jeudi 19 novembre 2020

Seine-Saint-Denis : des libraires dénoncent des amendes "abusives" alors qu'ils faisaient du "click and collect"
SUR LA TETE NE MARCHE T-ON PAS ?

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/seine-saint-denis-des-libraires-denoncent-des-amendes-abusives-alors-qu-ils-faisaient-du-click-and-collect_4186423.html



2 commentaires:

Anonyme a dit…

#Presse #Liberté #SécuritéGlobale

DARMANIN ENTERRE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
Le Média



https://youtu.be/KGHUiskyjSA



"Dans l’histoire récente, jamais le pouvoir n’a eu aussi peur de la rue. Depuis, il s’est employé méthodiquement à réduire le droit de manifester. Aujourd’hui, c’est la liberté même de rendre compte de ces manifestations qu’il remet en cause. Rognant toujours plus la distance qui nous sépare d’un État policier. Il est urgent de stopper cette dérive."

L’interdiction de facto de diffuser des images de la police en intervention et les nouvelles atteintes à la liberté de la presse. On en parle tout de suite dans le P’tit coup de Bourbon numéro 95.

Anonyme a dit…

DU LUXE CONTRE LA NÉCESSITÉ

A considérer comme un luxe la nourriture spirituelle, les autorités, se croyant compétentes et en santé, risquent fort l’anorexie nerveuse.

"On ne saurait en appeler sans cesse à l’unité de la nation contre les fléaux naturels, moraux, politiques et priver celle-ci de sa nourriture essentielle et de base que représentent non seulement la lecture, mais le corps de l’objet livre et ce qu’il cultive de nos sens, ce qu’il nous fait éprouver, ressentir depuis nos perceptions visuelles, sonores, tactiles, olfactives. Dresser des « barrières sanitaires » entre le livre, la libraire, (ses passeurs essentiels) et les lecteurs.ces à travers la fermeture des librairies de proximité, n’est pas loin du placement sous coma artificiel d’une part très importante de notre société."
.../...

"La restriction brutale, autoritaire et sans discernement des relations humaines, sous prétexte de santé publique est parmi tant d’autres dispositions contre les libertés, révélatrice non seulement d’un gigantesque mépris du sujet jusque dans les replis les plus intimes de sa personne mais d’un asservissement de notre humanité à la performance attendue par l’économie du « système « TELE » : Télé-travail-télé-loisir-télé-surveillance-télé-achat-télé-conseil-télé-médecine… On comprend mieux « Rentrez chez vous » et n’en sortez plus jusqu’à votre télé-décès !

Bien entendu ce serait dit-on pour notre bien mais de quel bien si précieux, plus précieux que notre imaginaire veut-on parler ? Ne serait-ce pas plutôt d’une impérieuse nécessité dont il est question : la nécessité qu’à des fins de restructuration du système, nous consentions en toute conscience et « libre ressenti », à notre impuissance, d’abord entre nous puis entre nous et notre ombre, face au déferlement d’images de défaites, de morts, toujours annoncées par le télé-écran du martelage anxiogène.

Ne jouons pas les surpris de dernière minute. Depuis quelques décennies déjà on pressentait l’abîme accompagné de ce sentiment de détresse dont prévient très tôt le poète, pourvu qu’on ne le confine pas dans le luxe des « maudits ». On entendait mais en sourdine, un certain pas grave et lourd, resurgir de temps qu’on croyait révolus ou appartenant à d’autres contrées."
.../...

« Est-ce ainsi que les hommes vivent » [1]. Est-ce ainsi que nous deviendrions si nous n’y prenons garde. N’est-ce pas déjà bien tard ? « Que faut-il faire de nos jours, que faut-il faire nos nuits ? » [2] Et le poète se fait sonneur d’alerte pour le luxe qu’on voudrait lui reprocher derrière le rideau baissé d’une librairie pauvre.


Grâce à cet authentique et juste luxe qui voit le cri poétique couver la multitude et la multitude veiller en lui, chacune, chacun, sait passer l’abîme, survoler le gouffre, souffler la transparence de l’urgence. Il peut le temps d’une résonance, défaire l’abandon de soi à la résignation.

Le moment du repos ne viendra pas ce soir. La nuit sera longue et blanche à devenir demain.

Peu importe la hâte ou la lenteur, l’aiguisement ou non du cri, sa pointe ou son trait, son ruissellement ou son soulèvement entre les branches ou dans la boue, sa couleur de souvenir ou de rêve éveillé parmi les voix qui sourdent, son ton d’étonnement libre ou d’inquiétude entre être et n’être pas encore. Qu’importe sa forme dans les ténèbres, elle trace les lignes de nos mains claires. Dans les plis de nos attentes, le cri glisse l’eau tiède de l’éveil et fend le mensonge d’autre monde sur même rive.

Sauvons du repli en lassitude, le beau ultime qui nous dessine pieds nus sur le chemin d’histoire.

Reprenons la rame de lumière oubliée sous l’écume

Débordons la querelle de l’inconnu et de l’avenir

Rapprochons-nous de nous, plus près encore que la vie

Crions par les mots qui se cherchent à même l’espérance aveugle"

Redisons avec René Char :

« le poète, susceptible d’exagération, évalue correctement dans le supplice »
(Fureur et mystère)


https://lundi.am/Du-luxe-contre-la-necessite-Philippe-Tancelin