusieurs mois met tout en œuvre pour éviter que des instructions criminelles ne s’ouvrent. Par exemple, en fixant des consignations. C’est la somme, élevée, qu’on doit payer pour faire ouvrir une instruction criminelle, alors que ce sont des gens qui n’ont pas beaucoup d’argent. J’ai une personne qui doit payer 300 euros et qui ne peut pas et donc son enquête ne s’ouvre pas !" » (...)

https://www.franceinter.fr/justice/gilets-jaunes-y-a-t-il-des-dossiers-de-violences-policieres-bloques-par-l-appareil-judiciaire

Anonyme a dit…

Pour finir, je cite de nouveau Rancière, avec lequel je trouve de plus en plus les mots pour dire ce que je ressens :

«J’ai toujours essayé de dire par rapport à l’histoire de l’émancipation, que l’émancipation n’est pas simplement quelque chose qui prévoit un futur, c’est quelque chose qui se vit dans le moment, c’est à dire qu’il y a le désir, pas simplement de prévoir des institutions plus égalitaires, mais de vivre dans un monde qui est plus égalitaire. Et ça, c’est quelque chose qui ne se passe pas par des programmations, mais qui se passe dans la dynamique même des mouvements. Cela veut dire que peut être il n’y a pas La solution, il y a des émergences de l’égalité qui reviennent tout le temps, pas simplement de revendications de l’égalité, mais de manières de vivre égalitaires. Il faut bien penser que les gens n’ont qu’une vie, et qu’avoir vécu des moments égalitaires de ce type c’est quelque chose qui est important pour les gens [9].»

Mes enfants, je vous souhaite, et je nous souhaite ensemble, de vivre ce type d’expériences qui nous émanciperont individuellement, et j’en suis sûr, contribueront à changer petit à petit la société et son système en profondeur.

Guillemin Rodary

https://lundi.am/Radicalisation-lente-lettre-a-mes-enfants