Ce samedi 8 juin, la fin de journée est marquée, lors de cet événement organisé à Salindres, une commune située dans le nord du département, près d’Alès, par une course d’endurance de "meules". Préparations, originalité et beau spectacle sont au rendez-vous.
"Le Festival de la Mob de Salindres, une commune gardoise proche d’Alès, est réputé pour sa course d’endurance. C’est "bon enfant", dit Bernard Ganozzi, le président du Moto club Salindres-Rousson, qui organise cet événement. Même si, visiblement, "certains viennent pour la gagne".
Un circuit de 1 300 mètres, créé dans un champ
"Ce samedi 8 juin, pour l’opus 2024, certains ont déjà les crocs à 16 heures, lors des tours d’échauffement. Alors que des "meules", scooters et autres deux-roues préparés tournent sur le circuit de 1 300 mètres, créés dans le champ voisin de la gendarmerie, Médérick Michaud se tient près de sa "bête". Avec ses comparses Hervé Solignac et Geoffroy Devèze, lui qui relève le gant à Salindres depuis quinze ans se met en condition pour trois heures de course. "On a fait dix courses avec celle-là. À la base, c’est un Peugeot 103 SP. Avec beaucoup de modifications ! Partout…", sourit-il. "On apporte des améliorations chaque année." Ce week-end, le trio de pilotes alésiens est arrivé avec un allumage neuf et "un moteur plus gros". Pour la gagne ? Pas vraiment, rigole Médérick Michaud : "On le fait entre collègues et, au bout de trois tours, on est à la ramasse. Nous, on ne va pas voir les résultats à la fin…"
Plus de participants que l’an dernier
À leurs côtés, près de cinquante équipages sont attendus sur la ligne de départ. "C’est plus que l’an dernier ; il y en avait eu 36", se réjouit Bernard Ganozzi. Le président regarde alors le terrain, marqué par la météo de ces dernières semaines. "L’herbe est haute, et c’est mou en dessous. Ça va faire des ornières…"
Tout est réuni pour un spectacle sympa
Dans les paddocks, pendant ce temps-là, toutes les équipes se préparent. Elles sont parfois costumées. Bref, tout est réuni pour que le spectacle soit sympa.
Il est enfin 17 heures. Le départ est donné. Ça pétarade dans tous les sens. Et le spectacle est bel et bien de la partie. Avec quelques gamelles en prime ! Le public, en bordure de pré derrière les barrières, n’en loupe pas une miette." (…)
Les représentations grandeur nature se dérouleront ces 19, 20 et 21 juillet, au Musée du Désert, à Mialet, près d'Alès. Trois dates pour se plonger dans l'histoire de la persécution des Huguenots cévenols du 17e siècle.
"Sur le terrain forestier du Musée du Désert de Mialet, une centaine de figurants, pour la moitié costumée, tâtent le terrain du prochain spectacle qu’ils constitueront ces 19, 20, et 21 juillet, même lieu. Ce samedi 15 juin, les premières répétitions prennent place. "Il faut que vous avanciez jusqu’au chêne ! Ne vous lancez que des regards furtifs !", lance, micro en main, Jean-Noël Schwingrouber, le metteur en scène du prochain spectacle de l’association Son Et Lumière en Cévennes, née du scoutisme protestant.
Sous le thème de l’Exil, acteurs et figurants se glisseront, le temps de deux dates, dans la peau des Huguenots, qui, en 1685, après la révocation de l’Édit de Nantes, ont été près de 200 000 à fuir leurs terres, persécutés pour leur foi protestante. "Des traces de ces familles réfugiées ont été retrouvées en Virginie. Le scénario suit donc l’histoire de la famille Dupuy, dans sa traversée depuis Anduze vers l’Amérique, résume Dany Benezet, assistante metteur en scène. Cette fiction basée sur des faits historiques, qui font écho à l’actualité d’aujourd’hui, sans donner de leçon, sans moralité."
Retracer l’exil des Huguenots
Alors, pour plonger au XVIIe siècle, des costumiers bénévoles se sont affairés à la fabrication minutieuse de costumes d’époque plus vrais que nature, des chevaux ont été rapatriés pour l’occasion. La technique, composée de professionnels, travaille aux jeux particuliers de lumières, donnés lors des spectacles proposés par l’association. "Le planning est respecté, on est sur beaucoup de projection pour le moment, on essaie de ne frustrer personne. Aujourd’hui, les figurants découvrent eux-même le scénario. Le but est que chacun prenne du plaisir, tout en véhiculant une dynamique de réflexion sur ce thème", explique Jean-Noël Schwingrouber.
Pendant que d’autres prennent leur tour en scène, d’autres occupent la prairie dans un moment de détente. Tout comme Benjamin, Fanny, Manon, et Camille, qui ont entre 11 et 25 ans, venus surtout pour "la bonne ambiance de l’événement", et "se mettre dans la peau d’ancêtres."
Infos sur www.cevennes-tourisme.fr et réservations sur www.billetweb.fr.
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MOB OU FERRARI : LA POPULARITÉ DES MEULES!
Ce samedi 8 juin, la fin de journée est marquée, lors de cet événement organisé à Salindres, une commune située dans le nord du département, près d’Alès, par une course d’endurance de "meules". Préparations, originalité et beau spectacle sont au rendez-vous.
"Le Festival de la Mob de Salindres, une commune gardoise proche d’Alès, est réputé pour sa course d’endurance. C’est "bon enfant", dit Bernard Ganozzi, le président du Moto club Salindres-Rousson, qui organise cet événement. Même si, visiblement, "certains viennent pour la gagne".
Un circuit de 1 300 mètres, créé dans un champ
"Ce samedi 8 juin, pour l’opus 2024, certains ont déjà les crocs à 16 heures, lors des tours d’échauffement. Alors que des "meules", scooters et autres deux-roues préparés tournent sur le circuit de 1 300 mètres, créés dans le champ voisin de la gendarmerie, Médérick Michaud se tient près de sa "bête". Avec ses comparses Hervé Solignac et Geoffroy Devèze, lui qui relève le gant à Salindres depuis quinze ans se met en condition pour trois heures de course. "On a fait dix courses avec celle-là. À la base, c’est un Peugeot 103 SP. Avec beaucoup de modifications ! Partout…", sourit-il. "On apporte des améliorations chaque année." Ce week-end, le trio de pilotes alésiens est arrivé avec un allumage neuf et "un moteur plus gros". Pour la gagne ? Pas vraiment, rigole Médérick Michaud : "On le fait entre collègues et, au bout de trois tours, on est à la ramasse. Nous, on ne va pas voir les résultats à la fin…"
Plus de participants que l’an dernier
À leurs côtés, près de cinquante équipages sont attendus sur la ligne de départ. "C’est plus que l’an dernier ; il y en avait eu 36", se réjouit Bernard Ganozzi. Le président regarde alors le terrain, marqué par la météo de ces dernières semaines. "L’herbe est haute, et c’est mou en dessous. Ça va faire des ornières…"
Tout est réuni pour un spectacle sympa
Dans les paddocks, pendant ce temps-là, toutes les équipes se préparent. Elles sont parfois costumées. Bref, tout est réuni pour que le spectacle soit sympa.
Il est enfin 17 heures. Le départ est donné. Ça pétarade dans tous les sens. Et le spectacle est bel et bien de la partie. Avec quelques gamelles en prime ! Le public, en bordure de pré derrière les barrières, n’en loupe pas une miette."
(…)
https://www.midilibre.fr/2024/06/08/on-le-fait-entre-collegues-et-au-bout-de-trois-tours-on-est-a-la-ramasse-bonne-humeur-de-mise-au-festival-de-la-mob-dans-le-gard-12003245.php
https://www.midilibre.fr/2024/06/09/vingt-cinq-voitures-haut-de-gamme-ont-sillonne-la-lozere-12003871.php
Les représentations grandeur nature se dérouleront ces 19, 20 et 21 juillet, au Musée du Désert, à Mialet, près d'Alès. Trois dates pour se plonger dans l'histoire de la persécution des Huguenots cévenols du 17e siècle.
"Sur le terrain forestier du Musée du Désert de Mialet, une centaine de figurants, pour la moitié costumée, tâtent le terrain du prochain spectacle qu’ils constitueront ces 19, 20, et 21 juillet, même lieu. Ce samedi 15 juin, les premières répétitions prennent place. "Il faut que vous avanciez jusqu’au chêne ! Ne vous lancez que des regards furtifs !", lance, micro en main, Jean-Noël Schwingrouber, le metteur en scène du prochain spectacle de l’association Son Et Lumière en Cévennes, née du scoutisme protestant.
Sous le thème de l’Exil, acteurs et figurants se glisseront, le temps de deux dates, dans la peau des Huguenots, qui, en 1685, après la révocation de l’Édit de Nantes, ont été près de 200 000 à fuir leurs terres, persécutés pour leur foi protestante. "Des traces de ces familles réfugiées ont été retrouvées en Virginie. Le scénario suit donc l’histoire de la famille Dupuy, dans sa traversée depuis Anduze vers l’Amérique, résume Dany Benezet, assistante metteur en scène. Cette fiction basée sur des faits historiques, qui font écho à l’actualité d’aujourd’hui, sans donner de leçon, sans moralité."
Retracer l’exil des Huguenots
Alors, pour plonger au XVIIe siècle, des costumiers bénévoles se sont affairés à la fabrication minutieuse de costumes d’époque plus vrais que nature, des chevaux ont été rapatriés pour l’occasion. La technique, composée de professionnels, travaille aux jeux particuliers de lumières, donnés lors des spectacles proposés par l’association. "Le planning est respecté, on est sur beaucoup de projection pour le moment, on essaie de ne frustrer personne. Aujourd’hui, les figurants découvrent eux-même le scénario. Le but est que chacun prenne du plaisir, tout en véhiculant une dynamique de réflexion sur ce thème", explique Jean-Noël Schwingrouber.
Pendant que d’autres prennent leur tour en scène, d’autres occupent la prairie dans un moment de détente. Tout comme Benjamin, Fanny, Manon, et Camille, qui ont entre 11 et 25 ans, venus surtout pour "la bonne ambiance de l’événement", et "se mettre dans la peau d’ancêtres."
Infos sur www.cevennes-tourisme.fr et réservations sur www.billetweb.fr.
https://www.midilibre.fr/2024/06/16/premier-week-end-de-repetitions-pour-le-spectacle-des-son-et-lumiere-en-cevennes-12020370.php
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