Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
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Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
5 commentaires:
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/suicides-et-harcelement-moral-a-l-hopital-une-plainte-visant-trois-ministres-deposee-devant-la-cjr-1094950
REGION
2 700
C’est le nombre de nourrissons qui sont décédés en 2024 en France, sur 663 000 naissances. Le taux de mortalité infantile est passé de 3,5 pour 1 000 en 2011 à 4,1 pour 1 000 en France (et 3,84 pour la seule France métropolitaine) aujourd’hui, plaçant la France dans les pays les moins bien classés de l’Union
européenne, 23e sur 27. Dans l’Hexagone (et en Occitanie), le Lot, avec 6,3 décès pour 1 000 et la Lozère (5,8 pour 1 000) sont particulièrement sinistrés.
REGION
« Un effondrement de notre
système de santé »
Comment avez-vous travaillé ?
On a commencé notre enquête en juin 2023, le taux de mortalité infantile était de 3,9 pour 1 000 en France. Cette crise ressemble à un effondrement de notre système de santé et de notre offre périnatale. La France ne devrait pas avoir sa
place, en Europe, entre la Pologne et la Bulgarie. On a voulu aller voir pourquoi le Lot avait une si forte mortalité infantile, pourquoi ça coince dans la Nièvre, ça
s’écroule en Seine-Saint-Denis…
Qu’est-ce qui se passe dans le Lot ?
On ne tranche pas le débat. Mais en quinze ans, le Lot a perdu trois de ses quatre maternités, et le taux de femmes qui habitent à plus de 45 minutes d’une maternité est passé de 6 % à 24 %. Là-bas, on nous a dit que la distance était une perte de chance. On a aussi voulu sortir d’une vision “parisienne” du problème.
Votre analyse n’est pas celle de la Société française de néonatologie…
On n’a toujours pas mesuré l’impact de la distance qui sépare la femme de la maternité la plus proche sur le taux de mortalité infantile. Il y a un débat, on a souhaité l’amener. Et on s’interroge sur l’impact de la fermeture des centres de
PMI qui devraient répondre à l’urgence sociale et médicale des publics à risques. Enfin, dans les maternités de type 3, montrées comme des modèles, on
voit des surcharges de travail, des cadences infernales, des pénuries d’effectifs…
Mais on n’aura pas plus de moyens demain…
Il faut peut-être s’organiser différemment, car l’heure est grave : en 1996, les PMI suivaient 900 000 enfants, en 2016, c’est 550 000, 45 % de moins. On n’a pas de
chiffre actualisé depuis. Mais le taux de pauvreté grimpe partout, j’y suis attentif, je suis originaire de Perpignan. Des assistantes sociales nous disent que par manque de moyens, elles “rataient” des femmes.
Qu’attendez-vous ?
Une redéfinition du maillage territorial. Pas forcément renoncer à la fermeture des petites maternités, ce peut être dangereux, mais ne faudrait-il pas envisager un système de transport médicalisé si la maternité est trop loin, par exemple ?
La ministre a fait des annonces, on espère que les choses vont bouger. Le 15mai, une proposition de loi de lutte contre la mortalité infantile sera déposée à l’Assemblée nationale. On a l’impression qu’il y a un mépris du pouvoir politique pour le début de la vie. On parle beaucoup de la fin de vie, le début de vie touche à notre avenir.
La baisse des naissances peut fausser le problème ?
Le gouvernement se réfugie derrière ça. L’heure est grave. On attend des
réponses à la hauteur.
“Le scandale des accouchements en France”, ed. Buchet Castel
Mardi 15 avril 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/01adafba-974b-49a4-b668-b62e2f4e...
Mort de soignants : une plainte vise
trois ministres
"Parmi les personnes qui se sont suicidées, au cœur de la procédure, figure une infirmière du centre hospitalier de Béziers.
Les proches d’une vingtaine de soignants qui se sont donné la mort ont déposé plainte devant la Cour de justice de la République (CJR) contre trois membres du gouvernement, pour harcèlement moral et homicides involontaires, ont révélé, lundi, France Inter et le journal Le Monde.
Sont visés Catherine Vautrin (Travail et Santé), Yannick Neuder (Santé) et
Élisabeth Borne (Éducation et Enseignement supérieur). Les dix-neuf plaignants, des veufs ou veuves des personnes décédées, ou d’anciens collègues, dénoncent des
« conditions de travail mortifères », un « rythme insoutenable »,
un « management totalitaire » ou encore du « travail forcé ». Parmi les cas évoqués dans la procédure, figure une infirmière du centre hospitalier de Béziers qui a mis fin à ses jours en juin 2024, en laissant une lettre derrière dénonçant
des cadences infernales et un travail considéré comme invivable.
« Instrumentaliser ce dévouement »
« Elle a fait ce geste pour protéger les autres infirmières », explique son mari, Sam, cité par France Info. « Elle était confrontée à un planning déséquilibré, une surcharge de travail», ajoute-t-il, évoquant aussi des faits de harcèlement. Trois
mois après, un brancardier a mis fin à ses jours dans le même établissement, rapportent nos confrères. Parmi les autres dossiers transmis à la CJR, figure celui du chef du pôle des urgences du groupement hospitalier des territoires Yvelines Nord ou encore un infirmier du travail dans le Bas-Rhin.
« Le système ne fonctionne que sur leur dévouement, le respect du patient et du serment d’Hippocrate, mais là où l’État est considérablement responsable, c’est
d’instrumentaliser ce dévouement pour écraser et utiliser les personnels», dénonce Christelle Mazza, qui mène ce combat pour les plaignants. L’avocate dénonce un déni institutionnel et demande l’application de la jurisprudence
France Télécom, qui avait vu la condamnation des anciens dirigeants de l’entreprise après des vagues de suicides.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République devrait se prononcer à l’automne prochain sur la recevabilité de cette démarche.
Mardi 15 avril 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/01adafba-974b-49a4-b668-b62e2f4e...
https://www.francetvinfo.fr/sante/securite-sociale-le-remboursement-au-prorata-des-revenus_7192977.html
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