Une violence qui en rappelle une autre en ce 21 janvier 2011...
«Cette conception du maintien de l’ordre ne peut qu’indigner. L’escadron de gendarmerie n’avait rien à craindre de ce rassemblement de citoyens paisibles qui exprimaient calmement leur opinion. Le petit train touristique à vapeur des Cévennes allait avoir du retard ? Et alors ? Et si c’était la contre-réforme territoriale qui en faisait prendre à ce pays de la Réforme. Que signifie cette violence injustifiée ? D’abord une perte de sang-froid d’un pouvoir fébrile. On s’interroge ensuite sur l’idée que des gendarmes peuvent se faire de leurs fonctions en agissant ainsi. En terre huguenote comme Anduze, prennent-ils pour modèles les dragons qui pourchassaient naguère les Protestant dans les Cévennes ?
«Pour beaucoup de journalistes, les "gilets jaunes" sont des "trolls", qui ne disent rien de très sérieux. C'est une sorte de mépris de classe, de la part de journalistes qui ne sont pas habitués à ce type de langage. Mais les trolls, ce sont juste des gens qui ne pensent pas la même chose que toi. Le traitement médiatique a manqué d'empathie, avec cette forme de mépris social.» Vincent Glad, journaliste dans "L'Express"
Le traitement médiatique des "gilets jaunes" n'est cependant pas le seul en cause. Les dirigeants politiques portent aussi une part importante de responsabilité dans ce manque d'empathie. L'explication que propose l'historien Gérard Noiriel dans Le Monde est intéressante à cet égard :
"J'ai analysé l'usage que le candidat Macron avait fait de l'histoire dans son programme présidentiel. Il est frappant de constater que les classes populaires en sont totalement absentes. Dans le panthéon des grands hommes à la suite desquels il affirme se situer, on trouve Napoléon, Clémenceau, de Gaulle, mais pas Jean Jaurès ni Léon Blum. Certes, la plupart de nos dirigeants sont issus des classes supérieures, mais jusque-là, ils avaient tous accumulé une longue expérience politique avant d'accéder aux plus hautes charges de l'Etat ; ce qui leur avait permis de se frotter aux réalités populaires. M. Macron est devenu président sans aucune expérience politique. La vision du monde exprimée dans son programme illustre un ethnocentrisme de classe moyenne supérieure qui frise parfois la naïveté."
3 commentaires:
Une violence qui en rappelle une autre en ce 21 janvier 2011...
«Cette conception du maintien de l’ordre ne peut qu’indigner. L’escadron de gendarmerie n’avait rien à craindre de ce rassemblement de citoyens paisibles qui exprimaient calmement leur opinion. Le petit train touristique à vapeur des Cévennes allait avoir du retard ? Et alors ? Et si c’était la contre-réforme territoriale qui en faisait prendre à ce pays de la Réforme. Que signifie cette violence injustifiée ? D’abord une perte de sang-froid d’un pouvoir fébrile. On s’interroge ensuite sur l’idée que des gendarmes peuvent se faire de leurs fonctions en agissant ainsi. En terre huguenote comme Anduze, prennent-ils pour modèles les dragons qui pourchassaient naguère les Protestant dans les Cévennes ?
Paul Villach
https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-violence-des-forces-de-l-ordre-88204
https://m.huffingtonpost.fr/2019/01/20/a-versailles-macron-veut-rassurer-les-grands-patrons-du-monde_a_23646389/
«Pour beaucoup de journalistes, les "gilets jaunes" sont des "trolls", qui ne disent rien de très sérieux. C'est une sorte de mépris de classe, de la part de journalistes qui ne sont pas habitués à ce type de langage. Mais les trolls, ce sont juste des gens qui ne pensent pas la même chose que toi. Le traitement médiatique a manqué d'empathie, avec cette forme de mépris social.»
Vincent Glad, journaliste
dans "L'Express"
Le traitement médiatique des "gilets jaunes" n'est cependant pas le seul en cause. Les dirigeants politiques portent aussi une part importante de responsabilité dans ce manque d'empathie. L'explication que propose l'historien Gérard Noiriel dans Le Monde est intéressante à cet égard :
"J'ai analysé l'usage que le candidat Macron avait fait de l'histoire dans son programme présidentiel. Il est frappant de constater que les classes populaires en sont totalement absentes. Dans le panthéon des grands hommes à la suite desquels il affirme se situer, on trouve Napoléon, Clémenceau, de Gaulle, mais pas Jean Jaurès ni Léon Blum. Certes, la plupart de nos dirigeants sont issus des classes supérieures, mais jusque-là, ils avaient tous accumulé une longue expérience politique avant d'accéder aux plus hautes charges de l'Etat ; ce qui leur avait permis de se frotter aux réalités populaires. M. Macron est devenu président sans aucune expérience politique. La vision du monde exprimée dans son programme illustre un ethnocentrisme de classe moyenne supérieure qui frise parfois la naïveté."
https://mobile.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/point-de-vue-gilets-jaunes-neuf-lecons-a-tirer-du-mouvement-pour-les-prochaines-annees_3153969.html#xtref=acc_dir
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