mercredi 2 mai 2018

Comptes de campagne de Macron : Jean-Luc Mélenchon dénonce une

Comptes de campagne de Macron : Jean-Luc Mélenchon dénonce une

Comptes de campagne de Macron : Jean-Luc Mélenchon dénonce une "affaire Bygmalion bis"

Il n'a pris aucune pincette. Ce mercredi 2 mai, Jean-Luc Mélenchon accuse sur BFMTV Emmanuel Macron de fraude sur ses comptes de campagne présidentielle : « Il avait la trouille de dépasser, comme c'était arrivé à Sarkozy, d'accord ? Nous sommes dans la même histoire. Ils ont sous-évalué les comptes pour ne pas dépasser les plafonds. Voilà mon soupçon. » Et de dénoncer un « bis de l'affaire Bygmalion ». Le leader de la France Insoumise en veut pour indice troublant les ristournes octroyées par l'agence GL Events au fondateur d'En Marche, notamment lors du meeting de la Mutualité, le 12 juillet 2016. : « Le gars, il a eu 100% de ristourne, c'est absolument interdit par la loi ». Il réclame l'ouverture d'une enquête judiciaire.

En voulant dénoncer les rabais importants obtenus par Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon s'autorise une (grande) exagération. Si le vainqueur de la présidentielle a bien obtenu une remise de 100% concernant la location d'une salle la veille du meeting, la ristourne globale se chiffre à 50,2% de la facture totale, selon nos calculs. Ce qui reste appréciable, d'autant plus que François Fillon et Benoît Hamon n'ont obtenu aucun geste commercial lors de leurs soirées au même endroit. S'il apparaissait que le locataire de l'Elysée a obtenu des tarifs anormalement bas, l'affaire pourrait en effet avoir des suites pénales. Telle n'a cependant pas été l'analyse des membres de la Commission des comptes de campagne (CNCCFP), qui ont validé les factures.

Accusation sans preuves

Jean-Luc Mélenchon ne s'arrête pas en si bon chemin puisqu'il met en cause Emmanuel Macron pour une autre affaire de campagne : des appels passés sur des millions de téléphones fixes, au nom du candidat. L'ex-candidat de gauche raconte une drôle d'histoire : « Est-il vrai, oui ou non, que le samedi, veille du premier tour, il y a eu une grande campagne téléphonique par l'entreprise SFR, qui est dirigée par quelqu'un qui aime beaucoup Monsieur Macron, qui a laissé des messages, où on entendait même parfois, paraît-il, la voix de Monsieur Macron ? ».

Le député de Marseille ne donne aucune preuve de ces faits et appelle les journalistes à se pencher dessus. Il s'agit d'accusations très graves puisqu'Emmanuel Macron est ici soupçonné d'avoir mené campagne en dehors de la campagne autorisée (qui s'arrête le vendredi soir, à minuit), et avec les moyens d'une grande entreprise.

Campagne de "phoning"

Mélenchon fait-il référence à une campagne de « phoning » sur des postes fixes qui a bien été organisée par En Marche dans des conditions controversées, mais la semaine précédant le premier tour ? De nombreux électeurs ont alors reçu des messages pré-enregistrés du candidat d'En Marche. Contactée à l'époque par France Info, l'équipe de l'énarque avait précisé que six millions d'appels devaient être passés sur des téléphones fixes du 18 au 21 avril. Les numéros étaient issus de l'annuaire public, avançait encore En Marche, ce qui rendait leur utilisation légale à leurs yeux.

Le 21 avril 2017, dernier jour de la campagne autorisée, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) avait adressé une remontrance à Emmanuel Macron. « La réception de tels messages à caractère politique est perçue par les électeurs comme particulièrement intrusive. La CNIL recommande dès lors la mise en place de mesures particulières : recueillir, avant tout appel, le consentement (système dit « opt-in ») des intéressés à être prospectés à des fins politiques », écrivait l'institution. Elle ajoutait : « Aucune exception au principe de recueil du consentement préalable des intéressés ne peut être invoquée par les partis politiques, élus ou candidats. ». L'affaire s'était arrêtée là.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

#RDLS 61 : 5 MAI, IRAN, RUSSIE, VIOLENCES DU 1er MAI.
Jean-Luc Mélenchon.

https://youtu.be/wBjtm6bZHn4

SOMMAIRE.
- Tous à la place de l'Opéra le 5 mai
- Le traité sur le nucléaire iranien
- Déplacement en Russie du 8 au 10 mai
- La violence dans la rue le 1er mai.