LE "PRIVILÈGE DU FERMIER" FACE À LA BREVETABILITÉ DE LA MOULE...
La diversité comme réponse aux menaces et aux défis
"Réfléchir ainsi au devenir de la propriété intellectuelle des plantes c’est donc déboucher rapidement sur des réflexions techniques, des zones grises du droit, des confrontations entre plusieurs systèmes juridiques. Mais les répercussions de ces décisions légales peuvent être colossales. C’est la diversité génétique de notre agriculture qui est en jeu. Or si les promoteurs des nouveaux OGM aiment mettre en avant les atouts de leurs technologies pour proposer une agriculture résiliente aux dérèglements climatiques et environnementaux, il est essentiel de garder en tête l’importance première de la diversité des systèmes agricoles.
Cette diversité se décline à différents niveaux : diversité génétique au sein des espèces cultivées pour introduire de nouveaux caractères, diversité interspécifique pour bénéficier d’espèces mieux adaptées au nouveau régime climatique, diversité des assemblages d’espèces et des systèmes de production, diversité des paysages agricoles pour restaurer la biodiversité des espaces cultivés et diminuer l’usage des pesticides et des engrais.
Face à la crise environnementale et climatique, la diversité sous toutes ses formes constitue en effet la meilleure assurance, la clé de la robustesse et donc de la capacité d’adaptation de l’activité agricole. Concernant les semences, alors que le paradigme dominant de la variété végétale distincte, homogène et stable (DHS) a conduit à adapter le milieu de culture à la semence, il faudra dans de nombreux cas faire l’inverse : adapter les semences aux caractéristiques des agro-écosystèmes. Une plus grande intégration de la création variétale et de l’agronomie système s’avère essentielle pour opérer un tel changement et réussir la transition agroécologique.
Dans ce cadre, la protection intellectuelle dans le domaine des semences végétales doit soutenir une activité de création variétale accrue et diversifiée au service de tous les systèmes de culture et non la freiner."
Les plantes génétiquement modifiées peuvent présenter de graves défauts, même avec la précision que permet la technologie CRISPR.
"Le gouvernement a-t-il exercé une « pression politique » pour éviter la publication d’un rapport clé, critique sur l’autorisation des NGT, les OGM de nouvelle génération ? C’est en tout cas ce qu’a affirmé une source au journal Le Monde à propos d’une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’avis de l’Anses sur les NGT, issu de cette expertise, aurait été transmis au gouvernement dès le 22 janvier.
Or, ces « nouveaux OGM » se trouvent être en cours d’évaluation par l’Union européenne et ont franchi une étape clé lors d’un vote du Parlement européen favorable à un assouplissement des règles relatives aux OGM, le 7 février dernier. L’avis aurait dû être publié pour cette échéance, mais a disparu des radars... Avant d’être finalement publié hier sur le site de l’Anses avec l’ensemble du rapport, après les révélations du Monde.
Un retard opportun puisque, sur le fond, Le Monde qui a pu consulter l’avis avant publication, affirme que celui-ci entre en opposition frontale avec la position de la France à Bruxelles. Le règlement en cours de négociation en Europe prévoit en effet de déréguler largement les NGT lorsque ceux-ci comportent moins de vingt modifications génétiques.
L’Anses, à l’inverse, plaide pour une évaluation au cas par cas et juge aussi « importante » la mise en place d’un plan de suivi après chaque mise sur le marché, tant sur les impacts environnementaux que sur leurs effets socio-économiques, d’après Le Monde." .../...
"Après les panneaux des villes retournés, les agriculteurs innovent pour continuer à témoigner leur colère. Cette ligne rouge renvoie aux déclarations de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur avait déclaré qu'il ne "laissera pas faire" les agriculteurs, s'ils franchissent des "lignes rouges", lors de leur mobilisation pour bloquer Rungis, en janvier dernier.
Un symbole adressé à qui ?
"C'est un symbole que l'on a voulu reprendre. Il est adressé aux contrôleurs et représentants des structures", précise Karine Duc, coprésidente de la CR47, citée par nos confrères de La Dépêche.
En dépit des nombreuses annonces du gouvernement depuis le début de la crise, les agriculteurs français poursuivent la mobilisation face aux normes complexes imposées par l'Union européenne.
"Encore des actions sur le terrain"
Dimanche 2 mars, le président de la FNSEA , Arnaud Rousseau, avait prévenu qu'il y aurait encore des "actions sur le terrain dans les quinze jours qui viennent et au-delà" sur BFM."
"Plusieurs personnalités d’Occitanie ont choisi de se retirer de la liste L’Alliance rurale, initialement menée par le patron de la Fédération des chasseurs Willy Schraen, et désormais par Jean Lassalle."
"Nous, Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès (Hérault), Jean-Michel Ladet, maire de Campagnac (Aveyron), Robert Margé, Président des éleveurs de Toros français (Aude), Louis Picamoles, ancien joueur du XV de France (Hérault) et Henri Itier, ancien président de la Fédération Française de la Course Camarguaise (30), candidats d’Occitanie sur la liste de l’Alliance rurale, exprimons notre différend concernant l’accord électoral conclu entre Willy Schraen et Jean Lassalle." (…)
"Le 7 février dernier, le Parlement Européen a voté pour l’arrivée des NGT dans l’agriculture et le marché européen. Pourquoi ces "Nouveaux OGM" ne font-ils pas consensus dans la communauté scientifique ?
Les NGT, pour "New Genomic Techniques", sont aussi appelés aussi "OGM de deuxième génération". Les méthodes sont différentes mais le principe reste le même : améliorer les plantes pour faire face aux défis démographiques et climatiques de demain. Ils étaient jusqu'ici soumis aux mêmes règlementations strictes que leurs prédécesseurs. Pour le moment, aucun produit NGT n’est commercialisé en Europe mais de nombreux fruits et légumes basés sur ces biotechnologies sont en cours de développement. Quelles peuvent être les conséquences environnementales, sanitaires mais aussi socio-économiques de leur utilisation ?" (…)
5 commentaires:
LE "PRIVILÈGE DU FERMIER" FACE À LA BREVETABILITÉ DE LA MOULE...
La diversité comme réponse aux menaces et aux défis
"Réfléchir ainsi au devenir de la propriété intellectuelle des plantes c’est donc déboucher rapidement sur des réflexions techniques, des zones grises du droit, des confrontations entre plusieurs systèmes juridiques. Mais les répercussions de ces décisions légales peuvent être colossales. C’est la diversité génétique de notre agriculture qui est en jeu. Or si les promoteurs des nouveaux OGM aiment mettre en avant les atouts de leurs technologies pour proposer une agriculture résiliente aux dérèglements climatiques et environnementaux, il est essentiel de garder en tête l’importance première de la diversité des systèmes agricoles.
Cette diversité se décline à différents niveaux : diversité génétique au sein des espèces cultivées pour introduire de nouveaux caractères, diversité interspécifique pour bénéficier d’espèces mieux adaptées au nouveau régime climatique, diversité des assemblages d’espèces et des systèmes de production, diversité des paysages agricoles pour restaurer la biodiversité des espaces cultivés et diminuer l’usage des pesticides et des engrais.
Face à la crise environnementale et climatique, la diversité sous toutes ses formes constitue en effet la meilleure assurance, la clé de la robustesse et donc de la capacité d’adaptation de l’activité agricole. Concernant les semences, alors que le paradigme dominant de la variété végétale distincte, homogène et stable (DHS) a conduit à adapter le milieu de culture à la semence, il faudra dans de nombreux cas faire l’inverse : adapter les semences aux caractéristiques des agro-écosystèmes. Une plus grande intégration de la création variétale et de l’agronomie système s’avère essentielle pour opérer un tel changement et réussir la transition agroécologique.
Dans ce cadre, la protection intellectuelle dans le domaine des semences végétales doit soutenir une activité de création variétale accrue et diversifiée au service de tous les systèmes de culture et non la freiner."
https://theconversation.com/comment-les-nouveaux-ogm-relancent-la-question-de-la-brevetabilite-du-vivant-224782
Les plantes génétiquement modifiées peuvent présenter de graves défauts, même avec la précision que permet la technologie CRISPR.
"Le gouvernement a-t-il exercé une « pression politique » pour éviter la publication d’un rapport clé, critique sur l’autorisation des NGT, les OGM de nouvelle génération ? C’est en tout cas ce qu’a affirmé une source au journal Le Monde à propos d’une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’avis de l’Anses sur les NGT, issu de cette expertise, aurait été transmis au gouvernement dès le 22 janvier.
Or, ces « nouveaux OGM » se trouvent être en cours d’évaluation par l’Union européenne et ont franchi une étape clé lors d’un vote du Parlement européen favorable à un assouplissement des règles relatives aux OGM, le 7 février dernier. L’avis aurait dû être publié pour cette échéance, mais a disparu des radars... Avant d’être finalement publié hier sur le site de l’Anses avec l’ensemble du rapport, après les révélations du Monde.
Un retard opportun puisque, sur le fond, Le Monde qui a pu consulter l’avis avant publication, affirme que celui-ci entre en opposition frontale avec la position de la France à Bruxelles. Le règlement en cours de négociation en Europe prévoit en effet de déréguler largement les NGT lorsque ceux-ci comportent moins de vingt modifications génétiques.
L’Anses, à l’inverse, plaide pour une évaluation au cas par cas et juge aussi « importante » la mise en place d’un plan de suivi après chaque mise sur le marché, tant sur les impacts environnementaux que sur leurs effets socio-économiques, d’après Le Monde."
.../...
https://reporterre.net/L-avis-de-l-Anses-sur-les-nouveaux-OGM-embarrasse-le-gouvernement
DARMANIN ET LES LIGNES ROUGES DES MOULES !
Des lignes rouges
"Après les panneaux des villes retournés, les agriculteurs innovent pour continuer à témoigner leur colère. Cette ligne rouge renvoie aux déclarations de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur avait déclaré qu'il ne "laissera pas faire" les agriculteurs, s'ils franchissent des "lignes rouges", lors de leur mobilisation pour bloquer Rungis, en janvier dernier.
Un symbole adressé à qui ?
"C'est un symbole que l'on a voulu reprendre. Il est adressé aux contrôleurs et représentants des structures", précise Karine Duc, coprésidente de la CR47, citée par nos confrères de La Dépêche.
En dépit des nombreuses annonces du gouvernement depuis le début de la crise, les agriculteurs français poursuivent la mobilisation face aux normes complexes imposées par l'Union européenne.
"Encore des actions sur le terrain"
Dimanche 2 mars, le président de la FNSEA , Arnaud Rousseau, avait prévenu qu'il y aurait encore des "actions sur le terrain dans les quinze jours qui viennent et au-delà" sur BFM."
https://www.midilibre.fr/2024/03/08/colere-des-agriculteurs-apres-les-panneaux-retournes-quelle-est-cette-nouvelle-action-tres-symbolique-du-monde-paysan-11812453.php
LASSALLE À DES MOULES DANS LES POMPES !
"Plusieurs personnalités d’Occitanie ont choisi de se retirer de la liste L’Alliance rurale, initialement menée par le patron de la Fédération des chasseurs Willy Schraen, et désormais par Jean Lassalle."
"Nous, Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès (Hérault), Jean-Michel Ladet, maire de Campagnac (Aveyron), Robert Margé, Président des éleveurs de Toros français (Aude), Louis Picamoles, ancien joueur du XV de France (Hérault) et Henri Itier, ancien président de la Fédération Française de la Course Camarguaise (30), candidats d’Occitanie sur la liste de l’Alliance rurale, exprimons notre différend concernant l’accord électoral conclu entre Willy Schraen et Jean Lassalle."
(…)
https://www.midilibre.fr/2024/03/11/pourquoi-lalliance-rurale-desormais-menee-par-jean-lassalle-explose-en-vol-avant-davoir-vraiment-decolle-11817457.php
LES NGT, DEUXIÈME GÉNÉRATION DE GÊNANCE...
"Le 7 février dernier, le Parlement Européen a voté pour l’arrivée des NGT dans l’agriculture et le marché européen. Pourquoi ces "Nouveaux OGM" ne font-ils pas consensus dans la communauté scientifique ?
Les NGT, pour "New Genomic Techniques", sont aussi appelés aussi "OGM de deuxième génération". Les méthodes sont différentes mais le principe reste le même : améliorer les plantes pour faire face aux défis démographiques et climatiques de demain. Ils étaient jusqu'ici soumis aux mêmes règlementations strictes que leurs prédécesseurs. Pour le moment, aucun produit NGT n’est commercialisé en Europe mais de nombreux fruits et légumes basés sur ces biotechnologies sont en cours de développement. Quelles peuvent être les conséquences environnementales, sanitaires mais aussi socio-économiques de leur utilisation ?"
(…)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/ogm-ngt-de-la-bonne-ou-de-la-mauvaise-graine-6391523
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