"Voilà des manifestations qui risquent de faire du bruit. Ce samedi 12 avril, des rassemblements de sound-system sont prévus à Paris et dans la plupart des grandes villes de France. L’objectif de cette « Manifestive » : défendre le milieu de la teuf et dénoncer les attaques dont il se dit victime. Au mieux incomprise, au pire carrément détestée, la free party a pourtant réussi à se maintenir en vie depuis son apparition dans les années 1990 en France. Depuis la pandémie, le mouvement semble même vivre sa meilleure vie, emmené par une jeune génération passionnée de techno, mais qui refuse d’aller en club. On la comprend. Il y a dans ce pays toute une jeunesse qui ne se souhaite pas être toisée avant d’entrer dans un établissement qui va lui facturer une pinte à 15 euros.
Chaque week-end, ils sont des milliers à se réunir pour danser toute la nuit sur des rythmes binaires qui font peur aux non-initiés. Du « boum boum » selon ses détracteurs, qui se plaisent à dépeindre des soirées pour punks à chien où la drogue circule librement. Soyons honnêtes, il y a du vrai. Mais que faut-il faire face à ces fêtes autogérées qui ont pu réunir plusieurs milliers de personnes uniquement via un message posté sur une boîte vocale ? Depuis des années, la France fait semblant de ne pas voir. Mais depuis quelques mois, la répression est grandissante. Et les teufeurs veulent le faire entendre.
Ce samedi, la première de leurs revendications sera de dénoncer les « violences policières ». Citant la mort de Steve Maia Caniço à Nantes en 2019, la teuf du Nouvel An 2021 à Lieuron (Ille-et-Vilaine) ou l’intervention inconsidérée à Redon quelques mois plus tard, les organisateurs de free party en ont « marre de se faire taper dessus ». La situation s’est pourtant globalement apaisée depuis les événements précédemment cités. Là où elle s’est dégradée, c’est dans la relation avec les préfectures. Ces derniers temps, bon nombre de préfets ont pris l’habitude de planter des arrêtés préfectoraux d’interdiction de rassemblements festifs avant chaque week-end. Le préfet de l’Hérault l’a même fait pour un an, quand le préfet d’Ille-et-Vilaine a banni tout le mois d’avril. « C’est un outil répressif qui n’était pas utilisé avant. Quand on va en teuf maintenant, on sait qu’on a une chance sur deux de prendre 135 euros d’amende », regrette Théo, porte-parole du collectif Tekno Anti Rep. Après les rassemblements, les préfectures communiquent en général sur le montant des prunes dressées : plus de 1,7 million d’euros à Quimper l’an dernier." (…)
3 commentaires:
@pycadalen
Retailleau en flagrant délit d'hypocrisie
https://youtube.com/shorts/6mprs1DueaA?si=bw14tV9Zahvj0Xc1
LA PINTE ET LA PRUNE
"Voilà des manifestations qui risquent de faire du bruit. Ce samedi 12 avril, des rassemblements de sound-system sont prévus à Paris et dans la plupart des grandes villes de France. L’objectif de cette « Manifestive » : défendre le milieu de la teuf et dénoncer les attaques dont il se dit victime. Au mieux incomprise, au pire carrément détestée, la free party a pourtant réussi à se maintenir en vie depuis son apparition dans les années 1990 en France. Depuis la pandémie, le mouvement semble même vivre sa meilleure vie, emmené par une jeune génération passionnée de techno, mais qui refuse d’aller en club. On la comprend. Il y a dans ce pays toute une jeunesse qui ne se souhaite pas être toisée avant d’entrer dans un établissement qui va lui facturer une pinte à 15 euros.
Chaque week-end, ils sont des milliers à se réunir pour danser toute la nuit sur des rythmes binaires qui font peur aux non-initiés. Du « boum boum » selon ses détracteurs, qui se plaisent à dépeindre des soirées pour punks à chien où la drogue circule librement. Soyons honnêtes, il y a du vrai. Mais que faut-il faire face à ces fêtes autogérées qui ont pu réunir plusieurs milliers de personnes uniquement via un message posté sur une boîte vocale ? Depuis des années, la France fait semblant de ne pas voir. Mais depuis quelques mois, la répression est grandissante. Et les teufeurs veulent le faire entendre.
Ce samedi, la première de leurs revendications sera de dénoncer les « violences policières ». Citant la mort de Steve Maia Caniço à Nantes en 2019, la teuf du Nouvel An 2021 à Lieuron (Ille-et-Vilaine) ou l’intervention inconsidérée à Redon quelques mois plus tard, les organisateurs de free party en ont « marre de se faire taper dessus ». La situation s’est pourtant globalement apaisée depuis les événements précédemment cités. Là où elle s’est dégradée, c’est dans la relation avec les préfectures. Ces derniers temps, bon nombre de préfets ont pris l’habitude de planter des arrêtés préfectoraux d’interdiction de rassemblements festifs avant chaque week-end. Le préfet de l’Hérault l’a même fait pour un an, quand le préfet d’Ille-et-Vilaine a banni tout le mois d’avril. « C’est un outil répressif qui n’était pas utilisé avant. Quand on va en teuf maintenant, on sait qu’on a une chance sur deux de prendre 135 euros d’amende », regrette Théo, porte-parole du collectif Tekno Anti Rep. Après les rassemblements, les préfectures communiquent en général sur le montant des prunes dressées : plus de 1,7 million d’euros à Quimper l’an dernier."
(…)
https://www.20minutes.fr/societe/4148235-20250412-veut-tendre-main-teufeurs-rue-defendre-mouvement-incompris-tres-aime
https://www.lesechos.fr/pme-regions/occitanie/a-vergeze-la-verrerie-du-languedoc-et-perrier-plongent-lindustrie-gardoise-dans-la-tourmente-2159856
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