lundi 12 septembre 2022

François Ruffin : "Nous devons retourner la rhétorique anti-assistanat en parlant des assistés d'en haut"

https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/francois-ruffin-nous-devons-retourner-la-rhetorique-anti-assistanat-en-parlant-des-assistes-den-haut



10 commentaires:

Anonyme a dit…

Face au RN : comment faire reculer l'extrême droite ?

"Dans le cadre de la sortie de son nouveau livre "Je vous écris du front de la Somme" François Ruffin entame une tournée des terres qui résistent face aux RN. Aux cotés de Michel Sala il tiendra une Réunion publique sur le thème "Comment retrouver l'électorat populaire ?"

📌 Rendez vous vendredi 16 Septembre au Vigan à 18H !

À l'heure de la crise sociale, climatique et démocratique, alors que la rentrée sociale s'annonce très chaude et que les prix flambent la Gauche a le devoir politique de se rendre à nouveau audible auprès des classes populaires. Comment reconquérir cet électorat populaire de la France des Gilets jaunes, des France périphériques, de la ruralité ? Quels sont les mots d'ordre qui doivent être les nôtres ?

✏️ Francois Ruffin et Michel Sala présenteront leur analyse de la situation, leurs méthodes et leurs solutions respectives pour que la Gauche retrouve son électorat. Nous espérons vous voir nombreux pour cette rencontre exceptionnelle."


Anonyme a dit…

Le "et en même temps" et "ruissellement" à l'origine de la couardise ?


Une défaite culturelle pour la macronie

"L’opportunité d’une taxe spéciale sur les superprofits (au cœur de propositions portées par les forces politiques de la Nupes) marque une rupture avec le discours anachronique, idéologique et dogmatique du « ruissellement », que personne n’ose plus véritablement invoquer, y compris à l’Elysée. Une défaite culturelle pour la macronie.

Si le « ruissellement » et les « superprofits » sont des notions qui relèvent plus du champ du discours politique que scientifique, elles se croisent et s’opposent fondamentalement au regard de l’enjeu de la redistribution des richesses. Au-delà de sa puissance rhétorique et argumentative, c’est bel et bien l’enjeu de la justice sociale qui s’exprime à travers l’idée de « taxation des superprofits ». C’est en cela que la mise en place d’une surtaxe sur ces bénéfices est légitime.

L’idée de taxer les superprofits est une forme de mesure de justice face à un enrichissement supérieur à la normale dû à des circonstances extérieures, perçu comme immérité, illégitime, voire immoral. Un sentiment d’injustice que nourrit le contraste entre l’inflation subie par la population et les bénéfices exceptionnels engrangés par de grandes entreprises dont la « rente » nourrit l’image de « profiteurs de guerre » (en ce sens où elles tirent parti de l’envolée des prix de l’énergie et de la guerre en Ukraine). L’annonce du doublement des bénéfices de TotalEnergies (18,8 milliards d’euros, soit presque le triple de celui du premier semestre 2021) au premier semestre de l’année a eu l’effet d’un électrochoc pour une opinion publique angoissée par le renchérissement accéléré du coût de la vie. En ce sens, l’ouverture exprimée par Elisabeth Borne a permis de faire baisser la pression politique, tout en gagnant un peu de temps. Certes, la taxation des superprofits n’est pas encore à l’agenda gouvernemental. Il n’empêche, les anciens tenants de la théorie du ruissellement se retrouvent confrontés à une délicate équation politique. Face à une société de plus en plus inégalitaire confrontée à une économie de guerre, la macronie ne peut, à la fois, décréter la « fin de l’abondance», demander un effort collectif pour financer le soutien au pouvoir d’achat et, assister, passif, à l’explosion de bénéfices d’entreprises qui font le choix de la redistribution des dividendes en faveur de leurs seuls actionnaires.

La taxation des superprofits soulève des interrogations légitimes sur ce que recouvre la notion même de
«superprofits», sur le mode de calcul de la surtaxe et du seuil de bénéfices, sur le respect de l’égalité devant les charges publiques et de la souveraineté fiscale (des autres Etats concernés par les activités de ces entreprises multinationales), ou encore sur l’efficacité du dispositif à mettre en œuvre. Il n’empêche, le fait qu’un tel débat soit ouvert et puisse aboutir à une meilleure justice fiscale et sociale représente en soi une victoire politique dans la bataille des idées progressistes."


https://www.nouvelobs.com/idees/20220912.OBS63097/accepter-l-idee-d-une-taxe-sur-les-superprofits-c-est-enterrer-la-theorie-du-ruissellement.html

Anonyme a dit…

les électeurs de macron – Mouffette Glupatate



https://youtube.com/shorts/LsOuUirtz9g?feature=share



À l'étage d'en haut, c'est de la bonne !


Anonyme a dit…

Faut-il laisser tomber les fâchés pas fachos ?
Pure Politique



https://youtu.be/UEtLxpJ8Blo



Ce week end, la fête de l’Humanité, qui a désormais délaissé le parc de la Courneuve pour Brétigny dans l’Essonne, a été le théâtre d’un débat capital pour la gauche. Comment reconquérir les couches populaires qui se sont abstenues ou qui ont voté pour le RN ?
Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF a plaidé pour une société où il n’y aurait plus d’allocations chômage, de revenus de substitution, de primes ou de RSA…

La formule a choqué, certains lui faisant dire autre chose que ce qu’elle signifie. Car dans l’esprit du dirigeant communiste, il ne s’agit pas de marcher dans les pas du gouvernement et de la droite. Le député du Nord prône une société du plein emploi. Un plein emploi qui, par voie de conséquence, devrait entraîner un recours moins fréquent aux aides sociales.

Rien de nouveau sous le soleil. Cette orientation productiviste fut déjà celle du PCF au sortir de la seconde guerre mondiale puis dans les années 70.

Si le dirigeant communiste la remet au goût du jour, c’est parce que la question des aides est devenue sensible sur le plan électoral. C’est en effet un puissant ressort d’adhésion au lepénisme dans les milieux populaires. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure qui intervenait dans le même débat, a expliqué comment s’opérait le basculement chez les moins favorisés de ses électeurs. Ceux qui n’ont presque rien ont le sentiment de s’épuiser à la tâche tandis que d’autres, aussi fragiles économiquement qu’eux, se tournent les pouces.

Ce débat, le député François Ruffin tente de l’imposer au sein de la France insoumise. Depuis la fin de la campagne des législatives, il multiplie les prises de paroles et les expressions médiatiques.

Il y a une dizaine de jours, le député de la Somme a publié un livre sur les leçons qu’il tire de sa campagne électorale. Le titre : je vous écris du front de la Somme. Il insiste sur la nécessité pour la gauche de reconquérir les couches populaires de la campagne.

Ce constat agace au plus haut point Jean-Luc Mélenchon. L’ancien candidat à la présidentielle a profité de son passage à la fête de l’Humanité pour tacler François Ruffin et Fabien Roussel. Pour lui, il faut « arrêter les jérémiades ».

Derrière la posture du vieux chef, il y a une divergence profonde avec Ruffin et Roussel sur la stratégie à adopter.

Dans les allées de la fête, ses lieutenants s’en faisaient les vulgarisateurs. Si l’on dit aux électeurs de Marine Le Pen que sur la question sociale, on est d’accord avec eux, expliquent ces proches, alors on les conforte dans leur vote pour le RN. Il faut au contraire cliver pour les détacher. Donc mettre en avant la question du racisme.

Le débat ne fait que commencer.

Anonyme a dit…

"Le discours de Fabien Roussel sur la
«gauche des allocs» est symptomatique d’une évolution du PCF ces dernières années. Il prend racine dans certaines périodes de raidissement du parti, qui n’avaient pourtant pas été concluantes."
(...)


https://www.mediapart.fr/journal/france/140922/fabien-roussel-les-raisons-d-une-derive-ideologique-au-pcf

Anonyme a dit…

"LES VRAIS ASSISTÉS, CE SONT LES PLUS RICHES !" THOMAS PORCHER RÉAGIT AUX POLÉMIQUES
Le Média



https://youtu.be/1gPPSRd4LcM



Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher. L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Car on le sait, le discours est politique, et les comprendre est un véritable enjeu démocratique.

Au programme aujourd’hui :

La gauche du travail vs la gauche des allocations, c’est reparti. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français a éveillé les débats lors de son discours à la fête de l’humanité ce week-end. "La gauche doit défendre le travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minimas sociaux et revenus de substitution" a-t-il dit en ajoutant « Les Français nous parlent d'assistanat en nous disant qu'ils travaillent et que eux (les bénéficiaires de minimas sociaux), ne travaillent pas ».

Le député a précisé ses propos dans le week-end : “Oui je veux mettre le travail au coeur du débat ! Je ne veux pas supprimer le RSA, je veux une société où il n'existerait plus parce que le travail et le salaire l'auraient remplacé !” Position totalement assumée, puisqu’il exprimait au micro du Média et de notre collègue Cemil Sanli défendre un revenu “issu du travail et non pas un revenu issu de l’assistance” Il se moque même sur son twitter de ceux qui l’attaquent sur ses propos “le travail c’est mieux que le chômage” “quoi mais t’es de droite en fait”.

Le vrai enjeu dans tout cela c’est d’aller chercher les classes populaires et rurales et les arguments de la gauche plutôt urbaine ne passent pas selon lui. C’est un réel constat de dire que la gauche a perdu la ruralité et la classe ouvrière qui s’est dirigée vers le FN puis RN. La pensée et la fenêtre d’overton étant déjà très ouverte à l’extrême droite, doit-on aller chercher les gens avec la sémantique des opposants ? Le débat est dense et ouvert. Analyse de Thomas Porcher.

Fabien Roussel a pu citer François Ruffin, député LFI et ce dernier maintient la position qui est que le gauche doive aller chercher la France des gilets jaunes ou des campagnes, qu’en penser ?
Nous disons la gauche depuis tout à l’heure mais nous devons dire les gauches, car beaucoup de disparités se dessinent. Quelle image de la gauche cela donne ? Qu’il y ait des débats internes, n’est-ce pas plutôt sain ?

Pour que les classes populaires et rurales votent avec toutes les informations disponibles pour faire un choix éclairé, il faut remettre l’économie et le savoir au coeur du débat. Sauf que l’économie, l’information, ce n’est pas à la portée de tout le monde. Ce n’est pas une question d’intelligence, c’est une question d’accessibilité au savoir, de temps aussi et de possession du savoir par les classes favorisées. Et puis souvent, l’économie peut paraître barbant et complexe. C’est vrai que c’est complexe, et c’est pourquoi on veut dans les Instants Porcher décrypter l’actualité, vous donner tous les chiffres, vous expliquer les mécanismes de tout ce qu’on entend autour de nous. On était d’ailleurs présent à la fête de l’humanité pour discuter de tout cela sur le stand du média et je remercie toutes celles et ceux croisés durant tout le week-end !

Dans le débat politique, le décryptage, l’économie occupe de moins en moins de place, pourquoi ?
Ce qui est pratique quand on use très peu d’arguments factuels et/ou économique, c’est qu’on peut lire, et faire lire les évènements à base d’arguments idéologiques. Aujourd’hui le discours libéral qui parfois est factuellement faux peut s’imposer comme la vérité générale, comment expliquer ce phénomène ?

C’est l’instant Porcher.

Anonyme a dit…

"En grande majorité, les chômeurs veulent travailler"

"Fabien Roussel reprend en creux une idée défendue à droite selon laquelle l'assurance-chômage peut favoriser le chômage en encourageant une forme de fraude à la déclaration de recherche d'emploi. Un "aléa moral", explique Bruno Coquet, expert du marché du travail affilié à l'OFCE. Plutôt que d'accepter un poste proposé par Pôle emploi pourtant "conforme à ses compétences" et à ses "exigences salariales", un chômeur pourrait, selon cette idée, être tenté de refuser pour continuer de toucher ses allocations sans travailler.

"La France est plutôt un pays où il y a peu d'aléa moral", rassure Bruno Coquet. D'après Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l'OFCE, environ 8% des chômeurs ne jouent pas le jeu. Et selon une note de Pôle emploi publiée en 2018, la fraude, toutes causes confondues, ne représentait que 0,5% de la totalité des montants versés au titre des allocations chômage en 2016. "En grande majorité, les chômeurs veulent travailler", tient à rappeler Cathel Kornig, sociologue et membre associée du Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Lest). "Ils cherchent du boulot, ils ne veulent [juste] pas travailler à n'importe quel prix."

L'assurance-chômage est également critiquée "parce qu'elle allongerait la durée du chômage", enchaîne Bruno Coquet. Mais "c'est [précisément] l'objectif que les économistes donnent à [ce système] : offrir la possibilité à un chômeur de maintenir sa consommation jusqu'à ce qu'il retrouve un emploi conforme à ses compétences, rétorque l'expert. Un senior de 50 ans qui travaillait pour Airbus et qui perd son emploi ne va pas aller demain matin prendre un travail dans une brasserie." Une telle reconversion, non planifiée, entraînerait une perte de compétences et d'investissement en formation."
(...)


https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/vrai-ou-fake-le-systeme-des-allocations-nourrit-il-le-chomage-comme-l-affirme-fabien-roussel_5360647.html

Anonyme a dit…

L’assistance ne s’oppose pas au travail

"Le discours sur la « gauche des allocs » occulte par ailleurs la réalité du marché du travail aux franges de l’assistance. La frontière entre le travail et l’assistance est devenue poreuse du fait de la multiplication des emplois précaires qui ne permettent pas toujours à celles et ceux qui les exercent d’éviter la pauvreté. Depuis le début des années 2000, plusieurs dispositifs successifs ont contribué à brouiller cette frontière : la prime pour l’emploi en 2001, le principe du RSA adopté en 2008 permettant de cumuler un revenu d’activité et un revenu d’assistance, la prime d’activité en 2016… Autant de mesures destinées, soit à venir en aide aux travailleurs pauvres, soit à encourager les allocataires sociaux à travailler à temps très partiel. Elles contribuent ainsi à créer une catégorie mouvante et incertaine de salariés précaires assistés. La circulation entre la sphère de l’assistance et celle du travail est aujourd’hui plus complexe que ne semble l’admettre Fabien Roussel. Nombreux sont aussi les allocataires du RSA et les chômeurs qui passent de l’une à l’autre. La « gauche des allocs » n’est pas la gauche qui promeut l’inactivité, mais celle qui défend aussi bien les travailleurs pauvres en tentant d’améliorer leur condition que les chômeurs et les allocataires des minima sociaux confrontés au risque de disqualification sociale. Les mesures adoptées sont sans doute encore insuffisantes, mais qui, aujourd’hui, pourrait dire qu’elles sont parfaitement inutiles et contradictoires avec la « gauche du travail » ?"
(...)


https://www.nouvelobs.com/politique/20220917.OBS63317/gauche-des-allocs-quand-le-parti-communiste-entretient-le-mythe-de-la-paresse-des-pauvres.html

Anonyme a dit…

https://www.lefigaro.fr/politique/les-vrais-fraudeurs-sont-les-fraudeurs-fiscaux-repond-olivier-faure-a-fabien-roussel-20220917

Anonyme a dit…

Rencontre avec Michel Sala et François Ruffin le 16 septembre à l'auditorium du Vigan
5ème circonscription du Gard pour NUPES



https://youtu.be/dJ1gMFdx2BI



Merci Michel Sala et François Ruffin et leurs équipes, Agathe, Armand, Robin et les autres ! Merci à notre députée suppléante, Irène Lebeau et Emmanuel Grieu, maire de Mandagout. Merci aux camarades de la Nupes du Pays viganais qui ont travaillé d'arrache pied pour organiser en un temps record cette rencontre et merci à toutes et tous qui êtes venus depuis Beaucaire, Nîmes, Alès, Bessèges et des quatre coins du Gard et de l'Hérault. Fr. Ruffin : "Les gens doivent pouvoir vivre de leur Travail". Hommage à Jasmine, à Jessica et toutes les autres, aides à domicile, caristes, chauffeurs de poids lourds, etc. toutes et tous les essentiels sans qui rien ne fonctionnerait.