jeudi 8 août 2024

La Cour des comptes vient d’épingler l’Elysée, dont les dépenses ont explosé en 2023

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Pendant la trêve, Emmanuel Macron gouverne absolument seul : un régime d'exception ? – Libération" :

"La Cour des comptes vient d'épingler l'Elysée, dont les dépenses ont explosé en 2023, pointant notamment la soirée en l'honneur du roi Charles III. Les fastes de ces dîners d'Etat ou réceptions politiques sont régulièrement la cible de critiques.

* 2023 : très chère entente cordiale

475 000 euros : le chiffre est tombé, le 29 juillet, dans un rapport publié par la Cour des comptes. Le coût du fastueux dîner d'Etat organisé en l'honneur du roi d'Angleterre Charles III et de son épouse, Camilla, qui s'est tenu, le 20 septembre 2023, dans la mythique galerie des Glaces du château de Versailles a été très commenté. Sur la table de 60 mètres de long, bouteilles de champagne et homards bleus avaient ravi les cent soixante convives triés sur le volet. Hugh Grant, Charlotte Gainsbourg, Mick Jagger, mais aussi Tony Estanguet, Bernard Arnault et Xavier Niel… La liste a été élaborée dans un souci d'équilibre. De quoi « revigorer » l'amitié entre les deux pays, pour reprendre les mots de Charles III.

* 2022 : des agapes très intéressées

En juin 2022, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a convié
quatre-vingt-onze membres du gratin local, au château de la Chaize, dans le Beaujolais. Mediapart a estimé la réception aux frais de la région à 100 000 euros, soit plus de 1 100 euros par personne. L'enquête du Parquet national financier est toujours en cours. Selon Le Dauphiné Libéré, le 2 août 2024, un rapport de la Chambre régionale des comptes relève que Wauquiez aurait aussi dépensé sans compter pour déjeuner avec députés, sénateurs et journalistes. La facture s'élèverait en 2022, à 77 000 euros, et à 46 000 euros en 2023, dont un dîner à 1 200 euros avec Michel Houellebecq. Dans un communiqué, l'élu s'est dit prêt à rembourser personnellement les « sommes excessives ».

* 2008 : un coûteux sommet de la Méditerranée

Critiqué pour ses goûts clinquants, Nicolas Sarkozy, décide en 2008 de faire preuve de transparence. Par une lettre adressée le 14 mai à la Cour des comptes, le président de la République accepte que, pour la première fois, les comptes de l'Elysée soient épluchés. Deux mois plus tard, le 13 juillet, la France, alors présidente du Conseil de l'Union européenne, organise le sommet de l'Union pour la Méditerranée. Nicolas Sarkozy fait aménager de fond en comble le Grand Palais, pour y accueillir quarante-trois chefs d'Etat du pourtour méditerranéen et de l'UE. Selon le rapport de la Cour des comptes de novembre 2009, le sommet a coûté 16,6 millions d'euros, dont près de 1,4 million rien que pour le dîner… à deux mois d'une crise financière majeure."

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/08/07/de-mitterrand-a-macron-en-passant-par-wauquiez-les-banquets-trop-sales-de-la-republique_6271410_4500055.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

WAUQUIEZ, UNE HISTOIRE DE DENIERS...

"En partance de la présidence du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, en raison de la règle du non-cumul des mandats, le nouveau député (Les Républicains, LR) de la 1re circonscription de la Haute‐Loire, Laurent Wauquiez, n’a pas encore été remplacé à la tête de la collectivité. L’élu fait face à de nouvelles accusations concernant sa gestion des deniers publics, après que le groupe d’opposition socialiste au conseil régional a émis, mardi 20 août, un signalement au Parquet national financier (PNF).

Le PNF a confirmé au Monde, mercredi 21 août, avoir reçu ce « courrier » « attirant [l’]attention sur les conclusions d’un rapport de la chambre régionale des comptes [CRC] » sur des « études d’opinion et d’image » commandées en 2020 et 2021 (pour 20 400 euros) par la région à la société Médiascopie.

Comme l’ont rapporté plusieurs médias locaux dont Rue 89 Lyon, ces études devaient analyser « en temps réel » l’impact d’interventions médiatiques du président de la région, Laurent Wauquiez. Dans le cadre de ce marché, une étude de mars 2021 (pour 6 000 euros), en pleine campagne pour les élections régionales, a intrigué la CRC.

Elle avait pour but de mesurer l’impact « d’une interview sur BFM-TV, à la suite de la fermeture du lycée La Martinière-Duchère [à Lyon], propriété de la région, après des faits de violences urbaines, le 4 mars 2021 », comme le note la CRC dans son « rapport d’observations définitives » sur la « communication externe des collectivités locales » depuis 2016, que Le Monde a consulté.

« Affiner les propos du candidat »

« Les résultats Médiascopie de l’émission de 2021 sont complètement centrés
sur les réactions des auditeurs en fonction de leur affiliation politique (vote à la présidentielle), développe la CRC dans ce rapport encore confidentiel de 95 pages. Ceci est d’autant plus problématique que cette analyse a eu lieu lors de la période de la campagne électorale pour les élections régionales de 2021. Autrement dit, elle permettait d’affiner les propos du candidat en fonction des réactions d’un groupe politique donné. »

L’instance de contrôle enfonce le clou : « D’une manière générale, la nature politique de ces éléments d’enquête interroge sur le fait que ce travail soit commandé par la région (…). Une enquête qui porte sur l’image du président du conseil régional présente un intérêt politique personnel pour l’intéressé, mais pas nécessairement un intérêt public local. »

Se fondant sur le code électoral, le groupe socialiste a également saisi le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, dans la mesure où les opposants à M. Wauquiez n’avaient que dix jours, après le scrutin régional de 2021, pour lancer un « recours contentieux » auprès du Conseil d’Etat, concernant le « compte de campagne » de l’élu LR."
(…)


https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/08/22/wauquiez-fait-face-a-de-nouvelles-accusations-concernant-sa-gestion-des-deniers-publics_6290771_3224.html