L'édito de Reporterre en fait le constat : «On n’avait pas vu un tel hold-up sur l’Etat depuis que de Gaulle a pris le pouvoir en 1958 : Emmanuel Macron, sorti de l’inconnu, a réussi en moins de deux ans à créer un mouvement politique qui, après l’avoir porté à la présidence de la République, s’apprête à rafler la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale. M. Macron est un pur produit de l’oligarchie : s’il est personnellement doté de qualités remarquables, elles n’ont cependant pu s’exprimer que parce qu’un réseau de cadors économiques et politiques l’a soutenu sans barguigner, parce que l’argent d’opulents donateurs a abondé dans ses caisses, parce que les médias dominés par les puissances financières l’ont popularisé sans recul - sans oublier la chance de voir un rival de ligne politique proche, François Fillon, se couler lui-même par sa médiocre corruption. Et les Français, qui paraissaient dégoûtés de M. Hollande, ont désigné son continuateur, qui ne cache pas qu’il va approfondir la politique néo-libérale que tente d’imposer sans discontinuer, depuis plusieurs quinquennats, la classe dirigeante à une société toujours rétive. Anesthésiés, enjôlés par la jeunesse et l’aisance souriante du président inattendu, ou déçus des divisions de l’opposition de gauche, les électeurs sont restés majoritairement chez eux, donnant pour cinq ans les clés de tous les pouvoirs au gang de M. Macron - le mot "gang" désigne l’équipe d’efficaces compères de M. Macron qui a réalisé cet étonnant hold-up politique. L’oligarchie parvient donc à se continuer, brillamment, envoûtant la France d’un sortilège qui lui fait croire qu’enfin, les problèmes vont s’évaporer. On voit assez, entre refonte du code du travail, normalisation des dispositions de l’état d’urgence, allègement des impôts sur les capitaux et recherche de la croissance, ce qui se dessine. N’empêche : la classe dirigeante paraît avoir les mains libres.» La rue va devenir le seul lieu de l'expression démocratique. Avec les «travers» qui ne manqueront pas d'être exploités et délégitimés pour satisfaire au nouveau Monarc...
Analyse réaliste et brillante de l'avènement DE MACRON . Petit bémol quant on dit qualités remarquables,peut-être, mais surtout pur produit du système dont il sera le serviteur zélé.
3 commentaires:
L'édito de Reporterre en fait le constat :
«On n’avait pas vu un tel hold-up sur l’Etat depuis que de Gaulle a pris le pouvoir en 1958 : Emmanuel Macron, sorti de l’inconnu, a réussi en moins de deux ans à créer un mouvement politique qui, après l’avoir porté à la présidence de la République, s’apprête à rafler la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale.
M. Macron est un pur produit de l’oligarchie : s’il est personnellement doté de qualités remarquables, elles n’ont cependant pu s’exprimer que parce qu’un réseau de cadors économiques et politiques l’a soutenu sans barguigner, parce que l’argent d’opulents donateurs a abondé dans ses caisses, parce que les médias dominés par les puissances financières l’ont popularisé sans recul - sans oublier la chance de voir un rival de ligne politique proche, François Fillon, se couler lui-même par sa médiocre corruption.
Et les Français, qui paraissaient dégoûtés de M. Hollande, ont désigné son continuateur, qui ne cache pas qu’il va approfondir la politique néo-libérale que tente d’imposer sans discontinuer, depuis plusieurs quinquennats, la classe dirigeante à une société toujours rétive. Anesthésiés, enjôlés par la jeunesse et l’aisance souriante du président inattendu, ou déçus des divisions de l’opposition de gauche, les électeurs sont restés majoritairement chez eux, donnant pour cinq ans les clés de tous les pouvoirs au gang de M. Macron - le mot "gang" désigne l’équipe d’efficaces compères de M. Macron qui a réalisé cet étonnant hold-up politique.
L’oligarchie parvient donc à se continuer, brillamment, envoûtant la France d’un sortilège qui lui fait croire qu’enfin, les problèmes vont s’évaporer. On voit assez, entre refonte du code du travail, normalisation des dispositions de l’état d’urgence, allègement des impôts sur les capitaux et recherche de la croissance, ce qui se dessine. N’empêche : la classe dirigeante paraît avoir les mains libres.»
La rue va devenir le seul lieu de l'expression démocratique.
Avec les «travers» qui ne manqueront pas d'être exploités et délégitimés pour satisfaire au nouveau Monarc...
Analyse réaliste et brillante de l'avènement DE MACRON . Petit bémol quant on dit qualités remarquables,peut-être, mais surtout pur produit du système dont il sera le serviteur zélé.
Le combat continue.
https://youtu.be/05VY4iWQpX0
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