CORONAVIRUS - «Nous croyons au collectif» - Mélenchon auditionne Philippe La France insoumise - Groupe parlementaire
https://youtu.be/vR4yiSb8hXc
« Commission d'information » : 2 heures de blabla des LREM avant le premier opposant de gauche. Et à ce moment Salomon, directeur général de la santé, fait son point quotidien. Toutes les chaînes d'info basculent. Le régime est mieux organisé pour planifier sa communication que face au coronavirus.
La réponse sur les réquisitions est éloquente : le Premier ministre prétend que c'est par idéologie qu'on insiste dessus, mais lui même refuse d'y recourir par...idéologie contraire ! Pas de réponse sur la nationalisation de Luxfer et Famar. Le mépris.
Cette audition se tenait le 1er avril 2020 à l'Assemblée nationale.
« Ce qui est inédit, c’est que la plupart des gouvernements ont choisi d’arrêter l’économie pour sauver des vies »
"De quoi la crise du coronavirus est-elle le nom ? D’un déséquilibre écologique, d’une nouvelle façon de penser le risque, d’un grand effondrement annoncé ? Qu’a-t-elle de véritablement inédit ? L’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz répond à quelques idées reçues sur le sujet. Entretien.
Basta ! : Peut-on considérer le coronavirus comme une crise d’ordre écologique ?
Jean-Baptiste Fressoz [1] : Le changement climatique et la crise environnementale sont suffisamment graves, il n’est pas nécessaire d’en rajouter. On peut évidemment dire du Covid qu’il est une « maladie de l’Anthropocène », puisque l’épidémie s’est propagée par les avions, les canaux de la mondialisation. Mais l’anthropocène est une notion tellement englobante que je ne suis pas sûr qu’on ajoute beaucoup de sens en disant cela. Je me méfie du réductionnisme climatique : j’avais été frappé en 2015 de voir les réfugiés de la guerre civile en Syrie être qualifiés par certains de « réfugiés climatiques »…
Concernant l’agriculture industrielle, il y a effectivement eu dans les années 1990-2000 des épidémies de grippes, H1N1 et H5N1, causées par l’élevage industriel – un excellent incubateur de souches de grippe de plus en plus virulentes. Pour le Covid, il semble que ce soit plutôt lié à un problème de consommation de viande sauvage, de médecine traditionnelle et de défaut d’hygiène. Bref, laissons les biologistes faire l’histoire du virus avant de dégainer l’anthropocène." .../...
« Il y aura un après, nous dit-on. Voire : après la crise de 2008, l’après a consisté à aggraver l’avant. L’État, qui avait sauvé les spéculateurs voyous, a été stigmatisé pour ses déficits !
L’aveuglement odieux de ceux qui détruisent l’État, qui méprisent ses fonctionnaires, tous ceux qui dénonçaient la “gestion” et le “management” du “nouveau monde”, tous ceux qui, comme les infirmières et les médecins gazés en manifestations disaient “Vous comptez les sous, on comptera les morts”, se paye au prix fort. (...)
"C’est la privatisation des profits, et la collectivisation des pertes ; un classique peu glorieux de l’économie capitaliste."
ANALYSE Covid-19 : non, les grandes entreprises ne font pas des dons par générosité, mais par cupidité
"Ce mercredi 1er avril, une belle surprise attendait les actionnaires de Total ! Le géant du pétrole a distribué près de 1,8 milliard d’euros de dividendes, malgré le souhait du ministre de l’Économie Bruno Le Maire de faire émerger « un nouveau capitalisme qui soit plus respectueux des personnes, qui soit plus soucieux de lutter contre les inégalités et qui soit plus respectueux de l’environnement ». À l’heure où une bonne partie de la population craint pour sa santé et pour ses droits les plus fondamentaux, comment les entreprises du CAC40 réagissent-elles à la crise du covid-19?" .../...
En pleine épidémie, des milliards pour les actionnaires
"Depuis, notre pauvre actionnaire est rassuré! Total vient de verser 1,8 milliard d’euros à ses actionnaires. L’Oréal, avec 558 117 205 titres déclarés d’une valeur minimale de 4,25 euros – 10,4% de plus que l’an passé –, distribuera fin avril environ 2,4 milliards d’euros. Le groupe Hermès a décide de réduire la valeur de ses 105 569 412 actions – de 5 à 4,55€ –, ce qui devrait entraîner le versement de 480 millions d’euros de dividendes. La très secrète société Chanel a quant à elle la particularité de ne pas être cotée en Bourse, et de ne publier presque aucun chiffre la concernant. Les frères Alain et Gérard Wertheimer, dirigeants de l’entreprise, s’étaient octroyé 3,4 milliards d’euros de dividendes en 2017. Aucune information n’est donnée pour les dividendes de cette année, mais le groupe a mystérieusement annoncé renoncer aux mesures de chômage partiel proposées par le gouvernement français, ce qui est une manière de dire qu’ils continueront à se verser des dividendes…
Mais qu’est-ce qu’être actionnaire ? Qu’est-ce qu’un dividende ? Juste récompense d’un travail harassant et socialement utile ? Pas vraiment. Pour résumer, il s’agit d’acheter – ou plutôt de faire faire acheter par un conseiller financier – une action, qui, selon les aventures de la Bourse, gagnera ou perdra en valeur pendant qu’on attend confiné dans sa villa. Tout le monde peut-il être actionnaire ? En théorie, oui. Dans la pratique, il faut un bon investissement de base pour que ce soit intéressant. Si on achète 100€ d’actions, et que sa valeur augmente de 10% dans l’année, on récoltera 10 euros. Pour 100 000€ d’actions, 10 000€ de bénéfice ! Le petit actionnariat et l’actionnariat salarié promu par de Gaulle, selon lequel les salariés doivent durablement s’investir dans le capital de l’entreprise, restent largement anecdotique : chez Total, 5,3% des actions sont détenues par les 100 000 salariés du groupe, tandis que 86,9% des dividendes sont versés à des « acteurs institutionnels », tels les fonds de pension Black Rock. Chez Hermès, plus de la moitié des actions sont détenues par une holding appartenant à la famille des dirigeants, le reste se répartissant entre différents richissimes hommes d’affaires. Chez l’Oréal, seules 1,46% des actions sont possédées par les salariés et 33,27% atterriront dans la poche de la famille Bettencourt, soit à peu près 800 millions d’euros, l’équivalent de 40 000 respirateurs hospitaliers allemands. L’an passé, le média indépendant Bastamag publiait le graphique ci-dessous représentant les principaux bénéficiaires des dividendes des entreprises du CAC40 : peu de place pour l’instit’ du coin ou l’infirmière au front !" .../...
LE POINT SIBETH : LE PRINTEMPS ARRIVE, ALLONS AUX CHAMPS...
#Édito #Confinement #Solidaires
NOUS SOMMES TOUS FRÈRES ET SOLIDAIRES - ÉDITO Le Média
https://youtu.be/mfz7pfswA90
"Charles Nicolle, le premier des microbiologistes, qui en 1933 écrivait dans son livre "Le Destin des Maladies Infectieuses" : La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables"
6 commentaires:
Il n'y aura plus qu'à mettre une muselière a ces gougnafiers...
CORONAVIRUS - «Nous croyons au collectif» - Mélenchon auditionne Philippe
La France insoumise - Groupe parlementaire
https://youtu.be/vR4yiSb8hXc
« Commission d'information » : 2 heures de blabla des LREM avant le premier opposant de gauche. Et à ce moment Salomon, directeur général de la santé, fait son point quotidien. Toutes les chaînes d'info basculent. Le régime est mieux organisé pour planifier sa communication que face au coronavirus.
La réponse sur les réquisitions est éloquente : le Premier ministre prétend que c'est par idéologie qu'on insiste dessus, mais lui même refuse d'y recourir par...idéologie contraire ! Pas de réponse sur la nationalisation de Luxfer et Famar. Le mépris.
Cette audition se tenait le 1er avril 2020 à l'Assemblée nationale.
Basta !
CRISE DU CORONAVIRUS
« Ce qui est inédit, c’est que la plupart des gouvernements ont choisi d’arrêter l’économie pour sauver des vies »
"De quoi la crise du coronavirus est-elle le nom ? D’un déséquilibre écologique, d’une nouvelle façon de penser le risque, d’un grand effondrement annoncé ? Qu’a-t-elle de véritablement inédit ? L’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz répond à quelques idées reçues sur le sujet. Entretien.
Basta ! : Peut-on considérer le coronavirus comme une crise d’ordre écologique ?
Jean-Baptiste Fressoz [1] : Le changement climatique et la crise environnementale sont suffisamment graves, il n’est pas nécessaire d’en rajouter. On peut évidemment dire du Covid qu’il est une « maladie de l’Anthropocène », puisque l’épidémie s’est propagée par les avions, les canaux de la mondialisation. Mais l’anthropocène est une notion tellement englobante que je ne suis pas sûr qu’on ajoute beaucoup de sens en disant cela. Je me méfie du réductionnisme climatique : j’avais été frappé en 2015 de voir les réfugiés de la guerre civile en Syrie être qualifiés par certains de « réfugiés climatiques »…
Concernant l’agriculture industrielle, il y a effectivement eu dans les années 1990-2000 des épidémies de grippes, H1N1 et H5N1, causées par l’élevage industriel – un excellent incubateur de souches de grippe de plus en plus virulentes. Pour le Covid, il semble que ce soit plutôt lié à un problème de consommation de viande sauvage, de médecine traditionnelle et de défaut d’hygiène. Bref, laissons les biologistes faire l’histoire du virus avant de dégainer l’anthropocène."
.../...
https://www.bastamag.net/mondialisation-covid19-effondrement-virus-collapse-transition-relocalisation
« Il y aura un après, nous dit-on. Voire : après la crise de 2008, l’après a consisté à aggraver l’avant. L’État, qui avait sauvé les spéculateurs voyous, a été stigmatisé pour ses déficits !
L’aveuglement odieux de ceux qui détruisent l’État, qui méprisent ses fonctionnaires, tous ceux qui dénonçaient la “gestion” et le “management” du “nouveau monde”, tous ceux qui, comme les infirmières et les médecins gazés en manifestations disaient “Vous comptez les sous, on comptera les morts”, se paye au prix fort.
(...)
https://www.nouvelobs.com/idees/20200331.OBS26855/johann-chapoutot-cette-pandemie-est-le-crash-test-du-neoliberalisme.html
"C’est la privatisation des profits, et la collectivisation des pertes ; un classique peu glorieux de l’économie capitaliste."
ANALYSE
Covid-19 : non, les grandes entreprises ne font pas des dons par générosité, mais par cupidité
"Ce mercredi 1er avril, une belle surprise attendait les actionnaires de Total ! Le géant du pétrole a distribué près de 1,8 milliard d’euros de dividendes, malgré le souhait du ministre de l’Économie Bruno Le Maire de faire émerger « un nouveau capitalisme qui soit plus respectueux des personnes, qui soit plus soucieux de lutter contre les inégalités et qui soit plus respectueux de l’environnement ». À l’heure où une bonne partie de la population craint pour sa santé et pour ses droits les plus fondamentaux, comment les entreprises du CAC40 réagissent-elles à la crise du covid-19?"
.../...
En pleine épidémie, des milliards pour les actionnaires
"Depuis, notre pauvre actionnaire est rassuré! Total vient de verser 1,8 milliard d’euros à ses actionnaires. L’Oréal, avec 558 117 205 titres déclarés d’une valeur minimale de 4,25 euros – 10,4% de plus que l’an passé –, distribuera fin avril environ 2,4 milliards d’euros. Le groupe Hermès a décide de réduire la valeur de ses 105 569 412 actions – de 5 à 4,55€ –, ce qui devrait entraîner le versement de 480 millions d’euros de dividendes. La très secrète société Chanel a quant à elle la particularité de ne pas être cotée en Bourse, et de ne publier presque aucun chiffre la concernant. Les frères Alain et Gérard Wertheimer, dirigeants de l’entreprise, s’étaient octroyé 3,4 milliards d’euros de dividendes en 2017. Aucune information n’est donnée pour les dividendes de cette année, mais le groupe a mystérieusement annoncé renoncer aux mesures de chômage partiel proposées par le gouvernement français, ce qui est une manière de dire qu’ils continueront à se verser des dividendes…
Mais qu’est-ce qu’être actionnaire ? Qu’est-ce qu’un dividende ? Juste récompense d’un travail harassant et socialement utile ? Pas vraiment. Pour résumer, il s’agit d’acheter – ou plutôt de faire faire acheter par un conseiller financier – une action, qui, selon les aventures de la Bourse, gagnera ou perdra en valeur pendant qu’on attend confiné dans sa villa. Tout le monde peut-il être actionnaire ? En théorie, oui. Dans la pratique, il faut un bon investissement de base pour que ce soit intéressant. Si on achète 100€ d’actions, et que sa valeur augmente de 10% dans l’année, on récoltera 10 euros. Pour 100 000€ d’actions, 10 000€ de bénéfice ! Le petit actionnariat et l’actionnariat salarié promu par de Gaulle, selon lequel les salariés doivent durablement s’investir dans le capital de l’entreprise, restent largement anecdotique : chez Total, 5,3% des actions sont détenues par les 100 000 salariés du groupe, tandis que 86,9% des dividendes sont versés à des « acteurs institutionnels », tels les fonds de pension Black Rock. Chez Hermès, plus de la moitié des actions sont détenues par une holding appartenant à la famille des dirigeants, le reste se répartissant entre différents richissimes hommes d’affaires. Chez l’Oréal, seules 1,46% des actions sont possédées par les salariés et 33,27% atterriront dans la poche de la famille Bettencourt, soit à peu près 800 millions d’euros, l’équivalent de 40 000 respirateurs hospitaliers allemands. L’an passé, le média indépendant Bastamag publiait le graphique ci-dessous représentant les principaux bénéficiaires des dividendes des entreprises du CAC40 : peu de place pour l’instit’ du coin ou l’infirmière au front !"
.../...
https://lepoing.net/covid-19-non-les-grandes-entreprises-ne-font-pas-des-dons-par-generosite-mais-par-cupidite/
LE POINT SIBETH : LE PRINTEMPS ARRIVE, ALLONS AUX CHAMPS...
#Édito #Confinement #Solidaires
NOUS SOMMES TOUS FRÈRES ET SOLIDAIRES - ÉDITO
Le Média
https://youtu.be/mfz7pfswA90
"Charles Nicolle, le premier des microbiologistes, qui en 1933 écrivait dans son livre "Le Destin des Maladies Infectieuses" : La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables"
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