lundi 21 septembre 2009

Fable locale

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LE CHAPON ET LES ANS
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Dans les cours le calme était revenu
Le coq et ses amis n’étant pas parvenus
A livrer leur volatile population
Au loup voisin pétri d’ambition.
Bien sûr on se picorait encore
Par-ci par-là entre menues pécores
Mais après un été parfois très chaud
Chacun n’aspirait qu’à son gaspacho.
Un peu à l’écart du centre cependant
Un dodu chapon régnait sur sa cour avilie
Il devenait de plus en plus outrecuidant
Et s’abandonnait à mille folies.
Ergotages, radotages et bafouillages
Etaient les mamelles de son boniment
Le plus curieux est que dans ses parages
Il n’y avait guère de dissentiment.
C’est à peine si d’aucuns oseraient
Se plaindre ou faire dissidence
Notre chapon menait la danse :
Elu il avait été, les ans il resterait.
Quelques libelles un peu séditieux
Voyaient pourtant parfois le jour
Et voulaient alerter les alentours
En vain. Le chapon se croyait aux cieux
Toutes les cours autour de chez lui
Avaient mené de vrais grands débats
Pour sa part il ne voulait tomber si bas
De sa pensée confuse il avait fermé l’huis.
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Le sommeil de la raison, disait Goya,
Engendre des monstres, et l’on voit qu’il y a
Bien des dangers dans les galimatias
Que nous servent certaines mafias.
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La Fontaine du Plan de Brie

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le chapon de Lézan,
Entouré de faisans,
S'il persiste court à sa perte,
Car depuis dimanche, la chasse est ouverte.

Anonyme a dit…

il doit commencer à sentir le roussi , le chapon.
et ce n'est pas trop tôt.
A force d'accumulmer les bêtises et les maladresses , il est normal que tout le monde s'en appercoivent. Même dans sa majorité, il y a maintenant des personnes qui ouvrent les yeux.
Enfin.......

Anonyme a dit…

Bravo a vous fontaine mais j'aimais mieux les autres .
merci
toto