À Ganges, dans l’Hérault, un centre a sauvé quelque 14000 animaux sauvages depuis 2011. Une façon pour la vétérinaire qui l’a créé de réparer les dégâts causés par les activités humaines.
"D'un geste vigoureux, Marie-Pierre Puech jette la petite boule de plumes brune dans les airs. La chouette hulotte déploie ses ailes, descend en piqué vers l’herbe, se rétablit in extremis et fonce se cacher à l’autre bout de la longue volière, derrière une caisse en bois qu’elle manque de heurter au passage. Elle a été percutée par une voiture six jours plus tôt et souffre d’un hématome à l’œil gauche, mais elle est toujours en état de voler. "Nous allons pouvoir la soigner", juge la vétérinaire, rassurée, tout en récupérant l’oiseau à l’aide d’un grand filet. Elle l’enveloppe dans une serviette de bain et la ramène dans le local de soins. Pommade sur l’œil, injection de corticoïdes, fiche de suivi… Marie-Pierre Puech transmet ensuite ses consignes à l’équipe de soigneurs. : "Cortanmycétine, deux fois par jour. Et veiller à ce que l’œil soit ouvert : s’il est fermé, c’est qu’il s’ulcère." Si tout va bien, le rapace pourra bientôt être relâché dans la nature." (…)
La Bégude : de ferme abandonnée à un haut-lieu culturel
"En occitan, une "bégude", c'est une auberge. Quand, en 2019, Ludmila de Loutchek tombe sur une petite annonce qui stipule "À vendre : maison une pièce, 1700 mètres carrés", c'est le coup de foudre immédiat. La co-fondatrice de l'association "Les amis de La Bégude" présente la vie culturelle de cette ferme devenue un lieu culturel au micro de France Bleu, entre concerts de jazz, soirée dédiée aux musiques d'Amérique latine et chantiers participatifs."
"Le ministère de la Transition écologique a de nouveau prolongé d'un an l'interdiction de la chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s'est effondrée en Europe, selon un arrêté publié mardi au Journal officiel. «La chasse de la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est suspendue sur l'ensemble du territoire métropolitain jusqu'au 30 juillet 2025», indique le Journal officiel.
La population de tourterelles des bois, «estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a diminué de 44% sur les 10 dernières années», pointe le ministère de la Transition écologique dans la consultation publique qui était ouverte du 27 juillet au 16 août. Cette baisse importante est «due en grande partie à la disparition des habitats de l'espèce», explique le ministère. C'est la cinquième campagne de chasse consécutive pour laquelle les prélèvements de cette espèce sont interdits.
En 2020, c'est une décision du Conseil d'État qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois. Le juge des référés avait fait valoir à l'époque que l'espèce avait «diminué de près de 80% en 15 ans», que les experts recommandaient «l'interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage» et que le gouvernement n'avait «pas apporté d'éléments permettant de justifier son autorisation», tandis que l'exécutif voulait encore autoriser le tir de plus de 17.000 tourterelles des bois. Depuis, le gouvernement a toujours prolongé la suspension de cette chasse.
Début août, le ministère de la Transition écologique a également suspendu la chasse de la barge à queue noire et celle du courlis cendré, deux autres espèces d'oiseaux, également jusqu'au 30 juillet 2025."
"La notion de « santé planétaire » – c’est-à-dire les liens étroits qui unissent la santé des écosystèmes à celle des sociétés humaines – est notoirement difficile à quantifier. Difficile, mais pas impossible. C’est le sens de travaux novateurs que la revue Science met à l’honneur de son édition de vendredi 6 septembre : l’économiste de l’environnement Eyal Franck (université de Chicago) y montre que l’effondrement des populations de chauves-souris insectivores américaines a été marqué par une baisse de production agricole et compensé par une augmentation considérable des usages d’insecticides. Assez, en tout cas, pour que les conséquences en soient localement mesurables sur la mortalité infantile.
Les estimations sont spectaculaires. Les pertes de revenus et de production pour les agriculteurs se montent à un total de près de 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) par an entre 2006 et 2017 dans 245 des comtés inclus dans l’étude. Quant à l’excès de mortalité des nouveau-nés directement imputable à la surutilisation de pesticides, il est estimé à environ 1 300 morts sur l’ensemble des comtés concernés, au cours de cette même période.
Pour mener son analyse, M. Franck a tiré parti d’une redoutable épizootie, apparue en 2006 dans le nord-est des Etats-Unis, qui frappe les chiroptères. Provoqué par un champignon pathogène, le « syndrome du nez blanc » précipite des déclins abrupts chez ces animaux : dès que la maladie est détectée sur un territoire, leurs populations peuvent chuter de plus de 70 % en quelques mois. Après son apparition en 2006, explique l’économiste américain, « la maladie a continué à se propager de manière échelonnée, de sorte que chaque année, de plus en plus de comtés sont passés du statut “non affecté”, à celui d’“affecté” par la maladie ».
Chute du revenu agricole
Ainsi, le chercheur a pu comparer les données des zones touchées à celle des zones vierges du pathogène. « Un résultat important de l’analyse est que les deux types de comtés, affectés et non affectés, voient leurs résultats en matière d’utilisation d’insecticides et de mortalité infantile évoluer de manière parallèle dans les années précédant l’apparition de la maladie, explique M. Franck. Mais les données commencent à diverger dès lors que les chauves-souris commencent à mourir dans les comtés où la maladie s’installe. » En moyenne, les comtés touchés voient l’utilisation d’insecticides augmenter de 31 %, les agriculteurs compensant ainsi le service de prédation des parasites, offert par les chiroptères. Localement, le revenu agricole moyen par kilomètre carré chute pour sa part de 28,9 %." (…)
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À Ganges, dans l’Hérault, un centre a sauvé quelque 14000 animaux sauvages depuis 2011. Une façon pour la vétérinaire qui l’a créé de réparer les dégâts causés par les activités humaines.
"D'un geste vigoureux, Marie-Pierre Puech jette la petite boule de plumes brune dans les airs. La chouette hulotte déploie ses ailes, descend en piqué vers l’herbe, se rétablit in extremis et fonce se cacher à l’autre bout de la longue volière, derrière une caisse en bois qu’elle manque de heurter au passage. Elle a été percutée par une voiture six jours plus tôt et souffre d’un hématome à l’œil gauche, mais elle est toujours en état de voler. "Nous allons pouvoir la soigner", juge la vétérinaire, rassurée, tout en récupérant l’oiseau à l’aide d’un grand filet. Elle l’enveloppe dans une serviette de bain et la ramène dans le local de soins. Pommade sur l’œil, injection de corticoïdes, fiche de suivi… Marie-Pierre Puech transmet ensuite ses consignes à l’équipe de soigneurs. : "Cortanmycétine, deux fois par jour. Et veiller à ce que l’œil soit ouvert : s’il est fermé, c’est qu’il s’ulcère." Si tout va bien, le rapace pourra bientôt être relâché dans la nature."
(…)
https://www.geo.fr/environnement/dans-les-cevennes-un-hopital-soigne-les-animaux-sauvages-depuis-2011-221809
La Bégude : de ferme abandonnée à un haut-lieu culturel
"En occitan, une "bégude", c'est une auberge. Quand, en 2019, Ludmila de Loutchek tombe sur une petite annonce qui stipule "À vendre : maison une pièce, 1700 mètres carrés", c'est le coup de foudre immédiat.
La co-fondatrice de l'association "Les amis de La Bégude" présente la vie culturelle de cette ferme devenue un lieu culturel au micro de France Bleu, entre concerts de jazz, soirée dédiée aux musiques d'Amérique latine et chantiers participatifs."
https://www.francebleu.fr/emissions/ma-france-l-ete/quand-une-ferme-abandonnee-des-cevennes-devient-un-lieu-culturel-9707969
"Le ministère de la Transition écologique a de nouveau prolongé d'un an l'interdiction de la chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s'est effondrée en Europe, selon un arrêté publié mardi au Journal officiel. «La chasse de la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est suspendue sur l'ensemble du territoire métropolitain jusqu'au 30 juillet 2025», indique le Journal officiel.
La population de tourterelles des bois, «estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a diminué de 44% sur les 10 dernières années», pointe le ministère de la Transition écologique dans la consultation publique qui était ouverte du 27 juillet au 16 août. Cette baisse importante est «due en grande partie à la disparition des habitats de l'espèce», explique le ministère. C'est la cinquième campagne de chasse consécutive pour laquelle les prélèvements de cette espèce sont interdits.
En 2020, c'est une décision du Conseil d'État qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois. Le juge des référés avait fait valoir à l'époque que l'espèce avait «diminué de près de 80% en 15 ans», que les experts recommandaient «l'interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage» et que le gouvernement n'avait «pas apporté d'éléments permettant de justifier son autorisation», tandis que l'exécutif voulait encore autoriser le tir de plus de 17.000 tourterelles des bois. Depuis, le gouvernement a toujours prolongé la suspension de cette chasse.
Début août, le ministère de la Transition écologique a également suspendu la chasse de la barge à queue noire et celle du courlis cendré, deux autres espèces d'oiseaux, également jusqu'au 30 juillet 2025."
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-chasse-a-la-tourterelle-des-bois-de-nouveau-interdite-pendant-un-an-20240827
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/trois-jeunes-tues-dans-un-choc-frontal-a-lassalle-7005663
"La notion de « santé planétaire » – c’est-à-dire les liens étroits qui unissent la santé des écosystèmes à celle des sociétés humaines – est notoirement difficile à quantifier. Difficile, mais pas impossible. C’est le sens de travaux novateurs que la revue Science met à l’honneur de son édition de vendredi 6 septembre : l’économiste de l’environnement Eyal Franck (université de Chicago) y montre que l’effondrement des populations de chauves-souris insectivores américaines a été marqué par une baisse de production agricole et compensé par une augmentation considérable des usages d’insecticides. Assez, en tout cas, pour que les conséquences en soient localement mesurables sur la mortalité infantile.
Les estimations sont spectaculaires. Les pertes de revenus et de production pour les agriculteurs se montent à un total de près de 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) par an entre 2006 et 2017 dans 245 des comtés inclus dans l’étude. Quant à l’excès de mortalité des nouveau-nés directement imputable à la surutilisation de pesticides, il est estimé à environ 1 300 morts sur l’ensemble des comtés concernés, au cours de cette même période.
Pour mener son analyse, M. Franck a tiré parti d’une redoutable épizootie, apparue en 2006 dans le nord-est des Etats-Unis, qui frappe les chiroptères. Provoqué par un champignon pathogène, le « syndrome du nez blanc » précipite des déclins abrupts chez ces animaux : dès que la maladie est détectée sur un territoire, leurs populations peuvent chuter de plus de 70 % en quelques mois. Après son apparition en 2006, explique l’économiste américain, « la maladie a continué à se propager de manière échelonnée, de sorte que chaque année, de plus en plus de comtés sont passés du statut “non affecté”, à celui d’“affecté” par la maladie ».
Chute du revenu agricole
Ainsi, le chercheur a pu comparer les données des zones touchées à celle des zones vierges du pathogène. « Un résultat important de l’analyse est que les deux types de comtés, affectés et non affectés, voient leurs résultats en matière d’utilisation d’insecticides et de mortalité infantile évoluer de manière parallèle dans les années précédant l’apparition de la maladie, explique M. Franck. Mais les données commencent à diverger dès lors que les chauves-souris commencent à mourir dans les comtés où la maladie s’installe. » En moyenne, les comtés touchés voient l’utilisation d’insecticides augmenter de 31 %, les agriculteurs compensant ainsi le service de prédation des parasites, offert par les chiroptères. Localement, le revenu agricole moyen par kilomètre carré chute pour sa part de 28,9 %."
(…)
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/09/05/aux-etats-unis-la-disparition-des-chauves-souris-a-accru-l-usage-des-pesticides-augmentant-la-mortalite-infantile_6305064_3244.html
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/un-loup-photographie-dans-le-secteur-de-saint-jean-du-gard-1547764
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