samedi 6 mars 2021

Gard. Concertation pour la réouverture de la ligne SNCF Alès-Bessèges, à l'abandon depuis 2012 | Actu Occitanie

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Florac, Ispagnac et Castelbouc (Lozère), reportage

"Campés dans la pente recouverte d’herbes sèches et de genêts, jumelles en main, les deux hommes scrutent la montagne qui leur fait face. Une forêt de pins la recouvre en bonne partie. Vert foncé des arbres parfois percé du gris des falaises granitiques, ciel bleu clair dégagé, forts dénivelés... le paysage illustre parfaitement un slogan du début des années 2000, utilisé par un office de tourisme local : « Les Cévennes à l’austère beauté ». Une beauté que s’efforce de préserver depuis 1970 l’un des plus anciens parcs nationaux de France, celui des Cévennes, à cheval sur la Lozère, le Gard et l’Ardèche.

Un faucon pèlerin dessine sa silhouette dans l’azur. Un vautour fauve survole les pins, au loin, puis disparaît. Mais ce n’est pas eux que cherche aujourd’hui Jean-Pierre Malafosse, garde-moniteur au parc. Il pointe sa lunette vers une petite falaise. Sur une plateforme, des branches mortes ont été amassées. Un couple d’aigles royaux prépare son nid. Tous les ans, le garde repère l’endroit choisi par le couple pour nidifier puis le surveille comme du lait sur le feu. « Cela nous permet de dire aux forestiers où ils se trouvent », explique-t-il, désignant des coupes récentes dans la forêt. « J’ai demandé de laisser des arbres autour de la plateforme. Si on n’avait pas été là tout le temps, ils n’auraient pas tenu cinq ans. »

« Quand le parc a été créé, l’aigle royal était une espèce en train de disparaître, il n’y avait plus que trois ou quatre couples, dit Jocelyn Fonderflick, chargé de mission faune du parc. Maintenant, il y en a quinze.» En cinquante ans de parc national, la loutre, le castor, le faucon pèlerin, le loup, les chevreuils sont aussi revenus. Le vautour a été réintroduit avec succès. Autant de réussites dues en grande partie à la vigilance des gardiens du parc. Mais c’est à leur tour de se sentir en phase d’extinction. « On a été jusqu’à trente-huit gardes-moniteurs, se souvient Jean-Pierre Malafosse. On n’est plus que vingt-et-un. Les départs à la retraite ne sont pas remplacés. Avant, je m’occupais de deux communes et demie. Maintenant, c’est sept. »
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70 % de grévistes contre les suppressions de postes

"Dans le Parc national des Cévennes, cela s’est rapidement concrétisé par la convocation d’une collègue par la direction : « On lui a annoncé que son poste était supprimé. Elle est chargée des archives et du centre de documentation, en poste depuis quinze ans. Cela a été un gros choc. » Le 4 février dernier, 70 % des salariés du parc ont fait grève pour protester. « Du jamais vu», assure Kisito Cendrier.

Depuis, des annonces gouvernementales ont inversé la tendance. Barbara Pompili et Bérangère Abba se sont félicitées, mercredi 24 février, de la création de quarante postes. vingt pour les parcs naturels marins, dix pour le nouveau Parc national des forêts et dix postes à répartir entre les autres parcs nationaux, soit en moyenne un par parc.

Pas mal, mais insuffisant, déplore Kisito Cendrier : « Rien que pour les Cévennes, ce sont quatre ou cinq postes qu’il nous faudrait. » [...]
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Yannick Manche, un des gardes du Parc national des Cévennes et un spéléologue.
Avec les habitants, il a ainsi acquis une connaissance plus précise du territoire, ce qui lui permet de prévenir les pollutions. « Cela coûte moins cher de faire de la prévention que du curatif », souligne-t-il. « Et dans le parc, on a les sources des bassins versants du Tarn, du Lot, une partie de l’Ardèche, les Gardons qui descendent dans le Rhône, les sources de l’Hérault, la Cèze. ». Si son poste est supprimé, c’est toute la surveillance des milieux aquatiques et la prévention de l’incidence des activités humaines qui n’aura plus de référent."
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https://reporterre.net/Moins-de-gardes-dans-le-Parc-national-des-Cevennes-nature-menacee