dimanche 3 mai 2020

Petit rappel : Un peu d’histoire

 Envoyé par LJ

Bonne soirée à tous.

Petit rappel : Un peu d'histoire

 FRANÇAIS, VOUS AVEZ la MÉMOIRE COURTE !
Un texte de Mr Olivier Becht. Député du Haut-Rhi
Coronavirus : que nous enseigne l'Histoire ?
 Pour ma génération, cette épidémie mondiale est un événement encore jamais connu, jamais vécu.
Pourtant, en discutant avec mes parents, il apparaît que le monde en a déjà connu et pas seulement dans les siècles passés.
Nul besoin de remonter à la peste, au choléra ou encore à la grippe espagnole de 1918.
 D'autres épidémies, ressemblant fortement au Coronavirus ont frappé le monde en 1957 et en 1969.
En 1957, le monde connaît une pandémie nommée « grippe asiatique ». Mon père s'en souvient encore car toute sa famille (père, mère, 5 enfants) va alors rester couchée presque sans possibilité de se lever pendant plus de 15 jours. Cette « grippe asiatique » fera 100 000 morts rien qu'en France et plus de 2 millions de morts dans le monde.
En 1969, à nouveau venue d'Asie, la « grippe de Hong Kong » frappe le monde. Elle va faire 31 000 morts en France et 1 million de morts dans le monde.
J'ai retrouvé un article du Journal Libération qui comparaît en 2005 le traitement de la canicule de 2003 avec celui de la « grippe de Hong Kong ».
Voici ce que l'extrait de cet article disait de la situation en 1969 :
« On n'avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir.» Aujourd'hui chef du service d'infectiologie du centre hospitalo-universitaire de Nice, le professeur Dellamonica a gardé des images fulgurantes de cette grippe dite «de Hongkong» qui a balayé la France au tournant de l'hiver 1969-1970. Âgé alors d'une vingtaine d'années, il travaillait comme externe dans le service de réanimation du professeur Jean Motin, à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon. «Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d'hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s'est calmé. Et étrangement, on a oublié.» - Fin de l'extrait-
Ce n'était pas au Douzième Siècle, c'était il y a 50 ans ! Étrangement on a oublié.
Encore plus étrange furent les traitements politiques et médiatiques qui en furent faits.
Alors que l'hôpital fait face à une crise sanitaire majeure : afflux brutal de malades, impossibilité de les soigner, mortalité par dizaine de milliers, nul ou presque n'en parle.
La presse parle à l'époque de la mission Apollo sur la Lune, de la guerre du Vietnam, des suites de mai 1968... mais pas ou peu des dizaines de milliers de personnes qui meurent dans des hôpitaux surchargés. Pire, le monde continue de tourner, presque comme si de rien n'était.
Alors que nous enseigne l'Histoire ?
D'abord et c'est une bonne nouvelle, que nos sociétés en ont « connu d'autres » et qu'elles se remettent de ces épidémies. Malgré la mortalité de masse provoquée par elles, nous n'allons pas tous mourir et la vie gardera le dessus.
Ensuite, qu'en 50 ans, les progrès techniques ont profondément modifié notre société. En 1969 encore la mort de millions d'individus semblait une fatalité alors qu'aujourd'hui elle nous paraît juste inacceptable. Nous attendons de la science qu'elle puisse nous protéger de toutes ces maladies, les vaincre voire peut être un jour vaincre la mort elle-même. Je parle bien sûr pour nos sociétés occidentales car 100 000 morts nous paraissent un choc majeur et inacceptable en Europe ou en Amérique du Nord alors que personne ou presque ne semble hélas s'offusquer que le Palu puisse tuer chaque année un demi million de personnes en Afrique...
L'Histoire nous enseigne encore que nos exigences vis à vis de l'Etat ont beaucoup changé. Nous sommes désormais, et c'est le prix de l'Etat providence, dans une société qui « attend tout de l'Etat ». En 1969 personne n'attendait de Pompidou qu'il arrête la « grippe de Hong Kong » ou encore organise le confinement de la population pour sauver des vies. Aujourd'hui le moindre accident est nécessairement de la responsabilité d'une autorité publique et si l'on n'arrive pas à un résultat immédiat et satisfaisant, c'est forcément que les élites ont failli. Que l'on soit bien clair, je ne cherche à excuser personne et il est vrai que le niveau des impôts n'est pas le même qu'en 1969 donc le niveau d'exigence peut légitimement être plus élevé. Je pose juste des constats.
Enfin, l'Histoire nous enseigne que la sphère médiatique a beaucoup changé et influence terriblement le traitement des événements. En 1969 les médias étaient encore pour beaucoup sous le contrôle de l'Etat. Comme on ne pouvait pas arrêter la maladie on n'en parlait quasiment pas. Et la vie continuait tant bien que mal. A l'ère des chaînes d'info continue et des médias sociaux on ne parle plus que de la maladie, du traitement sanitaire, politique, économique. Tout devient très vite sujet à polémique et à scandale. Pire, on a l'impression que notre vision du monde se limite désormais à ce qui défile sur nos écrans. Et comme il n'y a plus que la maladie sur nos écrans on oublierait presque que la vie continue avec ce qu'elle a de plus merveilleux (l'amour par exemple, mais aussi la création, l'innovation...) mais aussi de pire (la haine, la violence, la criminalité, la bêtise...). Bref la saturation de l'info autour de la maladie fait qu'on a l'impression que le monde s'arrête et comme la conscience crée en partie la réalité, il semble vraiment s'arrêter.
Alors vous me direz « autres temps, autres traitements de la maladie et des événements ». Oui, vous avez raison et quelque part heureusement.
 Ces enseignements de l'Histoire ne nous obligent pas à traiter les choses comme dans le passé. Bien au contraire.
          Mais ces voix venues du passé nous disent néanmoins :
 - que les épidémies ont toujours existé et existeront probablement toujours car elles ne sont pas issues de complots de savants fous manipulés par des militaires dans des labos secrets, mais simplement des virus qui font partie de la Nature, au même titre que nous.
 - que l'on pourra déployer toute la science et posséder les meilleurs Gouvernements du Monde, il y aura toujours un événement naturel que nul n'avait prévu et que l'on ne pourra pas totalement éviter.
 - qu'il faut toujours garder l'esprit positif car l'Humanité s'est toujours relevé de ces épidémies. La France s'en relèvera aussi et cela d'autant plus vite que nous saurons faire preuve de résilience et de fraternité dans l'épreuve.
Essayons donc de ne pas perdre nos nerfs et notre moral rivés sur le compteur des morts qui monopolise nos écrans, restons unis plutôt qu'à accuser déjà les uns et les autres, concentrons nous sur les vies que l'on peut sauver chacun dans son rôle et à sa place, continuons de vivre, d'aimer, d'inventer car ni le monde ni la vie ne se sont arrêtés et profitons peut être, pour ceux qui en ont, d'utiliser le temps pour imaginer le monde meilleur dans lequel nous voudrions vivre à la sortie de cette crise.
Regarder le passé, c'est parfois prendre le recul nécessaire qui permet de mieux construire l'avenir.

 Courage et espoir !
Prenez soin de vous …..

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Wikipedia n'oublie pas non plus...


"Olivier Becht s'engage en 2005 pour le «oui» au Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Après le Congrès du Mans en 2005, il quitte le PS et devient sans étiquette. Il se définit comme « social-démocrate plutôt libéral », estimant que la liberté économique n'empêche pas de mettre en place des régulateurs sociaux et n'empêche pas le respect du droit des citoyens. Il déclare : J'ai essayé pendant 12 ans de faire passer ces idées au PS. Mais nous avons passé plus de temps dans des querelles de chapelle que dans la rénovation du projet politique."

Anonyme a dit…

Le "Et en même temps" de la logorrhée gouvernementale (diarrhée verbale résultant d'un trouble bipolaire...)


https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2570377-logorrhee-verbale-definition-psychologie/




[#18] MASQUES / TRACKING / ÉCOLE 11 MAI : LE CHAOS
Cemil Choses A Te Dire


https://youtu.be/LkwPNE_suc4



En 5 exemples précis, tentons de comprendre la situation chaotique.

Anonyme a dit…

Encore un affidé du Palais, le 1er mai de toutes les audaces pour se remonter la mouillette (Petit morceau de pain long et mince qu'on trempe dans un liquide)...



https://www.valeursactuelles.com/politique/le-boulanger-appele-par-emmanuel-macron-netait-pas-vraiment-un-inconnu-118909

Anonyme a dit…

Auprès des sans-abri, confinés dans la rue et les interstices urbains

Avec le confinement, la vie à la rue est encore plus dénuée de tout. Pour apporter un repas, un café, des kits d’hygiène basique, et un peu de solidarité, des associations continuent d’organiser des maraudes à travers la capitale, la nuit. Reportage.


"Jeter un œil dans l’escalier souterrain où un jeune homme a posé ses couvertures. Repérer une tente, cachée dans un recoin de béton. Saluer un petit groupe réfugié à l’abri des bâches d’un café éphémère, déserté de ses usagers habituels. S’approcher d’une obscure entrée de parking, où deux hommes somnolent sur des matelas de fortune, entre une poubelle et des cartons abandonnés. Il faut le coup d’oeil aguerri d’Aurore pour trouver ces interstices urbains où dorment des sans-abri, au nord-est de Paris, entre le Bassin de la Villette, le canal Saint-Martin et la gare de l’Est. Cela fait deux ans qu’elle participe, en tant que bénévole, aux actions de l’association Autremonde, basée dans le 20ème arrondissement parisien. L’association lutte contre l’exclusion et tente de recréer du lien. Tout a basculé le 16 mars : plus de cours d’alphabétisation, de français, ni d’accompagnement scolaire, finies les sorties culturelles, terminées les activités sportives, annulés les cafés conviviaux du dimanche où sans-domicile, réfugiés, et familles modestes étaient accueillis inconditionnellement.

Les plus démunis ne peuvent plus venir dans les locaux de l’association, qu’importe, les bénévoles décident de systématiser des « maraudes » pour aller à leur rencontre, et perpétuer le lien malgré l’état d’urgence. « Avec le confinement, Autremonde a bien rebondi. On n’est resté qu’une semaine sans rien faire. Puis, on n’a pas tergiversé », explique Aurore. Chaque soir, à 21h, une petite équipe de bénévoles se retrouve à Stalingrad. Entre un Paris aux rues quasi-désertes et la place qui surplombe le canal, « le contraste est saisissant », avec « tous les galériens rassemblés au même endroit parce qu’ils n’avaient nulle part où aller », décrit la bénévole."
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Distribuer de la nourriture, nouveau « délit de solidarité » ?

"Dans les semaines qui viennent, le bruit continu de la ville emplira de nouveau la chaussée, les embouteillages recracheront leurs pollutions, les trottoirs s’agiteront. Et ces invisibles devenus visibles de jour comme de nuit, le temps du confinement, retourneront vivre dans les entrailles de la cité, imperceptibles laissés-pour-compte. Tout redeviendra-t-il vraiment comme avant ? « Il y a peut-être une prise de conscience que la vie, ce n’est pas seulement gagner de l’argent, vivre dans son petit confort personnel et se regarder le nombril en attendant que ça passe. Dans mon entourage, je constate un fort élan de solidarité depuis le confinement. Les gens semblent se tourner davantage vers l’autre, espère Aurore. Peut-être reconnaîtra-t-on aussi davantage le travail des petites gens qui font des boulots essentiels et qu’on ne regardait même pas avant. »

Tous ces anciens ou nouveaux bénévoles en font partie. Partout, ils et elles ont bravé le confinement pour aider autrui. Parfois même au risque de commettre un délit. Le 1er mai, des militants organisant une distribution alimentaire ont été contrôlés et verbalisés à Montreuil – logique, c’est la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre et le plus verbalisé de France. L’entraide envers les personnes exilées était déjà devenu un « délit de solidarité » bien avant le confinement. Ce délit se généralisera-t-il à toute la population demain ?"

Ivan du Roy


https://www.bastamag.net/entraide-sans-abri-Paris-distribution-alimentaire-maraude-autremonde

Anonyme a dit…

La survie en taule coûte une blinde
FOIN DES PROPOS D'ÉPINAL, UN PEU D'APPROCHE CONTEMPORAINE


ANALYSE

La pandémie de covid-19 provoque des mutineries dans les prisons du monde entier | Vidéos
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"La suspension des parloirs est la principale mesure qui a mis le feu aux poudres. Le parloir est le seul moment où les détenus sont avec leurs proches, et dans certaines prisons, c’est une source importante d’approvisionnement de nourriture, et de drogues permettant de supporter la vie carcérale. Lors des mutineries, les détenus expriment aussi leur détresse face au coronavirus : la promiscuité, l’insalubrité, et le manque ou l’absence d’accès aux soins les rendent particulièrement vulnérables. Ils réclament des mesures de protection, comme des libérations anticipées et des assignations à domicile, qui ont été partiellement accordées dans certain États.

Le Poing vous propose un tour d’horizon de la condition carcérale à travers le monde en ces temps de pandémie, en évoquant uniquement les mutineries, c’est-à-dire les mouvements collectifs de détenus donnant lieu à des dégradations matérielles, des violences physiques ou l’intervention de forces de répression. Dans le monde, depuis le début de la pandémie de covid-19, les mobilisations de prisonniers prennent majoritairement la forme de mutineries, mais elles sont aussi parfois pacifiques. Cette recension est donc partielle, et elle porte une attention particulière à la situation française."
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"En France, dans un silence médiatique assourdissant, plus d’une quarantaine de prisons ont été touchées par des mouvements collectifs de protestation, dont seize sous la forme de mutineries. À Maubeuge et Béziers (vidéo ci-dessous), les surveillants ont sorti des fusils à pompe. À Uzerche, 200 détenus ont rendu hors d’usage deux bâtiments et 333 détenus ont dû être transférés. À Draguignan, les détenus ont cassé des caméras de vidéosurveillance. À Longuenesse, toutes les vitres du rez-de-chaussée ont été brisées. La dernière mutinerie recensée date du 17 avril, à Écrouves, où les pompiers sont intervenus pour éteindre un incendie."
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"Plusieurs États européens ont réduit leur population carcérale. En France, la garde des Sceaux Nicole Belloubet affirme que « nous comptons 61 100 détenus, à la date du 23 avril, pour 61 109 places. La population carcérale a ainsi diminué de 11 500 personnes depuis le 16 mars », mais certains établissements demeurent occupés à plus de 140% comme à la prison de Meaux ou de Villepinte, selon Prison Insider. Le ministère de la Justice a aussi annoncé que « durant la crise sanitaire, et jusqu’à la fin de la période de confinement, chaque détenu pourra bénéficier d’un crédit de 40€ par mois sur son compte téléphonique (…) utilisable dans les 64 établissements déjà équipés de téléphones en cellule ou depuis les cabines téléphoniques. » La France comptant 186 établissements pénitentiaires, si 64 sont dotés de téléphones en cellules, les 122 autres en sont dépourvus et sont munis de cabines téléphoniques. Ces dernières sont peu accessibles puisqu’elles sont souvent installées dans les cours de promenade, où de nombreux prisonniers ne vont jamais, pour des raisons médicales ou de sécurité. Par ailleurs, toutes les conversations des prisonniers via les téléphones de l’administration pénitentiaire sont enregistrées par les autorités. Le ministère a aussi promis, pour « les détenus les plus démunis », « une aide majorée de 40 euros par mois », sans préciser selon quels critères un détenu serait considéré comme faisant partie des « plus démunis », en sachant que 27% des prisonniers disposent de moins de 50€ par mois, alors que le coût de la vie en prison est estimé à 200€ par mois, selon l’Observatoire internationale des prisons."
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https://lepoing.net/la-pandemie-de-covid-19-provoque-des-mutineries-dans-les-prisons-du-monde-entier-videos/