samedi 2 février 2019

"C'est pour montrer tous les gens esquintés" : des "gilets jaunes" organisent plusieurs marches blanches en France en hommage aux blessés

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/c-est-pour-montrer-aux-gens-esquintes-des-gilets-jaunes-organisent-plusieurs-marches-blanches-en-france-en-hommage-aux-blesses_3171473.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cher Eric [Drouet],

Nous ne te connaissons pas. Depuis le 17 novembre, nous sommes de toutes les manifestations parisiennes. Nous apprécions la finesse tactique dont tu as fait montre, ainsi que le courage qui est le tien de tenir tête face à une telle adversité. Aussi, nous t’adressons ces lignes en toute bienveillance. Si nous t’écrivons aujourd’hui, c’est que depuis quelques semaines, les choses prennent à Paris un tour qui nous semble dommageable au mouvement. Ce qui faisait sa force en novembre-décembre, c’était justement de rompre avec la tradition d’échec des manifestations syndicales, de surprendre, de n’être ni là ni comme on s’y attendait. Or peu à peu, nous avons l’impression que la pression policière, judiciaire et médiatique qui s’exerce sur toi et tes amis commence à faire son effet.
(...)
« S’il y a des émeutes qui ne conduisent ni à l’insurrection ni à la révolution, il n’y a pas de révolution ni d’insurrection qui ne commencent par une émeute. L’émeute est un début de débat. À moins que l’émeute, il n’y a pas aujourd’hui de discussion publique possible, il n’y a que le monotone monologue de la gestion de ce qui est là. » Seule la violence aide là où la violence règne. C’est un fait, et une leçon de l’histoire. Ce gouvernement se cache lâchement derrière sa police, à tel point qu’il ne peut plus se permettre de reconnaître le moindre des méfaits de celle-ci, même le plus établi, par crainte de lui déplaire. Il ne cédera que lorsqu’elle le lâchera, et elle ne le lâchera que sous l’effet de deux mouvements simultanés : faire sentir à la police l’immensité du discrédit où elle s’est plongée, sa perte de toute force morale et la haine qui la cerne désormais - y compris physiquement par le traitement que lui réserve la rue - et lui faire sentir en même temps qu’il y aura pardon pour ceux d’entre ses membres qui se dissocieront à temps du pouvoir en place et feront amende honorable. C’est notre en même temps à nous. Il fallait bien que la technique good cop-bad cop serve un jour un dessein honnête.»
(.../...)

https://lundi.am/Cher-Eric