Ouais ouais, le trio suppurée a de quoi faire rire... Le Maire étant lessivé, reste la motte de beurre Bertrand ou le "Jambon" de l'écologie compatible avec le libéralisme... Va y avoir du sushi à se faire !
DÉCONFINEMENT : LES MENSONGES ET MANIPULATIONS DU GOUVERNEMENT Le Média
https://youtu.be/cNDuCk0UwYM
Cinquième épisode de notre module “L’actu confinée”, qui devient brusquement, tout à coup, subrepticement… l’actu déconfinée. Enregistré et diffusé 11 mai 2020, c’est le JOUR “J” du déconfinement façon Macron-Philippe.
Au sommaire :
- Le premier bilan de cette journée forcément très observée, avec un regard particulier sur les transports publics et les écoles.
- Le très probable déconfinement des colères, et de la manière dont l’appareil répressif de l’Etat essaie de le criminaliser à l’avance, en faisant fuiter des notes de renseignement diabolisant “l’ultra-gauche”, “l’ultra droite” et la “mouvance contestataire”.
- L’amendement du gouvernement visant à protéger les banques contre une disposition législative qui aurait suspendu les frais et commissions pour des incidents bancaires pendant la période du confinement, où le chômage explose pourtant.
- L’enquête de la journaliste Nassira El-Moaddem sur les promesses tronquées des géants de la grande distribution à leurs salariés.
- Et l’échec assez terrible de l’essai clinique européen Discovery, qui s’explique par l’absence de solidarité, voire les rivalités européennes, mais aussi par la difficulté de recruter des patients se soumettant à un protocole parasité par des controverses médiatiques.
Le Monde Moderne « En guerre » contre son peuple: échec d’une métaphore guerrière
Qui, Nous ? Vous ? Moi ? Eux !
"La métaphore guerrière employée par le Président Macron lors de se allocutions ne trouve aucun précédent dans l’histoire récente. On ne voit pas un Président déclarer un état de siège ou d’offensive à l’égard d’un ennemi invisible; logé en chacun de nous, suscitant la méfiance de chacun contre tous. Le virus érigé en ennemis sournois, en cinquième colonne, capable de retourner en un instant n’importe quel quidam en ennemi à abattre. Soi-même d’ailleurs susceptible de tuer, d’assassiner par contumace dans l’ignorance de son état criminel: je suis porteur sain, vecteur de pénétration des forces hostiles au coeur des populations. J’ai pu tuer, vous aussi, sans le savoir: tous responsables, tous coupables. Tous soupçonnés, tous punis." .../...
"Armé de cette nuance, le « Nous sommes en guerre » d’un Président de la République ne pouvait que résonner bizarrement aux oreilles des publics occidentaux. D’un côté, un pouvoir qui tente de partager une implication dans un événement spectaculaire; et de l’autre, une population sur la réserve (militaire ?) qui ne peut pas se sentir impliquée par un tel discours. Ce divorce de l’opinion est porté par les construction de la mise en scène du pouvoir, par ce « Nous » forçant les citoyens à faire un pas en arrière pour observer comment « Nous » va s’en sortir, comment « Nous » va faire pour mener sa guerre, comment « Nous » va mener ses troupes au combat.
Et c’est normal: derrière l’annonce de guerre se dessine celle du pouvoir retranché, costumé, déguisé derrière une armée de carnaval (« Le chef de l’État, qui à ce titre est aussi le chef des Armées, n’a jamais porté l’uniforme », Le Parisien, 14 mai 2017: « Emmanuel Macron a vite enfilé son costume de chef des armées ») ou d’opérette; l’image d’un pouvoir embastillé en temps de crise (« qu’ils viennent me chercher ») derrière l’ordre républicain fortement mis à mal par les affaires et les crises sociales dont les Gilets Jaunes ont été les principaux acteurs; ou enfin, l’image d’un pouvoir contestable dans sa menace permanente de recourir aux sentiers raccourcis de la démocratie façon cinquième République (Les Echos, 21/02/2020: « Retraites : face à l’enlisement, la majorité prépare les esprits au 49.3 »). Dans ce contexte, « Nous » ne signifie que très rarement : « le peuple ». Et le peuple l’a très bien intégré." .../...
Ça dégouline de partout pour que rien ne change...
Le monde d’après sera un champ de bataille
Le système dominant n’est pas prêt à laisser le monde d’après prendre la voie écologique. Le « monde d’après » est riche d’idées, mais elles ne sont pas partagées par tous. Des choix clairs ne passeront que par des rapports de force difficiles. .../...
"Mais peu à peu, le climat s’est transformé. Les dominants ont commencé à redonner de la voix pour faire comprendre que la fête était finie. Le commissaire européen Thierry Breton assénait qu’il était « hors de question de remettre en cause nos accords de libre-échange » (Le Parisien, 5 avril) ; le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, lançait « la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant plus, la création de croissance supplémentaire » (La Tribune, 11 avril) ; le vice-président délégué des Républicains (LR) Guillaume Peltier appelait, au nom de « l’effort national », à supprimer « jusqu’à cinq jours de RTT », à « poser la question légitime du temps de travail », à « baisser les charges», à « mettre fin à la contribution sociale de solidarité des sociétés » (Le Journal du dimanche (JDD), 4 avril) ; Gilles Le Gendre, patron des députés La République en marche (LREM), mettait les points sur les « i » : « L’ après ne sera pas comme l’avant. Mais il ne sera pas le grand soir » (JDD, 12 avril).
C’est dans ce contexte que, le 6 mai, une opération de communication pilotée par Nicolas Hulot a déboulé — matinale de France Inter, Une du journal Le Monde — pour nous faire « cinq propositions » inspirées de « cent principes » appuyés sur un « appel solennel » invitant à un « engagement massif et déterminé ». Le buzz médiatique a écrasé plusieurs autres projets plus substantiels (et que vous pouvez découvrir ici). Mais l’ancien ministre de l’Écologie de M. Macron voulait faire savoir que « le temps est venu de la modestie et de l’audace », que « le temps est venu d’admettre la complexité », que « le temps est venu de ne plus se mentir », et tutti quanti — énoncé dans une liste dégoulinant d’une pâte molle de bons sentiments.
En fait, Nicolas Hulot est animé par l’idée qu’il serait possible de bien faire si tout le monde s’entendait gentiment. Dans ses interviews à France Inter ou au Monde, il appelle à refuser la « confrontation », à mettre « nos querelles de côté », à « parvenir à l’unité de la nation ». Cela n’empêche pas l’ancien ministre de M. Macron de critiquer le Sénat pour « ses petits jeux mortels » ou de reprocher à l’opposition « de profiter de la fragilité du gouvernement » plutôt que d’avancer « tous ensemble », « sans animosité ».
Éviter l’aggravation de la crise écologique suppose la radicalité Mais ni les lobbies, ni les GAFAM, ni les financiers, ni les milliardaires ne sont prêts à accepter une douce et unanime transition écologique et sociale. Faire venir le monde d’après souhaitable sera une bataille. Et l’on ne saurait agir efficacement si l’on oublie trois facteurs cruciaux :
* Le monde est régi par des rapports de force qui expriment des intérêts divergents et conflictuels ; * La mise en œuvre de la politique nécessaire pour éviter l’aggravation de la catastrophe écologique en cours implique des mesures économiques autrement plus radicales que cent bons sentiments ; * Enfin, ceci exige une stratégie politique cohérente."
Une histoire du confinement à la petite semaine | Billet d’humeur
"Finalement tu l’as accepté ce confinement.
Tu ne pariais pourtant pas beaucoup sur ta capacité à y parvenir, ni sur celle de certaines copaines. Tu ne t’imaginais pas te cloîtrer, toi qui avais toujours des colliers de serrage plein les poches et montais à la sauvette des barricades infranchissables. Et ta copine qui n’était jamais loin et sortait son petit flacon d’essence pour barbecue et enflammait les cœurs. Ça fait trois jours qu’elle n’est pas sortie, elle t’a dit.
C’est étrange de s’adapter aussi bien à une telle privation. Ça l’est d’autant plus de la part de ceux qui vouent une partie de leurs existences à combattre les forces qui voudraient t’emmurer pour te faire taire.
C’est étrange de t’autoriser toi-même à sortir en signant un bout de papier. C’est habituellement ceux qui enferment qui autorisent à sortir. Comme si tu t’étais toi-même enfermée.
C’est un peu comme si ce n’était pas si nouveau en somme, comme si tu y étais déjà habituée. C’est un peu comme si tu étais déjà confinée avant le confinement, comme si le confinement ne changeait pas grand chose si ce n’est acter concrètement un truc que tu connais intimement et qui ne date pas de la semaine dernière." .../...
Mardi
"On t’a dit qu’il valait mieux donner le pouvoir à quelques-uns. Ça marche comme ça la démocratie, tu ne peux pas tout comprendre mais tu peux nous faire confiance. On a même accepté que les femmes de couleur puissent voter, c’est ça la démocratie, ce n’était pas la peine d’embraser les rues pour si peu. Maintenant il faut rentrer à la maison, on t’appellera, tu sais la démocratie c’est confiné dans le temps et à une petite boîte dans laquelle tu pourras glisser un petit papier. Quoi ? T’as quelque chose à ajouter ? Non ? Bien. Très bien." .../...
«Avia, c'est une gamine de 4e B au collège qui n'a pas grandi et pour qui la vie est une cour de récré. Mais ça peut faire très mal quand c'est vous qui êtes ciblé», témoigne un de ses anciens collaborateurs." (...)
Et si l’éclatement de la majorité profitait à Emmanuel Macron ?
"A priori, cette nouvelle ressemble à un coup de tonnerre et à un mauvais coup pour la majorité présidentielle. A posteriori, c’est peut-être une aubaine pour le deus ex machina de la rue du Faubourg Saint-Honoré.Un coup de tonnerre car si la scission se déroule comme prévu, la REM va perdre la majorité absolue dans l’hémicycle (qui est de 289 députés sur 577). Un mauvais coup car cet effritement ressemble, osons les grands mots, à un effondrement du “nouveau monde”. A posteriori, ce micro tremblement de terre pourrait offrir un prétexte idéal pour remplacer un Édouard Philippe, issu des rangs de la droite et privé de majorité. Après l’éclair pourrait venir l’arc en ciel d’une majorité très printanière. Une majorité réinventée, plus écolo-compatible (avec sinon Jadot, du moins certains de ses proches ou ceux de Nicolas Hulot entrant au gouvernement), bien plus ancrée à gauche (avec Delphine Batho ou Emilie Cariou) et avec un État, plus Big Mother que jamais, qui n’en est plus au « care » mais aux petits soins palliatifs. La santé va forcément figurer au cœur des préoccupations de l’exécutif. On va passer de la start-up nation à l’EHPAD nation." (...)
8 commentaires:
Ouais ouais, le trio suppurée a de quoi faire rire...
Le Maire étant lessivé, reste la motte de beurre Bertrand ou le "Jambon" de l'écologie compatible avec le libéralisme...
Va y avoir du sushi à se faire !
ouah... des infos datées du 27 avril 2020 !!
#Déconfinement #Manipulations #Mensonges
DÉCONFINEMENT : LES MENSONGES ET MANIPULATIONS DU GOUVERNEMENT
Le Média
https://youtu.be/cNDuCk0UwYM
Cinquième épisode de notre module “L’actu confinée”, qui devient brusquement, tout à coup, subrepticement… l’actu déconfinée. Enregistré et diffusé 11 mai 2020, c’est le JOUR “J” du déconfinement façon Macron-Philippe.
Au sommaire :
- Le premier bilan de cette journée forcément très observée, avec un regard particulier sur les transports publics et les écoles.
- Le très probable déconfinement des colères, et de la manière dont l’appareil répressif de l’Etat essaie de le criminaliser à l’avance, en faisant fuiter des notes de renseignement diabolisant “l’ultra-gauche”, “l’ultra droite” et la “mouvance contestataire”.
- L’amendement du gouvernement visant à protéger les banques contre une disposition législative qui aurait suspendu les frais et commissions pour des incidents bancaires pendant la période du confinement, où le chômage explose pourtant.
- L’enquête de la journaliste Nassira El-Moaddem sur les promesses tronquées des géants de la grande distribution à leurs salariés.
- Et l’échec assez terrible de l’essai clinique européen Discovery, qui s’explique par l’absence de solidarité, voire les rivalités européennes, mais aussi par la difficulté de recruter des patients se soumettant à un protocole parasité par des controverses médiatiques.
Le Monde Moderne
« En guerre » contre son peuple: échec d’une métaphore guerrière
Qui, Nous ? Vous ? Moi ? Eux !
"La métaphore guerrière employée par le Président Macron lors de se allocutions ne trouve aucun précédent dans l’histoire récente. On ne voit pas un Président déclarer un état de siège ou d’offensive à l’égard d’un ennemi invisible; logé en chacun de nous, suscitant la méfiance de chacun contre tous. Le virus érigé en ennemis sournois, en cinquième colonne, capable de retourner en un instant n’importe quel quidam en ennemi à abattre. Soi-même d’ailleurs susceptible de tuer, d’assassiner par contumace dans l’ignorance de son état criminel: je suis porteur sain, vecteur de pénétration des forces hostiles au coeur des populations. J’ai pu tuer, vous aussi, sans le savoir: tous responsables, tous coupables. Tous soupçonnés, tous punis."
.../...
"Armé de cette nuance, le « Nous sommes en guerre » d’un Président de la République ne pouvait que résonner bizarrement aux oreilles des publics occidentaux. D’un côté, un pouvoir qui tente de partager une implication dans un événement spectaculaire; et de l’autre, une population sur la réserve (militaire ?) qui ne peut pas se sentir impliquée par un tel discours. Ce divorce de l’opinion est porté par les construction de la mise en scène du pouvoir, par ce « Nous » forçant les citoyens à faire un pas en arrière pour observer comment « Nous » va s’en sortir, comment « Nous » va faire pour mener sa guerre, comment « Nous » va mener ses troupes au combat.
Et c’est normal: derrière l’annonce de guerre se dessine celle du pouvoir retranché, costumé, déguisé derrière une armée de carnaval (« Le chef de l’État, qui à ce titre est aussi le chef des Armées, n’a jamais porté l’uniforme », Le Parisien, 14 mai 2017: « Emmanuel Macron a vite enfilé son costume de chef des armées ») ou d’opérette; l’image d’un pouvoir embastillé en temps de crise (« qu’ils viennent me chercher ») derrière l’ordre républicain fortement mis à mal par les affaires et les crises sociales dont les Gilets Jaunes ont été les principaux acteurs; ou enfin, l’image d’un pouvoir contestable dans sa menace permanente de recourir aux sentiers raccourcis de la démocratie façon cinquième République (Les Echos, 21/02/2020: « Retraites : face à l’enlisement, la majorité prépare les esprits au 49.3 »). Dans ce contexte, « Nous » ne signifie que très rarement : « le peuple ». Et le peuple l’a très bien intégré."
.../...
https://www.lemondemoderne.media/
Ça dégouline de partout pour que rien ne change...
Le monde d’après sera un champ de bataille
Le système dominant n’est pas prêt à laisser le monde d’après prendre la voie écologique. Le « monde d’après » est riche d’idées, mais elles ne sont pas partagées par tous. Des choix clairs ne passeront que par des rapports de force difficiles.
.../...
"Mais peu à peu, le climat s’est transformé. Les dominants ont commencé à redonner de la voix pour faire comprendre que la fête était finie. Le commissaire européen Thierry Breton assénait qu’il était « hors de question de remettre en cause nos accords de libre-échange » (Le Parisien, 5 avril) ; le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, lançait « la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant plus, la création de croissance supplémentaire » (La Tribune, 11 avril) ; le vice-président délégué des Républicains (LR) Guillaume Peltier appelait, au nom de « l’effort national », à supprimer « jusqu’à cinq jours de RTT », à « poser la question légitime du temps de travail », à « baisser les charges», à « mettre fin à la contribution sociale de solidarité des sociétés » (Le Journal du dimanche (JDD), 4 avril) ; Gilles Le Gendre, patron des députés La République en marche (LREM), mettait les points sur les « i » : « L’ après ne sera pas comme l’avant. Mais il ne sera pas le grand soir » (JDD, 12 avril).
C’est dans ce contexte que, le 6 mai, une opération de communication pilotée par Nicolas Hulot a déboulé — matinale de France Inter, Une du journal Le Monde — pour nous faire « cinq propositions » inspirées de « cent principes » appuyés sur un « appel solennel » invitant à un « engagement massif et déterminé ». Le buzz médiatique a écrasé plusieurs autres projets plus substantiels (et que vous pouvez découvrir ici). Mais l’ancien ministre de l’Écologie de M. Macron voulait faire savoir que « le temps est venu de la modestie et de l’audace », que « le temps est venu d’admettre la complexité », que « le temps est venu de ne plus se mentir », et tutti quanti — énoncé dans une liste dégoulinant d’une pâte molle de bons sentiments.
En fait, Nicolas Hulot est animé par l’idée qu’il serait possible de bien faire si tout le monde s’entendait gentiment. Dans ses interviews à France Inter ou au Monde, il appelle à refuser la « confrontation », à mettre « nos querelles de côté », à « parvenir à l’unité de la nation ». Cela n’empêche pas l’ancien ministre de M. Macron de critiquer le Sénat pour « ses petits jeux mortels » ou de reprocher à l’opposition « de profiter de la fragilité du gouvernement » plutôt que d’avancer « tous ensemble », « sans animosité ».
Éviter l’aggravation de la crise écologique suppose la radicalité
Mais ni les lobbies, ni les GAFAM, ni les financiers, ni les milliardaires ne sont prêts à accepter une douce et unanime transition écologique et sociale. Faire venir le monde d’après souhaitable sera une bataille. Et l’on ne saurait agir efficacement si l’on oublie trois facteurs cruciaux :
* Le monde est régi par des rapports de force qui expriment des intérêts divergents et conflictuels ;
* La mise en œuvre de la politique nécessaire pour éviter l’aggravation de la catastrophe écologique en cours implique des mesures économiques autrement plus radicales que cent bons sentiments ;
* Enfin, ceci exige une stratégie politique cohérente."
https://reporterre.net/Le-monde-d-apres-sera-un-champ-de-bataille
Une histoire du confinement à la petite semaine | Billet d’humeur
"Finalement tu l’as accepté ce confinement.
Tu ne pariais pourtant pas beaucoup sur ta capacité à y parvenir, ni sur celle de certaines copaines. Tu ne t’imaginais pas te cloîtrer, toi qui avais toujours des colliers de serrage plein les poches et montais à la sauvette des barricades infranchissables. Et ta copine qui n’était jamais loin et sortait son petit flacon d’essence pour barbecue et enflammait les cœurs. Ça fait trois jours qu’elle n’est pas sortie, elle t’a dit.
C’est étrange de s’adapter aussi bien à une telle privation. Ça l’est d’autant plus de la part de ceux qui vouent une partie de leurs existences à combattre les forces qui voudraient t’emmurer pour te faire taire.
C’est étrange de t’autoriser toi-même à sortir en signant un bout de papier. C’est habituellement ceux qui enferment qui autorisent à sortir. Comme si tu t’étais toi-même enfermée.
C’est un peu comme si ce n’était pas si nouveau en somme, comme si tu y étais déjà habituée. C’est un peu comme si tu étais déjà confinée avant le confinement, comme si le confinement ne changeait pas grand chose si ce n’est acter concrètement un truc que tu connais intimement et qui ne date pas de la semaine dernière."
.../...
Mardi
"On t’a dit qu’il valait mieux donner le pouvoir à quelques-uns. Ça marche comme ça la démocratie, tu ne peux pas tout comprendre mais tu peux nous faire confiance. On a même accepté que les femmes de couleur puissent voter, c’est ça la démocratie, ce n’était pas la peine d’embraser les rues pour si peu. Maintenant il faut rentrer à la maison, on t’appellera, tu sais la démocratie c’est confiné dans le temps et à une petite boîte dans laquelle tu pourras glisser un petit papier. Quoi ? T’as quelque chose à ajouter ? Non ? Bien. Très bien."
.../...
https://lepoing.net/agora/une-histoire-du-confinement-a-la-petite-semaine-billet-dhumeur/
«Avia, c'est une gamine de 4e B au collège qui n'a pas grandi et pour qui la vie est une cour de récré. Mais ça peut faire très mal quand c'est vous qui êtes ciblé», témoigne un de ses anciens collaborateurs."
(...)
https://www.liberation.fr/direct/element/cinq-ex-parlementaires-accusent-la-depute-lrem-laetitia-avia-dhumiliations-a-repetition_113504/
Et en plus elle caviarde sa fiche Wikipédia !
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/comment-laetitia-avia-a-tente-de-caviarder-sa-fiche-wikipedia-n150287.html
De la start-up Nation à l'ehpad Nation...
Et si l’éclatement de la majorité profitait à Emmanuel Macron ?
"A priori, cette nouvelle ressemble à un coup de tonnerre et à un mauvais coup pour la majorité présidentielle. A posteriori, c’est peut-être une aubaine pour le deus ex machina de la rue du Faubourg Saint-Honoré.Un coup de tonnerre car si la scission se déroule comme prévu, la REM va perdre la majorité absolue dans l’hémicycle (qui est de 289 députés sur 577). Un mauvais coup car cet effritement ressemble, osons les grands mots, à un effondrement du “nouveau monde”. A posteriori, ce micro tremblement de terre pourrait offrir un prétexte idéal pour remplacer un Édouard Philippe, issu des rangs de la droite et privé de majorité. Après l’éclair pourrait venir l’arc en ciel d’une majorité très printanière. Une majorité réinventée, plus écolo-compatible (avec sinon Jadot, du moins certains de ses proches ou ceux de Nicolas Hulot entrant au gouvernement), bien plus ancrée à gauche (avec Delphine Batho ou Emilie Cariou) et avec un État, plus Big Mother que jamais, qui n’en est plus au « care » mais aux petits soins palliatifs. La santé va forcément figurer au cœur des préoccupations de l’exécutif. On va passer de la start-up nation à l’EHPAD nation."
(...)
https://www.valeursactuelles.com/politique/remplacement-dedouard-philippe-eclatement-de-la-majorite-pour-sauver-son-quinquennat-macron-fait-de-la-haute-couture-119224
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