Pour discuter avec un écologiste :
Commencez par vous interroger sérieusement sur la partie du bilan qu’il vous cache et demandez-vous où vont être évacués ou comment vont être traités les déchets du nouvel ordre, ensuite recherchez âprement les surcoûts qu’on vous a soigneusement dissimulés,
Biffez enfin résolument les subventions qui ne sont le plus souvent que d’éphémères trompe-l’œil destinés à brouiller les calculs économiques : nul doute alors que le projet présenté perdra beaucoup de ses attraits.
Bien sûr, à la fin de votre entretien, vous n’aurez probablement plus d’interlocuteur, car complètement écœuré, il vous aura planté sans plus attendre, après vous avoir définitivement classé dans la catégorie irrécupérable des climato-sceptiques, des complotistes ou bien pire encore.
4 commentaires:
Écologie de l'esbroufe encore...
PARADOXE
Quand des centrales solaires contribuent à déboiser le sud de la France
Raser des forêts pour y installer des parcs photovoltaïques, c’est un des paradoxes de la transition énergétique à l’œuvre. Enquête dans les départements ruraux du sud de la France, dont les terres boisées sont ciblées par des industriels.
"À Réauville, petite commune de la Drôme, « on s’est réveillés un matin de 2016, les engins de déboisement étaient déjà là ». Une enquête publique a bien eu lieu et des avis – que personne ne lit – ont été placardés sur le panneau d’affichage de la mairie. La procédure a ainsi été respectée dans l’indifférence générale. Résultat, dix hectares de forêt volatilisés. Le maire de l’époque invoque la nécessité de trouver des revenus face à la baisse de la dotation générale de fonctionnement aux communes [1]. Pour la mairie, les 40 000 euros de location annuelle proposés, pendant 40 ans, par la société Solaire Direct, rachetée en 2015 par Engie, sont évidemment bienvenus.
L’exemple de Réauville n’est pas isolé dans la Drôme. En 2018, un parc d’une dizaine d’hectares est inauguré à Salles-sous-Bois, petite commune rurale d’à peine 200 habitants. L’année suivante, c’est au tour de Chantemerle-les-Grignan d’être ciblée. Mais là, le projet est vraiment désastreux sur le plan écologique : il s’agit d’une zone boisée de huit hectares, éloignée des routes d’accès et d’un poste-source auquel raccorder la future installation. Devant la levée de boucliers suscitée par le déboisement, le maire renonce. Avertis par l’expérience, des collectifs de citoyens s’organisent désormais pour résister."
Plutôt des centrales photovoltaïques villageoises que des centrales solaires qui rasent les forêts
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La filière photovoltaïque dopée par les incitations publiques
"Subventionné et dopé par le tarif d’achat bonifié, le photovoltaïque est devenu un produit financier. Depuis le Grenelle de l’environnement de 2007, la filière s’est développée de façon exponentielle, attirant de nombreux acteurs, y compris des industriels dont ce n’est pas le cœur de métier comme le groupe Mulliez (propriétaire des enseigne Auchan ou Décathlon). Cette envolée, si elle s’était poursuivie, aurait pu coûter cher aux consommateurs qui financent le rachat de l’énergie photovoltaïque par le biais de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE).
Mais le secteur bénéficiait d’une telle « surrentabilité » qu’au fil des années, les tarifs ont évolué à la baisse [5]. Cette année encore, le gouvernement a décidé de renégocier les accords intervenus avec les opérateurs avant 2011. Avec les évolutions à la baisse des coûts d’investissement sur tous les maillons de la chaine de valeur, le secteur continue néanmoins à être rentable [6].
Seulement, le foncier disponible se raréfie et une concurrence des usages s’est instaurée. « L’enjeu du photovoltaïque aujourd’hui, c’est de conjuguer les usages. Par exemple, nous avons fait le choix de végétaliser des parcs avec des espèces fourragères pour favoriser le pastoralisme ; ou de semer des plantes mellifères entre les rangées de panneaux au profit des apiculteurs», témoigne Nicolas Gay, référent développement des énergies renouvelables à la Compagnie nationale du Rhône, un des plus gros producteurs (33 centrales).
« Si vous voulez devenir un territoire à énergie positive, regardez à l’échelle de plusieurs communes »
Dans la même logique, on assiste actuellement au développement de l’agrivoltaïsme, qui conjugue productions végétale et d’électricité, et bénéficie d’un tarif de rachat encore bonifié par rapport aux centrales classiques. [...]"
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https://www.bastamag.net/Quand-des-centrales-photovoltaiques-contribuent-a-deboiser-le-sud-de-la-France
"Notre reporter Denis Clerc nous fait parvenir ces splendides photos prises le 5 janvier lors du tournage de sa randonnée à ski au Mont Aigoual, entre Gard et Lozère, recouvert de près de 40 cm de neige. Une belle idée de sortie car le soleil devrait se maintenir jusqu'au weekend."
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/ales/photos-mont-aigoual-cevennes-40-centimetres-neige-1911962.html
Le Conseil d'État interdit aux maires de réglementer les pesticides
"Dans une décision rendue le mardi 5 janvier, le Conseil d’État indique que les maires n’ont aucune compétence pour réglementer l’utilisation des pesticides, rapporte Actu-environnement. Cette décision intervient après un pourvoi de la commune d’Arcueil (Val-de-Marne), dont le maire avait pris un arrêté antipesticides, à l’instar de beaucoup d’autres maires en France.
Si le Code général des collectivités territoriales habilite le maire à prendre les mesures de police générale nécessaires au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publiques, « celui-ci ne peut légalement user de cette compétence pour édicter une réglementation portant sur les conditions générales d’utilisation des produits phytopharmaceutiques qu’il appartient aux seules autorités de l’État de prendre », estime le Conseil d’État.
Ce mouvement d’édiles, prenant des arrêtés interdisant l’épandage de pesticides à proximité des habitations, avait été lancé par le maire de la commune de Langouët (Ille-et-Vilaine) en mai 2019. Ces arrêtés avaient été quasi systématiquement contestés par les préfets, et cassés par les tribunaux administratifs.
Le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative, conforte donc ces décisions. Pour justifier sa décision, il estime notamment que c’est au législateur « de créer un cadre juridique commun pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable, alors que les effets de long terme de ces produits sur la santé restent, en l’état des connaissances scientifiques, incertains ». La haute juridiction met aussi en avant la procédure de délivrance des autorisations de mise sur le marché. L’autorité sanitaire, l’Anses, peut délivrer ces autorisations « s’il est démontré, à l’issue d’une évaluation indépendante, que ces produits n’ont pas d’effet nocif immédiat ou différé sur la santé humaine », assurent les juges.
L’association Générations futures se dit déçue mais pas vraiment surprise de la décision du Conseil d’État. « Le maire restera et doit rester un recours pour les riverains qui constatent le non-respect de la règlementation », insiste Nadine Lauverjat, coordinatrice de l’association."
Source : Actu-environnement
https://reporterre.net/Le-Conseil-d-Etat-interdit-aux-maires-de-reglementer-les-pesticides
"Mardi 6 janvier 2020, dans un communiqué, le géant du commerce en ligne a annoncé le rachat de onze Boeing 767-300 aux compagnies Delta et WestJet, pour les réaménager en avions cargo.
« L’expansion de la flotte d’Amazon Air intervient à un moment où les clients comptent plus que jamais sur une livraison rapide et gratuite », indique la firme. Elle confirme sa volonté d’accroître encore sa flotte d’ici 2022 : elle ne souhaite plus se contenter de signer des contrats de location avec des compagnies aériennes et compte acheter ses propres appareils. Pour Sarah Rhoads, vice présidente d’Amazon Global Air, c’est la seule manière « de tenir le rythme et les promesses faites aux clients ».
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"La flotte d’Amazon grandit à toute vitesse. « En 2022, la multinationale aura en propre plus de 80 avions », calcule Alma Dufour des Amis de la Terre. Pour elle, la livraison aérienne va de pair avec la construction massive de mégaentrepôts à travers les territoires. « Cela permet de donner plus de souplesse et de réactivité à la chaîne logistique pour livrer les clients en moins de 24 heures », explique-t-elle à Reporterre.
« Ce n’est qu’une question de temps avant que des avions d’Amazon atterrissent en France »
"En France aussi, Amazon a recours au fret aérien. Elle passe pour l’instant par des sous-traitants et des prestataires mais la situation pourrait bientôt évoluer. Amazon vient d’ouvrir un premier hub aérien à l’aéroport de Leipzig en Allemagne. Selon les Amis de la Terre, l’aéroport est déjà connecté à Roissy et à celui de Mulhouse. « Ce n’est plus qu’une question de temps avant que des avions appartenant à Amazon atterrissent en France », alerte Alma Dufour.
Les Amis de la Terre dénoncent « le greenwashing de l’entreprise » et son « hypocrisie » : « En développant le fret aérien, ils annulent tous leurs potentiels efforts et prouvent qu’ils ne respecteront pas leurs engagements », estime l’association."
https://reporterre.net/Au-mepris-du-climat-Amazon-agrandit-sa-flotte-d-avions
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