jeudi 15 août 2024

Cette paysanne qui voulait « cultiver l’eau »

https://reporterre.net/Cette-paysanne-qui-voulait-cultiver-l-eau




8 commentaires:

Anonyme a dit…

Des effets catastrophiques sur les sols et leurs habitants

"La variété des arguments apportés par l’équipe allemande, validés par leurs pairs, plaide tout de même pour un approfondissement des recherches et la prise très au sérieux des effets potentiellement délétères de ces aminophosphonates omniprésents dans les détergents européens.

Tout en veillant à ce qu’un danger n’en efface pas un autre. « Dire que le glyphosate dans nos rivières ne proviendrait que des eaux urbaines et qu’il peut être utilisé sans problème dans les champs serait un raccourci terrible », avertit Céline Pelosi, directrice de recherche à l’Inrae, écologue et écotoxicologue des sols. Spécialiste des vers de terre, elle rappelle les effets catastrophiques pour les sols et leurs habitats de l’herbicide : « Même s’il n’allait pas dans l’eau, le glyphosate resterait un problème. » Dans les lessives ou dans les champs, l’urgence reste la même : réduire la pollution au glyphosate."


https://reporterre.net/Rivieres-polluees-au-glyphosate-les-lessives-seraient-aussi-responsables

Anonyme a dit…

"Cette étude présente ainsi la tendance à l'œuvre depuis le début des années 1960, à savoir une forte concentration et spécialisation des outils de transformation poussées par des logiques de compétitivité qui ont favorisé une offre de produits de plus en plus normés et standardisés. Dans la même période, la demande s'est structurée autour des enjeux de prix et de praticité auxquels le modèle de la grande distribution et du hard discount sont venu répondre, en façonnant aussi les préférences alimentaires des consommateurs. Parmi les conséquences les plus visibles de ce modèle économique, son coût environnemental d'abord. Développé sur un usage peu contraint de produits de synthèse (pesticides et engrais), ce système agroalimentaire est à l'origine des dégâts que les milliards d'euros investis par les pouvoirs publics ont toujours du mal à juguler : contamination des cours d'eau par les nitrates et les pesticides, chute de la biodiversité dans les espaces agricoles...

Ensuite, le déclin continue du nombre de paysan.nes et de salarié.es agricoles ( 6,3 millions en 1946, à 750 000 au dernier recensement de 2020) et leur paupérisation par la captation de la valeur ajouté des filières aval, très bien observé en élevage laitier (4) illustrent le coût social que même la forte proportion d'emplois créées sur la même période dans les entreprises agroalimentaires ne peut cacher. La concentration des fermes, leur surendettement, l’industrialisation des filières et la financiarisation des marchés agricoles ont effacé peu à peu des modèles agricoles plus diversifiés et des outils de transformation de proximité pourtant essentiel pour l'élevage paysan, la valorisation des races locales ou la diminution du temps de transport des animaux. Surtout, dans un contexte de déclin de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique, la préservation des prairies permanentes et des infrastructures agroécologiques associés (haies, bosquets, mares…) est une nécessité. Il est donc important de conserver aussi un élevage herbivore pâturant et in fine, conserver également des outils de transformation capable de valoriser ces productions issues de systèmes agricoles durables."
…/…


https://blogs.mediapart.fr/l-brossard/blog/140824/fermeture-de-labattoir-dantrain-un-drame-social-et-ecologique

Anonyme a dit…

"Les images partagées par les policiers espagnols sont éloquentes : une vue aérienne montrant une terre complètement asséchée et brune avec, au centre, un écrin de gazon vert.

La région connaît une sécheresse record, et le bon état de ce golf a fait lever plusieurs sourcils. C'est donc à la suite d'une plainte déposée par des riverains que l'enquête a été ouverte.

Avec le renfort d'hélicoptères et d'agents au sol, ce sont ainsi quinze puits illégaux qui ont été découverts. Bien dissimulés, ils ont prélevé l'eau de la nappe phréatique dans le sous-sol pendant 17 ans, à raison de plus de 2 millions de m3 captés chaque année.
Cette nappe est désormais asséchée. Coût des dégâts : un minimum de 65 millions d'euros. Et surtout, une véritable catastrophe environnementale à l'arrivée.

Le directeur du complexe hôtelier va désormais devoir répondre de ce vol devant la justice. Il est accusé d'accaparement des eaux souterraines et d'atteinte à l'environnement et aux ressources naturelles."


https://www.rfi.fr/fr/europe/20240816-espagne-scandale-apr%C3%A8s-l-ass%C3%A8chement-ill%C3%A9gal-d-une-nappe-phr%C3%A9atique-pour-les-besoins-d-un-golf

Anonyme a dit…

"Face aux sécheresses récurrentes, l’Occitanie détourne une partie de l’eau du Rhône pour arroser ses terres et abreuver ses habitants. Cette solution, promue comme « sécurisée » et « durable », n’est pas la panacée.

Dans le Languedoc, les pluies printanières n’ont pas permis d’inverser la tendance : la région s’assèche. Il manque déjà en Occitanie, selon l’Agence de l’eau, 81 millions de m3 d’eau — soit cinq fois la consommation annuelle de la ville de Montpellier — « pour satisfaire les usages et préserver la vie biologique ». Pourtant, le territoire poursuit son développement : l’urbanisation s’étend ; les parcs à thème et autres infrastructures de loisirs sortent de terres ; l’irrigation des vignes, interdite sous conditions depuis 2006, se déploie. Comme si de rien n’était.

Comment expliquer cette contradiction ? Une partie de la réponse s’écoule à la frontière orientale de la région : le Rhône, détourné depuis plus de cinquante ans pour arroser les départements languedociens. Aujourd’hui, les trois quarts de l’eau des différents usages en Occitanie proviennent du grand fleuve voisin. Une ressource vantée comme « sécurisée », « renouvelable » et « durable » par les pouvoirs publics.

Baptisée sur son tronçon le plus récent « Aqua Domitia », cette « autoroute de l’eau », qui achemine sur plusieurs centaines de kilomètres de tuyaux la précieuse ressource rhodanienne, est ainsi brandie telle une panacée à nos maux climatiques. Les vignes crèvent de la sécheresse ? Aqua Domitia. Les touristes pourraient manquer d’eau dans leur camping ? Aqua Domitia. Les Pyrénées-Orientales n’ont plus une goutte dans leurs rivières ? Aqua Domitia. Au risque d’aggraver le syndrome de l’autruche des habitants et des autorités. Et d’engager l’ensemble du territoire dans une impasse."
…/…


https://reporterre.net/Fleuves-face-a-la-secheresse-on-deshabille-le-Rhone-pour-habiller-l-Occitanie

Anonyme a dit…

Depuis les années 1950, l’eau de la Loire est transférée vers la rivière Ardèche. Ce prélèvement, à l’origine destiné à produire de l’électricité, soutient aujourd’hui l’industrie touristique, en particulier celle des canoës.
…/…

Détourner des fleuves « abondants » pour soutenir des cours d’eau plus fragiles, cela semble logique, quel est le problème selon vous ?

"On ne peut pas être contre tout transfert d’eau ni être dans le « allons-y » partout. La question, c’est : pour quelle raison détourner de l’eau ? Si on crée un transfert pour que les gens aient de l’eau potable, ce n’est pas la même chose que pour faire de l’agriculture intensive ou du surtourisme.

Il faut appliquer la pyramide des critères pour arbitrer quant à la pertinence d’un projet : d’abord, l’eau potable pour habitants ; ensuite, il s’agit de laisser suffisamment d’eau pour les écosystèmes ; en dernier – et seulement en dernier – les usages économiques. Le problème, c’est que cette pyramide se retrouve souvent inversée. Pourquoi prend-on de l’eau à la Loire pour soutenir le surtourisme dans l’Ardèche ? Les dégâts de ce tourisme sont considérables, y compris sur la rivière elle-même. C’est un modèle économique à questionner.

Très souvent, ces projets de transfert d’eau ont un effet d’aménagement du territoire, un peu comme quand on construit une autoroute : on influence l’avenir d’un espace. On va ainsi possiblement induire un développement contreproductif. Comme pousser le tourisme en Ardèche ou l’irrigation de la vigne dans le Languedoc."


https://reporterre.net/On-detourne-l-eau-de-la-Loire-pour-soutenir-le-surtourisme-dans-l-Ardeche

Anonyme a dit…

L’outarde, alliée des antibassines

C’est ce même modèle intensif que dénoncent les opposants aux mégabassines. Sur la commune de Loubillé, à quelques centaines de mètres du terrain sélectionné par l’ornithologue pour le prochain lâcher d’outardeaux, une bassine devait voir le jour. D’une surface de plus de 5 hectares, elle faisait partie des quinze projets de bassines de Nouvelle-Aquitaine retoqués par le tribunal administratif de Poitiers en octobre 2023.

L’Autorité environnementale avait noté que la bassine se trouvait dans un secteur de « haute sensibilité » pour l’outarde canepetière. Pour protester contre les « 93 mégabassines actuellement en projet en Poitou-Charentes à proximité des zones de présence des outardes », la LPO a d’ailleurs participé à plusieurs mobilisations et était présente au Village de l’eau installé à Melle (Deux-Sèvres), en juillet dernier.

L’outarde canepetière est devenue l’oiseau totem de la lutte contre les mégabassines. À chacune des deux manifestations contre celle de Sainte-Soline, une grande outarde en bois était portée à bout de bras par les militantes et militants, à travers chemins et champs, bravant les tirs de grenades explosives et lacrymogènes. Ils tentaient ainsi de défendre l’un des derniers territoires propices à sa reproduction, identifié par le Conseil national de protection de la nature (CNPN), qui s’est autosaisi concernant le chantier de la bassine de Sainte-Soline.

L’outarde est une espèce alliée dans la lutte, tant du point de vue symbolique que juridique. Les projets de bassines susceptibles de porter directement atteinte à son habitat naturel sont d’ailleurs systématiquement attaqués par les associations environnementales.

« Aux yeux de la loi, une outarde vaut beaucoup plus que 1 000 alouettes, constate l’ornithologue. Une seule outarde repérée sur le terrain peut justifier qu’on attaque en justice et même permettre de gagner contre un projet de bassine. » De quoi donner l’espoir aux opposants que leur lutte finisse par être victorieuse, « tôt outarde ».


https://reporterre.net/L-outarde-l-oiseau-peteur-devenu-totem-des-antibassines

Anonyme a dit…

Avec des étés de plus en plus chauds, le canyoning est en plein boom. Dans un petit village ardéchois, ce surtourisme crispe habitants et politiques, entre dialogue impossible et démissions.

Labastide-sur-Bésorgues (Ardèche), reportage

"Vêtus de combinaison néoprène intégrale, coiffés de casque orange ou bleu, les canyoneurs marchent en file indienne sur les rochers de la Bésorgues. L’eau qui file sans s’arrêter depuis des millénaires a creusé dans le calcaire des toboggans naturels pour les visiteurs et leur guide. « Ici, vous vous couchez à plat ventre et vous vous laissez aller », dit Jean-Baptiste tout sourire, face à un groupe de novices d’une dizaine de personnes. L’eau est fraîche, à peine 13 °C, mais les visages s’illuminent dès la première glissade.

De l’autre côté de la rive, sur la plage municipale enherbée, deux jeunes femmes observent ce ballet incessant, interloquées. « En une heure, on a vu passer quatre ou cinq groupes », témoignent les Bisontines en vacances dans le secteur. Dans quelques jours, elles aussi vont tester l’activité phare de Labastide-sur-Bésorgues : le canyoning.

Dans cette commune de 260 âmes, perchée dans les montagnes ardéchoises, les amateurs de sports nature explorent la rivière depuis plus de trente ans. À la fin des années 1980, plusieurs parcours de canyoning ont été ouverts. Ils se sont depuis développés, avec deux entreprises principales, la Compagnie des Cévennes (installée dans la basse Bésorgues, au centre du village) et Geo (implanté dans la haute Bésorgues, au nord), qui comptabilisent à elles seules 20 000 visiteurs en 2023, la majorité entre mi-juillet et mi-août, selon leurs chiffres. Trois autres opérateurs proposent des parcours à leurs clients sur ces deux sites."
…/…


https://reporterre.net/Quand-le-canyoning-dechire-une-vallee

Anonyme a dit…

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dans-la-drome-des-agriculteurs-tentent-de-ralentir-l-eau_180452