mercredi 24 mai 2023

Écologie et Climat, il faut en finir avec les prévisions catastrophistes ! - Le Blog de jlduret

https://jlduret-ecti73.over-blog.com/2023/05/ecologie-et-climat-il-faut-en-finir-avec-les-previsions-catastrophistes.html



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les zones arides se décalent

"La vulnérabilité accrue de la Méditerranée aux sécheresses s’explique, entre autres, par sa localisation. Pour le comprendre, il faut se pencher sur les cellules de Hadley, deux grandes circulations atmosphériques situées de part et d’autre de l’équateur. « L’air chaud monte au niveau des tropiques, se dirige vers les pôles, redescend au niveau du 30e parallèle [aux alentours du Sahara], puis retourne vers les tropiques, comme une grande boucle », explique Samuel Somot. En descendant vers la surface terrestre, l’air venu de l’équateur — devenu entre-temps plus froid et plus lourd — bloque la formation de nuages et les précipitations. C’est la raison pour laquelle on trouve souvent des déserts à cette latitude.

Or, sous l’effet du changement climatique, les cellules de Hadley s’étendent progressivement vers les pôles. Les zones arides se décalent avec elles, jusqu’à lécher, dans l’hémisphère nord, les flancs du bassin méditerranéen. « On se retrouve avec le climat de l’Afrique du Nord dans le sud de l’Europe », synthétise Yves Tramblay.

Les scientifiques s’attendent à ce que la couverture nuageuse diminue sensiblement dans la région au cours des prochaines années. « Moins de nuages, ça veut dire plus de rayonnement solaire en surface, et donc plus de réchauffement, explique Samuel Somot. Cela mène à une évaporation plus importante de l’eau contenue dans les sols. » Cette hausse de l’évaporation, facteur « dominant » de l’assèchement de la région, est d’ores et déjà observée. « Elle devrait encore s’amplifier si le réchauffement climatique continue à augmenter. »

L’eau ainsi évaporée est largement perdue pour la Méditerranée : « Une partie retombe sous forme de pluie dans la région, mais le reste est transporté par les courants atmosphériques vers l’océan Indien », détaille Samuel Somot. En parallèle, les précipitations devraient en moyenne diminuer, aggravant d’autant plus le manque d’eau. « On s’attend cependant à une intensification des évènements pluvieux extrêmes, comme les épisodes cévenols », nuance-t-il. Problème : en cas de pluies « très très intenses » (comme ce fut le cas dans le Gard en 2002), la capacité de stockage des sols peut être dépassée, prévient Yves Tramblay. « Si les crues sont plus rares, mais que lorsqu’elles arrivent elles sont catastrophiques, cela peut poser problème. Les gens risquent d’être moins sensibles au risque, et donc prendre moins de précautions. »
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https://reporterre.net/En-Mediterranee-vers-une-secheresse-quasi-permanente

Anonyme a dit…

Bien avant les Athéniens, l’abeille invente la démocratie

"Inspirant les femmes et les hommes depuis la nuit des temps, elle nous apprend à « travailler, à construire et à stocker », selon les mots du savant romain Varron. Aristote, qui l’a particulièrement étudiée, voit en elle un insecte qui, à la fois prudent, politique et touchant l’éternité, comme l’Homme, l’aide à penser la spécificité humaine. Virgile, après la guerre civile entre Octave et Antoine, trouve en elle l’exemple de l’harmonie, allégorie de la pax romana, et de la reconstruction. Les philosophes chrétiens, dans le sillon d’un Ancien Testament donnant à la manne céleste « un goût de beignet au miel » (Ex. 16, 31), vantent son humilité et sa chaste pureté, faisant d’elle une parabole morale. L’un d’eux, saint Ambroise, est aujourd’hui patron des apiculteurs.

Bien avant les Athéniens, l’abeille invente la démocratie, soumettant à la délibération de la colonie chaque proposition de lieu propice au butinage ou à la migration ; fascinant spectacle que cette danse qu’elle effectue, entre ses semblables, pour leur formuler sa proposition, parfois interrompue par un coup de tête d’une de ses congénères, utilisant son droit de véto."
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https://reporterre.net/Sans-toi-precieuse-abeille-nous-disparaissons