vendredi 31 mai 2024

 


3 commentaires:

Anonyme a dit…

BORALEX MET LE FEU À LA MONTAGNE DE LURE

"C’est un tournant dans la lutte. La justice a donné raison aux écologistes face à la multinationale canadienne Boralex. Alors que cette dernière est en train de construire un vaste projet photovoltaïque sur la montagne de Lure, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la Cour administrative d’appel de Marseille a jugé illégal, vendredi 31 mai, l’arrêté préfectoral qui permettait à l’entreprise de déroger au droit environnemental pour détruire des espèces et habitats protégés.

« Nous nous attendons maintenant à ce que la société Boralex porte l’affaire devant le Conseil d’État. D’ici là, sans autorisation légale, ils ne peuvent plus faire de travaux sur place », affirme l’association Amilure, opposée au projet.

Depuis plusieurs années, le combat fait rage. Les militants ont bloqué à plusieurs reprises le chantier qui a rasé plusieurs hectares de forêt. Un groupe baptisé « les gardiennes de Lure » appelait à « faire barrage aux multinationales qui viennent coloniser et détruire nos terres ». Plusieurs opposants avaient même été blessés par des bûcherons et des vigiles certains à coups de barre de fer. Des opposants avaient aussi été embarqués en garde à vue pour finalement écoper d’amendes.

En janvier dernier, une partie du chantier avait été incendié, rapporte BFM TV. 400 panneaux photovoltaïques avaient brûlé et le préjudice s’élèvait à plusieurs dizaines de milliers d’euros. La piste criminelle avait été privilégiée."


https://reporterre.net/Boralex-a-perdu-fini-le-parc-photovoltaique-sur-la-montagne-de-Lure

Anonyme a dit…

LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE NE RASSEMBLE PAS VRAIMENT...!

«Aujourd’hui, une proposition de loi demandait que la viande servie dans les cantines soit française. Voilà qui devrait plaire à la droite, proche de ses agriculteurs. Bah non en fait, ils ont voté contre, RN, LR et Renaissance main dans la main.» C’est ce que rapporte le compte X au nom de Philippe Duval, très suivi sur le réseau social, dans un tweet publié mercredi 29 mai. Le texte auquel ce commentateur fait référence n’est en fait pas une proposition de loi, mais un amendement qui avait été déposé par la députée écologiste Marie Pochon, dans le cadre de l’examen à l’Assemblée du projet de loi sur «la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture». Portée par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, la loi votée par les députés le 28 mai n’inclut pas cet amendement, rejeté pour sa part onze jours plus tôt. Le texte n’est pas définitivement adopté, puisqu’il doit encore passer devant les sénateurs.

Par cet amendement, Marie Pochon entendait inscrire dans la loi une nouvelle finalité pour la politique agricole et alimentaire : «s’assurer qu’à partir de 2027, 100 % des viandes bovines, porcines, ovines et de volaille servies dans les restaurants collectifs gérés par l’Etat, ses établissements publics et les entreprises publiques nationales proviennent d’animaux élevés en France». Dans l’exposé des motifs, l’élue écologiste faisait valoir qu’«on ne peut pas promouvoir la souveraineté alimentaire et continuer de servir dans nos cantines ou établissements publics du poulet thaïlandais ou du bœuf argentin». Auparavant, le groupe Horizons avait rédigé un amendement – qui, lui, a été adopté – réécrivant pour partie les finalités énumérées dans l’article 1 du code rural et de la pêche maritime. Marie Pochon avait ensuite souhaité compléter ces dispositions, en déposant plusieurs sous-amendements, dont celui sur l’objectif de 100 % de viande française servie dans la restauration collective. A noter que ces différents amendements se rattachaient à l’article 1er du projet de loi, qui érige la protection et le développement de l’agriculture et la pêche comme «intérêt général majeur en tant qu’ils garantissent la souveraineté alimentaire de la nation»."
(…)


https://www.liberation.fr/checknews/les-deputes-rn-lr-et-renaissance-se-sont-ils-opposes-a-ce-que-la-viande-servie-dans-les-cantines-soit-100-francaise-20240530_6EYP5REFZ5FMZDD3YLLDIFYLS4/

Anonyme a dit…

L'AQUABONISME DE SEUX QUI SE LÈVENT TÔT

3/ L’Europe a un impact marginal, tout se joue en Chine (toujours pas)

« L’Europe c’est 6 % des émissions. Comment peut-on avoir une influence sur le monde avec 6 % des émissions ? (…) C’est en Chine que ça se passe », a pour conclure asséné l’éditorialiste de France Inter.

Au-delà même de la responsabilité historique de l’Europe évoquée plus haut, cet argument est extrêmement problématique. Il est en permanence repris sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision par les tenants du statu quo et de l’immobilisme.

Une simple expérience de pensée permet toutefois de démontrer la nullité d’un tel argument . La Chine émettant aujourd’hui 31 % des émissions mondiales, chaque pays émettant à peine quelques pourcents pourrait se dédouaner de ses efforts au motif que « tout se joue en Chine ».

Sauf que les pays émettant moins de 2 % du total représentent à eux seuls 36 % des émissions. Et les pays émettant autant ou moins que l’Europe représentent plus de 50 % des émissions. La seule manière de résoudre l’équation climatique est donc que tous les pays agissent d’urgence : faire reposer le problème sur la Chine ne fait que gâcher un temps précieux.

Sans compter que la diplomatie internationale n’est pas un basique jeu arithmétique : l’Union européenne est le premier marché économique mondial et possède un poids diplomatique et géostratégique certain, et pourrait avoir une influence non négligeable sur le monde si elle se dotait d’une politique climatique ambitieuse.

Répéter « à quoi bon faire des efforts ? » en pointant la Chine du doigt a été dénoncé par des chercheurs comme l’une des faces délétères des discours retardant l’action climatique. Cet « à-quoi-bonisme » tend dangereusement à démobiliser et retarder l’action, alertent les chercheurs, alors qu’il faudrait faire feu de tout bois pour affronter l’urgence.

Enfin, notons que la bataille d’arguments sur les tonnes de carbone émises ici ou là est également un biais pernicieux, un « tunnel carbone » que dénoncent de plus en plus de chercheurs, qui soulignent l’importance des autres facteurs, souvent relégués aux angles morts du débat : la préservation de la biodiversité, la lutte contre la déforestation, contre l’érosion des sols et de nombreux autres facteurs sont cruciaux, dans la lutte contre le changement climatique et, plus globalement, pour maintenir les conditions d’habitabilité de la Terre."


https://reporterre.net/Sur-France-Inter-Dominique-Seux-recycle-des-arguments-contre-l-action-climatique