Ne pas trop affoler la population avec un saucissonnage des chiffres : après le bilan du 1er avril avec 509 décès comptabilisés à l'hôpital et 570 en EHPAD, la "faucheuse" a balayé 1079 personnes...
UN SCANDALE D'ETAT Coronavirus : une gestion erratique qui laisse soignants et travailleurs démunis face à l’épidémie Le premier cas de contamination direct sur le sol français remonte au 30 janvier. Ce n’est que le 17 mars à midi que le confinement national est décrété. Aujourd’hui, où en est l’épidémie et la gestion sanitaire ?
« Le nombre de cas double désormais tous les 4 jours » déclarait Jérôme Salomon, directeur de la santé, le 19 mars. Les données publiées par Santé publique France, qui chiffrent le nombre de morts par jour, confirment cette tendance à l’augmentation des décès. Ainsi, les 31 mars et 1er avril sont les deux jours où l’on a compté le plus de nouveaux décès. Pour ce qui est du pic épidémique il serait encore devant nous, les spécialistes l’annoncent pour la fin de la semaine. Le pic sera franchi au « moment où l’on constatera une diminution du nombre de cas quotidiens » comme le précise François Bicaire, infectiologue et membre de l’Académie nationale de médecine.
En attendant, les semaines à venir seront marquées par un nombre croissant de contaminations, d’hospitalisations et de décès. Dans la situation le gouvernement, après avoir déclaré que « les 15 jours premiers jours d’Avril seront encore plus difficiles », a décidé la prolongation du confinement de 15 jours tout en envisageant de le reconduire et en renforçant les mesures de confinement. Confronté à un manque grave et évident de moyens médicaux, il a également fait des annonces sur ce volet. Alors que des entreprises continuent de fonctionner, que d’autres réouvrent, que la Poste vient à peine de réduire les tournées de distribution à trois jours par semaine, et Orly de fermer ses portes, où en est l’épidémie et l’état de l’offre médical et de soins ?" .../...
Masques : aucune importation publique entre décembre et mars ! - Commission d’enquête Covid-19 La France insoumise
https://youtu.be/t57P4Emdv2o
Dans le cadre de la commission d’enquête de suivi du Covid-19 lancée par les parlementaires de La France insoumise, Manuel Bompard auditionnait Olivier Balzer, Secrétaire national du Syndicat National des Agents des Douanes CGT. Cette audition s'est déroulée le mardi 31 mars.
Toutes les auditions et les informations sur la commission d'enquête de suivi du Covid-19 sont à retrouver sur cette page : https://lafranceinsoumise.fr/commissi...
« Un retour au XIXe siècle » : l’état d’urgence sanitaire analysé par un ancien inspecteur du travail
Le Poing publie l’analyse du montpelliérain Richard Abauzit, inspecteur du travail à la retraite, à propos de l’état d’urgence sanitaire et économique, adopté le 23 mars au nom de la lutte contre la pandémie de covid-19.
"Limitation du droit de retrait, attaques sur les congés payés, nombreuses dérogations aux 35h : la régression sociale organisée par ces textes est immense. Pour soutenir les salariés en prise avec ce terrible contexte, l’Union Syndicale Solidaires met en place une permanence téléphonique. Des syndicalistes se tiennent à votre disposition de 9h à 19h, sept jours sur sept, au numéro gratuit suivant : 0 805 37 21 34.
L’état d’urgence sanitaire comporte une partie dite « sanitaire » mais qui a de lourdes conséquences sur le droit des salariés (notamment la grève et le droit de retrait) et plus largement sur les libertés fondamentales (circuler, manifester, se réunir). L’autre partie est dite « économique», elle permet de vérifier que le seul souci du gouvernement est que les travailleurs travaillent et que les (gros) employeurs profitent. Quoi qu’il en coûte." .../...
"Il y a ceux qui font des concerts en ligne, d’autres des apéros. Côté politique, ce sera la manifestation en ligne. La France insoumise a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour ce samedi, appelant les gens à « manifester sur Internet pour proposer des solutions, pour que plus jamais une crise comme celle que nous traversons avec le coronavirus ne se reproduise ».
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le parti est monté régulièrement au créneau, sur les plateaux télé mais aussi sur les réseaux sociaux. Son chef de file, Jean-Luc Mélechon, a vivement critiqué le vocabulaire guerrier employé par Emmanuel Macron pour décrire la lutte contre la pandémie. « Il est destiné à suggérer un rôle héroïque du chef de l’Etat. Il a aussi pour fonction d’obliger au « silence dans les rangs » », a-t-il dénoncé il y a quelques jours." (...)
Covid-19 : 20% des masques fabriqués par les détenus sont réservés au ministère de l’Intérieur
"Depuis lundi dernier, des détenu·e·s d’Arles, Moulin, Rennes et Val-de-Reuil fabriquent des masques. Les ateliers des prisons de Saint-Martin-de-Ré, Valence, Muret et Châteauroux devraient également bientôt s’y mettre. L’objectif est bien évidemment de pallier à la pénurie de masques pour lutter contre la pandémie de covid-19, qui a déjà tué un surveillant d’Orléans-Saran et un détenu de Fresnes.
Aucun masque pour les prisonniers
Le secrétaire général adjoint du syndicat FO-Pénitentiaire, Yoan Karar, affirme au Poing que « 80% des masques produits seront distribués au ministère de la santé, et 20% au ministère de l’intérieur » (notamment pour les surveillants pénitentiaires et les agents de la protection judiciaire de la jeunesse). Aucune distribution n’est prévue pour la population carcérale, bien que les prisonniers se soient mobilisés dans 44 établissements depuis l’annonce du confinement, notamment pour dénoncer l’absence de mesures sanitaires.
Au total, on compterait 140 détenus mobilisés pour la production de masques, tous volontaires et payés, selon Albin Heuman, directeur de l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice. « C’est un geste citoyen, civique » se félicite Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Pénitentiaire, le même qui retweetait récemment un communiqué de son syndicat enjoignant les autorités à « arrêter de se soucier du bien-être des détenus ». Le caractère « volontaire » du travail est discutable, les réductions supplémentaires de peine n’étant accordées qu’aux détenus manifestant « des efforts sérieux de réadaptation sociale pendant l’exécution de sa peine ». Et quoi de mieux qu’un travail répétitif et payé une misère pour se « réadapter » ? En prison, les contrats de travail n’existent pas, et les détenus ne bénéficient ni de la protection sociale ni de la médecine du travail. La rémunération oscille entre 2,03 et 4,57 euros brut de l’heure ; « en théorie, car la norme, dans les ateliers de production, demeure la rémunération à la pièce » souligne l’observatoire international des prisons. Parler d’un travail « payé » sans évoquer cette misérable rémunération est pour le moins trompeur.
Le refus de l’administration pénitentiaire de distribuer des masques aux prisonniers répond davantage à un intérêt idéologique – punir les détenus – qu’à un intérêt sanitaire, le développement de la contagion chez les détenus constituant forcément une menace pour le personnel pénitentiaire.
Une situation qui suscite visiblement des contestations, trois voitures du service pénitentiaire d’insertion et de probation et deux fourgons cellulaires servant au transfert des détenus ayant été incendiés dans la nuit de mardi à mercredi à Amiens."
7 commentaires:
Ne pas trop affoler la population avec un saucissonnage des chiffres : après le bilan du 1er avril avec 509 décès comptabilisés à l'hôpital et 570 en EHPAD, la "faucheuse" a balayé 1079 personnes...
UN SCANDALE D'ETAT
Coronavirus : une gestion erratique qui laisse soignants et travailleurs démunis face à l’épidémie
Le premier cas de contamination direct sur le sol français remonte au 30 janvier. Ce n’est que le 17 mars à midi que le confinement national est décrété. Aujourd’hui, où en est l’épidémie et la gestion sanitaire ?
« Le nombre de cas double désormais tous les 4 jours » déclarait Jérôme Salomon, directeur de la santé, le 19 mars. Les données publiées par Santé publique France, qui chiffrent le nombre de morts par jour, confirment cette tendance à l’augmentation des décès. Ainsi, les 31 mars et 1er avril sont les deux jours où l’on a compté le plus de nouveaux décès. Pour ce qui est du pic épidémique il serait encore devant nous, les spécialistes l’annoncent pour la fin de la semaine. Le pic sera franchi au « moment où l’on constatera une diminution du nombre de cas quotidiens » comme le précise François Bicaire, infectiologue et membre de l’Académie nationale de médecine.
En attendant, les semaines à venir seront marquées par un nombre croissant de contaminations, d’hospitalisations et de décès. Dans la situation le gouvernement, après avoir déclaré que « les 15 jours premiers jours d’Avril seront encore plus difficiles », a décidé la prolongation du confinement de 15 jours tout en envisageant de le reconduire et en renforçant les mesures de confinement. Confronté à un manque grave et évident de moyens médicaux, il a également fait des annonces sur ce volet. Alors que des entreprises continuent de fonctionner, que d’autres réouvrent, que la Poste vient à peine de réduire les tournées de distribution à trois jours par semaine, et Orly de fermer ses portes, où en est l’épidémie et l’état de l’offre médical et de soins ?"
.../...
https://www.revolutionpermanente.fr/Coronavirus-une-gestion-erratique-qui-laisse-soignants-et-travailleurs-demunis-face-a-l-epidemie
Carence de l'État et show à Angers...
Masques : aucune importation publique entre décembre et mars ! - Commission d’enquête Covid-19
La France insoumise
https://youtu.be/t57P4Emdv2o
Dans le cadre de la commission d’enquête de suivi du Covid-19 lancée par les parlementaires de La France insoumise, Manuel Bompard auditionnait Olivier Balzer, Secrétaire national du Syndicat National des Agents des Douanes CGT. Cette audition s'est déroulée le mardi 31 mars.
Toutes les auditions et les informations sur la commission d'enquête de suivi du Covid-19 sont à retrouver sur cette page : https://lafranceinsoumise.fr/commissi...
ANALYSE
« Un retour au XIXe siècle » : l’état d’urgence sanitaire analysé par un ancien inspecteur du travail
Le Poing publie l’analyse du montpelliérain Richard Abauzit, inspecteur du travail à la retraite, à propos de l’état d’urgence sanitaire et économique, adopté le 23 mars au nom de la lutte contre la pandémie de covid-19.
"Limitation du droit de retrait, attaques sur les congés payés, nombreuses dérogations aux 35h : la régression sociale organisée par ces textes est immense. Pour soutenir les salariés en prise avec ce terrible contexte, l’Union Syndicale Solidaires met en place une permanence téléphonique. Des syndicalistes se tiennent à votre disposition de 9h à 19h, sept jours sur sept, au numéro gratuit suivant : 0 805 37 21 34.
L’état d’urgence sanitaire comporte une partie dite « sanitaire » mais qui a de lourdes conséquences sur le droit des salariés (notamment la grève et le droit de retrait) et plus largement sur les libertés fondamentales (circuler, manifester, se réunir). L’autre partie est dite « économique», elle permet de vérifier que le seul souci du gouvernement est que les travailleurs travaillent et que les (gros) employeurs profitent. Quoi qu’il en coûte."
.../...
https://lepoing.net/un-retour-au-xixe-siecle-letat-durgence-sanitaire-analyse-par-un-ancien-inspecteur-du-travail/
Au 1er avril, la morbidité due au covid-19 a fait un grand saut...
Et ça ce n'est pas un poisson !
Après la plage de confinement, les pavés vont pleuvoir sur cet adolescent attardé !
"Plus jamais ça !"
"Il y a ceux qui font des concerts en ligne, d’autres des apéros. Côté politique, ce sera la manifestation en ligne. La France insoumise a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour ce samedi, appelant les gens à « manifester sur Internet pour proposer des solutions, pour que plus jamais une crise comme celle que nous traversons avec le coronavirus ne se reproduise ».
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le parti est monté régulièrement au créneau, sur les plateaux télé mais aussi sur les réseaux sociaux. Son chef de file, Jean-Luc Mélechon, a vivement critiqué le vocabulaire guerrier employé par Emmanuel Macron pour décrire la lutte contre la pandémie. « Il est destiné à suggérer un rôle héroïque du chef de l’Etat. Il a aussi pour fonction d’obliger au « silence dans les rangs » », a-t-il dénoncé il y a quelques jours."
(...)
https://www.20minutes.fr/politique/2753495-20200402-coronavirus-france-insoumise-manifestera-ligne-samedi-dire-plus-jamais-ca
AU TURBIN / ANALYSE
Covid-19 : 20% des masques fabriqués par les détenus sont réservés au ministère de l’Intérieur
"Depuis lundi dernier, des détenu·e·s d’Arles, Moulin, Rennes et Val-de-Reuil fabriquent des masques. Les ateliers des prisons de Saint-Martin-de-Ré, Valence, Muret et Châteauroux devraient également bientôt s’y mettre. L’objectif est bien évidemment de pallier à la pénurie de masques pour lutter contre la pandémie de covid-19, qui a déjà tué un surveillant d’Orléans-Saran et un détenu de Fresnes.
Aucun masque pour les prisonniers
Le secrétaire général adjoint du syndicat FO-Pénitentiaire, Yoan Karar, affirme au Poing que « 80% des masques produits seront distribués au ministère de la santé, et 20% au ministère de l’intérieur » (notamment pour les surveillants pénitentiaires et les agents de la protection judiciaire de la jeunesse). Aucune distribution n’est prévue pour la population carcérale, bien que les prisonniers se soient mobilisés dans 44 établissements depuis l’annonce du confinement, notamment pour dénoncer l’absence de mesures sanitaires.
Au total, on compterait 140 détenus mobilisés pour la production de masques, tous volontaires et payés, selon Albin Heuman, directeur de l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice. « C’est un geste citoyen, civique » se félicite Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Pénitentiaire, le même qui retweetait récemment un communiqué de son syndicat enjoignant les autorités à « arrêter de se soucier du bien-être des détenus ». Le caractère « volontaire » du travail est discutable, les réductions supplémentaires de peine n’étant accordées qu’aux détenus manifestant « des efforts sérieux de réadaptation sociale pendant l’exécution de sa peine ». Et quoi de mieux qu’un travail répétitif et payé une misère pour se « réadapter » ? En prison, les contrats de travail n’existent pas, et les détenus ne bénéficient ni de la protection sociale ni de la médecine du travail. La rémunération oscille entre 2,03 et 4,57 euros brut de l’heure ; « en théorie, car la norme, dans les ateliers de production, demeure la rémunération à la pièce » souligne l’observatoire international des prisons. Parler d’un travail « payé » sans évoquer cette misérable rémunération est pour le moins trompeur.
Le refus de l’administration pénitentiaire de distribuer des masques aux prisonniers répond davantage à un intérêt idéologique – punir les détenus – qu’à un intérêt sanitaire, le développement de la contagion chez les détenus constituant forcément une menace pour le personnel pénitentiaire.
Une situation qui suscite visiblement des contestations, trois voitures du service pénitentiaire d’insertion et de probation et deux fourgons cellulaires servant au transfert des détenus ayant été incendiés dans la nuit de mardi à mercredi à Amiens."
https://lepoing.net/covid-19-20-des-masques-fabriques-par-les-detenus-sont-reserves-au-ministere-de-linterieur/
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