"Si une partie de l’eau de Californie n’est en effet pas détournée pour préserver la biodiversité, dont l’éperlan du delta, cela n’impacte pas les réserves destinées à la lutte contre les incendies. À Los Angeles, elles étaient même au maximum avant le début des feux.
Pour Mark Pestrella, directeur des travaux publics du comté interrogé par Le Parisien, le système urbain n’est tout simplement pas adapté face à de tels mégafeux. Alors que de nouveaux vents violents menacent Los Angeles, le bilan de ces gigantesques incendies est actuellement de 24 morts."
La stratégie « SmartLA 2028 », décrite dans un document publié par la ville de Los Angeles, envisage une ville hautement numérique et connectée d'ici 2028 dans le cadre de l'Agenda 2030 des Nations Unies.
Que chacun l'interprète comme il/elle souhaite
The “SmartLA 2028” strategy, outlined in a document published by the City of Los Angeles, envisions a highly digital and connected city by 2028 under the United Nations’ 2030 Agenda.
"Depuis une semaine, Los Angeles brûle. Et, avec elle, une partie du rêve californien. Celui de vivre au plus près de l’océan, des collines de Hollywood et des canyons. Mais ce rêve s’est construit sur un certain nombre d’illusions, rappelle l’universitaire Elsa Devienne, spécialiste de l’histoire environnementale et de l’histoire urbaine des États-Unis. Autrice de l’ouvrage La Ruée vers le sable. Une histoire environnementale des plages de Los Angeles au XXᵉ siècle (éd. La Sorbonne, 2020), elle retrace l’histoire de la Cité des anges et ses contradictions." (…)
"L’addition s’alourdit de jour en jour. Alors que les pompiers n’arrivent toujours pas à reprendre le contrôle sur les incendies de Los Angeles, les ravages s’amplifient dans toute la mégalopole californienne. Estimés dans les premiers jours à 30 milliards de dollars, les dégâts prennent une ampleur stratosphérique. Des experts évoquent les chiffres de 200, voire 250 milliards de dollars de destruction, soit plus du double du montant du désastre causé par l’ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) en 2005." (…)
"Dans l'idéal, il faudrait à la fois coller à l'événement, lui coller comme des baffes les mots qu'il mérite, et s'en placer à distance, loin, très loin, comme d'une autre planète, ou d'un très lointain futur, quand la suite aurait été écrite. On raconterait alors cette histoire à l'imparfait, comme un conte noir improbable ou un témoignage pour les rescapés, en un effort désespéré pour éviter que ces images disparaissent, comme toutes les autres.
On pourrait décider, par exemple, que le salut hitlérien de Musk la résumait parfaitement. Ce salut d'une pureté totale, presque plus chaplinesque, d'ailleurs, ou manière Folamour, que proprement hitlérien, et que nous ne savions alors comment regarder.
Nous dévisagions en face notre propre effroi, nous tentions de rire jaune, nous lui disions Tu exagères, tu en rajoutes, tu en fais trop, ce salut hitlérien ne peut pas l'être vraiment, il s'agit d'autre chose un signe codé pour les geeks, un truc tech, un meme d'autiste , au douzième degré, regarde la vidéo, le mouvement part du coeur. Ou alors une crampe au bras, un geste maladroit qui a dépassé sa pensée, oserait un journal du milliardaire français Bernard Arnault qui se trouvait sur place, ce type était tout de même à Notre-Dame le mois dernier. Ce geste disait n'importe quoi, en somme, sauf ce ce qu'il semblait dire. A l'appui, nous voyions tous ceux qui ces derniers temps voyaient du nazisme partout, jouer cette fois les raisonnables.
Mais notre effroi évidemment persistait, inflexible comme un martyr qui jamais ne renierait sa foi. Il avait vu ce qu'il avait vu. Ce geste était performatif, insistait-il. Même s'il n'était pas nazi dans l'intention, par son existence même il créait du nazisme, de l'ambiance nazie, une ère nazie. Et d'ailleurs, en quoi, s'agissant de Musk, cela constituait-il une surprise ?
Et ce salut nazi, après tout, n'était pas plus sidérant que tous les autres sketches de ce spectacle qui nous était parvenu dans la nuit, découpé en tranches comme une cérémonie des Oscars, la rebaptisation des golfes et des sommets, l'ivresse de conquêtes comme au temps des westerns, le taiaut de la chasse aux minorités, le suicide climatique en klaxonnant joyeusement, les expulsions massives de migrants, et pour couronner le tout, comme un concert rock ou un autodafé, les stylos qui avaient signé ces ordres, jetés dans la foule qui s'arracherait ces reliques barbares.
Oui, l'imparfait mettrait tout cela à distance, espérait-on à l'époque. Protection dérisoire, mais en avions-nous d'autre ?"
5 commentaires:
L'ÉPERLAN ET L'ENFLURE ...
"Si une partie de l’eau de Californie n’est en effet pas détournée pour préserver la biodiversité, dont l’éperlan du delta, cela n’impacte pas les réserves destinées à la lutte contre les incendies. À Los Angeles, elles étaient même au maximum avant le début des feux.
Pour Mark Pestrella, directeur des travaux publics du comté interrogé par Le Parisien, le système urbain n’est tout simplement pas adapté face à de tels mégafeux. Alors que de nouveaux vents violents menacent Los Angeles, le bilan de ces gigantesques incendies est actuellement de 24 morts."
https://www.huffingtonpost.fr/environnement/video/incendies-de-los-angeles-pourquoi-donald-trump-accuse-un-petit-poisson-d-en-etre-responsable_244761.html
La stratégie « SmartLA 2028 », décrite dans un document publié par la ville de Los Angeles, envisage une ville hautement numérique et connectée d'ici 2028 dans le cadre de l'Agenda 2030 des Nations Unies.
Que chacun l'interprète comme il/elle souhaite
The “SmartLA 2028” strategy, outlined in a document published by the City of Los Angeles, envisions a highly digital and connected city by 2028 under the United Nations’ 2030 Agenda.
"Depuis une semaine, Los Angeles brûle. Et, avec elle, une partie du rêve californien. Celui de vivre au plus près de l’océan, des collines de Hollywood et des canyons. Mais ce rêve s’est construit sur un certain nombre d’illusions, rappelle l’universitaire Elsa Devienne, spécialiste de l’histoire environnementale et de l’histoire urbaine des États-Unis. Autrice de l’ouvrage La Ruée vers le sable. Une histoire environnementale des plages de Los Angeles au XXᵉ siècle (éd. La Sorbonne, 2020), elle retrace l’histoire de la Cité des anges et ses contradictions."
(…)
https://www.telerama.fr/debats-reportages/incendies-a-los-angeles-les-paysages-de-californie-ont-ete-tres-largement-transformes-par-l-homme-7023867.php
"L’addition s’alourdit de jour en jour. Alors que les pompiers n’arrivent toujours pas à reprendre le contrôle sur les incendies de Los Angeles, les ravages s’amplifient dans toute la mégalopole californienne. Estimés dans les premiers jours à 30 milliards de dollars, les dégâts prennent une ampleur stratosphérique. Des experts évoquent les chiffres de 200, voire 250 milliards de dollars de destruction, soit plus du double du montant du désastre causé par l’ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) en 2005."
(…)
https://www.mediapart.fr/journal/international/180125/avec-les-incendies-los-angeles-la-question-de-l-existence-meme-des-assureurs-est-posee
"Un geste maladroit"
"Dans l'idéal, il faudrait à la fois coller à l'événement, lui coller comme des baffes les mots qu'il mérite, et s'en placer à distance, loin, très loin, comme d'une autre planète, ou d'un très lointain futur, quand la suite aurait été écrite. On raconterait alors cette histoire à l'imparfait, comme un conte noir improbable ou un témoignage pour les rescapés, en un effort désespéré pour éviter que ces images disparaissent, comme toutes les autres.
On pourrait décider, par exemple, que le salut hitlérien de Musk la résumait parfaitement. Ce salut d'une pureté totale, presque plus chaplinesque, d'ailleurs, ou manière Folamour, que proprement hitlérien, et que nous ne savions alors comment regarder.
Nous dévisagions en face notre propre effroi, nous tentions de rire jaune, nous lui disions Tu exagères, tu en rajoutes, tu en fais trop, ce salut hitlérien ne peut pas l'être vraiment, il s'agit d'autre chose un signe codé pour les geeks, un truc tech, un meme d'autiste , au douzième degré, regarde la vidéo, le mouvement part du coeur. Ou alors une crampe au bras, un geste maladroit qui a dépassé sa pensée, oserait un journal du milliardaire français Bernard Arnault qui se trouvait sur place, ce type était tout de même à Notre-Dame le mois dernier. Ce geste disait n'importe quoi, en somme, sauf ce ce qu'il semblait dire. A l'appui, nous voyions tous ceux qui ces derniers temps voyaient du nazisme partout, jouer cette fois les raisonnables.
Mais notre effroi évidemment persistait, inflexible comme un martyr qui jamais ne renierait sa foi. Il avait vu ce qu'il avait vu. Ce geste était performatif, insistait-il. Même s'il n'était pas nazi dans l'intention, par son existence même il créait du nazisme, de l'ambiance nazie, une ère nazie. Et d'ailleurs, en quoi, s'agissant de Musk, cela constituait-il une surprise ?
Et ce salut nazi, après tout, n'était pas plus sidérant que tous les autres sketches de ce spectacle qui nous était parvenu dans la nuit, découpé en tranches comme une cérémonie des Oscars, la rebaptisation des golfes et des sommets, l'ivresse de conquêtes comme au temps des westerns, le taiaut de la chasse aux minorités, le suicide climatique en klaxonnant joyeusement, les expulsions massives de migrants, et pour couronner le tout, comme un concert rock ou un autodafé, les stylos qui avaient signé ces ordres, jetés dans la foule qui s'arracherait ces reliques barbares.
Oui, l'imparfait mettrait tout cela à distance, espérait-on à l'époque. Protection dérisoire, mais en avions-nous d'autre ?"
https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/un-geste-maladroit
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