"Inconnue du grand public, cette passionnée de culture bretonne affiche un solide bagage partisan : dans la foulée du second tour Chirac-Le Pen en 2002, l’étudiante en lettres s’engage vers 19 ans au Mouvement des jeunes socialistes et au syndicat Unef, qu’elle encadre un temps. Elle «tâte de l’opposition» au conseil municipal de Quimper à partir de 2016, intègre en 2020 celui d’Hanvec, la commune de 2 000 habitants où elle réside. Elle «complète la liste» de Jean-Yves Le Drian aux régionales de 2015, puis celle de son héritier Loïg Chesnais-Girard en 2021. En position non-éligible, mais «toujours contente de participer à des élections». Un parcours de fidèle militante, rompue aux campagnes, nourrie aussi des expériences nationales des figures socialistes du département comme Marylise Lebranchu, Jean-Jacques Urvoas ou Kofi Yamgnane.
Sa désignation est «un coup de génie», juge Erwan Chartier, le rédacteur en chef de l’hebdo local le Poher. Voilà plus de 20 ans, pointe-t-il, que Ferrand bataille quasi systématiquement contre le bouillonnant maire de Carhaix, le régionaliste Christian Troadec, qu’il a fallu convaincre de ne pas se présenter. Le voilà cette fois face une adversaire «pondérée, très structurée, qui a l’attrait de la nouveauté», décrit le journaliste.
Mélanie Thomin est l’antithèse de Richard Ferrand : une femme jeune contre un homme à l’aube de ses 60 ans ; une habitante du territoire contre un résident secondaire, certes de longue date ; une nouvelle tête contre une figure nationale qui porte le bilan de cinq ans de macronie. La candidate, dépeint Tristan Foveau, est «à l’image du territoire : elle n’est pas dans l’esbroufe, elle est terre à terre, très accessible, toujours calme et à l’écoute». Elle se lance avec l’envie de reconsolider la gauche locale et de porter les problématiques de ce territoire rural, qu’elle juge trop absentes dans le débat national : «C’était l’occasion de mettre en avant des propositions spécifiques pour des gens qui vivent éloignés de tout.» (...)
1 commentaire:
Une nouvelle tête contre une figure nationale
"Inconnue du grand public, cette passionnée de culture bretonne affiche un solide bagage partisan : dans la foulée du second tour Chirac-Le Pen en 2002, l’étudiante en lettres s’engage vers 19 ans au Mouvement des jeunes socialistes et au syndicat Unef, qu’elle encadre un temps. Elle «tâte de l’opposition» au conseil municipal de Quimper à partir de 2016, intègre en 2020 celui d’Hanvec, la commune de 2 000 habitants où elle réside. Elle «complète la liste» de Jean-Yves Le Drian aux régionales de 2015, puis celle de son héritier Loïg Chesnais-Girard en 2021. En position non-éligible, mais «toujours contente de participer à des élections». Un parcours de fidèle militante, rompue aux campagnes, nourrie aussi des expériences nationales des figures socialistes du département comme Marylise Lebranchu, Jean-Jacques Urvoas ou Kofi Yamgnane.
Sa désignation est «un coup de génie», juge Erwan Chartier, le rédacteur en chef de l’hebdo local le Poher. Voilà plus de 20 ans, pointe-t-il, que Ferrand bataille quasi systématiquement contre le bouillonnant maire de Carhaix, le régionaliste Christian Troadec, qu’il a fallu convaincre de ne pas se présenter. Le voilà cette fois face une adversaire «pondérée, très structurée, qui a l’attrait de la nouveauté», décrit le journaliste.
Mélanie Thomin est l’antithèse de Richard Ferrand : une femme jeune contre un homme à l’aube de ses 60 ans ; une habitante du territoire contre un résident secondaire, certes de longue date ; une nouvelle tête contre une figure nationale qui porte le bilan de cinq ans de macronie. La candidate, dépeint Tristan Foveau, est «à l’image du territoire : elle n’est pas dans l’esbroufe, elle est terre à terre, très accessible, toujours calme et à l’écoute». Elle se lance avec l’envie de reconsolider la gauche locale et de porter les problématiques de ce territoire rural, qu’elle juge trop absentes dans le débat national : «C’était l’occasion de mettre en avant des propositions spécifiques pour des gens qui vivent éloignés de tout.»
(...)
https://www.liberation.fr/politique/elections/melanie-thomin-tombeuse-et-antithese-de-richard-ferrand-20220702_YMPFN5YYJRGXRIYZRJSHDU55VI/
Enregistrer un commentaire