Les semences paysannes peuvent être cultivées mais pas vendues
"En France, "rien n'interdit à une personne de cultiver des variétés non inscrites au catalogue officiel et pour un paysan d'en vendre la récolte en l'état ou transformée". Il est cependant interdit de vendre ces semences "en vue d'une utilisation commerciale de la variété", peut-on lire sur le site du Réseau Semences Paysannes.
Concrètement, les agriculteurs ont le droit de cultiver des semences paysannes, c'est-à-dire des graines prélevées sur la récolte précédente et qui ne sont pas issues de semences certifiées, achetées à un semencier. Ils sont autorisés à vendre les légumes, les fruits et les céréales issus de ces semences paysannes mais pas les semences elles-mêmes. Leur vente est réservée à un usage non commercial : jardinage amateurs, espaces verts des collectivités par exemple. Certaines graines non réglementées échappent toutefois à ces restrictions, comme le sarrasin et le petit épeautre, selon le Réseau Semances Paysannes.
Les graines inscrites au catalogue doivent en effet respecter des critères "de stabilité et d'homogénéité", afin que l'acheteur soit assuré de la qualité de ce qu'il va cultiver. "Quand vous achetez une semence, vous vous engagez sur un temps relativement long. Une régulation a donc été mise en place pour protéger les utilisateurs", explique à franceinfo Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l'Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae)." (...)
"Les semences paysannes permettent de maintenir plus de diversité biologique et d'assurer la commercialisation des espèces végétales mineures."
Christian Huygue, directeur scientifique à l'Inrae à franceinfo (...)
« J’enrage, tout simplement », explique cet ancien prof d’anglais de 40 ans en cours de reconversion. Il poursuit :
« C’est un mélange entre “Don’t look up” et “Un jour sans fin”. Un jour vous lisez qu’à tel endroit on recouvre des stations entières de neige artificielle pour que quelques privilégiés aillent skier ; le lendemain vous apprenez qu’il existe des dérogations aux restrictions d’eau pour les clubs de golf ; une autre fois vous tombez sur les trajets en jet privé de Bernard Arnaud et Vincent Bolloré, et toute cette caste vous fait comprendre que la survie de l’humanité et de la planète, ce n’est pas leur problème.» (...)
« Un système préfère des citoyens anxieux plutôt qu’en colère »
"Car c’est un des travers de la colère : souvent, elle fait mauvais genre. « La colère est une émotion tout à fait normale chez l’humain, mais c’est un sentiment très dévalorisé dans ce monde », explique l’écrivain Eric la Blanche. Sa colère à lui est née en même temps que sa fille, en 2018, lorsqu’il a pris conscience du monde dans lequel elle allait grandir. Il en a tiré un essai, « Colère ! contre les responsables de l’effondrement écologique» (Delachaux et Niestlé, 2020).
Cette dévalorisation de la colère est encore plus marquée « lorsqu’elle est exprimée par les plus faibles face à un système », ajoute-t-il en citant la crise des « gilets jaunes », où l’expression de la colère de ces derniers – parfois accompagnée de violences – avait été utilisée pour délégitimer le mouvement.
Golfs attaqués, jacuzzis percés… Face à la sécheresse, ces militants qui sabotent les gros consommateurs d’eau Selon le journaliste et auteur, « un système préfère des citoyens anxieux plutôt qu’en colère, car là où l’anxiété pousse au repli sur soi, la colère a pour fonction de nous pousser à l’action ». Une émotion salvatrice, explique-t-il, lorsque l’anxiété ou la tristesse ne semblent mener nulle part. « La première chose qu’il faut faire c’est se convaincre que la colère n’est pas forcément la violence et que, comme toutes les autres émotions, elle peut être saine.» (...)
Aux Pays-Bas, Microsoft a consommé quatre fois plus d'eau que prévu pour la climatisation d'un data center l'an dernier. Quand le thermomètre grimpe, les efforts à consentir pour maintenir en fonctionnement optimal des milliers de serveurs informatiques impactent directement la rentabilité des centres de données.
"Très grands consommateurs d'électricité, les opérateurs de centre de données s'avèrent aussi bien plus gourmands en eau que certains d'entre eux ne voudraient le faire croire. Microsoft avait assuré que son gigantesque data center de Wieringermeer, aux Pays-Bas, ne consommait que 12 à 20 millions de litres d'eau par an pour sa climatisation. Mais en réalité, d'après un article récent du journal local de cette région hollandaise où l'opposition à l'installation des fermes de serveurs est forte, ce sont 84 millions de litres d'eau qui sont passés par ses tuyaux en 2021.
En pleine période de forte sécheresse en Europe, ce décalage fait désordre - même si l'ensemble du secteur des centres de données aux Pays-Bas ne consomme pas plus de 0,5 % de l'eau potable du pays. Surtout, le chiffre révélé par les journalistes n'est peut-être qu'un point bas. Microsoft assure n'utiliser de l'eau pour rafraîchir ses serveurs que lorsque la température extérieure dépasse les 25°C dans cette commune du nord du Pays-Bas. Ce n'était arrivé que six fois en 2021. Mais les relevés météo locaux montrent que le thermomètre a déjà dépassé ce niveau à de bien plus nombreuses reprises cette année." (...)
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Les semences paysannes peuvent être cultivées mais pas vendues
"En France, "rien n'interdit à une personne de cultiver des variétés non inscrites au catalogue officiel et pour un paysan d'en vendre la récolte en l'état ou transformée". Il est cependant interdit de vendre ces semences "en vue d'une utilisation commerciale de la variété", peut-on lire sur le site du Réseau Semences Paysannes.
Concrètement, les agriculteurs ont le droit de cultiver des semences paysannes, c'est-à-dire des graines prélevées sur la récolte précédente et qui ne sont pas issues de semences certifiées, achetées à un semencier. Ils sont autorisés à vendre les légumes, les fruits et les céréales issus de ces semences paysannes mais pas les semences elles-mêmes. Leur vente est réservée à un usage non commercial : jardinage amateurs, espaces verts des collectivités par exemple. Certaines graines non réglementées échappent toutefois à ces restrictions, comme le sarrasin et le petit épeautre, selon le Réseau Semances Paysannes.
Les graines inscrites au catalogue doivent en effet respecter des critères "de stabilité et d'homogénéité", afin que l'acheteur soit assuré de la qualité de ce qu'il va cultiver. "Quand vous achetez une semence, vous vous engagez sur un temps relativement long. Une régulation a donc été mise en place pour protéger les utilisateurs", explique à franceinfo Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l'Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae)."
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"Les semences paysannes permettent de maintenir plus de diversité biologique et d'assurer la commercialisation des espèces végétales mineures."
Christian Huygue, directeur scientifique à l'Inrae à franceinfo
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https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/vrai-ou-fake-les-semences-paysannes-dites-plus-resilientes-face-a-la-secheresse-sont-elles-vraiment-interdites-par-la-loi_5311090.html
« J’enrage, tout simplement », explique cet ancien prof d’anglais de 40 ans en cours de reconversion. Il poursuit :
« C’est un mélange entre “Don’t look up” et “Un jour sans fin”. Un jour vous lisez qu’à tel endroit on recouvre des stations entières de neige artificielle pour que quelques privilégiés aillent skier ; le lendemain vous apprenez qu’il existe des dérogations aux restrictions d’eau pour les clubs de golf ; une autre fois vous tombez sur les trajets en jet privé de Bernard Arnaud et Vincent Bolloré, et toute cette caste vous fait comprendre que la survie de l’humanité et de la planète, ce n’est pas leur problème.»
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« Un système préfère des citoyens anxieux plutôt qu’en colère »
"Car c’est un des travers de la colère : souvent, elle fait mauvais genre. « La colère est une émotion tout à fait normale chez l’humain, mais c’est un sentiment très dévalorisé dans ce monde », explique l’écrivain Eric la Blanche. Sa colère à lui est née en même temps que sa fille, en 2018, lorsqu’il a pris conscience du monde dans lequel elle allait grandir. Il en a tiré un essai, « Colère ! contre les responsables de l’effondrement écologique» (Delachaux et Niestlé, 2020).
Cette dévalorisation de la colère est encore plus marquée « lorsqu’elle est exprimée par les plus faibles face à un système », ajoute-t-il en citant la crise des « gilets jaunes », où l’expression de la colère de ces derniers – parfois accompagnée de violences – avait été utilisée pour délégitimer le mouvement.
Golfs attaqués, jacuzzis percés… Face à la sécheresse, ces militants qui sabotent les gros consommateurs d’eau
Selon le journaliste et auteur, « un système préfère des citoyens anxieux plutôt qu’en colère, car là où l’anxiété pousse au repli sur soi, la colère a pour fonction de nous pousser à l’action ». Une émotion salvatrice, explique-t-il, lorsque l’anxiété ou la tristesse ne semblent mener nulle part. « La première chose qu’il faut faire c’est se convaincre que la colère n’est pas forcément la violence et que, comme toutes les autres émotions, elle peut être saine.»
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https://www.nouvelobs.com/societe/20220819.OBS62164/j-enrage-tout-simplement-face-au-changement-climatique-ils-passent-de-l-eco-anxiete-a-l-eco-colere.html
Water cooling et Aqua planning
Aux Pays-Bas, Microsoft a consommé quatre fois plus d'eau que prévu pour la climatisation d'un data center l'an dernier. Quand le thermomètre grimpe, les efforts à consentir pour maintenir en fonctionnement optimal des milliers de serveurs informatiques impactent directement la rentabilité des centres de données.
"Très grands consommateurs d'électricité, les opérateurs de centre de données s'avèrent aussi bien plus gourmands en eau que certains d'entre eux ne voudraient le faire croire. Microsoft avait assuré que son gigantesque data center de Wieringermeer, aux Pays-Bas, ne consommait que 12 à 20 millions de litres d'eau par an pour sa climatisation. Mais en réalité, d'après un article récent du journal local de cette région hollandaise où l'opposition à l'installation des fermes de serveurs est forte, ce sont 84 millions de litres d'eau qui sont passés par ses tuyaux en 2021.
En pleine période de forte sécheresse en Europe, ce décalage fait désordre - même si l'ensemble du secteur des centres de données aux Pays-Bas ne consomme pas plus de 0,5 % de l'eau potable du pays. Surtout, le chiffre révélé par les journalistes n'est peut-être qu'un point bas. Microsoft assure n'utiliser de l'eau pour rafraîchir ses serveurs que lorsque la température extérieure dépasse les 25°C dans cette commune du nord du Pays-Bas. Ce n'était arrivé que six fois en 2021. Mais les relevés météo locaux montrent que le thermomètre a déjà dépassé ce niveau à de bien plus nombreuses reprises cette année."
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https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/canicule-les-centres-de-donnees-a-rude-epreuve-sur-leur-usage-de-leau-1783179
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