Intercommunalité « Le débat sur la ruralité n’est pas un faux débat »

Le élus de la communauté de communes autour d’Anduze ont rejeté sans ambiguïté, vendredi 4 septembre la proposition de fusion de notre intercommunalité avec le Grand Alès.

Le débat sur le devenir de notre territoire, qui s’est développé chez nous ces derniers mois, a été à mon sens très positif. Il a permis de relever les différences entre les politiques de développement local et les modes de fonctionnement de nos structures intercommunales.

Le vote du 4 septembre n’est pas un vote contre le Grand Alès.
C’est un vote pour l’autonomie et pour un mode de développement totalement différent de celui qui est mis en œuvre aujourd’hui par le Grand Alès.
N’en déplaise au Président de l’agglo, le débat sur la ruralité n’est pas un faux débat.

Les gens choisissent plus volontiers de venir habiter dans nos communes que dans les communes de l’agglo* pour la qualité de vie qu’ils y trouvent c’est ce qui fait notre spécificité et ce que nous voulons préserver.

Le Président de l’agglo, parlementaire par ailleurs, n’ignore rien des projets gouvernementaux en matière d’urbanisme**.
Nos huit communes garderont la maitrise de leur urbanisme alors que celles incluses dans le périmètre du Grand Alès perdront, sans même être consultées, cette compétence au bénéfice de la communauté d’agglomération.

Quand l’on sait que le schéma directeur régional prévoit d’inclure Alès dans une vaste zone de métropolisation, permettez nous d’être prudents.

Voila un exemple concret de ce qui distinguera demain une communauté d’agglomération d’une communauté de communes rurale.

En ce qui concerne la recomposition de l’intercommunalité, notre nouveau préfet a déclaré récemment dans vos colonnes que son souhait était de faire cadrer les communautés avec les « bassin de vie ».
Je suis tout à fait d’accord avec cette approche qui va dans le sens de nos propositions.

Je partage, par ailleurs, totalement l’inquiétude de Max Roustan sur les risques de voir les décisions être prises en fonction des poids politiques.

Demain, plus encore qu’aujourd’hui, la coopération entre les territoires urbains et les territoires ruraux périphériques, sera la clef d’un développement harmonieux de notre pays.
Nous y travaillons déjà à travers le « Pays Cévennes » et je souhaite, en ce qui me concerne, développer cette coopération avec le Grand Alès comme avec les autres territoires qui nous sont proches.

*Evolution de la population au cours des 10 dernières années :
Grand Alès + 4 % ,Communauté d’Anduze + 17 %.

**L’avant projet de loi Hortefeux qui sera très prochainement étudié en conseil des ministres prévoit un transfert, par la loi, dans les six mois après son adoption de la compétence « Plan Locaux d’Urbanisme » aux communautés d’agglomération et aux communautés de communes de plus de 30 000 h.

Alain BEAUD
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