"L’un des freins à l’exploitation des vergers réside dans le fait que 60 % du territoire cévenol est aujourd’hui occupé par des résidences secondaires. Or, les propriétaires, qui vivent souvent en ville, sont réticents à l’idée de laisser leur verger être exploité car, même si l’accord est verbal, il est assimilé à un bail rural.
Un modèle imaginé dans l’urgence d’après-guerre et qui donnait les coudées franches aux exploitants : un contrat à durée minimum de neuf ans avec reconduction tacite et illimitée, des possibilités de récupération des parcelles extrêmement limitées pour le bailleur et un véritable casse-tête au moment de revendre la propriété.
De quoi rendre frileuse cette nouvelle population néorurale. La filière castanéicole a donc mis ce sujet tout en haut de la liste de ses préoccupations, tentant d’imaginer des modèles plus équilibrés, d’associations foncières par exemple."
REPORTAGE "Les « acequias » ont alimenté pendant des siècles les champs et les villages espagnols en eau, avant de tomber en désuétude. Des agriculteurs remettent aujourd’hui en état ce système peu coûteux et efficace." (...)
Guillaume Canet a un message à faire passer Terre de Liens
https://youtu.be/qRXhwYt9F0U
Guillaume Canet est parti à la rencontre de fermiers Terre de Liens sur la ferme de La Chesnaie, dans le Loiret. A cette occasion, il a souhaité nous partager les raisons de son engagement à nos côtés, pour cette cause qui lui tient particulièrement à coeur.
Comme lui, vous pouvez soutenir nos actions pour reprendre la terre en main ! 👉 https://soutien.terredeliens.org
"De toute évidence, l’objectif principal de tels projets consiste à améliorer le statut de conservation d’une espèce dont le déclin inquiète. Toutefois, là n’est pas leur seul dessein : « Qui dit retour d’une espèce dit retour des équilibres écologiques », explique Charles Thévenin. Les prédateurs régulent, les élans faucardent [2] et les castors expriment tous leurs talents d’ingénieur pour réparer les zones humides. « La réintroduction, c’est donc aussi et surtout la restauration de fonctions perdues dans l’écosystème. »
Depuis 2012, un étrange rapace aux yeux rouges et au plumage orangé se réapproprie le ciel des Cévennes et des Grands causses. « Chaque année, au printemps, on dépose de jeunes gypaètes barbus dans des cavités rupestres, témoigne Noémie Ziletti, chargée d’études à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Pendant un mois, on les surveille du lever au coucher du soleil jusqu’à ce qu’ils prennent leur envol. » Les ornithologues espèrent ainsi créer un corridor aérien [3], aujourd’hui inexistant, entre la population des Alpes et celle des Pyrénées. Ce n’est pas leur seul espoir.
« Ces oiseaux jouent un rôle primordial dans l’élimination naturelle des cadavres, détaille la passionnée. Le vautour fauve consomme les chairs molles. Le vautour moine, les tendons et les cartilages. Le percnoptère grappille les restes et le gypaète barbu, en bon dernier, mange les os. » Une alternative écologique aux équarrisseurs industriels dont les trajets en camion et l’élimination des charognes, brûlées dans de grandes centrales, polluent bien davantage.
En janvier 2022, des chercheurs rattachés à l’Organisation des Nations unies (ONU) ont établi que la réintroduction de vingt grands mammifères terrestres permettrait de régénérer la biodiversité sur pas moins d’un quart du globe. L’action de ces sept prédateurs et treize herbivores sur la chaîne alimentaire est telle que leur retour rééquilibrerait tout le cycle de la biodiversité. Parmi la liste des lauréats, figurent en Europe le bison, le castor, le renne, le lynx et le loup. Réintroduit aux États-Unis dans les années 1990, le canidé a par exemple poussé les herbivores à se déplacer sans arrêt, ce qui a offert une seconde vie aux rivières et aux prairies et par ricochet, aux castors et aux poissons." (...)
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Baux ruraux : l’épineux problème
"L’un des freins à l’exploitation des vergers réside dans le fait que 60 % du territoire cévenol est aujourd’hui occupé par des résidences secondaires. Or, les propriétaires, qui vivent souvent en ville, sont réticents à l’idée de laisser leur verger être exploité car, même si l’accord est verbal, il est assimilé à un bail rural.
Un modèle imaginé dans l’urgence d’après-guerre et qui donnait les coudées franches aux exploitants : un contrat à durée minimum de neuf ans avec reconduction tacite et illimitée, des possibilités de récupération des parcelles extrêmement limitées pour le bailleur et un véritable casse-tête au moment de revendre la propriété.
De quoi rendre frileuse cette nouvelle population néorurale. La filière castanéicole a donc mis ce sujet tout en haut de la liste de ses préoccupations, tentant d’imaginer des modèles plus équilibrés, d’associations foncières par exemple."
https://www.midilibre.fr/2022/11/29/dans-les-cevennes-lavenir-des-chataigniers-arbre-emblematique-du-territoire-est-incertain-10833700.php
REPORTAGE "Les « acequias » ont alimenté pendant des siècles les champs et les villages espagnols en eau, avant de tomber en désuétude. Des agriculteurs remettent aujourd’hui en état ce système peu coûteux et efficace."
(...)
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/30/en-espagne-des-canaux-d-irrigation-medievaux-remis-en-etat-pour-lutter-contre-la-secheresse_6152257_3244.html
Guillaume Canet a un message à faire passer
Terre de Liens
https://youtu.be/qRXhwYt9F0U
Guillaume Canet est parti à la rencontre de fermiers Terre de Liens sur la ferme de La Chesnaie, dans le Loiret. A cette occasion, il a souhaité nous partager les raisons de son engagement à nos côtés, pour cette cause qui lui tient particulièrement à coeur.
Comme lui, vous pouvez soutenir nos actions pour reprendre la terre en main ! 👉 https://soutien.terredeliens.org
Le gypaète barbu, un équarrisseur écolo
"De toute évidence, l’objectif principal de tels projets consiste à améliorer le statut de conservation d’une espèce dont le déclin inquiète. Toutefois, là n’est pas leur seul dessein : « Qui dit retour d’une espèce dit retour des équilibres écologiques », explique Charles Thévenin. Les prédateurs régulent, les élans faucardent [2] et les castors expriment tous leurs talents d’ingénieur pour réparer les zones humides. « La réintroduction, c’est donc aussi et surtout la restauration de fonctions perdues dans l’écosystème. »
Depuis 2012, un étrange rapace aux yeux rouges et au plumage orangé se réapproprie le ciel des Cévennes et des Grands causses. « Chaque année, au printemps, on dépose de jeunes gypaètes barbus dans des cavités rupestres, témoigne Noémie Ziletti, chargée d’études à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Pendant un mois, on les surveille du lever au coucher du soleil jusqu’à ce qu’ils prennent leur envol. » Les ornithologues espèrent ainsi créer un corridor aérien [3], aujourd’hui inexistant, entre la population des Alpes et celle des Pyrénées. Ce n’est pas leur seul espoir.
« Ces oiseaux jouent un rôle primordial dans l’élimination naturelle des cadavres, détaille la passionnée. Le vautour fauve consomme les chairs molles. Le vautour moine, les tendons et les cartilages. Le percnoptère grappille les restes et le gypaète barbu, en bon dernier, mange les os. » Une alternative écologique aux équarrisseurs industriels dont les trajets en camion et l’élimination des charognes, brûlées dans de grandes centrales, polluent bien davantage.
En janvier 2022, des chercheurs rattachés à l’Organisation des Nations unies (ONU) ont établi que la réintroduction de vingt grands mammifères terrestres permettrait de régénérer la biodiversité sur pas moins d’un quart du globe. L’action de ces sept prédateurs et treize herbivores sur la chaîne alimentaire est telle que leur retour rééquilibrerait tout le cycle de la biodiversité. Parmi la liste des lauréats, figurent en Europe le bison, le castor, le renne, le lynx et le loup. Réintroduit aux États-Unis dans les années 1990, le canidé a par exemple poussé les herbivores à se déplacer sans arrêt, ce qui a offert une seconde vie aux rivières et aux prairies et par ricochet, aux castors et aux poissons."
(...)
https://reporterre.net/Lynx-vautours-La-delicate-reintroduction-des-animaux-sauvages
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