L'association "Bon vent" s'est montée contre le projet éolien mené par Volkswind. Pour elle, l'étude d'impact présentée dans l'enquête publique comporte des erreurs.Quelques membres de l'association "Bon vent" sont déjà allés rencontrer le commissaire enquêteur. Ils ont prévu de déposer. PHOTO/ J. P.L'enquête publique concernant le projet de parc éolien à Brillac et Oradour-Fanais doit se clôturer aujourd'hui. Le commissaire enquêteur tiendra une dernière permanence, cet après-midi, à la mairie de Brillac. Et l'association "Bon vent" a prévu d'en profiter.Celle-ci s'est créée en 2012, "dès que nous avons appris qu'un projet était en cours", rappelle Dirk Scholz, le président. Avec sa compagne, Brigitta Pauley, il s'est installé aux Champs en 1998. C'est le lieu-dit le plus impacté par le projet de ferme éolienne puisqu'il est situé juste en dehors du périmètre légal, à 750 mètres. Mais les adhérents de l'association, qui sont maintenant au nombre de 70, comptent bien gagner leur bataille avant que les sept mâts prévus par Volkswind ne s'élèvent vers le ciel (lire CL du 15 janvier). En janvier 2013, ils ont saisi le tribunal administratif pour obtenir l'annulation de la zone de développement éolien. Procédure qui est toujours en cours.Une enquête "un petit peu manipulatrice"Cette fois, ils attaquent l'étude d'impact, présentée lors de l'enquête publique. Selon eux, elle est non seulement truffée d'erreurs, mais des documents manquent également à l'appel. Eux ont en main un courrier du ministère de la Culture et de la Communication, dans lequel il est indiqué que "le secteur n°1 Brillac - Oradour-Fanais se trouve à l'intérieur de la zone [...] où aucune nouvelle éolienne ne peut être envisagée".La Dreal (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) aurait également émis un "avis défavorable au vu des fortes sensibilités environnementales, paysagères et patrimoniales"."Pourquoi ces documents ne figurent-ils pas dans l'enquête publique ? s'interroge Brigitta Pauley. Et pourquoi nous dit-on complètement le contraire dans le dossier ? Elle dénonce une enquête un petit peu manipulatrice". Sans compter les contraintes écologiques que l'association pointe du doigt: la présence de chauve-souris protégées, le couloir de migration des grues cendrées... Et puis, surtout, "il n'y a pas de vent, ici", remarque Dirk Sholz, qui relève que la société Volkswind n'a fait aucune mesure à 150 mètres de hauteur.Les adhérents de "Bont vent" s'inquiètent également de l'impact des éoliennes sur leur santé, leur qualité de vie, la valeur de leur immobilier... "Par souci pour les futures générations, affirment-ils. Ce sont elles qui vont hériter de nos erreurs et les payer." Ils ont prévu de remettre, aujourd'hui, un dossier complet au commissaire enquêteur.
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