"Les voleurs de grand chemin ont disparu [...] : ils se sont donnés à la haute banque."
Alphonse Allais.
SCANDALE CUMCUM : COMMENT LES MACRONISTES ORGANISENT L'ÉVASION FISCALE
BLAST, Le souffle de l'info
https://youtu.be/qekuUH1fa0s?si=9cDwDv6UJNi5j0Oy
Cette semaine, on a appris que le ministre Éric Lombard est intervenu personnellement pour aider les banques à frauder le fisc avec la méthode CumCum. On y reviendra dans notre première rubrique pour expliquer ce que c'est le CumCum, pourquoi on en parle aujourd'hui, et pourquoi c'est grave. On verra que le gouvernement a littéralement donné l'autorisation aux banques de frauder le fisc en toute tranquillité.
On reviendra ensuite sur les événements qui ont pu passer sous les radars et notamment les nouvelles frasques judiciaires du RN ainsi que la disparition soudaine du député LR Olivier Marleix.
Journaliste : Camille Chastrusse, Victor-Ulysse Sultra, doctorant en droit public
Réalisation : Camille Chastrusse
Son : Baptiste Veilhan, Théo Duchesne
Graphisme : Morgane Sabouret, Margaux Simon
Production : Hicham Tragha
Directeur du développement des collaborations extérieures : Mathias Enthoven
Co-directrice de la rédaction : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
vendredi 11 juillet 2025
Fwd: [LE REBOUSSIER] Nouveau commentaire sur Fwd: Présidentielle 2027: indispensables primaires.
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3 commentaires:
Une part croissante de la dépense publique soutient l’activité marchande plutôt que l’éducation ou la santé
Anne-Laure Delatte
"En France, les aides publiques aux entreprises ont triplé depuis 1979. A l’heure où le gouvernement cherche désespérément 40 milliards d’euros, elles sont l’angle mort du débat budgétaire, affirme l’économiste
Alors que la commission d’enquête sénatoriale sur les aides publiques aux grandes entreprises a rendu
ses conclusions mardi 8 juillet, la question de leur ampleur, de leur efficacité et de leur pilotage est loin
d’occuper la place qu’elle devrait dans le débat budgétaire. Et pourtant, les auditions menées ces
derniers mois ont confirmé un constat largement partagé par les chercheurs comme par les administrations : ces aides sont nombreuses, peu lisibles et rarement évaluées. Leur poids dans les finances publiques, comme leur
rôle dans les orientations économiques du pays justifieraient un examen bien plus soutenu.
L’une des raisons tient à leur nature. Une grande partie des aides publiques aux grandes entreprises ne prend pas la forme de subventions directes, mais passe par des avantages fiscaux (comme les allègements d’impôt) ou des
exonérations de cotisations sociales. Ces dispositifs ne donnent pas lieu à des versements : ce sont des recettes que l’Etat ou la Sécurité sociale choisissent de ne pas percevoir. Résultat : ils n’apparaissent pas comme des
dépenses dans les documents budgétaires, et échappent en grande partie au débat public – alors même qu’ils représentent une forme de dépense à part entière.
Soutiens indirects
Notre étude, publiée en juillet dans la (Abdelsalam, Delatte, Guillaume, 2025),propose pour la première fois une estimation globale et historique de ces aides indirectes. Elles n’avaient jusqu’ici jamais été rassemblées en un seul endroit, dans une perspective historique permettant d’en suivre l’évolution et
d’en apprécier les tendances de long terme. En exploitant quarante-cinq ans d’archives économiques et
financières, nous mettons en lumière trois faits marquants.
Revue d’économie politique
D’abord, leur ampleur : en moyenne, plus de 90 milliards d’euros d’avantages fiscaux et d’exonérations sociales sont accordés chaque année aux entreprises. En 2022, cela représentait plus de 110 milliards d’euros de recettes non perçues. Pour 100 euros d’impôt sur les sociétés théoriquement dus, seuls 70 sont effectivement collectés.
Pour 100 euros de cotisations sociales dues, la Sécurité sociale n’en reçoit que 84. Ces soutiens indirects représentent désormais près de 60 % de l’ensemble des aides publiques aux sociétés.
Ensuite, leur progression : depuis 1979, les avantages fiscaux à l’ensemble de l’économie et les exonérations de cotisations ont triplé, passant de 2 % à 6 % du produit intérieur brut (PIB). Cette hausse a concerné quasi
exclusivement les entreprises, tandis que les aides aux ménages sont restées stables en proportion du PIB.
Enfin, leur concentration : plus de la moitié des montants visent des objectifs de compétitivité, d’investissement
ou d’emploi. Cinq dispositifs seulement en concentrent 75 % – parmi lesquels le crédit d’impôt recherche ou les allègements généraux de cotisations sociales (ex-CICE). Au total, les aides publiques à l’économie marchande,
directes et indirectes, pourraient représenter le second poste de dépenses publiques dans le budget français.
Ce débat n’est pas technique. Il reflète une évolution plus large des priorités collectives. Comme l’a souligné le politiste britannique Kevin Farnsworth, nos sociétés ont vu émerger une forme d’un système où une part croissante de la dépense publique soutient l’activité marchande plutôt que les services non marchands (éducation, santé, logement, environnement)."
.../…
.../…
« Etat-providence pour les
entreprises »
Il ne s’agit pas d’opposer entreprises et services publics, mais d’évaluer, de hiérarchiser les priorités, de rendre
compte. Dans un contexte de déficit public élevé (5,8 % du PIB en 2024) et de dette croissante (113 %), il est plus que jamais nécessaire d’examiner aussi les dépenses les moins visibles, qui mobilisent pourtant de réelles ressources
collectives.
Ce débat est légitime. Il est même indispensable. Car derrière ces mécanismes, c’est un projet collectif qui se dessine : quels usages voulons-nous faire de nos ressources communes ? Et dans quelle société souhaitons-nous investir ?
Anne-Laure Delatte est directrice de recherche au CNRS. Elle est l’autrice de « L’Etat droit dans le mur. Rebâtir Le Monde »
https://journal.lemonde.fr/data/4699/reader/reader.html?t=1752246...
Lombard en déshérence...!
🚨Scandale CumCum ! Les aveux du Ministre Eric Lombard
Eric Coquerel
https://youtu.be/uy7MGMWpm-A?si=5kXfjT9vBjm3eDWx
🚨Scandale CumCum ! L’audition d’Éric Lombard a confirmé que Bercy n’avait pas voulu appliquer l’entièreté du dispositif anti CumCum tel qu’adopté par les parlementaires dans la loi de finances 2025, et ce sans aucune justification acceptable.
Il s’engage donc à revenir sur cette dérogation une fois vérifié ce que nous avons mis sur la table sans contestation possible. J'y veillerai.
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