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Si au contraire vous en avez assez de me lire, cliquez ici pour vous désinscire.Le chômage comme personne ne vous en avait parlé
Chère lectrice, cher lecteur,
Le chômage c'est important... cela maintient les salaires vers le bas et les marchés financiers au sommet.
Le chômage vient d'ailleurs d'augmenter à nouveau fortement au mois de mai... Décidément l'inversion de la courbe n'a pas eu lieu. C'est qu'ils n'en veulent pas.
En voici la preuve cynique et bien réelle.
Cela se passe chez Amazon le géant de la distribution en ligne.
Amazon est le premier distributeur hors alimentaire en France. Le groupe emploie 230 000 personnes dans le monde qui représentent environ 15 milliards de dollars de salaires, charges comprises.
Pour chaque nouvel employé chez Amazon on estime que 2 emplois mieux payés sont détruits ailleurs.
En 2016 Amazon a réalisé 2,25 milliards de dollars de profits...
Il suffirait d'une hausse de 15% des salaires pour que l'entreprise ne réalise plus de profits du tout.
Comment faire pour éviter des hausses de salaires ? S'assurer qu'il y ait toujours suffisamment de chômeurs pour maintenir la pression à la baisse.
Et pour cela les politiques des banques centrales, généralement décidées par des anciens banquiers de Goldman Sachs, sont très efficaces...
Certes 15% d'augmentation, cela à l'air beaucoup comme ça. Mais après 20 ans de stagnation des salaires et étalés sur quelques années cela serait raisonnable.
Pour éviter cette catastrophe qui mettrait Amazon au tapis et redonnerait du souffle aux artisans et indépendants, il faut suffisamment de « JARS » — Juste Assez Riche pour Survivre — pour que le moindre boulot de manut' sous payé dans un entrepôt Amazon ressemble à un bon travail.
Amazon, mais aussi H&M ou Zara sont est en train de transformer des dizaines de milliers d'artisans et indépendants en salariés sous payés et sans avenir.
Et ce qui est vrai pour Amazon l'est pour la majorité des grandes entreprises.
Et quand bien même il ne s'agirait que d'Amazon... Amazon n'a pas besoin de faire de profits me direz-vous : en 22 ans d'existence cela ne fait jamais que deux ans que l'entreprise réalise des profits substantiels et les redistribue à ses actionnaires.
Malgré ces profits inexistants, une action Amazon vaut aujourd'hui un peu plus de 1000 dollars. C'est la « magie » d'Amazon. Si l'entreprise redistribuait tous ses profits chaque année à ses actionnaires (sans en garder un centime pour les mauvaises années ou pour l'innovation)... Il faudrait aujourd'hui 188 ans pour qu'un actionnaire retrouve son investissement (P/E ratio de 188).
Mais cela n'est pas grave non plus car les actionnaires d'Amazon ne cherchent pas des dividendes mais simplement à revendre leur action plus chère qu'ils ne l'ont achetée.
Du coup la question est : jusqu'où Amazon et son cours de bourse peuvent-ils croître : 2 000 ? 10 000 ? Mais les arbres ne montent pas jusqu'au ciel...
Laisserons-nous les banquiers défendre coûte que coûte leurs investissements délirants quitte à détruire les tissus économiques et sociaux ? Pendant combien de temps encore prendrons-nous leur pertes .
Comme le dit Sam Zell, un investisseur américain légendaire pour les initiés, il faudrait qu'Amazon représente 25% du PIB des États-Unis d'ici 10 ans pour que le prix de son action ait un sens.
Nous sommes à un tournant de nos sociétés occidentales :
- Soit nous continuons ainsi et effectivement Amazon sera dans 10 ans le distributeur exclusif du monde —ou à peu près— et nous serons tous les salariés à la merci de quelques grands groupes dont nous dépendrons entièrement pour notre survie. Pensez à l'URSS mais en encore plus cynique et destructeur.
- Soit leur chateau de carte s'effondre... Et il y aura de gros dégâts mais alors peut-être pourrons-nous revenir à un modèle de société plus juste et soutenable.
Comprenez-bien que cette seconde opportunité est la plus probable. Les super-riches d'aujourd'hui ont de bonnes chances de se retrouver à la rue dans quelques années.
De la même manière que les arbres qui poussent le plus vite font les bois les moins robustes, le bois dont sont faits ces nouveaux milliardaires est fragile.
Leur succès repose principalement sur nos peurs et notre confiance.
La question est : combien de temps encore aurons-nous peur ? Combien de temps nous sentirons obligé de leur faire confiance ?
À mon avis, la première chose à faire pour sortir de ce cercle vicieux et gagner votre indépendance est de suivre le travail d'Olivier Delamarche. La nouvelle édition de son journal porte sur le chômage et elle a largement inspirée cette lettre.
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Je vous rappelle que vous avez jusqu'à ce soir minuit pour vous inscrire afin de poser vos questions directement à Olivier Delamarche lors de sa prochaine conférence en ligne qui a lieu mercredi 28 juin à partir de 19h. Cette conférence est réservée aux abonnés (il suffit d'une bonne connexion à Internet pour la suivre).
À votre bonne fortune,
Olivier Perrin
Sources :
http://www.barrons.com/articles/sam-zell-speaks-his-mind-1497675229
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mardi 27 juin 2017
Le chômage comme personne ne vous en avait parlé
lundi 26 juin 2017
dimanche 25 juin 2017
samedi 24 juin 2017
"Nous sommes clairement dans l'opposition et nous ne voterons pas la confiance au gouvernement"
Si vous ne voyez pas le contenu de cet e-mail, cliquez-ici.
« Porter les valeurs des socialistes »
Résolution adoptée au Conseil national du samedi 24 juin 2017
Après des primaires réussies, c'est avec Benoît Hamon que nous avons mené campagne dans une élection présidentielle insaisissable sur le fond, troublante dans ses rebondissements, inquiétante par le poids de l'extrême droite.
A l'issue du premier tour, nous avons appelé à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Cette décision était fidèle à nos principes comme à notre histoire. Le Parti socialiste a toujours été au rendez-vous du combat contre le Front national.
Nous sommes fiers d'avoir contribué à freiner la poussée nationaliste en soutenant explicitement le Président de la République, sans réserve ni condition. Mais notre attachement à la République n'était pas un blanc-seing au projet défendu par Emmanuel Macron.
Nos candidats aux élections législatives sont venus rappeler nos engagements pour la conquête de nouveaux droits, la nécessité de justice sociale et territoriale, l'impératif écologique, la protection des salariés, la priorité donnée à l'éducation comme au respect des contre-pouvoirs.
Autant de valeurs qui n'ont pu trouver de résonnance dans les premiers actes du gouvernement d'Edouard Philippe, issu de la droite.
Le Parti socialiste défend la vision d'une démocratie accomplie dans laquelle le respect du rôle du Parlement, la place de l'autorité judiciaire, l'autonomie des collectivités locales, l'indépendance de la presse ou encore l'affirmation du paritarisme constituent des éléments essentiels. Aucun ne peut être considéré comme un « obstacle » à l'action publique car il est, au contraire, le garant de sa légitimité devant les Français et donc de son efficacité.
Le Parti socialiste est attaché à la justice sociale sans laquelle il ne peut exister de progrès. Notre formation est opposée au recul de la protection des salariés, à l'affaiblissement des services publics, à la remise en cause de la refondation de l'école ou de la justice fiscale. Plus que jamais, notre pays a besoin de solidarité entre les citoyens, comme entre les territoires, pour répondre aux défis qui lui font face.
A l'exception de la loi sur la moralisation de la vie publique qui s'inscrit dans la continuité de ce qui a été réalisé lors du précédent quinquennat, le Parti socialiste ne peut se reconnaître dans les mesures annoncées ou déjà engagées par le gouvernement. Il exprime ainsi ses vives inquiétudes sur le projet de loi anti-terroriste qui porte atteinte à l'Etat de droit comme sur le contenu du projet de loi d'habilitation à légiférer par ordonnances qui fragilise les protections de nos concitoyens.
Nous nous situons donc clairement dans l'opposition au gouvernement d'Edouard Philippe. Nous ne voterons pas la confiance à ce gouvernement.
Dans cette mandature, le Parti socialiste se prononcera avec une double constance sur les réformes qui seront présentées par l'Exécutif : en contribuant à ce qui sert l'intérêt général et en portant la voix de celles et ceux qui espèrent en une société plus juste et fraternelle.
C'est ainsi que nous porterons les valeurs des socialistes.
Parti Socialiste