vendredi 18 septembre 2020

"Ça n'a plus aucun sens" : face à l'explosion des demandes de tests PCR, les laboratoires peinent à assurer un dépistage efficace du Covid-19





https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/ca-n-a-plus-aucun-sens-face-a-l-explosion-des-demandes-de-tests-pcr-les-laboratoires-peinent-a-assurer-un-depistage-efficace-du-covid-19_4107835.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce que masque l’affaire Raoult ? L’infantilisation des patients

« On ne convaincra pas le public en le traitant comme irresponsable par nature »

« [...] ou encore la réflexion de Philippe Pignarre sur le cas Raoult, en s’appuyant sur les travaux de Bruno Latour et Isabelle Stengers, qu’il connaît bien puisqu’il en est l’éditeur. Avec l’aimable autorisation de l’auteur et des éditions du Seuil, nous avons choisi de reproduire ce texte, qui vient apporter un regard inédit sur l’infectiologue le plus célèbre de France.


Dans cette affaire, mon but est de dépas­sionner ce qui s’est passé pour tenter de le repassionner autre­­ment. Et c’est d’abord à ceux qui ont mis en cause le professeur Raoult que je souhaiterais m’adresser car ils m’importent en vérité davantage que l’équipe de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection de Marseille et son chef.


Ce qui a motivé ce texte pourra sembler bien étrange : c’est mon étonnement face à la manière dont le professeur Raoult a été dénigré dans la controverse dont il a été partie prenante. Ce rabaissement m’a paru avoir pour objectif d’autoriser à plaquer une explication psychologique ou sociologisante sur un débat et sur ceux qui y prenaient part et par là même d’éviter toute interrogation sur la pratique scientifique. D’un côté, un gourou, irrationnel, de l’autre, la science, la raison, la rationalité. Or quand « la science » est mise au singulier et que l’on ne parle pas « des sciences » au pluriel, il faut dresser l’oreille. Il y avait là, à mes yeux, quelque chose qui ne tournait pas rond et dont il y avait sans doute à apprendre.

Une période de confinement comme celle que nous avons connue peut avoir du bien. En ce qui me concerne, elle m’a permis de relire les travaux de Bruno Latour et d’Isabelle Stengers dont je suis l’éditeur. J’y ai trouvé l’énergie pour tenter de présenter l’argument qui suit.
.../...

Une profonde incertitude

"Nous venons de vivre un moment où tout a régressé de manière accélérée sous nos yeux ébahis – les libertés, les droits démocratiques, l’économie, les capacités de soigner, etc. Et nous n’en sommes certainement pas sortis car la pandémie n’est pas un événement dont on peut dire qu’il passera, que tout redeviendra comme avant. On sait tous, plus ou moins confusément, que le virus peut revenir… Le vaccin peut ne jamais être trouvé… D’autres virus peuvent lui succéder…

Le rapport que l’on pouvait vaille que vaille maintenir avec l’idée de progrès a été troublé et remplacé par un sentiment de profonde incertitude probablement destiné à durer car la mise en suspens ne s’arrête pas à la période de confinement. Ce que nous sommes en train de vivre n’est pas une affaire conjonctu­relle ; cela n’est pas non plus dépendant d’un défaut du capitalisme comme celui qui, nous disait-on en 2008, allait être corrigé, mais a tout à voir avec notre mode même d’insertion dans le monde. On pourrait donc bien être en train de vivre un moment de bascule : l’émer­gence du virus pourrait être l’événement qui ne nous permettra plus de maintenir un fossé entre ce que nous savons et ce que nous sentons et faisons. La pandémie va-t-elle nous permettre de saisir enfin ce que veut dire vivre dans l’anthropocène ? Est-ce la fin de « cette remarquable indifférence de nos contemporains à la mutation écologique (1)"
../..

https://www.nouvelobs.com/idees/20200919.OBS33542/ce-que-masque-l-affaire-raoult-l-infantilisation-des-patients.html