mercredi 31 mars 2021

C'est GRATUIT et c'est chez vous (livré sur canapé) !



 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Vous avez un message ! | Philosophie Magazine" :

De: Marianne Guespin
Objet: L'impro s'invite chez vous ! Jeudi 1er avril à 21h
Date: 24 mars 2021 à 09:34:25 UTC+1
À: contact@jdsproduction.com

C'est GRATUIT et c'est chez vous (livré sur canapé) !
Il n'y aura qu'à cliquer ici : http://www.improvidence.fr/impronlive.html
(lien actif à partir de 20h50 jeudi 1er avril 2021)

Visuel_ImproStreaming_Biennale_2021.jpg

"Les Pépites de la Transition", un spectacle d'improvisation tout en HUMOUR et en finesse
à l'occasion de la Biennale des Villes en Transition organisée par la ville de Grenoble.

JEUDI 1er avril à 21h, sur vos écrans !

Mélinda NOUETTE, Anaëlle TRIBOUT DUBOIS et Florian LANGLAIS partageront la page
blanche avec vous :
C'est quoi la transition ? On en est où ? Et on va où ?
A partir de vos mots, vos propositions, vos interrogations... Nos trois comédiens nous offriront une succession de sketchs, entièrement improvisés, bluffants d'à-propos et d'humour.

1h15 de spectacle, de rires pour causer d'avenir ! !

Ça vous tente ?
(un petit retour par mail pour me dire si vous vous connecterez me fera très plaisir + de vos nouvelles !!!!)

A bientôt,
Marianne

JDS Production

contact@jdsproduction.com

http://www.jdsproduction.com 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

SEUL FACE À L’ART, ENTRE LES RUINES DE LA CULTURE

Il y a plusieurs années, alors que je commençais à faire de la mise en scène et qu’un théâtre m’avait sollicité pour donner un workshop, j’avais imaginé un projet intitulé Réduire l’offre. Ironique, le titre était moins un mot d’ordre qu’une tentative éperdue pour enrayer une offre culturelle qui m’apparaissait comme exponentielle et porter un coup d’arrêt à cette inflation d’ateliers, de stages, dont l’objectif me semblait être de « faire faire quelque chose aux gens », c’est-à-dire de les occuper, les sensibiliser, les divertir au sens étymologique du terme (les détourner de l’ennui).


"Alors, j’avais pris le contrepied de cette tendance et proposé à un petit groupe de se réunir pour ne rien faire, dormir, rêver, ce qui ne manquait pas de questionner chacun sur le dispositif culturel dans lequel il était pris et qui le transformait inexorablement en « amateur » ou en « bénéficiaire ». À cette époque, il me semblait aussi qu’on commençait à tracer une ligne de démarcation très problématique entre la création artistique, jugée élitiste et peu rentable, et des actions culturelles soi-disant « populaires», « démocratiques », et grâce auxquelles le public serait enfin « actif » [1]."
.../...

"Assurément, c’est une drôle de situation. Mal vécue par certains parce qu’elle les prive, au-delà de l’expérience esthétique, d’une sociabilité qui était source de plaisir. Organiser sa soirée, patienter dans la file d’attente (même si c’est un peu long), retrouver des amis, boire un verre à l’entracte, s’ennuyer à la fin du spectacle, commenter, critiquer, raconter ce qu’on a vu et se distinguer socialement parce qu’on a joui d’un bien qui n’était pas réservé à tous: c’est là un jeu mondain qui nous manque. [...]

Ces derniers mois nous auront au moins appris quelque chose : ne plus faire corps avec la grande machine culturelle donne parfois le sentiment d’être nu. Pire : de ne plus rien à avoir à faire. Faute de collectif, de social, on est forcé de revenir à soi et précisément, il n’est pas si facile d’être soi, de n’être que ça, je veux dire, a fortiori pour les drogués de la culture qui avaient l’habitude de vivre au rythme des saisons, des premières, des vernissages et des sempiternels « événements »… Soudain, c’est tout un pan oublié de l’existence qui ressurgit et on a peur. Peur de découvrir qu’il n’y a peut-être pas grand-chose à l’intérieur de nous ou, au contraire, qu’il y en a beaucoup trop et que nous n’avons pas envie de les voir, ces choses, de les affronter, ou en tout cas pas si vite, pas maintenant, pas comme ça, parce que « ça n’était pas prévu ». Mais que faire alors ? Que faire de soi et de sa vie quand on ne peut plus la remplir, la gaver, quand le folklore culturel n’est plus là pour nous détourner de nous-même et faire écran à nos véritables questions ? C’est grave tout d’un coup, parce qu’il faut tout refaire, repenser, apprivoiser un état de culture plus fragile, plus incertain. État qui était jusqu’ici impensable puisqu’il consiste à vivre sans être appareillé, biberonné, managé par ces opérateurs que sont les institutions, les industries et les médias prescripteurs qui nous disaient chaque semaine ce qu’il fallait voir, éviter, haïr ou aimer. Voilà qu’on doit soi-même inventer sa culture, maintenant. Partir à l’aventure, dans ce que l’on ne sait pas. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens, mais au fond, je crois que tout le monde peut le faire, que c’est un voyage à portée de main. Bien sûr, il est déconcertant d’être seul, exclusivement seul pour la première fois face à une œuvre d’art, une musique, un poème, des mots, et de vivre l’expérience esthétique sans la présence rassurante des autres. Ça fait frémir parce qu’on est seul devant soi. Seul au monde. On prend un autre chemin. Mais sans doute est-ce aussi le nôtre."

Thibaud Croisy



https://lundi.am/Seul-face-a-l-art-entre-les-ruines-de-la-culture

Anonyme a dit…

Occupons-nous vraiment ?


"Posons d’abord les bases : nous soutenons, sans réserve le mouvement des intermittents. Leur combat pour le prolongement de leur année blanche, une véritable politique de réouverture progressive des lieux et l’arrêt de la réforme de l’assurance chômage. Nous soutenons les occupations en cours sur tout le territoire depuis plus de trois semaines. Mais nous pensons que sans réel changement dans les prochains jours, ce mouvement n’aura d’autre force que la symbolique.et ne participera en rien au processus de basculement politique et sociétal.

A l’Odéon et ailleurs, cela parle de la Commune, cela parle révolution. Mais concrètement, les lieux sont “occupés” avec l’accord des directions, qui ne se mouillent pas, mais les laissent accessibles aux occupants, sous réserve qu’il n’y ait pas d’éléments trop déterminés. Deux exemples : à Bordeaux, des nouvelles personnes un peu deter ont voulu rejoindre l’occupation. Cela a donné lieu à des tensions sur les “règles” à respecter dans le lieu. Au point que les syndicats se sont désolidarisés (communiqué à l’appui). Quelques jours plus tard, la mairie donnait son accord pour évacuer, une première sur tout le territoire depuis le début du mouvement. A Toulouse, des agents de sécurité surveillent le lieu occupé, payés par la direction, avec contrôle du port du masque et du lavage de main dès l’entrée. Impossible pour ceux autorisés à dormir sur place de sortir avant la fin du couvre feu le matin à 6h, le contrôle des portes automatiques étant assuré par les mêmes agents de sécurité. Drôle d’occupation !

On remarque également l’absence assez forte d’acteurs des musiques actuelles ou encore de la fête libre. Ceux qui se sont mobilisés, par dizaines de milliers, pour soutenir la Rave Party de Lieuron. Ceux qui vont dans des concerts rap, hiphop, electro. Bref, la jeunesse. Celle pour qui la culture est aussi bien celle qui se joue ou se danse dans des lieux mythiques, que celle de la rue, des endroits festifs, des festivals ou des concerts.
Ces lieux, même s’ils sont “faciles” à occuper puisqu’il y a accord tacite des directions (souvent favorables aux réouvertures), sont une opportunité dans le champ social. Encore faut-il faire de ces lieux de vrais espaces pour créer le changement, la révolution. Et pas de simples tribunes médiatiques pour quelques syndicats.

Il faudrait aussi tenter d’occuper des espaces qui dérangent vraiment le pouvoir (politique et économique). Car là, les occupants peuvent rester des semaines à Odéon ou à Graslin sans déranger qui que ce soit. Et pour cause : il n’y a plus de spectacle ou de quelconque événement. C’est bien là le paradoxe de ces occupations.

Alors profiter de ces fermetures pour faire de ces lieux des espaces pour créer des dynamiques et préparer des actions : oui. Mille fois oui. Mais à condition de les ouvrir à tous ceux qui souffrent de la situation actuelle du pays, et qui désirent lutter. Syndiqués ou pas. Cultureux ou pas. Et que ces occupations ne soient pas considérées comme une victoire face au pouvoir mais plutôt comme une première étape pour aller le défier. A l’heure actuelle, le défi n’a même pas commencé. Macron et son monde ne tremblent pas. Pas même Bachelot. Nous avons eu espoir que le lancement des Vendredi de la colère s’inscrive dans cette dynamique et dans cette réflexion. Le résultat ? une manif syndicale déclarée, avec prise de parole en début et en fin de parcours.

La culture a pour mission de faire rêver. D’être ambitieuse. D’ouvrir de nouveaux possibles. De stimuler l’imaginaire en apportant l’impertinence, la joie, l’enthousiasme qui sont les moteurs de nos élans de lutte, de la mise en mouvement de nos corps en actes. L’Histoire a montré comment la Culture pouvait participer à une Révolution qui ne peut pas être seulement culturelle, mais qui se nourrit de l’Art sous toutes ses formes, pour s’épanouir.

Encore faut-il oser."


https://cerveauxnondisponibles.net/2021/03/29/occupons-nous-vraiment/

Anonyme a dit…

COMME UN COUP DE PELLE DANS LES MOLAIRES

"On est en 1996, sur le plateau du Cercle de minuit, émission où officie Laure Adler, qu’on ne présente déjà plus. En lieu et place de l’atmosphère ouatée typique des mondanités hertziennes, une gêne palpable s’est installée. Au centre du dispositif, Albert Dupontel, venu présenter Bernie, son premier long-métrage. “Film de dénonciation, film peut-être de revisitation de votre propre enfance...” tente la présentatrice."
(...)


https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1372481-bernie-on-roule-une-pelle-a-la-premiere-folie-dalbert-dupontel