dimanche 26 août 2018

Prestations sociales, heures supplémentaires, emplois aidés : Edouard Philippe dévoile les mesures fortes du budget 2019

Prestations sociales, heures supplémentaires, emplois aidés : Edouard Philippe dévoile les mesures fortes du budget 2019

Prestations sociales, heures supplémentaires, emplois aidés : Edouard Philippe dévoile les mesures fortes du budget 2019

Malgré le ralentissement économique, le gouvernement compte maintenir "le rythme" des réformes engagées, comme le détaille le Premier ministre dans un entretien accordé au "Journal du dimanche".

Edouard Philippe à l\'Elysée, à Paris, le 3 août 2018.
Edouard Philippe à l'Elysée, à Paris, le 3 août 2018. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Edouard Philippe a dévoilé les grandes lignes du budget 2019 dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 26 août. Prenant acte d'un ralentissement économique, le Premier ministre a précisé que "la prévision de croissance sur laquelle nous bâtirons ce budget sera de 1,7 %", alors que le gouvernement tablait sur 1,9% jusqu'à présent. "Mais ça ne nous empêchera pas d'être dans la ligne de nos engagements, sur la baisse des prélèvements obligatoires comme sur la maîtrise de la dépense publique et de la dette", a-t-il toutefois martelé. Franceinfo revient sur les grandes lignes du budget 2019 annoncées par Edouard Philippe.

La hausse des pensions de retraite ne sera plus indexée sur l'inflation

Pour maîtriser les dépenses publiques, trois prestations sociales (l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales et les pensions de retraite) "progresseront de façon plus modérée, de 0,3% par an en 2019 et en 2020 ", a révélé Edouard Philippe. C'est nettement moins que l'inflation, qui a accéléré et s'élevait en juillet à 2,3% sur un an.

En revanche, "les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi". Le Premier ministre a en outre assuré que "la prime d'activité, le minimum vieillesse, l'allocation pour les adultes handicapés" augmenteraient "très significativement", conformément aux promesses de campagne du président Emmanuel Macron.

"Nous assumons une politique de transformation et de maîtrise des dépenses qui privilégie, je le redis, la rémunération de l'activité et qui rompt avec l'augmentation indifférenciée des allocations, a expliqué Edouard Philippe. C'est par le retour à l'activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère."

Les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées

"Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public", a annoncé le Premier ministre au JDD. Selon lui, "cela représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an" pour "une personne payée au Smic" et la mesure coûtera "2 milliards" d'euros. Cette mesure, à l'origine programmée pour 2020, va donc être avancée d'un an. "Nous voulons que les Français puissent revenir vers le travail, que ce travail paie et qu'il paie de mieux en mieux", a martelé le Premier ministre.

Le nombre de contrats aidés va encore diminuer

Le chef du gouvernement a confirmé que les contrats aidés verraient leur financement "diminuer". L'exécutif a déjà nettement réduit la voilure, avec seulement 200 000 nouveaux contrats aidés budgétés pour 2018, après 320 000 en 2017 et 459 000 en 2016. "Nous voulons transformer l'action publique en diminuant le financement des politiques qui ne sont pas efficaces, par exemple sur le logement ou les contrats aidés, dont la plupart ne permettent pas d'obtenir ensuite un emploi viable", indique Edouard Philippe.

En parallèle, le gouvernement "engage un effort inégalé pour la formation de ceux qui en ont le plus besoin". "Le chômage baisse (...), les créations d'emploi ont repris et pourtant, dans l'industrie, les services, la restauration ou l'agriculture, il y a des difficultés de recrutements, poursuit Edouard Philipe. Il y a là un problème de compétences auquel il faut remédier en investissant massivement dans la formation."

Dans la fonction publique, 4 500 postes seront supprimés 

Dans sa volonté de maîtriser la dépense publique, le gouvernement prévoit également la suppression d'environ 4 500 postes dans la fonction publique d'Etat en 2019, et le chiffre sera "supérieur à 10 000 en 2020". "Nous tiendrons l'objectif du président de la République de supprimer 50 000 postes à l'horizon 2022", selon Edouard Philippe. Emmanuel Macron a promis, au cours de sa campagne pour la présidentielle, 120 000 suppressions de postes dans la Fonction publique au cours du quinquennat au total, dont 50 000 sur le périmètre de l'Etat où, dans le cadre du budget 2018, 1 600 suppressions de postes avaient déjà été actées.

Interrogé sur la montée en puissance très progressive de ces suppressions de postes, le Premier ministre explique qu'il "ne croit pas à la politique du rabot". "Notre méthode privilégie une transformation de l'action publique en profondeur et le développement du numérique, des économies à long terme et une amélioration du service public, fait-il valoir. La réduction du nombre de fonctionnaires n'est pas le fondement mais la conséquence d'une transformation de l'action publique qui monte en puissance au fil du temps."

"Mais il y aura par ailleurs des recrutements : plus 2 000 agents supplémentaires dans la police, la gendarmerie et à la DGSI, 1 300 à la justice – parce qu'il s'agit de priorités", a indiqué Edouard Philippe.

Les entreprises n'auront pas à prendre en charge le financement des arrêts maladie

Edouard Philippe a "écarté l'hypothèse d'une mesure brutale de transfert [du financement des arrêts maladies] vers les entreprises"estimant que "tous les acteurs" doivent agir pour contenir leur progression. Le quotidien Les Echos indiquait début août que l'exécutif envisageait de faire prendre en charge par les entreprises, à la place de la Sécurité sociale, quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts de moins de huit jours. Un projet auquel le patronat s'est vivement opposé.

"Notre politique vise à augmenter la croissance et à favoriser le retour à l'emploi. Nous avons pris beaucoup de mesures pour stimuler l'activité des entreprises et l'investissement, explique le Premier ministre. On ne va pas envoyer de contre-message." Mais "l'enjeu des arrêts maladie est considérable". "Chaque année, un peu plus de 10 milliards d'euros sont consacrés à l'indemnisation des salariés arrêtés, et ce volume progresse de plus de 4 % par an, poursuit-il. En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé."

Pour Edouard Philippe, "c'est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire", et la part croissante des dépenses de santé destinées à couvrir les arrêts maladie "veut dire qu'on a moins d'argent pour le financement des hôpitaux ou de nouveaux traitements"

"Tous les acteurs du système doivent se mettre autour de la table pour trouver les moyens de contenir cette progression, exhorte-t-il. Donc il ne s'agit pas de renvoyer vers tel ou tel le coût de ces indemnisations - les entreprises pas plus que d'autres. C'est ensemble qu'il faut résoudre le problème. Mais je veux dire à tous que cela ne peut pas durer."

Nouveau commentaire sur Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser c....


Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser c..." :

En basant leur politique sur la (fausse) "théorie du ruissellement" et devant faire face à une croissance plus faible que dans leur budget prévisionnel, voilà les artificiers gouvernementaux pris en tenaille...
Après avoir distribué à tour de bras aux plus riches, les ajustements des budgets vont se faire au détriment des plus pauvres...
Les "premiers de cordée" auront toujours une non-reconnaissance envers leurs bienfaiteurs.
Une spirale néfaste toujours renouvelée?

«Pour les critiques de la théorie du ruissellement, dont Ziegler, cet argument a été utilisé pour justifier les politiques libérales prônées notamment par Ronald Reagan et Margaret Thatcher dans la décennie 1980, caractérisée par une diminution radicale de l'impôt, notamment pour les revenus les plus élevés. Selon ces critiques, cette politique a entraîné une déréglementation de l'économie, assortie de déficits budgétaires abyssaux ou de démantèlement des services publics qui ont été à la source de la paupérisation croissante des couches inférieures des sociétés occidentales[24].

Un article de The Atlantic paru en décembre 1981 cite les propos de David Stockman (en), alors ministre du Budget de Ronald Reagan à propos de la théorie du ruissellement :

« On a décidé que pour rendre cela politiquement acceptable, il allait falloir réduire toutes les tranches. Kemp Roth [la recommandation d'une baisse générale des impôts de 30 %] a toujours été un cheval de Troie destiné à permettre de baisser le taux le plus élevé[19]. »

L'écrivain et journaliste Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, relève ironiquement dans son essai politique Le Grand Bond en arrière (2004) que « les néo-libéraux répétaient, après John Kennedy, qu'une "marée montante soulève tous les bateaux". Mais c'est davantage aux yachts qu'aux barques de pêche qu'ils destinaient la montée des flots. » D'après Serge Halimi, ces confessions de David Stockman faillirent lui coûter son poste au gouvernement, et mirent un terme à sa carrière politique.

Selon deux études, l'une de l'OCDE (2014)[25] et l'autre du FMI (2015)[26], les inégalités de revenus réduisent la croissance économique.»

Source Wikipedia.

Discours de Jean-Luc Mélenchon à Marseille aux #AmFis2018

https://youtu.be/D4fTjODcllU

Retrait du Valsartan : gratuité et mauvaise qualité vont de pair ! | Contrepoints
GENERIQUE DE MAUVAISE QUALITÉ

Retrait du Valsartan : gratuité et mauvaise qualité vont de pair ! | Contrepoints

Retrait du Valsartan : gratuité et mauvaise qualité vont de pair !

Par Phoebe Ann Moses.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (l'ANSM) a demandé le rappel de certains lots du Valsartan, dont l'indication est de stabiliser la tension artérielle pour prévenir la survenue ou la récidive d'AVC ou d'infarctus.

Motif ? Lors de sa fabrication, une molécule considérée comme cancérigène serait entrée dans sa composition.

Les patients s'inquiètent bien évidemment déjà de leur sort : ce médicament sera retiré du marché et il leur faudra s'adapter à un autre traitement. Mais plus curieusement, ils se demandent comment un médicament a pu être délivré en France, malgré le foisonnement d'autorisations demandées, alors qu'il contenait une molécule dangereuse.

Pourtant, ce sont bien des laboratoires français (mais aussi européens et indiens), qui ont eu l'autorisation de fabriquer et vendre le produit.

Mais… il s'agit de laboratoires fabriquant des génériques, voire ne fabriquant que du générique : la liste mise à disposition par l'ANSM le confirme : Arrow Génériques, Biogaran, Cristers, Eglabo, Evolupharm, Ranbaxy Pharmacie Générique, Sandoz, Zentiva, Zydus.

Les génériques : une aubaine financière

Tous les lots rappelés sont des génériques, que les patients croient naïvement fabriqués en France. Franchement, un peu de bon sens serait le bienvenu : comment croient-ils que l'on fabrique un médicament bon marché, qui sera délivré gratuitement, qui plus est ?

Réponse : on le fabrique en Inde, ou en Chine, où les matières premières et la main d'œuvre sont moins chères. On nous a pourtant bien dit et répété que les contrôles étaient dûment effectués, que c'était aussi sécurisé qu'en Europe, et que générique ou princeps, c'était pa-reil !

D'après le site « Pourquoi Docteur », certains laboratoires « se contentaient de prendre le médicament frelaté fabriqué en Chine et de le mettre dans la boîte ».

C'est une pratique courante. Depuis l'apparition de l'obligation de prescrire des médicaments génériques en France (mesure d'économie pour la Sécurité sociale), les laboratoires spécialisés uniquement dans le générique, donc dans la copie de molécule se sont multipliés. Pour eux, point de budget R&D : uniquement de la reproduction de ce qui existe déjà et qui a été inventé par d'autres avec des moyens financiers importants.

Et pourtant, on savait…

Bien sûr, les agences sanitaires et les gouvernements de tous les pays concernés (car le problème est mondial) pousseront leur cri d'alarme habituel, et pointeront du doigt le manque d'éthique des Chinois et des labos. Il est d'ailleurs assez fréquent que les contrôles permettent d'évacuer les produits non conformes aux normes françaises.

Et on passera sous silence que l'usine principale qui fabrique le Valsartan en Chine, Zhejiang Hisun Pharmaceutical Co., était déjà sur la sellette en 2015 : la FDA expliquait dans un rapport que les conditions n'étaient pas réunies pour fabriquer le médicament en toute sécurité.

2015-2018 : en trois ans, tout de même, il a dû y en avoir, des intérêts économiques, pour que cette situation perdure et qu'on la « découvre » soudainement maintenant. Et pour une affaire Valsartan, combien d'autres pas encore révélées ?

Une chose est sûre : c'est au patient de s'inquiéter de sa santé, et faire des choix éclairés. Et curieusement, pour être bien informé sur le sujet, il faut aussi avoir quelques bases en économie. Un médicament au prix plafonné, distribué gratuitement : pensiez-vous pouvoir boire du Dom Pérignon au prix d'un mousseux ?

Il n'y a pas de mystère là-dessous : quand c'est gratuit, on en a pour son argent

samedi 25 août 2018

Françoise Nyssen : le pouvoir au-dessus des lois ? | Contrepoints

Françoise Nyssen : le pouvoir au-dessus des lois ? | Contrepoints

Françoise Nyssen : le pouvoir au-dessus des lois ?

Par Philippe Bilger.

À Arles comme à Paris, Actes Sud et le couple Nyssen ont eu pour le moins un rapport très lâche avec la réglementation et les prescriptions de l'urbanisme (Le Canard enchaîné).

C'était clair, net, ostensible. La loi n'était pas leur souci.

Il y a eu régularisation à Arles et on nous annonce une régularisation à Paris (France Info). Pour que le couple Nyssen se mette en règle, il faut donc à chaque fois l'avertir des transgressions qu'il a commises en connaissance de cause. Il n'est pas capable spontanément d'être civique !

Je ne sais quelle sera la décision du président de la République et du Premier ministre au sujet de la ministre Françoise Nyssen. Benjamin Griveaux a déclaré que personne n'était au-dessus des lois mais que la mise en examen demeurait le critère essentiel pour exfiltrer une personnalité du gouvernement.

Il ne s'agit pas à nouveau de discuter le bilan de la ministre qui, ayant été choisie sur le conseil de l'épouse du président, résiste pour l'instant à tout ce qui aurait peut-être pu ou dû la conduire à un départ volontaire.

Un bouclier contre les anomalies

Je m'interroge seulement sur la condition de la mise en examen qui, si on la pousse à bout, va devenir une sorte de bouclier pour les anomalies et fautes qui mériteraient en elles-mêmes une approche sévère. Avant même tout honneur ministériel.

Parce que Françoise Nyssen ne risque pas pour l'instant une mise en examen et qu'on lui laisse le droit de revenir sur ses négligences, il n'y aurait pas l'ombre d'un problème à garder ainsi au gouvernement, structure qui devrait tenter de se rapprocher le plus possible de l'exemplarité, une personnalité qui a failli avant dans des circonstances qui, pour le commun, aurait entraîné d'autres conséquences.

La situation se complique puisque le Parquet de Paris a ordonné une enquête sur les travaux immobiliers autorisés par Françoise Nyssen.

Présomption d'innocence

On n'a pas besoin de surestimer ces indifférences répétées à l'égard de l'urbanisme conforme pour estimer qu'une telle constance est tout de même à déplorer.

Si le Premier ministre la maintient à son poste, il lui suffira de nous convaincre. On a donc le droit de tout faire si on n'est pas mis en examen ! Malgré une enquête. J'entends déjà : mais il y a la présomption d'innocence !

Je souhaite bon courage à Édouard Philippe pour sa dialectique. Qu'il la garde ou non.




Envoyé de mon iPad

vendredi 24 août 2018

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron" - L'Express

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron" - L'Express

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron"

"C'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance le leader LFI dans La Provence.

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 2 juillet 2018 lors d'un meeting à Madrid

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 2 juillet 2018 lors d'un meeting à Madrid

afp.com/JAVIER SORIANO

Les élections européennes auront lieu le 26 mai 2019 en France. Dans le quotidien régional La Provence, Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce jeudi qu'il souhaitait faire de ce scrutin "un référendum anti-Macron". "Si vous faites perdre les européennes à Macron, vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux" avait-il déjà déclaré début juillet dans une interview sur BFMTV. 

Si vous faites perdre les européennes à , vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)

Citant l'affaire Benalla, la non-interdiction du glyphosate ou encore la réforme constitutionnelle, le député de Marseille dresse un bilan catastrophique de la politique d'Emmanuel Macron et du parti majoritaire LREM. "En démocratie, c'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance-t-il, espérant que les Français expriment leur désaccord avec le Président de la République dans ce scrutin. "Pour nous l'élection sera aussi un référendum anti-Macron" assure le leader LFI. 

Un sondage Ipsos, datant du 9 juillet, donnait l'alliance LREM et Modem en tête, suivie du Rassemblement National puis de Les Républicains. A noter que ce sondage a été réalisé avant l'affaire Benalla, qui a éclaté le 18 juillet dans Le Monde

Des alliances avec les gauches européennes

Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron est "le seul à défendre l'Europe à la sauce Merkel", que l'élu d'opposition abhorre. "L'Europe politique actuelle, c'est celle de la cupidité", lance-t-il. Au long de l'interview, le leader LFI dresse une image noire de l'Union Européenne, déclarant que "la politique européenne crée les migrations. La politique européenne crée aussi la guerre. Et LREM, la droite, le PS, EELV sont tous pour l'Otan, alliance belliqueuse dirigée par les États-Unis." 

LIRE AUSSI >> Ce que vous devez savoir sur les élections européennes 

Pour changer cette Europe, le leader LFI a déjà construit sa liste: "Les choix ont été faits par une commission dont la moitié des membres ont été tirés au sort" explique-t-il. Ces candidats se lancent "avec une coalition 'Maintenant le peuple' dans une demi-douzaine de pays avec Podemos [extrême gauche espagnole], Bloco [extrême gauche portugaise], des discussions avec le Sinn Fein [centre-gauche irlandais]" explique Jean-Luc Mélenchon. 

Ce qui les rassemble selon lui, c'est une même vision de l'Europe sur plusieurs points majeurs, "sur la sortie de l'Otan, les traités budgétaires, la condamnation des gouvernements coalitions et la règle verte" explique-t-il. Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a réagi sur Twitter en jugeant "triste de voir Jean-Luc Mélenchon détester toujours autant l'Europe". 

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le Premier ministre Edouard Philippe critiqué printemps « logique guichet » aides sociales. 
Le Premier ministre Edouard Philippe avait critiqué au printemps une « logique de guichet » dans les aides sociales.  - Geoffroy Van Der Hasselt / AFP

Après un débat animé au printemps sur le coût des aides sociales, l'exécutif envisagerait de ne pas revaloriser certaines prestations. Les arbitrages sont attendus d'ici à la fin de semaine.

Après la courte parenthèse des vacances, le débat sur les aides sociales peut repartir. Selon nos informations, l'exécutif réfléchit très sérieusement à ne revaloriser qu'en partie ou pas du tout certaines prestations sociales en 2019, afin de trouver les précieuses économies qui manquent à son projet de budget pour l'an prochain. « Les arbitrages ne sont pas rendus, mais sont imminents » sur ce sujet, concède une source gouvernementale. Ils sont attendus d'ici à la fin de ce week-end, et pourraient être annoncés dans la foulée. 

Une décision semble déjà arrêtée : selon nos informations, le gouvernement a écarté définitivement l'option d'une suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, une proposition qui était fréquemment évoquée au début de l'été. Contactés par « Les Echos », les ministères concernés n'ont pas voulu commenter ce débat. 

Au sujet du revenu de solidarité active (RSA), une note révélée par « L'Express » jeudi montrait que la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, était montée au créneau auprès de Matignon et de l'Elysée, pour demander de l'exclure de la liste des prestations sociales dont l'évolution ne suivra pas celle des prix à la consommation. Ce projet de gel ou de sous-indexation des prestations sociales est donc toujours sur la table. 

Ces orientations sont cohérentes avec les sorties de l'exécutif en mai-juin pour vilipender le montant élevé des dépenses sociales. Emmanuel Macron a regretté qu'elles coûtent « un pognon de dingue [...] alors que les gens pauvres restent pauvres ». De son côté, son Premier ministre, Edouard Philippe, avait critiqué une « logique de guichet » . Auparavant, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait déclaré : « Il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi » . Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, avait quant à lui fustigé le coût élevé de la prime d'activité. 

190 milliards d'euros de prestations indexées sur l'inflation

Le gel ou la sous-indexation des prestations indexées sur l'inflation, 190 milliards d'euros en 2014, serait un vecteur d'économies non négligeable, alors que la hausse des prix hors tabac attendue en 2018 par l'Insee s'élève à 1,6 %. Sur ces 190 milliards, on dénombrait en 2014 quelque 158 milliards de pensions de retraite de base, 24 milliards de prestations familiales, 11,5 milliards de rentes invalidité-prévoyance, 11 milliards de RSA, 9 milliards d'allocations adulte handicapé (AAH), 2,7 milliards d'allocations de solidarité spécifique (ASS) versées aux chômeurs en fin de droit.

L'AAH, le minimum vieillesse et la prime d'activité sont intouchables, après le vote l'an dernier d' un calendrier de revalorisations exceptionnelles . En revanche, le gouvernement est tenté de geler le RSA. En effet, il fonde sa doctrine sociale sur le travail. Bercy considère qu'il faut profiter du vent porteur de la reprise économique pour faire des économies sur ces prestations monétaires, et concentrer les dépenses sur l'accompagnement au retour à l'emploi. 

Agnès Buzyn s'y oppose : « un gel de la prestation en avril 2019 conduirait à une économie modeste de 135 millions d'euros en 2019 et de 180 millions en 2020. En cas de gel durant deux années, l'économie pour 2020 s'élève à 300 millions », plaidait-elle en juillet.

Solveig Godeluc

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget

D'après "Les Échos", les allocations familiales ne seront en revanche pas supprimées pour les ménages aisés.

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019.
Benoit Tessier / Reuters
Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019.

POLITIQUE - Certaines prestations sociales ne vont être qu'en partie ou pas du tout revalorisées et les arbitrages seront connus en fin de semaine, affirme un article à paraître dans Les Échos ce vendredi 24 août.

Selon le quotidien économique, cette revalorisation partielle ou inexistante de certaines aides sociales pour 2019 doit permettre au gouvernement de réaliser des économies pour respecter son objectif budgétaire pour l'an prochain. Les arbitrages, pas encore rendus, devraient être connus d'ici à la fin du week-end.

Buzyn s'opposerait au gel du RSA

Toujours selon Les Échos, l'exécutif a définitivement écarté la possibilité d'une suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, plusieurs fois mentionnée au début de l'été.

Concernant le RSA (revenu de solidarité active), L'Express a évoqué jeudi 23 août une lettre de la ministre de la Santé Agnès Buzyn datant de juillet et dans laquelle elle s'oppose à un gel de cette prestation. "Je souhaite que le revenu de solidarité active soit exclu de la liste des prestations sociales dont l'évolution ne suivra pas celle des prix à la consommation", a-t-elle écrit.

Ses arguments: l'"économie modeste" que cela représenterait -"135 millions d'euros en 2019 et 180 millions en 2020"-, le fait que "l'intégralité de ces économies profiterait aux départements qui sont aujourd'hui financeurs de la prestation" et le fait que cette mesure serait "difficile à porter" en parallèle du plan pauvreté, attendu à la rentrée.

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jeudi 23 août 2018

Erreurs dans les avis d'impôt 2018 : attention aux conséquences sur le prélèvement à la source

Erreurs dans les avis d'impôt 2018 : attention aux conséquences sur le prélèvement à la source

Erreurs dans les avis d'impôt 2018 : attention aux conséquences sur le prélèvement à la source

Réceptionner son avis d'impôt n'est pas toujours agréable… surtout si des erreurs de l'administration fiscale plombent la note ! C'est malheureusement le phénomène qui semble toucher le cru 2018. Ces derniers jours, comme le rapporte Le Parisien, des agents des impôts de divers centres de la région parisienne ont constaté de multiples erreurs dans plusieurs avis d'imposition signalés par des mécontents. Concrètement, des données, entrées au préalable par les intéressés lors de leur déclaration de revenus, n'auraient pas été pris en compte par l'administration fiscale dans le calcul final de l'impôt de certains contribuables, alourdissant leur facture. Même si pour l'heure, il est impossible de déterminer s'il s'agit d'un épiphénomène ou d'une véritable tendance nationale, ces signalements posent question.

Des crédits d'impôts disparus

Deux types de cas ont été observés : d'abord, certains foyers fiscaux ont vu la demi-part fiscale qui leur était promise pour la naissance de leur enfant en 2017 ne pas apparaître dans le calcul de leur impôt. Ceci alors que chaque demi-part peut potentiellement faire baisser la note finale de 1.527 euros maximum. Ensuite, certains crédits d'impôts se sont subitement évaporés. Comme celui accordé aux contribuables pour avoir effectué des dons à des associations, qui permet de bénéficier d'une réduction de l'impôt pouvant atteindre jusqu'à 75% des sommes versées, ou celui attribué pour l'embauche d'employés à domicile (nounous, femmes de ménage, etc.), couvrant 50% des dépenses engendrées.

"Les dysfonctionnements informatiques sont de plus en plus courants"

D'après les agents fiscaux, ces erreurs seraient uniquement rencontrées par les contribuables ayant renseigné leur déclaration sur Internet. "Chaque année, nous voyons des bugs apparaître, explique Sandra Demarcq, secrétaire départementale du syndicat Solidaires Finances publiques à Paris, à Marianne. Ce qui est inquiétant, c'est que les dysfonctionnements informatiques sont de plus en plus courants. C'est d'autant plus problématique que nous sommes censés basculer dans l'ère de la dématérialisation… On peut suspecter que l'outil développé par Bercy ne soit pas au point."

Pour la syndicaliste, aussi agent des Finances publiques dans un centre parisien, ces "bugs" pourraient également s'expliquer par le fait que les contribuables concernés aient modifié à plusieurs reprises leur déclaration de revenus, perturbant la machine. Ceux-ci pourraient recevoir un autre avis d'impôt modifié et prenant en compte ces modifications de dernière minute dans les prochains jours, sans avoir à mener de quelconques démarches.

Et parfois, ce serait la complexité des cas qui serait en faute : "Ça concerne très souvent les personnes avec des revenus différés ou compliqués, provenant de sources diverses. Mais nous sommes encore en train d'essayer de remonter la trace de ces soucis."

Le taux de prélèvement à la source affecté par les bugs

Des contribuables qu'elle appelle à être "particulièrement vigilants", nous dit-elle, notamment à l'approche de la mise en place du prélèvement à la source. En effet, c'est cet avis qui doit déterminer votre "taux effectif", indice sur lequel se basera votre employeur pour prélever chaque mois votre impôt directement sur votre salaire à partir du 1er janvier 2019.

En clair, s'il y a une erreur sur votre avis d'impôt au mois d'août et que vous ne la remarquez pas, vous risquez d'être prélevé chaque mois d'une somme plus importante que celle que vous devez réellement... "Nous n'allons pas vérifier, de nous-même, sans avoir reçu de signalement, tous les avis d'impôt, avertit-elle. Il faut donc que les contribuables scrutent leur avis d'impôt à la recherche d'éventuelles erreurs. C'est très important !"

Si vous êtes dans ce cas et que vous remarquez une erreur, la marche à suivre pour régulariser votre situation est très simple : vous pouvez envoyer un mail à votre service de rattachement via votre espace personnel sur le site impots.gouv.fr, ou vous rendre directement au centre des impôts auquel vous êtes affilié, muni des documents pouvant justifier votre situation. Si l'erreur est avérée, qu'elle soit de votre fait ou de l'administration, un avis rectificatif vous sera adressé dans les meilleurs délais, selon Sandra Demarcq, pour qu'enfin les choses entrent dans l'ordre.

Les universités d'été 2018 en disent long sur l'état de santé des partis politiques

Les universités d'été 2018 en disent long sur l'état de santé des partis politiques

Les universités d'été 2018 en disent long sur l'état de santé des partis politiques

Divisés et affaiblis par ce début de quinquennat, les partis politiques tentent de se relancer ou de se réinventer avant la rentrée.

Comme en 2017 (notre photo), Jean-Luc Mélenchon réunit militants et cadres de la France insoumise à Marseille pour ses Amfis d'été.
AFP
Comme en 2017 (notre photo), Jean-Luc Mélenchon réunit militants et cadres de la France insoumise à Marseille pour ses Amfis d'été.

POLITIQUE - Rituel incontournable marquant la fin de la trêve estivale, les universités d'été des partis donnent traditionnellement le ton de la rentrée politique. Et celle qui se profile laisse augurer des remous dans la majorité comme dans l'opposition.

Après le big bang présidentiel de l'été 2017 qui avait déjà sonné le glas de nombreux campus d'été, les réformes tous azimuts de l'hiver et les conflits sociaux du printemps 2018, l'automne qui pointe le bout de son nez annonce de nouveaux dossiers compliqués pour le gouvernement et la majorité d'Emmanuel Macron. Arbitrages budgétaires délicats sur fond de croissance timorée, réforme des retraites explosive en vue, tâtonnements de Parcoursup, affaires (Benalla, Kohler, Nyssen) qui menacent de resurgir... La feuille de route de septembre n'offre que peu de motifs de réjouissances aux Marcheurs, le tout à neuf mois des élections européennes de mai prochain, premier scrutin intermédiaire d'un quinquennat de recomposition.

Mais si cette seconde rentrée s'apparente à une course d'obstacles pour l'exécutif, elle n'a rien d'une balade de santé non plus pour les formations d'opposition, qui peinent encore et toujours à s'imposer comme une alternative crédible au pouvoir macronien. Ce que confirment leurs universités d'été respectives, bien souvent révélatrices des défis que les partis politiques se doivent de relever à tout prix dans les mois à venir.

LREM AUX ABONNÉS ABSENTS

Pas de rentrée officielle pour le parti présidentiel. Sorti exsangue de la session parlementaire extraordinaire de juillet, au cours de laquelle l'affaire Benalla a relégué l'emblématique révision constitutionnelle aux oubliettes, La République En Marche assume le choix de n'organiser ni rendez-vous de fin d'été ni de campus d'automne. Encore peu structurée sur le plan interne, toujours en quête d'un logiciel idéologique susceptible de fédérer macronistes de gauche et ceux venus des rangs de la droite libérale, la formation dirigée par Christophe Castaner a depuis le début de l'année privilégié les actions de terrain décentralisées (marche européenne, campagnes de porte-à-porte) aux grands raouts militants. Au risque de donner corps aux frustrations sur le manque de débat en interne et aux critiques externes sur le défaut d'implantation du parti présidentiel.

LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ

Faute d'université d'été du mouvement, c'est donc le gouvernement qui donnera le ton et le tempo de la rentrée. Après le premier conseil des ministres de ce mercredi 22 août, le Premier ministre Édouard Philippe est attendu à la fin du mois à l'université d'été du Medef. Et pour les férus de campus politiques de la majorité, il faudra attendre l'université de rentrée du Modem de François Bayrou, à Guidel dans le Morbihan du 21 au 23 septembre.

LA FRANCE INSOUMISE S'OUVRE POUR MIEUX DOMINER

Alors que ses concurrents font grise mine, le mouvement antilibéral piloté par Jean-Luc Mélenchon affiche au contraire son optimisme en cette fin de mois d'août. Malgré son échec à faire barrage aux réformes les plus critiquées du gouvernement (code du travail, SNCF...), la France Insoumise entend conforter son statut de premier parti d'opposition avec des "Amfis" ambitieux installés à Marseille, terre d'élection de son chef de file, et volontairement ouverts sur l'extérieur. Des personnalités issues des rangs LR, PCF ou socialistes y ont été invitées.

Une manière de contrecarrer les accusations de sectarisme tout en revendiquant un rôle central dans l'opposition. "Nous assumons la discussion et la confrontation des idées avec tout le monde. Nous ne fabriquons pas une secte. Nous construisons le mouvement du Peuple", a plaidé ce mercredi le député Adrien Quatennens en ouverture des Amfis des Jeunes insoumis. La FI, qui, contrairement à ses principaux adversaires, a déjà désigné ses deux chefs de file aux élections européennes (Manuel Bompard et Charlotte Girard), veut profiter de son avance pour plancher sur les grands axes de sa campagne.

DISPERSION GÉNÉRALE CHEZ LES RÉPUBLICAINS

Symptôme des divisions à droite, la rentrée s'effectuera en ordre dispersé chez Les Républicains. Faute d'un campus réunissant tout le monde, chaque ténor du parti conservateur a programmé son propre événement de fin d'été. Ce vendredi 24 août, Valérie Pécresse (et son "parti à l'intérieur du parti" Libres!) a donné rendez-vous à ses proches en terre chiraquienne à Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Deux jours plus tard, Laurent Wauquiez gravira comme chaque année le Mont-Mezenc, sur ses terres de Haute-Loire avant de s'envoler pour la Nouvelle-Calédonie.

Si la rivalité entre les anciens ministres de Nicolas Sarkozy ne s'est pas apaisée pendant l'été, l'absence d'un leader incontesté favorise l'émiettement des forces du premier parti d'opposition en nombre de parlementaires. La France audacieuse co-animée par Christian Estrosi se réunira le 7 septembre à Saint-Laurent-du-Var. Julien Aubert et son mouvement "Oser la France" se retrouveront à Lourmarin (Vaucluse) le 8 septembre. Les ex-fillonistes de Force Républicaine, menés par Bruno Retailleau, se verront le 8 septembre à Paris pour une convention intitulée "la droite et la liberté". Guillaume Peltier accueillera le nouveau numéro 2 LR Jean Leonetti et le député Damien Abad en Sologne le 22 septembre pour sa traditionnelle fête de la Violette.

LE PS SANS MILITANTS NI HOLLANDE

Faute de moyens financiers et encore en pleine convalescence, le Parti socialiste d'Olivier Faure a dû renoncer à son université d'été de La Rochelle et se contentera d'un séminaire des élus. Entre le déménagement contesté du siège à Ivry-sur-Seine et les divisions persistantes entre l'aile gauche et l'aile sociale-démocrate du PS, le nouveau premier secrétaire, qui doit clôturer la rencontre ce samedi par un discours "sur le pouvoir macroniste", va devoir trouver les mots justes pour remettre sa formation en ordre de marche.

D'autant que ses efforts ont été parasités par la tournée des libraires d'un François Hollande qui s'amuse à ne rien exclure pour la suite. Après avoir un temps laissé planer le doute sur sa participation au séminaire de La Rochelle, l'ancien président de la République a finalement exclu de s'y rendre. Il fera en revanche sa rentrée lors d'un déplacement à Cherbourg le 31 août, a-t-on précisé, pour une nouvelle séance de dédicace de son livre Les leçons du pouvoir, "en présence de Bernard Cazeneuve", son dernier Premier ministre.

EELV TENTE DE SE RELANCER SANS HAMON

Après avoir désigné comme chef de file Yannick Jadot, les écologistes sont concentrés sur les prochaines élections européennes où ils ambitionnent de franchir le cap des 15% de vote. Réunis de jeudi à samedi à Strasbourg, où siège le Parlement européen, les cadres d'EELV espèrent préempter le débat européen en lançant la campagne dès leur université d'été. Une manière de tourner la page des déconfitures électorales de 2017 et de renvoyer à plus tard les désaccords stratégiques sur une hypothétique alliance avec le mouvement Génération.s de Benoît Hamon.

À défaut d'organiser son propre campus d'été, le vainqueur de la primaire socialiste de 2017 a lui dépêché des émissaires chez ses éventuels partenaires de la gauche de la gauche. Également focalisés sur les élections européennes, mais aussi sur leur congrès de novembre, les communistes de Pierre Laurent et de Ian Brossat se retrouvent à Angers de vendredi à dimanche.

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL CONTRAINT PAR SES SOUCIS FINANCIERS

Rentrée tardive et low-cost pour l'ancien Front national. Plombé par ses soucis financiers, le parti présidé par Marine Le Pen est contraint de réduire la voilure en attendant la décision de la justice sur ses deux millions d'euros d'aide publique gelés dans le cadre de l'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen. C'est donc en terrain amical, dans la ville RN de Fréjus, que la députée du Pas-de-Calais retrouvera les siens les 14 et 15 septembre. Assistance minimale (moins de 1000 places disponibles dans le théâtre municipal) en lieu et place du grand meeting en plein air, frais réduits au strict minimum... Marine Le Pen a donné le mot d'ordre sur son compte Twitter: "serrer les dents". De son côté, Florian Philippot, qui a encaissé avant l'été le départ de son alliée Sophie Montel (en attendant des suites judiciaires), fera sa rentrée le 2 septembre à Forbach (Moselle).

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mercredi 22 août 2018

Affaire Benalla : pourquoi Emmanuel Macron n'a pas fini d'en suer

Affaire Benalla : pourquoi Emmanuel Macron n'a pas fini d'en suer

Affaire Benalla : pourquoi Emmanuel Macron n'a pas fini d'en suer

Quand il y n'en a plus, il y en a encore. Même s'il aimerait passer à autre chose, Emmanuel Macron est encore loin d'en avoir totalement fini avec l'affaire Benalla. La rentrée parlementaire entraînera la reprise des travaux de la commission d'enquête au Sénat, comme son président Philippe Bas (LR) l'a annoncé le 1er août. La réouverture des travaux sénatoriaux étant prévue pour le 25 septembre, de nouvelles auditions pourraient avoir lieu dès cette date, dans la foulée de celles menées avant la trêve estivale à la fois par l'Assemblée nationale et le Sénat. Seule la chambre haute va poursuivre ses investigations.

Si les sénateurs n'ont pas encore arrêté leur programme, certaines auditions pourraient particulièrement gêner le président. Celle d'Ismaël Emelien, conseiller spécial du chef de l'Etat, promet d'être croustillante : l'Elysée a reconnu que le collaborateur d'Emmanuel Macron avait été en possession d'images de vidéosurveillance du 1er mai obtenues illégalement par Alexandre Benalla. L'audition de l'ex-garde du corps du Président lui-même serait également un moment délicat pour l'Elysée. Mais la commission d'enquête sénatoriale n'a pas pris de décision à ce sujet.

La rentrée du Président pourrait également être parasitée par l'avancée de l'enquête judiciaire portant sur les évènement du 1er mai et leurs conséquences. Le 21 juillet, Alexandre Benalla a été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l'autorité publique", "port et complicité de port prohibé et sans droit d'insignes réglementés par l'autorité publique", "recel de violation du secret professionnel" et "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo protection". Le 30 juillet, une nouvelle enquête concernant Alexandre Benalla a été ouverte à la suite d'accusations de violences commises aux Jardin des plantes, quelques heures avant celles de la place de la Contrescarpe, le 1er mai. Les enquêteurs devraient poursuivre leurs auditions dès septembre.